Susanna Clarke - Jonathan Strange & Mr Norrell

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1806 : dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, un certain Mr Norrell, offre ses services pour empêcher l’avance de la flotte française. En quelques tours, il redonne l’avantage aux Anglais. Norrell devient la coqueluche du pays.
Voguant sur sa gloire, il fait la connaissance d’un jeune et brillant magicien qu’il prend sous son aile, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l’Angleterre par leurs prouesses. Jusqu’à ce que l’audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell.
L’association tourne à la rivalité, causant bientôt des ravages insoupçonnables...

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Au minimum les magiciens crurent entendre prononcer leur condamnation. Mais la langue dans laquelle s’exprimait la voix était peu claire. Une fois, Mr Segundus crut reconnaître un mot qui sonnait comme « malfaisant » et, une autre fois, « interficere », terme latin qui signifie « tuer ». La voix en soi n’était pas aisée à entendre ; elle n’avait pas la moindre ressemblance avec une voix humaine – ce qui ne servait qu’à accroître la peur des gentilshommes de voir apparaître des fées. Elle était suprêmement dure, grave et âpre ; on eût cru deux silex frottés ensemble, pourtant les sons produits étaient manifestement censés être articulés ; oui, ils étaient articulés. Ces messieurs levèrent la tête pour scruter l’obscurité avec appréhension ; ils n’aperçurent que la vague forme d’une petite gargouille de pierre surgissant d’un des rayons d’une grande colonne pour saillir dans le vide ténébreux. À mesure qu’ils s’accoutumaient à ces étranges sonorités, ils reconnaissaient de plus en plus de mots, un mélange d’ancien anglais et de latin classique, comme si celui qui les proférait ne savait pas qu’il s’agissait de deux langues distinctes. Heureusement, cet abominable galimatias présentait peu de difficultés pour les magiciens, dont la plupart avaient l’habitude de débrouiller les divagations et les écrits des clercs des temps anciens. Une fois traduit en anglais clair, compréhensible, le discours rendait à peu près ceci :

« Il y a longtemps, très longtemps de cela, cinq cents ans ou plus, par un jour d’hiver au crépuscule, un jeune homme entra dans l’église en compagnie d’une demoiselle à la chevelure entremêlée de feuilles de lierre. Il n’y avait personne d’autre, hormis les pierres. Personne pour le voir l’étrangler, hormis les pierres. Il la laissa retomber morte sur les dalles, et personne ne vit rien, hormis les pierres. Il ne fut jamais châtié pour son péché parce qu’il n’y avait d’autres témoins que les pierres. Les années passèrent et, chaque fois que le coupable pénétrait dans l’église et se tenait parmi les fidèles, les pierres criaient que c’était l’homme qui avait assassiné la demoiselle aux cheveux tressés de lierre, mais nul ne les a jamais entendues. Cependant, il n’est point trop tard. Nous savons où il est enterré ! Dans le coin du transept sud ! Vite ! Vite ! Allez quérir des pioches ! Allez quérir des pelles ! Descellez les dalles de pierre. Exhumez ses ossements ! Brisez-les avec la pelle ! Jetez son crâne contre les colonnes et fracassez-le ! Que les pierres aient aussi leur vengeance ! Il n’est point trop tard ! Il n’est point trop tard ! »

À peine les magiciens avaient-ils eu le temps de digérer ces paroles et de s’interroger sur l’identité de celui qui parlait, qu’une autre voix sépulcrale s’élevait. Cette fois-ci, la voix provenait du chœur et ne parlait qu’anglais – une curieuse variante d’anglais, truffée de mots archaïques et oubliés. Cette voix se plaignait d’une soldatesque qui serait entrée dans l’église et aurait brisé des vitraux. Un siècle plus tard, les vandales étaient revenus pour démolir un jubé, mutiler les visages des saints, emporter l’orfèvrerie. Une fois, ils avaient même aiguisé leurs pointes de flèches sur le rebord des fonts baptismaux ; trois siècles plus tard, ils avaient fait feu de leurs pistolets dans le chapitre. La seconde voix ne paraissait pas comprendre que les hommes n’avaient pas la faculté de vivre bien longtemps, alors qu’une grande église pouvait rester debout pendant des millénaires. « Ils trouvent leur bonheur dans la destruction ! clamait-elle. Ils ne méritent que d’être détruits ! » À l’instar du premier, celui qui parlait semblait loger dans l’église depuis d’innombrables années et avait vraisemblablement entendu un grand nombre de prêches et de prières, pourtant les plus douces des vertus chrétiennes – la pitié, l’amour, l’humilité – lui étaient inconnues. Et pendant ce temps la première voix continuait de pleurer la demoiselle aux cheveux tressés de lierre. Les deux litanies rocailleuses s’entrechoquaient d’une manière très déplaisante à l’oreille.

