Gene Wolfe - La citadelle de l'Autarque

Здесь есть возможность читать онлайн «Gene Wolfe - La citadelle de l'Autarque» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Denoël, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La citadelle de l'Autarque: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La citadelle de l'Autarque»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Alors que sa quête touche à sa fin, Sévérian se trouve pris au beau milieu des combats contre les rebelles asciens. Sévèrement blessé, il est contraint de se reposer et profite des récits narrés par ses compagnons d'infortune pour faire le point sur le chemin parcouru depuis son départ de la tour Matachine. Bientôt, la citadelle de l'Autarque sera en vue et nombre de secrets seront enfin dévoilés.

La citadelle de l'Autarque — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La citadelle de l'Autarque», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Son regard était le plus vide d’expression que j’aie jamais vu chez un être humain, et paraissait contempler des esprits qui me restaient invisibles. « Gloire au groupe des Dix-sept, dit-il.

— Bonjour. Avez-vous une idée de l’organisation de cet endroit ? »

Une ombre passa sur son front, et j’eus l’impression que ma question, pour une raison ou une autre, avait éveillé ses soupçons. Puis il répondit : « Toutes les entreprises sont menées à bien ou à mal selon qu’on les conforme ou non à la Pensée Correcte.

— On a amené ici un autre homme en même temps que moi. J’aimerais lui parler ; c’est en quelque sorte un ami.

— Ceux qui réalisent la volonté du peuple sont des amis, même si nous ne leur avons jamais parlé. Ceux qui ne réalisent pas la volonté du peuple sont des ennemis, même si, enfants, nous avons été à l’école ensemble. »

L’homme qui était à ma gauche lança alors : « Vous n’en tirerez rien. C’est un prisonnier. »

Je me tournai du côté de mon nouvel interlocuteur. Bien que d’une maigreur de tête de mort, sa figure avait néanmoins conservé une expression humoristique. On aurait cru qu’il n’avait pas passé un peigne dans ses cheveux raides et noirs depuis des mois.

« Il parle comme ça tout le temps – et jamais d’une autre manière. Eh, toi ! On va vous battre ! »

L’autre répondit : « Pour les Armées du Peuple, la défaite est le ressort de la victoire, et la victoire, l’échelle qui conduit à de nouvelles victoires.

— Et encore, ce qu’il dit a souvent plus de sens que ce que racontent la plupart d’entre eux, remarqua l’homme installé à ma gauche.

— Vous avez dit qu’il s’agissait d’un prisonnier. Qu’est-ce qu’il a fait ?

— Ce qu’il a fait ? Eh bien, il n’est pas mort.

— J’ai l’impression de ne pas avoir compris. Aurait-il été sélectionné pour une mission-suicide ou quelque chose comme ça ? »

La personne couchée dans le lit suivant immédiatement celui de l’homme au faciès de crâne se redressa : c’était une jeune femme, aux traits tirés mais charmants. « Ils sont tous dans ce cas, dit-elle. Ou du moins, ils ne peuvent revenir chez eux tant que la guerre n’est pas gagnée ; or, en fait, ils savent qu’ils ne la gagneront jamais.

— Les batailles extérieures sont déjà gagnées lorsque les combats intérieurs sont menés selon les principes de la Pensée Correcte. »

J’intervins. « C’est donc un Ascien : c’était ce que vous vouliez dire. Je n’en avais jamais vu auparavant.

— La plupart d’entre eux meurent, c’est ce que j’ai dit, corrigea l’homme aux cheveux noirs.

— J’ignorais qu’ils parlaient notre langue.

— Ils ne la parlent pas. Quelques officiers qui sont venus ici lui parler pensent qu’il était interprète. Un soldat sans doute chargé d’interroger les nôtres une fois qu’ils ont été faits prisonniers. Il a dû faire quelque chose de travers, et il a été renvoyé dans le rang.

— Je ne pense pas qu’il soit réellement fou, remarqua la jeune femme. Mais la plupart d’entre eux le sont. Quel est votre nom ?

— Veuillez m’excuser, j’aurais dû me présenter. Je m’appelle Sévérian. » Je faillis ajouter que j’étais licteur, mais je pensai à temps que, si je le disais, je risquais de ne plus me voir adresser la parole.

« Mon nom est Foïla, et voici Méliton. Je faisais partie des hussards bleus ; Méliton, des hoplites.

— Vous ne devriez pas raconter n’importe quoi, grommela Méliton. Je suis un hoplite et vous un hussard bleu. »

Il me parut beaucoup plus proche de la mort que la jeune femme.

