Alexis Tolstoï - Le Rendez-vous dans trois cents ans
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- Название:Le Rendez-vous dans trois cents ans
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Je me levai, et ne sentant aucune douleur, je marchai lestement vers le château.
C’était un vaste bâtiment d’une architecture sévère et ruiné en grande partie. Je pus distinguer à la clarté de la lune que les murailles étaient couvertes de mousse et tapissées de lierre. Quelques guirlandes, tombant du haut des tours, se balançaient pittoresquement et se détachaient en silhouette sur le fond du ciel d’un bleu argenté.
Je m’arrêtai à contempler ce tableau.
Je ne sais pourquoi mes idées m’emportèrent loin du château. Des scènes de mon enfance, oubliées depuis longtemps, passèrent devant moi comme des figures de lanterne magique. Quelques détails de ma plus tendre jeunesse se reproduisirent dans mon esprit avec une incroyable intensité. Au milieu de ces images je revis ma mère qui me souriait tristement. J’eus envie de pleurer et je baisai à plusieurs reprises une petite croix qu’elle m’avait donnée et que je n’avais cessé de porter sur moi.
Alors il me sembla entendre dans le lointain la voix du commandeur qui m’appelait.
J’y prêtai l’oreille, mais une girouette du château cria sur ses gonds et ce bruit, semblable à un grincement de dents, m’empêcha d’entendre la voix qui m’appelait.
Je me crus le jouet d’une illusion et j’entrai dans la cour. Il n’y avait ni carrosse, ni valets, cependant j’entendais des éclats de rire et des voix confuses. Je montai un escalier fort raide, mais bien éclairé ; quand je fus sur la plate-forme qui le terminait, un vent froid me souffla à la figure et une chouette effrayée se mit à voltiger, en frappant de ses ailes les flambeaux attachés au mur.
J’avais baissé la tête pour éviter le contact de l’oiseau nocturne. Quand je la relevai, je vis devant moi un chevalier de haute taille armé de toutes pièces.
Il me présenta la main, sans ôter son gantelet, et me dit d’une voix voilée par sa visière qui était baissée :
— Belle dame, octroyez à vostre serviteur la grâce de vous recevoir en son chastel, et les considérez comme vostre, mesmement que toutes choses qui sont à lui !
Je me rappelai encore l’allusion qu’avait faite M. d’Urfé lorsque je lui ordonnai de descendre de son échelle, et persuadée que le chevalier inconnu n’était autre que le galant marquis, je lui répondis, en me servant de son langage :
— Ne vous esmerveillez pas, beau sire, de me voir céans, car m’estant fourvoyée dedans la forest, suis advenue devers vous, afin que m’hébergiez, comme devoir est à tout bon et preulx chevalier !
J’entrai dans une grande salle où était rassemblée une foule de monde qui riait et chantait autour d’une table couverte. Ils étaient tous costumés en seigneurs du temps de Charles VII, et comme j’avais vu des peintures de cette époque à Saint-Germain l’Auxerrois, je pus admirer l’exactitude historique des moindres détails de leur toilette. Ce qui me frappa surtout ce fut la coiffure d’une grande et belle dame qui paraissait faire les honneurs du banquet. Cette coiffure consistait en un réseau de fils d’or et de perles très artistement enlaces et d’un goût exquis. Mais malgré la beauté de la dame, je fus saisie tout d’abord par l’expression désagréable de sa figure.
A mon entrée, elle se mit à m’examiner avec une curiosité tout à fait choquante et dit de manière à ce que je pus l’entendre :
— Se ne me trompes, cecy est la belle Mathilde à qui messire Bertrand a faict amour, avant que me cognaistre !
Puis s’adressant au chevalier : Mon cœur , lui dit-elle aigrement, faictes yssire icelle dame se ne voulez me rendre jaloze !
La plaisanterie me parut d’assez mauvais goût, d’autant plus que je ne connaissais pas du tout celle qui la faisait. Je voulus lui en faire sentir l’inconvenance et j’allais adresser la parole à M. d’Urfé (en français moderne cette fois), lorsque j’en fus empêchée par une grande rumeur qui s’éleva parmi les convives.