Mr Thorpe, qui avait un cœur vaillant, alla seul jeter un regard furtif dans le chapitre pour découvrir qui parlait.

— C’est une statue, déclara-t-il.

Alors les gentlemen de la Société d’York scrutèrent de nouveau les ténèbres au-dessus de leurs têtes en direction de la première voix surnaturelle. Cette fois, très peu d’entre eux doutèrent que la gargouille de pierre en était à l’origine car, au moment où ils regardaient, ils distinguèrent ses petits bras épais, qu’elle agitait de désespoir.

Puis tous les autres monuments et statues de la cathédrale se mirent à parler pour témoigner, de leurs voix caverneuses, de tout ce qu’ils avaient vu au cours de leurs vies de pierre. Le vacarme, ainsi que Mr Segundus le rapporta plus tard à Mrs Pleasance, était indescriptible. En effet, la cathédrale d’York possédait maintes créatures et animaux fabuleux sculptés qui battaient des ailes.

Beaucoup se plaignaient de leurs voisins, et peut-être n’est-ce guère surprenant puisqu’ils étaient contraints de rester ensemble depuis tant de siècles. Quinze rois de pierre se dressaient chacun sur un socle de pierre dans un grand jubé. Leurs cheveux étaient frisés, on eût dit qu’ils avaient été enroulés sur des papillotes sans avoir jamais été brossés ; Mrs Honeyfoot ne pouvait les voir sans déclarer qu’elle mourait d’envie de donner un coup d’étrille à chacun de ces chefs royaux. Dès l’instant où ils eurent la faculté de la parole, les rois commencèrent à se disputer et à s’apostropher les uns les autres – car tous les socles étaient de hauteur égale, et les rois, y compris ceux de pierre, détestent par-dessus tout d’être mis sur un pied d’égalité. Un petit groupe de personnages singuliers se donnaient le bras et guettaient de leurs yeux de pierre, du haut d’une colonne ancienne. Aussitôt que le sortilège produisit son effet, chacun de ceux-ci tenta de repousser les autres loin de lui, comme si même des bras de pierre pouvaient s’ankyloser au bout d’un ou deux siècles, et que leurs propriétaires commençassent à se lasser d’être enchaînés les uns aux autres.

Une statue parlait ce qui leur parut être de l’italien. Personne n’en savait la raison – Mr Segundus devait découvrir plus tard qu’elle était une copie d’une œuvre de Michel-Ange. Elle décrivait une église entièrement différente, où des ombres d’un noir profond contrastaient vivement avec une lumière éclatante. En d’autres mots, elle dépeignait ce que voyait sa parente romaine.

Mr Segundus était content de constater que les magiciens, bien que très effrayés, demeuraient dans l’enceinte de l’église. Certains étaient si médusés par ce qu’ils voyaient qu’ils ne tardèrent pas à oublier leur peur et coururent de tous côtés pour découvrir de plus en plus de miracles, faisant des observations, crayonnant leurs notes dans de petits carnets comme s’ils avaient oublié le perfide document qui, à dater de ce jour, devait les empêcher d’étudier la magie. Un long moment, les magiciens d’York (qui, hélas ! ne seraient bientôt plus magiciens) déambulèrent dans les travées et virent des prodiges. À tout moment, leurs oreilles étaient assaillies par l’affreuse cacophonie de mille voix caverneuses qui parlaient toutes ensemble.

Dans la salle capitulaire, des dais de pierre s’ornaient de nombreuses têtes aux drôles de couvre-chefs, qui jacassaient et caquetaient de concert. Ici se trouvaient de merveilleuses sculptures de cent arbres anglais : aubépine, chêne, prunellier, armoise, cerisier et bryone. Mr Segundus découvrit deux dragons de pierre à peine plus longs que l’avant-bras, qui se poursuivaient l’un l’autre sous des branches, des feuilles, des racines et des vrilles d’aubépine de pierre. Ils se déplaçaient avec autant de facilité que toute autre créature. Le bruit de tant de muscles minéraux bougeant ensemble sous leur peau minérale, frottant en sus sur des côtes de pierre, résonnant contre un cœur de pierre – sans parler du bruit des griffes de pierre cliquetant sur des branches elles aussi de pierre –, était intolérable, et Mr Segundus se demandait si ses confrères pourraient le supporter. Il observa un petit nuage de poussière grumeleuse, pareil à celui qui accompagnait le travail d’un tailleur de pierres, et qui s’élevait dans les airs autour d’eux ; si le sortilège leur permettait de rester en mouvement un certain temps, il songea que les reliefs allaient s’user jusqu’à ne plus être qu’un éclat de silex.

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