Stephen Fry - Le faiseur d'histoire

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Michael Young est convaincu que sa thèse d’histoire va lui rapporter un doctorat, un tranquille poste académique, un vénérable éditeur universitaire et le retour de sa difficile petite amie Jane.
Mais un historien devrait savoir que l'on ne peut prédire l’avenir…
Sa rencontre avec Leo Zuckermann, vieux physicien obsédé par le génocide juif, va les amener à semer aux quatre vents les pages de la thèse, mais aussi à tourner celles de l’histoire. Et après leur expérience rien – passé, présent ou futur – ne sera plus jamais pareil.

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Lecteur, tu seras étonné d’entendre, que dis-je ? stupéfait, médusé d’apprendre qu’en une semaine, tous les vélos verts avaient disparu. Jusqu’au dernier. Il y avait tant de charme, de confiance, d’espoir, de noblesse et de Aaah ! dans ce Plan que la ville a fini non pas plus humble, mais plus fière d’elle de l’avoir appliqué. Nous avons pouffé. Et lorsque le conseil municipal a annoncé un nouveau Plan, amélioré, nous nous sommes roulés par terre en hurlant de rire, en les suppliant d’arrêter, entre deux hoquets.

Le problème, c’est que le skate n’a aucune chance à Cambridge : trop de pavés. Il existe une misérable petite Assoce de rollers en ligne et une Assoce de la Pelouse qui essaie de maquiller le pré de la Saint-Jean en Central Park, mais ça ne trompe personne, les petits gars. Il ne reste que le vélo, et les VTT – dans la région la plus plate de Grande-Bretagne, où une crotte de chien suscite l’intérêt de l’Assoce d’Alpinisme – ça ne trompe personne non plus.

Les conseillers municipaux de Cambridge raffolent du mot parc. Comme parquer sa voiture est la seule chose qu’on ne peut vraiment pas faire en ville, ils emploient le mot parc à tout bout de champ. Cambridge a été à peu près le premier endroit à proposer des parcs relais voiture/bus. Elle s’enorgueillit d’un parc des sciences, de parcs industriels et bien entendu, les chers et défunts parcs à vélos. Je ne serais pas étonné qu’on ait droit avant la fin du siècle à des parcs de sexe, des parcs Internet, des parcs commerciaux et peut-être, une idée folle, au hasard, des parcs de parcs, avec balançoires et toboggans.

À Cambridge, on ne trouve pas de place où se garer pour maintes raisons. Il s’agit d’une ville médiévale, dont la largeur des rues est délimitée par les alignements de facultés qui se font face, déterminés et immuables comme une chaîne de montagnes. Durant les mois de vacances, subitement, elle grouille de touristes, d’étudiants étrangers et de festivaliers. Par-dessus tout, c’est la capitale de la région des Fens, le seul centre commercial conséquent pour des centaines de milliers d’habitants du Cambridgeshire, du Huntingdonshire, du Hertfordshire, du Suffolk et du Norfolk, pauvres bougres. Mais en mai, en revanche, en mai, Cambridge appartient aux étudiants, à tous les jeunes gars avec leurs petites barbiches hirsutes et leurs rouflaquettes bien taillées. Les collèges ferment leurs portes et un mot monte au-dessus du centre-ville, et enfle jusqu’à crever, comme un énorme ballon rempli d’eau.

Révisions.

Cambridge en mai est un parc de Révisions. La rivière et les pelouses, les bibliothèques, les cours et les couloirs éclosent de jeunes bourgeons qui se prennent la tête sur des livres. La panique, la vraie panique, d’un genre qu’on n’avait jamais connu avant les années 1980, s’abat sur les troisièmes années comme une marée. Les examens comptent. Le type de diplôme compte.

À moins que, comme moi, vous n’ayez passé votre examen final il y a quelques années, bûché comme un malade pour décrocher une mention, que vous ayez achevé votre thèse de doctorat et que vous soyez désormais libre.

Libre ! me criai-je à moi-même.

Li-breuuuuu ! répondit la bicyclette en roue libre et les bâtiments qui filaient en panoramique rapide.

Mon Dieu, que je m’aimais, ce jour-là.

Savoure les démangeaisons et la douleur de tes pieds sur les pédales. Qu’est-ce que tu as à faire la gueule, bon sang ? Combien, comme toi, peuvent-ils tenir droit et se déclarer libres ?

