Kurt Vonnegut - Le berceau du chat

Здесь есть возможность читать онлайн «Kurt Vonnegut - Le berceau du chat» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1974, Издательство: J’ai lu, Жанр: Героическая фантастика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le berceau du chat: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le berceau du chat»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Que se passait-il dans le monde le jour où le fameux champignon déroulait ses volutes dans le ciel d'Hiroshima ? Que faisaient les « pères » de la bombe et en parti­culier le Dr Hoenikker, mort dans des circonstances fort mysté­rieuses ? Voilà les questions qui font courir Jonas — la curiosité faite journaliste — et qui le jettent sur les rivages de San Lorenzo, une de ces petites républiques comme on n'en fait que dans les Caraïbes.
Il y a là « Papa » Manzano, le maître de l'île, qui inflige le sup­plice du croc pour un oui pour un non, sa fille adoptive, Mona, une somptueuse négresse blonde dont Jonas tombe instantanément amou­reux, un prophète hors-la-loi dont chacun révère en secret les pré­ceptes subversifs. Sans oublier les enfants Hoenikker qui pourraient bien détenir entre leurs mains innocentes la dernière invention de leur cher papa : la
dont la vertu majeure est de trans­former en solide tout ce qui est liquide. De quoi déclencher un joli cataclysme…

Le berceau du chat — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le berceau du chat», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

En la regardant rêveusement à travers l’espace qui séparait nos lits, je réussis à m’imaginer que derrière ses yeux merveilleux se tapissaient des mystères aussi antiques qu’Ève elle-même.

Je ne décrirai pas le sordide épisode sexuel qui suivit. Qu’il me suffise de dire que je fus à la fois rebutant et rebuté.

Cette jeune fille n’était pas intéressée par la reproduction – elle en détestait l’idée même. Avant même la fin de la mêlée, elle m’avait clairement laissé entendre – et je le croyais aussi – que c’était moi l’inventeur de cette entreprise singulière par laquelle, à grand renfort de grognements et de transpiration, on procède à la création de nouveaux êtres humains.

En regagnant mon lit avec des grincements de dents, je me dis qu’elle était sans doute sincèrement ignorante des choses de l’amour. C’est alors qu’elle me dit doucement :

— Ce serait très triste d’avoir un petit bébé maintenant. Vous ne trouvez pas ?

— Si, reconnus-je ténébreusement.

— Eh bien, au cas où vous ne le sauriez pas, c’est ainsi qu’on fait les petits bébés.

Mona me remercie

« Aujourd’hui, je veux être ministre de l’Éducation de Bulgarie, nous dit Bokonon. Demain, je serai Hélène de Troie. » Le sens est ici d’une clarté cristalline : Chacun de nous doit être ce qu’il ou elle est. Et au fond de l’oubliette, ce fut une de mes principales pensées, avec l’aide des Livres de Bokonon.

Bokonon m’invitait à chanter avec lui :

Nous faisons, zon-zon-zon,
Ce que nous devons, von-von-von,
Limon, mon-mon-mon,
Jusqu’à notre mort prochaine
La faridondon
La faridondaine.

J’inventai une mélodie pour aller avec ces paroles et je la sifflotai en pédalant sur la bicyclette qui nous fournissait de l’air, du bon vieil air.

— L’homme inspire de l’oxygène et expire du gaz carbonique, dis-je à Mona.

— Quoi ?

— C’est de la science.

— Oh !

— Un des secrets de la vie que l’homme a mis longtemps à comprendre : les animaux inhalent ce que d’autres animaux exhalent, et vice versa.

— Je ne savais pas.

— Maintenant, vous le savez.

— Merci.

— Il n’y a pas de quoi.

Quand j’eus assaini et rafraîchi notre atmosphère à coups de pédales, je descendis de machine et grimpai à l’échelle de fer pour voir quel temps il faisait là-haut. Je faisais cela plusieurs fois par jour. Ce jour-là, le quatrième, je distinguai dans l’étroit croissant ouvert par le tampon soulevé que le temps s’était quelque peu stabilisé.

Cette stabilité était d’ailleurs sauvagement dynamique, car les tornades étaient aussi nombreuses que jamais – et elles sont encore nombreuses aujourd’hui. Mais leurs bouches n’étaient pas goulûment retroussées vers la terre. Partout où l’œil portait, elles s’étaient discrètement retirées jusqu’à près de mille mètres du sol, et leur altitude variait si peu d’un moment à l’autre que San Lorenzo eût pu être protégé par une plaque de verre à l’épreuve des tornades.

Nous laissâmes passer trois jours encore, afin de nous assurer que les tornades étaient bien aussi réservées qu’elles le paraissaient. Nous remplîmes alors des gourdes à notre réservoir d’eau et nous sortîmes.

L’air était sec, chaud et mortellement calme.

