Stephen Fry - Le faiseur d'histoire

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Michael Young est convaincu que sa thèse d’histoire va lui rapporter un doctorat, un tranquille poste académique, un vénérable éditeur universitaire et le retour de sa difficile petite amie Jane.
Mais un historien devrait savoir que l'on ne peut prédire l’avenir…
Sa rencontre avec Leo Zuckermann, vieux physicien obsédé par le génocide juif, va les amener à semer aux quatre vents les pages de la thèse, mais aussi à tourner celles de l’histoire. Et après leur expérience rien – passé, présent ou futur – ne sera plus jamais pareil.

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« Bon Dieu, P’tit Chiot, mais tu as vraiment un problème !

— Un problème ? Quel problème ? Putain, mais j’ai juste pris une pilule…

— Est-ce que tu sais de quoi il s’agit ? Est-ce que tu en as la moindre idée ? Non, bien sûr, pas la moindre. Ça pourrait contenir de l’anthrax, la polio ou Dieu sait quoi. On pourrait les absorber par la peau. Ça pourrait être du cyanure, tu n’en sais rien.

— Bon, alors, qu’est-ce que c’est ?

— Ce sont des contraceptifs.

— Ah oui ? » Je leur jetai un coup d’œil, intéressé.

« Un contraceptif masculin.

— Une pilule pour homme. Cool.

— Non, pas une pilule pour homme, la pilule pour homme.

— Mais pas dangereuse ?

— Ça dépend, tête de nœud, de ce que tu entends par dangereux. On ne les a pas testées sur les humains, pour commencer.

— Hé ben, je peux te servir de cobaye, alors, non ?

— Non, tu ne peux pas me servir de cobaye, bordel, rugit-elle. Elles ont un effet irréversible.

— Répète un coup ?

— Voilà précisément ce que tu ne pourras plus faire : répéter un coup, pas dans un sens productif, en tout cas. Elles stérilisent de façon permanente. »

Je déglutis. « Oh.

— Oui. Oh.

— Pas passé loin, dis donc.

— Non que ton héritage génétique fasse partie de ceux qu’un monde rationnel souhaiterait jamais voir se propager.

— Tu devrais les mettre sous clef.

— C’est toi que je devrais mettre sous clef. On va décider d’une règle, P’tit Chiot. Tu n’interviens pas dans mon travail, et je n’interviendrai pas dans le tien. De cette façon, nous pouvons éviter les catastrophes, d’accord ?

— Oui, bon, dis-je en m’éloignant. Faut que, genre, je me tire, d’ac’ ? »

Elle me considéra, un sourire s’élargissant sur son visage. « Tu crois qu’il pourrait y avoir une chance, une fois que ta thèse sera lue, pour que tu te mettes à parler un anglais correct ?

— Comment ça ?

— Tous ces cool et d’enfer, ces ouah… d’où ça sort ? Tu seras sans doute professeur au collège, l’an prochain. Tu crois que Trevor Roper se baladait dans l’établissement en disant Ouah, mec… genre, cool ! Franchement, mon chéri, ça sonne tellement bizarre. Tellement incongru.

— Hé bien, dis-je en me rasseyant. La chose, vois-tu, c’est que l’Histoire, gros problème d’image. » C’était une de mes théories personnelles, que je ne lui avais encore jamais exposée. Je lissai de mes paumes la surface de la paillasse, comme si je séparais deux monticules de sel. « Il existe deux genres d’historiens, d’accord ? De ce côté, tu as A, la jeune baderne – les Hayek, Peterhouse, Cowling, le genre lecteurs du Spectator, Thatcher-était-ma-déesse, je rêve de devenir secrétaire particulier d’un membre conservateur du Parlement, d’accord ? Et puis, de l’autre côté, on a B, le genre poids lourds sérieux, Christopher Hill, Althusser, E.P. Thompson, poststructuralistes, dans ta gueule, aux chiottes l’individu, j’encule l’histoire.

— Et à quel genre appartiens-tu, P’tit Chiot ?

— À aucun des deux.

— Aucun des deux. Hum. Donc, ma formation scientifique me conduit à postuler l’existence de plus de deux genres. Il y a un genre C.