Ils se parlèrent entre eux, se jetèrent des regards d’intelligence et me désignèrent à plusieurs reprises du coin de l’œil.
Tout à coup la dame qui avait parlé saisit un flambeau et s’approcha de moi si rapidement qu’elle eut l’air de glisser plutôt que de marcher.
Elle leva le flambeau et fit remarquer aux autres l’ombre que je projetais sur les dalles.
Alors des cris d’indignation éclatèrent de toute part et je pus entendre ces mots répétés par la foule :
— A umbre, a umbre ! Poinct n’est des nostres !
D’abord, je ne compris pas ces paroles, mais comme je regardais autour de moi pour en deviner le sens, je remarquai avec effroi que personne de ceux qui m’entouraient n’avait d’ombre et qu’ils glissaient tous devant les flambeaux sans en intercepter la clarté.
Une terreur impossible à rendre s’empara de moi. Je me sentis défaillir et j’appuyai ma main sur le cœur. Mes doigts rencontrèrent la petite croix que peu de temps auparavant j’avais portée à mes lèvres, et de nouveau j’entendis la voix du commandeur qui m’appelait. Je voulus fuir, mais le chevalier me serra la main avec son gantelet de fer et m’obligea de rester.
— N’ayez paour , me dit-il, car par la mort de mon aame ! poinct ne souffriray que soyt faict opprobre ; et pour qu’il ne loise à aucun d’y songer, ung prestre va nous bailler la bénédiction nuptiale !
Aussitôt les rangs s’ouvrirent, et un grand franciscain, maigre et pâle se traîna vers nous à quatre pattes.
Il paraissait beaucoup souffrir, mais aux gémissements qu’il poussa, la dame au réseau de perles se prit à rire avec affectation et dit,en se tournant vers le chevalier :
— Oyez donc : messire, oyez donc le prieur faire le malpiteux, comme trois cents ans devant !
Le chevalier avait levé sa visière. Son visage, loin de ressembler au marquis d’Urfé. était tout livide et avait une expression de férocité que je ne pus soutenir. Ses yeux sortant de leurs orbites étaient fixés sur moi, tandis que le prieur, toujours rampant par terre, psalmodiait des prières d’une voix nasillarde et les interrompait de temps en temps par des cris de douleur et des blasphèmes si horribles, que je sentais mes cheveux se dresser sur ma tête. Une sueur froide m’inondait le front, mais je ne pouvais faire un mouvement, car l’étreinte de messire Bertrand m’avait ôté toute faculté, excepté celle de voir et d’entendre.
Quand enfin le franciscain, s’adressant au public, se mit à proclamer à haute voix mes nopces avec messire Bertrand d’Haubertbois, la peur et l’indignation me donnèrent des forces surnaturelles. Par un violent effort je dégageai ma main et présentant ma croix aux fantômes :
— Qui que vous soyez, m’écriai-je, au nom du Dieu vivant, je vous ordonne de disparaître.
A ces mots la figure de Messire Bertrand devint toute bleue. Il chancela, et j’entendis la chute d’une armure qui résonna aussi creux qu’un chaudron tombant sur les dalles.
Au même instant les autres revenants disparurent, le vent siffla et éteignit les lumières.
Je me trouvai au milieu de vastes ruines. Dans un rayon de lune, qui pénétrait à travers une fenêtre en ogive, je crus voir s’agiter une foule de franciscains, mais cette vision disparut également sitôt que j’eus fait un signe de croix. Une faible psalmodie arriva jusqu’à moi. je distinguai encore les mots : j’ai faim, j’ai faim ! puis je n’entendis qu’un bourdonnement dans les oreilles.
La fatigue me gagna et je m’assoupis.
Quand je me réveillai, je me sentis portée par un homme qui faisait de grandes enjambées par-dessus les broussailles et les troncs d’arbres. J’ouvris les yeux et je reconnus à la clarté de l’aube le commandeur, dont les vêtements étaient déchirés et tachés de sang.
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