Iain Banks - L'usage des armes

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Cheradenine Zakalwe — ou du moins l’homme qui se fait appeler ainsi — est l’un des agents les plus efficaces de la Culture. Et Diziet Sma éminente figure de la Culture, l’utilise à des fins mystérieuses, quelquefois paradoxales.
Dans le cadre de
, une branche de
.
Qu’est-ce que la Culture ? Une immense société galactique, pacifiste en son principe mais redoutable si on l’attaque, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Elle est composée d’humains, d’Intelligences artificielles et d’espèces étrangères qui ont accepté ses valeurs.
La
a la prétention de faire évoluer lentement mais sûrement les civilisations étrangères qu’elle rencontre au fur et à mesure de son expansion.
C’est le rôle du
d’évaluer et d’infiltrer les sociétés nouvellement découvertes. Et dans les cas extrêmes, c’est à
d’intervenir, au besoin par la violence.
Cheradenine Zakalwe est l’une des armes de
. C’est le héros de L’usage des armes, qui est à la fois un roman d’aventures et une œuvre littéraire éblouissante, d’une perversité toute britannique.

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Le siège céda sous son poids. Il s’effondra sur les dalles et, dans l’étui suspendu sur sa hanche, le fusil partit tout seul. Une salve mitrailla, derrière lui, l’angle formé par le plancher et la paroi incurvée.

— Merde, merde, merde ! s’écria-t-il en examinant sa culotte et son manteau, l’une râpée et l’autre troué.

La porte du carrosse d’apparat s’ouvrit à la volée ; quelqu’un en sortit précipitamment et heurta une écritoire qui ne s’en remettrait pas. L’homme s’immobilisa un court instant, en équilibre ; avec l’exaspérante efficacité qui était la sienne, il s’arrangea pour que sa personne constitue la plus petite cible possible et pointa son canon à plasma, épouvantablement gros et laid, droit sur la figure d’Astil Tremerst Keiver, huitième du nom, futur adjoint du vice-régent.

— Hiii ! Zakalwe ! s’entendit glapir Keiver avant de remonter son manteau sur sa tête. (Zut !)

Lorsqu’il l’abaissa de nouveau (avec toute la dignité qu’il put afficher, et ce n’était pas rien), le mercenaire émergeait déjà des débris du petit meuble et, embrassant la pièce d’un rapide regard, désactivait son arme à plasma.

Naturellement, Keiver prit aussitôt conscience de l’odieuse similarité de leurs positions et se releva prestement.

— Ah ! Zakalwe. Je vous demande pardon. Je vous ai réveillé ?

L’homme fronça les sourcils, jeta un regard aux restes de l’écritoire, claqua la portière du carrosse et dit :

— Non, je faisais un mauvais rêve, voilà tout.

— Ah ! Tant mieux.

Keiver joua quelques instants avec le pommeau de son fusil. Si seulement il n’éprouvait pas un tel complexe d’infériorité en présence de Zakalwe ! Nom de nom, il n’y avait vraiment pas de quoi, pourtant ! Là-dessus, il gagna l’autre côté de la cheminée afin de prendre place (précautionneusement, cette fois) sur le trône de porcelaine grotesque qui flanquait l’âtre.

Sous ses yeux, le mercenaire s’assit devant le foyer, déposa le canon à plasma à ses pieds et s’étira.

— Eh bien, je vais devoir me contenter d’un moment de sommeil qui n’aura même pas duré la moitié d’un tour de garde.

— Hmm, répondit Keiver, qui se sentait mal à l’aise. (Il lança un regard au carrosse où l’autre s’était installé pour dormir, et qu’il venait tout juste de quitter.) Ah ! (Keiver s’enveloppa dans les plis du roquelaure et sourit.) Sans doute ne connaissez-vous pas l’histoire de ce vieux carrosse ?

Le mercenaire – le prétendu (ha !) ministre de la Guerre – haussa les épaules.

— Ma foi, dit-il, j’en ai entendu une version selon laquelle, pendant l’Interrègne, l’Archi-presbytère aurait dit au Mythoclaste qu’il pourrait s’approprier le tribut, le revenu et les âmes de tous les monastères au-dessus desquels il pourrait élever son carrosse en ne s’aidant que d’un seul et unique cheval. Le Mythoclaste a accepté, bâti ce château et édifié cette tour grâce à des capitaux étrangers et, au moyen d’un système de poulies extrêmement efficace, actionné par son meilleur étalon, il a hissé son carrosse jusqu’ici à l’époque des Trente Glorieuses, ce qui lui a permis de prétendre à tous les monastères du pays. Il a gagné le pari, ainsi que la guerre qui en a résulté, puis séparé de l’État la Prêtrise Ultime et payé toutes ses dettes ; s’il a péri, c’est uniquement parce que le palefrenier de l’étalon vedette, venu lui reprocher d’avoir fait mourir d’épuisement le pauvre animal, l’a étranglé avec sa bride pleine de sang et d’écume… laquelle, si l’on en croit la légende, est incluse dans la base du trône de porcelaine où vous êtes assis. C’est ce qu’on raconte.

