Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu

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Severian le bourreau, exclu de sa guilde pour avoir montré de la pitié à une prisonnière trop aimée, a pris le chemin de Thrax, la cité de l'exil. Armé de Terminus Est, son épée, et d'un bijou mystérieux dont il constate sans les comprendre les pouvoirs thaumaturgiques, Severian entre au service de Vodalus, le hors-la-loi, le nécrophage, dont les rites énigmatiques jettent un pont, peut-être illusoire, entre la vie et la mort.

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Je coupai de la canne, que nous nous mîmes à mâcher pour en exprimer le jus sucré. Jolenta était constamment assoiffée, et comme elle ne pouvait marcher sans notre aide et n’était même pas capable de tenir son morceau de canne tout en avançant, il nous fallait nous arrêter régulièrement. Curieuse impression que de voir ces jambes élancées au modelé admirable, avec leurs chevilles fines et leurs cuisses rebondies, devenues aussi inutiles.

Nous finîmes par atteindre l’extrémité des champs de cannes à sucre, et nous nous retrouvâmes sur les limites de la vraie pampa, semblable à un océan de graminées. On y voyait bien encore quelques arbres, mais ils étaient tellement disséminés les uns par rapport aux autres que l’on n’en apercevait guère que deux ou trois à la fois. Attachée par des morceaux de cuir brut, chacun de ces arbres portait la dépouille de quelque animal de proie, les pattes de devant écartées comme des bras. Il s’agissait dans la plupart des cas de tigres tachetés, très communs dans cette partie du pays ; mais je vis aussi quelques atroces, avec leur chevelure quasi humaine, et des smilodons à dents de sabre. Il n’en restait plus que les os, le plus souvent, mais certains de ces animaux vivaient encore, jetant ces plaintes qui, comme le croient les gens, servent à effrayer les autres tigres, atroces et smilodons, et à les dissuader de s’attaquer au bétail.

Ce bétail constituait d’ailleurs pour nous un danger bien plus grand que les malheureux fauves. Les mâles ont la mauvaise habitude de charger tout ce qui passe à leur portée, et il nous fallait contourner chaque troupeau rencontré de manière à rester hors de leur vue, qu’ils ont fort médiocre, et surtout à nous placer sous le vent par rapport aux bêtes. J’étais à chaque fois obligé de laisser Dorcas soutenir Jolenta de son mieux, pour marcher en avant, plus près du troupeau que les deux femmes. À un moment donné, il me fallut éviter la charge d’un taureau par un bond de côté ; j’en profitai pour le décapiter d’un coup d’épée, et après avoir improvisé un feu d’herbes sèches, nous en rôtîmes des morceaux.

À l’incident suivant, j’eus l’idée de me servir de la Griffe, après m’être rappelé la façon dont elle avait mis fin à l’attaque des hommes-singes ; et lorsqu’un taureau tout noir et rendu furieux s’élança sur moi, je lui présentai le joyau : il se mit aussitôt à trottiner et vint me lécher la main. Nous installâmes Jolenta sur son dos, soutenue par Dorcas, et je me mis à marcher à côté de sa tête, tenant la Griffe de manière qu’il puisse en voir la lumière bleue.

Un smilodon vivant était attaché au premier arbre que nous rencontrâmes en cet équipage (ce fut d’ailleurs pratiquement le dernier que nous vîmes), et je craignis qu’il n’effrayât notre monture. Une fois que nous eûmes dépassé le fauve, j’eus l’impression de sentir son regard peser sur mon dos, le regard de ses yeux jaunes, gros comme des œufs de pigeon. Sans doute parce que ma langue s’enflait de la soif qui me tenaillait, je confiai la Griffe à Dorcas et retournai à l’arbre pour couper les liens du smilodon, ne pouvant m’empêcher de penser qu’il allait sûrement m’attaquer. Mais il tomba sur le sol, trop faible pour seulement tenir sur ses pattes, et, comme je n’avais pas d’eau à lui donner, je ne pus que l’abandonner.

