Stephen Fry - Le faiseur d'histoire

Здесь есть возможность читать онлайн «Stephen Fry - Le faiseur d'histoire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Gallimard, Жанр: Альтернативная история, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le faiseur d'histoire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le faiseur d'histoire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Michael Young est convaincu que sa thèse d’histoire va lui rapporter un doctorat, un tranquille poste académique, un vénérable éditeur universitaire et le retour de sa difficile petite amie Jane.
Mais un historien devrait savoir que l'on ne peut prédire l’avenir…
Sa rencontre avec Leo Zuckermann, vieux physicien obsédé par le génocide juif, va les amener à semer aux quatre vents les pages de la thèse, mais aussi à tourner celles de l’histoire. Et après leur expérience rien – passé, présent ou futur – ne sera plus jamais pareil.

Le faiseur d'histoire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le faiseur d'histoire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Guillaume, avec sa gueule de raie, avait crevé depuis des semaines. Maintenant, le deuil fini, Frédéric-Guillaume occupait le trône. Frédéric-Guillaume et Bismarck se détestaient, ha ha ! Adieu, Chancelier de fer ! Et bon débarras, Vieux Porc de merde. Tes jours sont comptés.

Une carriole avançait vers eux. Alois se leva et rectifia sa tunique. Il espérait que ce serait un Bavarois, et pas un Autrichien de retour. Un Allemand. Chaque fois qu’il venait inspecter un poste frontière, il adorait faire passer un sale quart d’heure aux Allemands.

Faire les préparatifs

La niche

Bill le Portier leva les yeux de son guichet quand je m’évertuai à entrer avec le vélo. Je le soupçonnais depuis longtemps d’avoir des réserves à mon égard.

« Bonjour, Mr Young.

— Plus pour longtemps, Bill. »

Il parut interloqué. « Les prévisions sont bonnes.

— Plus Mister pour longtemps », développai-je avec un petit sourire rougissant, et je brandis le cartable qui contenait le Meisterwerk. « J’ai achevé ma thèse.

— Oh », fit Bill, et il ramena le regard vers son comptoir.

Se réjouir de mon triomphe, ce serait trop lui demander. Qui sondera jamais le malaise des relations maître/serviteur de la fin du XX esiècle ? Et on pousse même un peu loin en qualifiant ça de relation maître/serviteur. Les portiers avaient leurs Monsieur, leurs M’dame et leurs chapeaux melon, et nous avions nos sourires idiots, sincères et serviles pour essayer de compenser tout cela. Nous ne saurions jamais de quels noms ils nous traitaient quand nous avions le dos tourné. Eux, sans doute, ne sauraient jamais ce que nous trafiquions toute la sainte journée. Était-ce des fils et des filles de portiers qui inscrivaient Killagrad 85 sur les murs ? Bill savait que certains étudiants restaient ici, rédigeaient des thèses de doctorat et devenaient membres du collège, tout comme il savait que d’autres rataient leurs examens ou partaient dans le vaste monde pour devenir riches, célèbres ou oubliés. Peut-être s’en souciait-il, peut-être pas. Cependant, j’aurais apprécié un peu plus de Denholm Elliott dans Un fauteuil pour deux et un peu moins de Judith Anderson dans Rebecca. Je veux dire, vous voyez, hein ? Exactement.

« Bien sûr », dis-je en soupesant à deux mains le cartable avec ce qui devait ressembler, je l’espérais, à une modestie pleine de regret, « on doit d’abord l’examiner… »

Un bougonnement, je ne tirai de lui rien de plus, aussi me détournai-je pour aller voir ce que le courrier m’avait apporté. Un épais paquet jaune dépassait de ma niche. Cool ! Je l’en dégageai avec tendresse.

Imprimé sur l’étiquette d’adresse figurait le logo d’une maison d’édition allemande spécialisée dans les textes universitaires et historiques. Seligmanns Verlag. Je connaissais bien leur nom par mes recherches, mais comment diable pouvaient-ils connaître le mien ? Je ne leur avais pas écrit. Très bizarre. Jamais je ne leur avais commandé de livres… à moins, bien sûr, qu’ils aient je ne sais comment entendu parler de moi de réputation, et qu’ils écrivent pour me demander si je consentirais à ce qu’ils publient mon Meisterwerk. Gééé-nii-aaaal !

Voir ma thèse publiée, c’était naturellement mon vœu le plus grand, le plus cher, celui qui me tenait le plus à cœur. Seligmanns Verlag, ouah, la journée s’annonçait épatante.

