Kim Robinson - Mars la rouge

Здесь есть возможность читать онлайн «Kim Robinson - Mars la rouge» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1994, ISBN: 1994, Издательство: Presses de la Cité, Жанр: Космическая фантастика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mars la rouge: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mars la rouge»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le 21e siècle. Demain.
Cinquante hommes et cinquante femmes, représentant les nations majeures et toutes les disciplines scientifiques, embarquent à bord de l’Arès, un immence vaisseau spatial, un micro-monde où ils vont vivre pendant plus d’un an avant d’atteinde Mars, à cent millions de kilomètres de là. Un homme, déjà, a posé le pied sur Mars : John Boone. Héros mythique depuis son retour sur Terre, il s’est porté volontaire pour ce second voyage.
Un voyage aller, sans espoir de retour vers la Terre.
Car les hommes et les femmes de l’Arès devront aller au-delà de l’exploration. Il devront survivre dans un monde usé, désolé, hostile. Si l’homme ne peut s’y adapter, il faudra adapter Mars à l’homme. Descendre dans ses canyons immenses pour y chercher de la glace. Il faudra ensemencer les vallées où coulèrent des fleuves, il y a des millions d’années. Il faudra inventer de nouvelles villes, avec des matériaux et des concepts nouveaux. Des cités de rêve greffées sur le désert, au flanc des plus grands volcans du système solaire. Il faudra affronter les diférences politiques, religieuses.
Recommencer l’Histoire dans un décor nouveau.

Mars la rouge — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mars la rouge», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Le givre ! Je me demande si…

La caméra montrait nettement, à présent, la vapeur givrante qui s’épaississait et dévalait le canyon dans leur direction.

L’autoroute, à l’endroit où ils se trouvaient, suivait un surplomb, juste au-dessus de la fourche sud de lus. Une chance pour eux car, dans un grondement qui fit vibrer tout le véhicule, le plancher du canyon disparut sous un déluge d’eau noire et d’écume sale. Des blocs de glace suivirent, mêlés à des rocs, de la boue, de la mousse, et de l’eau encore : une coulée dégorgée dans le canyon, roulant dans un bruit de tonnerre.

Le plancher du canyon, à cet endroit, était large d’une quinzaine de kilomètres. Le flot boueux l’envahit en quelques minutes avant de se solidifier pour se changer en un chaos glaciaire, immobile, décoloré. Ils s’entendaient soudain crier par dessus les craquements et les grondements. Mais, en fait, ils n’avaient rien à se dire. Ils gardaient les yeux fixés sur les écrans, tétanisés. La vapeur givrée qui montait de la surface du chaos devint un simple brouillard. Moins d’un quart d’heure plus tard, le lac de glace éclata à son extrémité inférieure. Le flot dévala encore une fois le canyon dans un fracas d’avalanche et disparut hors de leur vue sur la pente de Mêlas Chasma.

Le déluge de glace qui dévalait à présent Vallès Marineris était un fleuve. Un immense torrent emballé. Ann avait vu des vidéos des inondations du nord, mais c’était la première fois qu’elle en observait une directement. Les grondements leur revenaient en échos jusqu’au plus profond du ventre. Mais le spectacle qu’ils observaient était celui d’un chaos minéral, un torrent de tourbillons et de courants qui partaient vers le haut ou le bas, clairs ou obscurs, déconcertant et vertigineux. Elle dut faire un sérieux effort pour saisir ce que disaient ses compagnons. Elle ne parvenait pas à regarder Sax en face, mais elle le comprenait, au moins. Il essayait de ne pas le montrer, mais il était clair qu’il était très excité par les événements. Son calme extérieur avait toujours masqué sa nature passionnée. Il semblait avoir la fièvre et évitait constamment le regard d’Ann, car il savait qu’elle le devinait. Elle éprouvait du mépris pour son attitude fuyante, même si, au fond, Sax avait un certain respect pour elle. Après avoir observé la crue sur les écrans, il était revenu à son IA et à son projet.

Les torrents d’eau s’engouffraient dans lus, se gelaient, craquaient et se précipitaient à nouveau vers le bas. Dans Mêlas, où ils retrouvaient encore de l’eau pour dévaler jusqu’à Copratès, puis Capri, Eos, avant de se déverser enfin dans Aureum Chaos…

Elle prit conscience qu’elle était allongée sur le sol, qu’elle observait le déferlement en essayant de comprendre. Et qu’elle calculait pour mieux se focaliser sur ce qu’elle voyait, pour arracher un sens à tout ce qui menaçait de l’engloutir. L’image, tout autant que ses calculs, la fascinait. Tout cela s’était déjà produit sur Mars, des milliards d’années auparavant, sans doute très exactement de la même manière. Les traces d’inondations catastrophiques étaient visibles : terrasses, îles en arêtes, chenaux, déserts de croûtes… Et les anciens aquifères s’étaient remplis, avec la surrection de Tharsis, la chaleur et les dégagements de gaz que cela avait engendrés. Tout avait été très lent… mais, en deux milliards d’années…

Elle s’efforçait de regarder. Le torrent était à un kilomètre de là, et à deux cents mètres en contrebas. La base de la paroi nord de lus était à quinze kilomètres de distance et le flot allait se déverser droit dessus. À en juger par les énormes blocs de rocher qu’il roulait, le mur d’eau devait être haut de dix mètres. Il brisait la glace en échardes, laissant dans son sillage des polyplaques noires. Une centaine d’Amazones se ruaient en même temps, mais irrégulièrement, se figeant parfois en barrages de glace qui s’entassaient en étages avant de s’effondrer. Des lacs bouillonnants ruisselaient des falaises, creusant des crevasses dans la glace jusqu’à dénuder la roche… Ann ressentait l’écho de tous ces assauts dans ses pommettes, dans ses tempes. Des millions d’années auparavant, de pareilles secousses avaient transformé Mars, ce qui expliquait qu’elle avait vu sans le comprendre. La paroi nord de lus bougeait. Des blocs arrachés à la falaise tombaient dans le canyon, provoquant de terribles impacts, engendrant d’autres effondrements, d’autres vagues géantes qui déferlaient sur la glace qui, à son tour, explosait dans des geysers de vapeur masquant la vue.