Un peu après midi, je remarquai la présence d’un charognard décrivant des cercles haut au-dessus de nos têtes. On dit qu’ils sentent venir la mort, et je me souvins qu’une ou deux fois, tandis que des compagnons s’activaient dans la salle d’examen, il nous avait fallu, en tant qu’apprentis, aller chasser à coups de pierres les vautours qui s’étaient installés sur la muraille d’enceinte en ruine, pour éviter qu’ils n’aggravent encore la réputation de la Citadelle. L’idée que Jolenta était peut-être sur le point de mourir me révoltait, et j’aurais donné cher pour avoir un arc avec lequel j’aurais pu abattre l’oiseau fatidique ; mais je n’avais rien d’approchant, et dus me contenter d’émettre ce vœu pieu.

Les veilles passaient, interminables ; deux oiseaux plus petits vinrent se joindre au premier, et aux couleurs éclatantes de leur plumage, visibles par moments malgré l’altitude à laquelle ils volaient, je reconnus des cathartidés. Le premier, avec son envergure triple de celle des autres, devait donc être un tératornis des montagnes, un de ces oiseaux dont on dit qu’ils attaquent les alpinistes, griffant les visages de leurs serres empoisonnées, et les frappant du bord osseux de leurs grandes ailes jusqu’à ce qu’ils lâchent prise et tombent. De temps en temps, les deux autres s’approchaient un peu trop de lui, et il les attaquait ; lorsque cela se produisait, nous entendions parfois un cri aigu, lancé du haut des remparts de leur château atmosphérique. J’avais l’humeur macabre et, une fois, j’appelai les oiseaux du geste, pour qu’ils se joignent à nous. Tous trois plongèrent aussitôt ; je dus les menacer de mon épée, et j’évitai de les provoquer à nouveau.

Lorsque l’horizon occidental eut presque rejoint le disque solaire, nous arrivâmes près d’une maison basse, faite en terre, et qui n’était guère plus qu’une hutte améliorée. Un homme émacié portant des guêtres de cuir était assis sur un banc et buvait du maté en ayant l’air profondément absorbé par l’observation des nuages. En réalité, il devait nous avoir aperçus bien avant que nous ne l’eussions nous-mêmes vu : il était petit et brun, presque de la couleur des murs de sa petite maison brune, tandis que nos silhouettes devaient se découper en contre-jour sur le ciel.

Je cachai la Griffe dès que je vis le bouvier, un peu inquiet, toutefois, du comportement qu’allait avoir le taureau lorsqu’il ne l’aurait plus sous les yeux. En l’occurrence, il ne se passa rien, et il continua d’avancer paisiblement, les deux femmes toujours sur son dos. Lorsque nous fûmes près de la maison de terre, je les aidai à descendre ; l’animal leva le museau, huma le vent et me regarda de l’un de ses gros yeux. Du geste je lui montrai les herbes ondulant sous le vent, à la fois pour qu’il comprenne que je n’avais plus besoin de ses services et qu’il voie que j’avais les mains vides. Il s’éloigna au petit trot.

Le bouvier détacha ses lèvres de la canule d’étain. « C’était un bœuf », dit-il.

J’acquiesçai. « Nous en avions besoin pour porter cette malheureuse, qui est très malade ; c’est pourquoi nous l’avons emprunté. Est-il à vous ? Nous avons pensé que son propriétaire n’y verrait pas d’inconvénient, et d’ailleurs nous ne lui avons fait aucun mal.

— Non, non. » Le bouvier eut un geste de dénégation plutôt vague. « J’ai posé la question simplement parce que lorsque je vous ai aperçus pour la première fois, je l’ai pris pour un destrier. Ma vue n’est plus aussi bonne que par le passé. » Il nous expliqua longuement combien ses yeux étaient autrefois perçants et ils l’étaient vraiment à en croire les exemples qu’il donnait. « Mais comme vous dites, ce n’était qu’un bœuf. »

Cette fois-ci Dorcas et moi acquiesçâmes ensemble.

« Voilà ce que c’est que de devenir vieux. J’aurais été capable de lécher la lame de ce coutelas, dit-il en frappant la garde de métal qui dépassait de sa large ceinture, de la lever vers le soleil et de jurer mes grands dieux avoir vu quelque chose dépasser entre les pattes de ce bœuf. Mais si j’étais un peu moins sot, je saurais que personne ne peut monter sur le dos d’un taureau de la pampa. Sauf la panthère rouge, et encore s’accroche-t-elle avec ses griffes, ce qui ne l’empêche pas d’en mourir, parfois. Ce doit être un pis que cet animal a hérité de sa mère, il n’y a pas de doute : je la connais bien, et elle en possède un. »

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