Il regarda l’autre et haussa à nouveau les épaules. Keiver se rendit compte qu’il avait la bouche ouverte et la referma promptement.

— Ah bon, vous connaissez l’histoire.

— Mais non, je laissais simplement libre cours à mon imagination.

L’espace d’un instant, Keiver ne sut qu’en penser ; puis il partit d’un grand rire.

— Par l’enfer ! Zakalwe, vous êtes un drôle d’oiseau !

Du bout de sa grosse botte, le mercenaire fourragea sans répondre dans les débris de la chaise en sangbois.

Keiver se crut obligé de faire quelque chose. Il se leva donc et se dirigea vers la plus proche fenêtre, dont il tira les rideaux. Puis il défit les persiennes intérieures, écarta les volets extérieurs et, un bras posé sur la pierre du rebord, contempla le spectacle.

Le spectacle du Palais d’Hiver assiégé.

Dehors, sur la plaine jonchée de plaques de neige, entre les feux et les tranchées, on voyait d’énormes superstructures en bois servant aux assaillants, ainsi que des lance-missiles, des pièces d’artillerie lourde, des catapultes, des projecteurs de champ improvisés et des projecteurs lumineux fonctionnant au gaz… en bref, une atroce collection d’anachronismes flagrants, de paradoxes de l’évolution des engins de guerre, de technologies différentes juxtaposées. Et on appelait ça le progrès.

— Franchement, fit Keiver dans un souffle, des hommes juchés sur une monture qui tirent des missiles guidés, des avions à réaction abattus par des flèches également guidées, des couteaux de lancer qui explosent comme des obus d’artillerie ou, selon toute probabilité, qui se font renvoyer par des armures ancestrales renforcées avec ces maudits projecteurs de champ… Où tout cela va-t-il finir, Zakalwe ?

— Ici même, dans environ trois battements de cœur si vous ne refermez pas ces volets ou si vous ne tirez pas les rideaux noirs derrière vous, répondit-il en tisonnant les bûches de l’âtre.

— Ha ! (Keiver s’écarta prestement de la fenêtre et tira sur le levier qui commandait la fermeture des volets en rentrant la tête dans les épaules.) Vous avez raison !

Là-dessus, il replaça le rideau en face de la fenêtre, puis s’épousseta les mains en regardant son compagnon remuer les bûches dans le feu.

— Bien sûr !

Puis il regagna son trône de porcelaine.

Naturellement, monsieur le prétendu ministre de la Guerre se plaisait à faire semblant de savoir où tout cela allait finir ; il prétendait pouvoir fournir une quelconque explication à la situation, qui faisait intervenir les forces extérieures, l’équilibre des technologies et l’escalade aberrante que connaissait le génie militaire. Il semblait toujours faire allusion à d’autres thèmes, d’autres conflits de plus grande envergure ; il voyait toujours plus loin que l’ici-et-maintenant et essayait constamment d’établir l’existence de quelque puissance supérieure – franchement, c’était d’un risible ! – venue d’un autre monde. Il n’en restait pas moins un mercenaire, et rien de plus. Un mercenaire verni qui avait eu la chance de retenir l’attention des Héritiers Sacrés et de les impressionner par le récit de ses exploits absurdement téméraires et de ses stratagèmes empreints de lâcheté, alors que le compagnon qu’on lui avait adjoint – lui-même, Astil Tremerst Keiver, huitième du nom, futur vice-régent adjoint, pas moins – avait derrière lui mille ans d’hérédité choisie, d’autorité naturelle et – ça ne se discutait pas, nom de nom ! – de supériorité tout court. Après tout, était-ce faire preuve de compétence, pour un ministre de la Guerre – même par ces temps désespérés –, que de monter la garde au sommet de cette tour en attendant un assaut qui ne viendrait probablement jamais, et tout cela parce qu’il était incapable de déléguer ses responsabilités ?

Keiver regarda son compagnon fixer obstinément les flammes et se demanda à quoi il était en train de penser.

Tout ça, c’est la faute de Sma. C’est elle qui m’a mis dans la merde jusqu’au cou.

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