Stephen Fry - Le faiseur d'histoire

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Le faiseur d'histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Michael Young est convaincu que sa thèse d’histoire va lui rapporter un doctorat, un tranquille poste académique, un vénérable éditeur universitaire et le retour de sa difficile petite amie Jane.
Mais un historien devrait savoir que l'on ne peut prédire l’avenir…
Sa rencontre avec Leo Zuckermann, vieux physicien obsédé par le génocide juif, va les amener à semer aux quatre vents les pages de la thèse, mais aussi à tourner celles de l’histoire. Et après leur expérience rien – passé, présent ou futur – ne sera plus jamais pareil.

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« Salut, me dit un type totalement nul en veston et cravate en s’asseyant à côté de moi. Je m’appelle Mark Taylor. Tu dois être un bizuth, non ? »

Je lui donnai mon nouveau nom cool, mais j’avais la bouche pleine et, je ne sais comment, il intégra dans sa petite tête que je m’étais présenté en disant Puppy Young.

— Pup ? Ah, ouais, je vois. P’tit Chiot. D’accord. » Aucune de mes protestations postillonnées n’aboutit à rien, et je devins Pup ou Puppy, le Chiot ou P’tit Chiot. De ce coup-là, je me suis jamais remis, en termes du genre de racaille dans la place, beeyatch, street, gangsta, trop cool que j’avais aspiré à devenir. Peut-être que Snoop Doggy Dog de South Central, Los Angeles, Californie, aurait bien encaissé qu’on l’appelle Snoop Puppy Pup, mais Michael Young, d’East Dene, Andover dans le Hampshire, n’avait pas l’ombre d’une chance, ce petit con.

Jane a adoré, bien entendu. Adoré m’appeler P’tit Chiot, Toutou et Choupinet. Ce qui expliquait en partie le petit pétage de plombs qui m’avait conduit à graphiter le capot de sa Renault.

Sa Renault ? Notre Renault, voulais-je dire. Vous voyez ? Elle était déjà en train de gagner.

Tout ça pour dire que… oui, j’ai adoré sortir avec une femme plus âgée. Deux ans de différence ne comptent peut-être pas réellement comme Une Femme Plus Âgée, mais je tirais quand même satisfaction de cette petite différence. Oui, j’aimais bien me faire materner un peu. Oui, j’appréciais tout à fait la gifle salée de ses moqueries modérées, mais NON, je ne suis ni un eunuque ni un masochiste. Une partie de moi aime simplement être un Homme, une fois de temps en temps. Et je ressentais, franchement, je ressentais…

« Je sais ce que tu as ressenti hier au soir, me dit-elle. Tu as pensé que j’étais jalouse. Tu as cru que l’idée que tu aies terminé ta thèse me déplaisait. Nous allions nous retrouver tous les deux Docteurs, tous les deux à égalité. Tu as cru que ça m’irritait.

— Rien ne pourrait être plus loin de la vérité », répliquai-je, et rien n’aurait pu être plus loin de la vérité.

« Et peut-être as-tu cru que je ne prenais pas l’Histoire très au sérieux, comparée à mon travail.

— Certainement pas ! mentis-je de nouveau.

— Oh. » Jane leva les sourcils avec une surprise sincère. « Vraiment ? Parce que c’était vrai. Tout ça. C’est vrai, ça m’ennuyait que tu sois sur le point de décrocher ton doctorat. Et de devoir te regarder te pavaner à la maison comme un petit coq. Je veux dire, vois les choses en face, mon chéri, une femme moins solide aurait vomi.

— J’étais heureux, c’est tout.

— Et c’est vrai, je me suis dit, qu’est-ce qu’un doctorat d’histoire ? N’importe qui avec une demi-cervelle est capable de grignoter les fruits de la bibliothèque quelques mois et de chier une longue thèse luisante. Ça ne met pas en jeu de la réflexion, des calculs ou du travail. Pas du vrai travail. Juste des postures de dilettante prétentieux.

— Ah, merci ! Merci vraiment beaucoup.

— Je sais, P’tit Chiot, je sais. Ça n’a pas duré. J’étais jalouse. Je t’en ai voulu.

— Oh.

— Désolée. Je suis ravie que tu aies achevé ta thèse. Je suis fière de toi. »

Un véritable génie en matière de feinte, d’esquive et de finasserie, Jane. Elle vous présente tous les arguments à sa charge avant que vous en ayez l’occasion, et ensuite, elle demande pardon avec tant de douceur et de courage, qu’elle ne laisse que la bonne volonté comme dernière option.