J’avais une fois entendu émettre l’opinion que dans la zone tempérée, il devrait y avoir six saisons au lieu de quatre : l’été, l’automne, la saison de la prise, l’hiver, la saison de la déprise et le printemps. Et je me rappelai cela tandis que je me redressais près de notre trou pour regarder autour de moi, tendre l’oreille et sentir.

Il n’y avait pas d’odeurs. Pas de mouvements. Chacun de mes pas arrachait un crissement de gravier au givre bleuâtre, et chaque crissement éveillait un puissant écho. La saison de la prise était terminée. La terre était complètement prise.

C’était l’hiver, à jamais.

J’aidai ma Mona à se hisser hors du trou. Je lui dis de bien prendre garde de ne pas toucher de ses mains le givre bleuâtre, et de ne pas porter non plus ses mains à sa bouche. Il n’a jamais été plus facile de mourir, lui dis-je. Vous n’avez qu’à toucher le sol, puis votre bouche, et c’est fini.

Elle hocha la tête en soupirant.

— Mauvaise mère, dit-elle.

— Quoi ?

— Notre mère la Terre – elle n’est plus une bonne mère.

Je lançai des appels parmi les ruines du palais. « Ohé ? Ohé ? » Les vents terrifiants avaient creusé des canyons à travers les grandes piles de pierres. Nous cherchâmes tièdement s’il y avait des survivants – tièdement parce que nous ne discernions aucun signe de vie, pas même le grignotement ou le museau luisant d’un rat qui aurait survécu.

Seule de toutes les créations humaines, la voûte n’avait pas souffert. Mona et moi nous y rendîmes. Un « calypso » bokononiste y était inscrit à la peinture blanche. Les lettres étaient bien formées, récentes. Nous avions la preuve que quelqu’un d’autre avait survécu aux grands vents.

Voici ce que disait ce « calypso » :

Un jour ce sera la fin du monde
Et Dieu nous reprendra tout ce qu’il nous a donné à la ronde
Si, en ce jour funeste, vous voulez faire des reproches à Dieu,
Ne vous gênez pas : il sourira et vous dira adieu.

Avis

Il me revint à la mémoire une publicité pour une collection enfantine intitulée le Livre du Savoir . On y voyait un petit garçon et une petite fille qui regardaient leur père avec confiance. « Papa, demandait l’un d’eux, qu’est-ce qui fait que le ciel est bleu ? » On était censé deviner que la réponse se trouvait dans le Livre du Savoir.

Si j’avais eu mon père à mes côtés alors que je descendais avec Mona la route du palais, j’aurais eu bien des questions à lui poser en étreignant sa main. « Papa, pourquoi les arbres sont-ils tous cassés ? Papa, pourquoi les oiseaux sont-ils tous morts ? Papa, qu’est-ce qui rend le ciel si sinistre et plein de vers ? Papa, qu’est-ce qui fait que la mer est si dure et si immobile ? »

Il me vint alors à l’esprit que, pour répondre à ces difficiles questions, j’étais mieux qualifié qu’aucun autre homme – si tant est qu’il y eût d’autres hommes vivants. Au cas où quelqu’un eût été intéressé, je savais ce qui s’était passé – comment, où et quand.

Et alors ?

Je me demandai où pouvaient être les morts. Nous nous aventurâmes, Mona et moi, jusqu’à deux kilomètres de notre oubliette sans voir un seul être vivant.

Je n’étais pas tellement pressé de voir des vivants, probablement parce que je sentais avec acuité qu’il me faudrait d’abord contempler des quantités de cadavres. On ne voyait pas de colonnes de fumée monter d’hypothétiques feux de camp ; il est vrai qu’elles eussent été difficiles à distinguer sur cet horizon hérissé de vers.

Un détail attira mon regard : une couronne couleur de lavande sur le curieux culot de cratère qui coiffait la bosse du mont McCabe. Le cratère semblait m’appeler, et je me fis bizarrement une représentation cinétique de moi-même en train d’escalader ce pic avec Mona. Mais à quoi bon ?

Nous marchions maintenant parmi les contreforts du mont McCabe. Et Mona, apparemment sans but, s’éloigna de moi, quitta la route et escalada l’un des contreforts. Je la suivis.

Je la rattrapai au sommet de l’arête. Extasiée, elle regardait au fond d’un large cirque naturel. Elle ne pleurait pas.

Elle aurait pu pleurer, pourtant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le berceau du chat»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le berceau du chat» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Kurt Vonnegut - Galápagos
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Abattoir 5
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Hocus Pocus
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Syreny z Tytana
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Rzeźnia numer pięć
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Kocia kołyska
Kurt Vonnegut
Kurt Vonnegut - Slaughterhouse-Five
Kurt Vonnegut
libcat.ru: книга без обложки
Kurt Vonnegut
libcat.ru: книга без обложки
Kurt Vonnegut Jr.
libcat.ru: книга без обложки
Kurt Vonnegut
Отзывы о книге «Le berceau du chat»

Обсуждение, отзывы о книге «Le berceau du chat» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x