Libre de Jane également. Pas encore tout à fait sûr de mon sentiment sur ce sujet. Je veux dire, je dois bien admettre, c’est tombé comme ça, que c’était ma toute première véritable petite amie. Étudiant, je n’ai jamais été un des grands beaux gosses de ce monde, parce que… bon, faut voir les choses en face… je suis timide. J’ai du mal à regarder les gens dans les yeux. Comme ma mère avait coutume de le dire en parlant de moi (et devant moi) : « Il rougit quand y a du monde, vous savez ». Ça m’aidait beaucoup, évidemment.

J’avais seulement dix-sept ans en arrivant en fac, et comme j’avais une tête de bébé, que je rougissais et que je ne me sentais en confiance avec personne, surtout pas avec les filles, je suis resté un peu solitaire. Je n’avais pas de copains de classe déjà établis, parce que je venais d’une école publique qui n’avait encore jamais expédié personne à Cambridge, et j’étais nul en sport, en journalisme, en théâtre, toutes les activités qui vous font remarquer. Nul en ces domaines précisément parce qu’ils vous font remarquer, je présume. Non, soyons honnête : nul en ces domaines parce que j’étais nul en ces domaines. Si bien que Jane était… hé bien, Jane était ma vie.

Mais maintenant, ya-houu ! Si j’étais capable de boucler un doctorat en quatre ans et de re-caféiner tout seul un décaféiné naturel de chez Safeway, je n’avais besoin de personne.

Toutes les Fiona et les Frances concentrées sur leur Flaubert apparaissaient sous un jour nouveau à ce moi tout neuf et libre, qui déboula en roue libre pour mettre librement pied à terre au portail de St-Matthew et pousser, avec un sentiment de liberté, la 4857M qui cliqueta librement dans le bâtiment.

Faire l’actualité

Nous, les Allemands

Alois poussa sa bicyclette par les portes pour entrer dans le chalet.

« Grüß Gott ! »

La bonne humeur de Klingermann durant ces visites d’inspection l’agaçait toujours. Ce type aurait dû se sentir inquiet.

« Gott », marmonna-t-il, quelque part entre un salut et un juron.

« C’est calme, ce matin. Herr Sammer a envoyé un message par la machine téléphonique pour dire qu’il ne viendrait pas aujourd’hui. Un rhume d’été.

— Ma foi, au mois de juillet, ça ne pouvait pas être un rhume d’hiver, mon garçon, non ?

— Non, monsieur ! » s’amusa Klingermann, prenant la remarque pour une bonne plaisanterie, ce qui accrut encore l’agacement d’Alois. Et cette peur du téléphone, appeler ça Das Telefon Ding, comme s’il ne s’agissait pas de l’Avenir, mais d’un engin diabolique envoyé pour mystifier les gens. Mentalité de paysan. Les mentalités de paysan, voilà ce qui empêchait ce pays d’avancer.

Alois passa avec froideur devant Klingermann, s’assit au bureau, sortit de sa musette un quotidien et une bouteille de schnaps, et s’installa pour lire.

« Je vous demande pardon, monsieur ? » intervint Klingermann.

Alois l’ignora et rejeta le journal. Il avait simplement aboyé le seul mot scheiße ! Il avala un bon trait de schnaps et regarda par la fenêtre, au-delà des piquets de la frontière, en Bavière, pardon : en Allemagne, bordel. L’Allemagne, où, en ce moment même, on perfectionnait à Mannheim les transports sans chevaux. Où on construisait des réseaux téléphoniques qui traverseraient toute la nation, et où ce gros porc de Bismarck allait récolter ce qu’il méritait.

« Nous les Allemands, nous ne craignons que Dieu, en ce monde », s’était vanté le Vieux Porc au Reichstag, en s’attendant à ce que Russes et Français se pissent aux culottes devant la puissance de sa Triple Alliance chérie. « Nous les Allemands ! » Qu’est-ce que ça voulait dire, bordel ? Salopard de vieux filou, avec ses guerres danoises et sa langue tirée vers l’Autriche, histoire de dire : on ne veut pas de vous. Seul le Vieux Porc décidait qui faisait partie de « Nous les Allemands ». Les Prussiens. Ces poivrots de junkers.

Eux, oui, ils décidaient. Les Westphaliens avaient le droit d’être allemands, oh oui. Les Hessiens, les Hambourgeois, les Thuringiens, les Saxons avaient le droit d’être allemands. Même les Bavarois en avaient le droit, bon Dieu. Mais les Autrichiens, non. Pas question. Qu’ils aillent croupir avec les Tchèques, les Slaves, les Magyars et les Serbes. Je veux dire, ça se voyait, non ? Même pour un Arschloch comme Bismarck, il était clair qu’Autrichiens et Allemands avaient… oh, et puis à quoi bon ? Peu importait, désormais, le Vieux Porc récolterait ce qu’il avait semé.

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