« À propos de la voiture, dis-je en baissant les yeux. Je me suis conduis de façon puérile.

— Laisse tomber la voiture. Qu’est-ce qu’on en a à foutre, de la voiture ? C’est une voiture, pas un petit chat ou une déclaration des droits de l’homme. Rien à foutre au carré. Et, au risque d’éveiller de nouveau ton viril courroux, tu dois reconnaître que ça a été un des rares actes courageux, amusants et indépendants que tu aies jamais commis. D’ailleurs, j’ai menti en disant que la fourrière l’avait embarquée et il se trouve que les graffiti sont partis avec un coup de fréon, alors, quel mal y a-t-il eu ?

— Alors, ça veut dire… euh… que nous sommes toujours ensemble ?

— Viens par ici, toi », dit-elle en attirant ma tête vers la sienne.

Nous nous sommes embrassés, longuement, avec force, et, en reprenant mon souffle, j’ai bredouillé mes remerciements. À l’intérieur… ma foi, je n’avais peut-être pas les mêmes certitudes. Je m’étais fait à l’idée d’avoir été manipulé, trahi et recraché. Les blessures de la douleur et de la manipulation possèdent une sorte de réconfort. Mais après tout, voyez-vous, je l’aimais. Je l’aimais vraiment. Je frissonne toujours/Quand tu me tou-tou-tou tou-touches. C’était vrai. Oily-Moily ne se trompait jamais. Chaque fois que la chair de Jane touchait la mienne, je ressentais une montée de sève. Alors, bon, on s’est embrassés et j’ai dit adieu à ma liberté.

Elle est plus grande que moi : ça ne veut pas dire grand-chose, la plupart des gens sont plus grands que moi. Elle est brune, alors que je suis blond. Pas mal de gens la croient italienne ou espagnole. Je l’appelle ma bohémienne d’amour aux cheveux aile de corbeau, ce qui lui fait lever les yeux au ciel avec amusement. Elle est très propre. L’expression semble incongrue, mais c’est vrai. Pas simplement presque propre, comme disent les publicités, mais vraiment propre. Elle a toujours des mains fraîches, immaculées, et sa blouse de laboratoire, ses vêtements, ne sont jamais froissés ni avachis. Il y a juste cette maladresse charmante et attendrissante, une vague gaucherie, la raideur de son manque de coordination ; comme avec l’infime strabisme d’Ingrid Bergman, c’est le défaut minuscule, presque imperceptible, qui magnifie la beauté.

« Écoute, lui annonçai-je. Je vais passer chez Sainsbury, et ce soir, nous allons mitonner un bon petit gueuleton. Tout se passera comme il faut, cette fois-ci. Qu’est-ce que tu en dis ? »

Elle baissa les yeux vers moi. « Tu sais, P’tit Chiot, dit-elle. Si tu étais encore un peu plus mignon, il faudrait que je te conserve dans le formol.

— Oh, allez », fis-je, en prenant sur la paillasse la petite coupelle en perspex contenant les pilules orange, pour les secouer sur un rythme sud-américain très emprunté. « Hum, commentai-je en en prenant une que je tins entre le pouce et l’index. Et elles apportent quoi, comme trip, celles-là ?

— Mais tu vas poser ça, merde ? » Soudain folle de rage, elle voulut s’emparer de la coupelle et manqua son coup, projetant les pilules sur toute la paillasse et par terre.

Je ne l’avais jamais vue ainsi. Une furie, une vraie furie.

« Hé ! » m’écriai-je en protestant, tandis qu’elle m’écartait sans douceur de la paillasse.

« Pourquoi est-ce tu ne pourras jamais comprendre qu’il ne faut toucher à rien ? »

Elle sauta du tabouret et se mit à ramasser les pilules éparpillées, tout en maudissant, elle, moi, la vie et Dieu.

Ça dépassait tout. Je la rejoignis par terre pour me lancer à la chasse aux pilules.

« Écoute-moi, ma puce, je voulais…

— Ferme-la et cherche. Je ne te parle pas. »

Pour la troisième fois en autant d’heures, je ramassai des objets par terre. Les CD, les feuilles de papier, et maintenant les pilules. Il y a des jours comme ça. Des journées à thème.

Lorsque toutes les pilules eurent réintégré la coupelle, à bonne distance de mes petites menottes, Jane se tourna vers moi, la poitrine frémissante d’indignation, je regrette de devoir le dire.

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