Des rêves entiers, des visions et des constructions fantasmées de l’avenir s’édifiaient dans ma tête comme dans un film en accéléré dépeignant la construction des gratte-ciel. Madriers et piliers de soutènement, poutrelles et joints s’assemblant en frétillant, sur un accompagnement guilleret de xylophone. J’étais déjà là-bas, dans la Tour Michael Young, entièrement meublée et louée, en train d’accepter récompenses et postes de professeur, et de signer des exemplaires élégamment maquettés de ma thèse chez Seligmanns Verlag (je voyais même la couleur du livre, la police de caractères, l’illustration de couverture, la photo pleine de dignité de l’auteur et l’accroche) dans l’infinitésimale fraction de temps qui sépara la première vision de l’étiquette sur le colis de la compréhension ultérieure, dans un crissement de freins, un couinement de pneus et un déploiement d’airbags, du nom du véritable destinataire. C’est un peu la merde, tout ça, côté métaphore, mais vous voyez ce que je veux dire.

« Professeur L. H. Zuckermann » lisait-on. « Collège St-Matthew, Cambridge, CB3 9BX. »

Oh. Pas Michael Young MA {Master of Arts, diplôme britannique d’études universitaires ( N.d.T. ).}, donc.

Je regardai la niche située immédiatement au-dessous de la mienne. Elle était bourrée jusqu’à l’engorgement de lettres, de prospectus et de notes. Dernier de l’alphabet, plus bas encore que « Young, Mr M. D », venait « Zuckermann, Prof ». Cuisant sous la déception, je fixai l’étiquette Dymo.

« Merde, dis-je en essayant de caler le colis dans son réceptacle correct.

— Monsieur ?

— Non, rien. C’est simplement qu’il y a un truc pour le professeur Zuckermann dans ma niche, et que la sienne va exploser.

— Si vous me le donnez, monsieur, je veillerai à le lui remettre.

— Laissez, je vais le lui apporter. Il pourra peut-être m’aider à… à me présenter à certains éditeurs. Où est-ce qu’il loge ?

— Hawthorn Tree Court, monsieur, le 2A.

— Mais qui est-ce, au juste ? » demandai-je en glissant le colis dans mon cartable. « Jamais croisé son chemin.

— Le professeur Zuckermann », répondit-il d’un air pincé. L’administration. Pff.

Faire des difficultés

Diabolo

« Mais je suis allemand !

— Non, vous n’êtes rien. Ces papiers me révèlent que vous n’êtes rien. Rien du tout. Vous n’existez pas.

— Une journée ! Ils sont périmés depuis une journée, c’est tout.

— Monsieur, ce monsieur passe sans arrêt. » Klingermann jeta à Alois un coup d’œil gêné. « Il est… je le connais bien. Je peux répondre de lui.

— Oh. Vous pouvez répondre de lui, vraiment, Klingermann ? Et pourquoi croyez-vous que le Gouvernement impérial à Vienne dépense une fortune chaque mois en papiers, en tampons, en passeports et en affidavits ? Pour le plaisir ? Est-ce que vous savez seulement ce qu’est un affidavit ? C’est un document tamponné, qu’on doit porter tout le temps sur soi, et qui légitime le porteur. À moins que ce citoyen inexistant de nulle part ne se figure qu’il va vous transporter partout, en guise d’affidavit ?

— Mais en tant qu’allemand, j’ai le droit d’entrer librement en Autriche !

— Seulement, vous n’êtes pas allemand. Sans doute, selon ces papiers, étiez-vous allemand hier. Mais aujourd’hui, aujourd’hui, vous n’êtes ni rien ni personne.

— Il faut que je gagne ma vie, que je nourrisse ma famille !

— Il faut que je gagne ma vie, que je nourrisse ma famille…?

— Il faut que je gagne ma vie, que je nourrisse ma famille, monsieur.

— Les ébénistes autrichiens doivent gagner leur vie et nourrir leur famille, eux aussi, monsieur ! Chaque misérable article de camelote allemande qu’on achète ici retire le pain de la bouche d’un ébéniste autrichien.

— Monsieur, sauf votre respect, ce n’est pas de la camelote, ce sont des jouets fabriqués à la main avec amour et attention et, pour autant que je sache, personne n’en fabrique en Autriche, si bien qu’on ne peut pas vraiment m’accuser de retirer le pain de la bouche de qui que ce soit.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le faiseur d'histoire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le faiseur d'histoire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le faiseur d'histoire»

Обсуждение, отзывы о книге «Le faiseur d'histoire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x