Il ne faisait aucun doute que la paroi nord allait s’effondrer. Et si elle commençait à s’effriter depuis son sommet, ils étaient perdus. Ce qui était possible, affreusement possible. Pour autant qu’ils pouvaient en juger par quelques visions fugaces, les chances étaient strictement partagées. Mais la situation était sans doute plus grave encore : la base de la paroi nord était creusée par la crue, alors que la paroi sud était isolée par le banc sur lequel ils roulaient. Donc, les falaises du sud devaient être un peu plus stables.

Quelque chose attira son regard vers l’aval. Là-bas, la paroi sud s’effritait vraiment et s’abattait en grandes plaques. La base de la falaise explosa dans un nuage dense qui se dilata au-dessus du talus tandis que le haut glissait et disparaissait. Une seconde plus tard, la masse tout entière réapparut : elle volait horizontalement et sortait du nuage – étrange vision. Le bruit était épouvantable, douloureux, même à l’intérieur du patrouilleur. Puis ce ne fut plus qu’un glissement de terrain, long et lent, qui se déversait dans les flots, les rochers brisant la glace pour former un barrage. Une mer se forma un instant, noire, sifflante et fumante, montant rapidement vers eux. Si la coulée persistait, se dit Ann, ils seraient emportés.

Elle était paralysée, coupée de la réalité, et curieusement sereine. Elle se sentait indifférente. Que le barrage momentané se brise ou non. Et, dans le bruit ambiant, elle n’avait plus à parler aux autres. Elle était heureuse de voir monter le grand torrent. Après tout, il leur rendrait service à tous.

Puis le barrage s’effondra sous l’écoulement décoloré et se dispersa dans le flot. Le lac s’écoula tandis que les blocs de glace s’entrechoquaient à sa surface, se brisaient dans un bruit énorme, se fissuraient et jaillissaient dans les airs avec des vrombissements assourdissants. Ann se boucha les oreilles. Le patrouilleur sautait sur place. Elle discerna d’autres effondrements en aval, provoqués sans doute par la poussée des eaux, des rocs et de la glace. Elle avait l’impression que tout le canyon allait déborder. Dans ce bruit terrible et ces vibrations, il semblait impossible que les deux véhicules en réchappent. Tous étaient crispés dans leurs sièges ou recroquevillés sur le sol comme Ann. Et elle-même avait de plus en plus de difficulté à respirer, tous ses muscles tétanisés par l’assaut des chocs.

Quand ils purent à nouveau échanger des mots, ils lui demandèrent ce qu’elle avait. Mais, sans répondre, elle fixait le paysage d’un air morne. Apparemment, ils allaient survivre. La surface du torrent était devenue le terrain le plus chaotique qu’elle ait jamais observé. La glace s’était pulvérisée en aiguilles acérées, et la surface du lac qui était montée sur leur rive avait laissé en se retirant un terrain détrempé qui passait lentement d’un rouille noirâtre à un blanc douteux au fil des secondes. Il gelait sur Mars.

Sax n’avait pas quitté son siège, absorbé entièrement par son écran. Il marmonnait entre ses dents : l’eau allait s’évaporer en grande partie, ou bien se geler ou se sublimer. Elle était hautement saline et riche en carbonates mais, de toute façon, elle se changerait en neige mêlée de poussière pour retomber un peu partout. L’atmosphère deviendrait alors suffisamment hydratée pour que la neige retombe plusieurs fois, ou bien adopte un rythme régulier selon des cycles précis de sublimation et de précipitation. Ainsi, les inondations seraient distribuées sur toute la planète, à l’exception des points les plus élevés. L’indice d’albedo en serait d’autant augmenté. Ils seraient sans doute obligés de l’abaisser, probablement en favorisant la croissance des algues des neiges que le groupe d’Acheron avait créées. (Mais il n’y a plus d’Acheron, songea Ann.) La glace noire fondrait avec le jour avant de se reformer la nuit. Sublimation et précipitation. Ils trouveraient ainsi un cycle de l’eau. Des ruissellements, des flaques, des écoulements, puis le gel, l’incrustation glaciaire, la sublimation, la cristallisation, la neige, la fonte et la pluie. Un monde gelé ou boueux, tour à tour. Mais avec un cycle de l’eau.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mars la rouge»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mars la rouge» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Kim Robinson - Blauer Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Grüner Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Roter Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Błękitny Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Zielony Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Mars la bleue
Kim Robinson
Kim Robinson - Mars la verte
Kim Robinson
Kim Robinson - Red Mars
Kim Robinson
libcat.ru: книга без обложки
Kim Robinson
Kim Robinson - Blue Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Green Mars
Kim Robinson
Отзывы о книге «Mars la rouge»

Обсуждение, отзывы о книге «Mars la rouge» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x