« J’espère seulement que nous serons démobilisés lorsque nous serons suffisamment rétablis pour quitter cet endroit, répliqua Foïla.

— Et alors, qu’est-ce que nous ferons ? Irons-nous traire les vaches d’un autre, ou soigner ses cochons ? » Méliton se tourna vers moi. « Ne vous laissez pas abuser par son bavardage. Nous étions volontaires, tous les deux. J’étais sur le point d’obtenir de l’avancement lorsque j’ai été blessé ; je pourrai entretenir une épouse lorsque je serai promu.

— Je ne vous ai pas promis de vous épouser », lança Foïla sèchement.

Venant de quelques lits plus loin, une voix puissante s’éleva. « Prends-la donc, une fois pour toutes, et qu’elle la ferme ! »

Sur ces mots, le malade qui se trouvait dans le lit voisin, de l’autre côté de celui de Foïla, se redressa et dit : « C’est moi qu’elle épousera. » Il était grand, avec une peau claire et des cheveux pâles, et s’exprimait avec la pondération caractéristique des gens venus des îles glacées du Sud. « Je m’appelle Hallvard. »

Me surprenant, l’Ascien proféra alors : « Unis, les hommes et les femmes sont plus forts ; mais une femme brave désire des enfants, et non des maris.

— Elles combattent même lorsqu’elles sont enceintes, m’expliqua Foïla. J’en ai vu mortes sur le champ de bataille.

— Le peuple constitue les racines de l’arbre. Les feuilles tombent, mais l’arbre reste. »

Je demandai à Méliton et à Foïla si l’Ascien était l’auteur de ses aphorismes, ou bien s’il citait une source littéraire que je n’aurais pas connue.

« Vous demandez s’il les improvise, n’est-ce pas ? me demanda Foïla. Non, en aucun cas. Tout ce qu’ils disent doit provenir d’un texte approuvé. Certains d’entre eux, même, ne parlent jamais. Les autres disposent de milliers de citations apprises par cœur – peut-être des dizaines ou des centaines de milliers, d’ailleurs.

— Mais c’est impossible ! » m’exclamai-je.

Méliton haussa les épaules. Il avait réussi à se hisser sur un coude. « C’est pourtant bien ce qu’ils font ; en tout cas, c’est ce que tout le monde dit. Foïla les connaît mieux que moi. »

La jeune femme acquiesça. « Nous sommes souvent employés comme éclaireurs dans la cavalerie légère, et il arrive parfois que notre mission spécifique consiste à faire des prisonniers. On n’apprend pratiquement rien avec la majorité d’entre eux, mais l’état-major peut découvrir pas mal de choses en se basant sur leur équipement et leur condition physique. Sur le continent septentrional, d’où ils viennent, seuls les tout petits enfants parlent de la même manière que nous. »

J’imaginai maître Gurloes en train de diriger les affaires de notre guilde. « Mais comment font-ils pour dire quelque chose, par exemple : “Prenez trois apprentis et déchargez ce fourgon” ?

— Ils ne diraient pas cela du tout. À la place, ils prendraient trois personnes par l’épaule, leur montreraient le fourgon et leur donneraient une bourrade. Elles vont le décharger ? Très bien. Sinon, le chef fait une citation sur la nécessité de travailler pour obtenir la victoire, devant plusieurs témoins. Et si ceux auxquels il s’adresse ne vont toujours pas travailler, il les fait tuer – probablement rien qu’en les montrant du doigt et en citant un texte sur la nécessité d’éliminer les ennemis du peuple. »

L’Ascien dit alors : « Les cris des enfants sont les cris de la victoire. Cependant, la victoire doit apprendre la sagesse. »

Foïla interpréta pour nous ces propos sibyllins. « Il veut dire que bien qu’on ait besoin d’enfants, ce qu’ils disent n’a aucun sens. Même si nous apprenions leur langue, la plupart des Asciens nous considéreraient comme des muets : pour eux, les groupes de mots qui ne font pas partie des textes approuvés n’ont aucune signification. S’ils reconnaissaient – même dans leur for intérieur – que ce que nous disons a un sens, il leur serait alors possible d’entendre des propos déloyaux, voire d’en tenir. Ce serait extrêmement dangereux. Mais tant qu’ils ne font que comprendre et citer des textes approuvés, personne ne peut les accuser. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La citadelle de l'Autarque»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La citadelle de l'Autarque» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La citadelle de l'Autarque»

Обсуждение, отзывы о книге «La citadelle de l'Autarque» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x