— Oui, oui, oui. Très drôle. Ce que je voulais dire, étant donné cette histoire d’image, que veux-tu faire ? Tu vois, le type baderne appartient stylistiquement aux années quarante et cinquante, le genre poids lourd aux années soixante et soixante-dix. Donc, tous les deux sont, disons, dépassés, et l’histoire n’est plus un feeling actuel. Ma théorie, d’accord ? C’est que l’historien devrait appartenir plus complètement à son époque que n’importe qui d’autre. Comment peut-on historifier une période révolue si on ne s’identifie pas totalement à la sienne, OK ? Faut venir de sa propre époque. Alors, moi, j’appartiens à maintenant.

— J’appartiens à maintenant ? J’appartiens à maintenant ?? Je n’arrive pas à croire que tu as dit ça. Et historifier ?

— Oui, bon, de toute évidence, il faut un peu de temps pour s’habituer au jargon.

— Hum. Donc, ce que tu as fait, c’est que tu as inventé un troisième genre, le C, l’historien surfeur. Sur la déferlante du point break du passé, courant le tube à travers les déferlantes d’hier. Dr Keanu Young, Mec diplômé en philosophie.

— Voilà. C’est triste, non ?

— À peine, mon chéri. Mais du moment que tu en as conscience, ce n’est pas trop grave. Il y a plein de hippies fanés dans les facultés et les salles des professeurs de ce monde, je ne vois donc pas pourquoi il n’y aurait pas également des surfeurs fanés.

— Ouais, hypra cool, ma garce. »

Nous nous embrassâmes à nouveau et je sortis en trébuchant du labo, avant de réussir à la fâcher encore contre moi.

En route vers le garage à vélo, je fis un petit détour. Ouaip, elle était bien là. Notre Clio. Pas une trace sur le capot ne demeurait de mes efforts calligraphiques. Salopards de savants. C’était quoi, cette connerie de fréon, d’abord ? Je me penchai pour renouer mes lacets. Toute la journée, ils étaient restés défaits – vous savez comment ça se passe, avec les baskets blanches – les montants deviennent tellement mous et avachis que les bouts des lacets peuvent entrer se loger sous la plante des pieds pour vous donner l’irritation permanente d’être la princesse sur un pois.

Tiens donc ? Les lacets de la basket droite se trouvaient à l’extérieur, sans aucun bout qui se faufile en dessous. J’avais dû embarquer un gravillon, parce que, sans le moindre doute, quelque chose me travaillait la plante du pied.

Holà ! Une des pilules orange de Jane. La vengeance de Germaine. Il fallait que je fasse demi-tour et…

Et merde. Je fourrai le petit cachet dans mon portefeuille. Et si je le laissais choir dans le terrier du lapin d’à-côté ? Ricanement.

Lacets noués, désormais, je descends à vélo Madingley Road, composant des listes de courses dans ma tête. À manger, à boire, du vrai café, du papier pour imprimante laser, retour à la maison, réimpression du Meisterwerk, retour en ville pour déposer un exemplaire net à Fraser-Stuart et ensuite, ah oui, passer voir ce Zuckermann, mon gars Zuckermann…

Faire venir

L’aigle s’est envolé

« Poussez donc, madame ! Poussez ! Vous dites que c’est son quatrième ? »

Alois hocha la tête et baissa les yeux d’un air dégoûté.

« Écoute-moi, Klara… Mais écoute-moi ! »

Klara ne pouvait pas entendre.

« Klara ! » Alois se pencha sur elle et parla de son ton le plus sévère.

Mais elle se trouvait à des kilomètres de là. Dévalant les collines, s’élevant au-dessus des lacs et des villages, se perchant sur le clocher des églises, serrant un moment dans ses serres les dômes dorés en oignon avant de se jeter à nouveau dans le vent, pour monter toujours plus haut.

Le médecin vint se placer à côté d’Alois. « Si elle a déjà été trois fois en travail, il ne devrait pas y avoir de souffrance, même sans une dose aussi copieuse de laudanum. »

La remarque pénétra dans l’esprit de Klara, embrumé par l’opiacé. La souffrance ? Il n’y a pas de souffrance, rit-elle à part elle. Aucune souffrance, rien que l’extase ! La joie ! La joie pure d’un libre essor.

Une nouvelle contraction formidable l’envoya tournoyer plus haut que les plus hautes montagnes. L’Europe entière s’étendait sous elle. Sans poteaux de douane, ni limites ou frontières ; avec tous les animaux qui couraient librement. Si haut qu’elle fût, les mouvements de la plus petite musaraigne ou d’un papillon lui apparaissaient clairement, elle entendait gratter la terre quand un lapin quittait son terrier vingt kilomètres plus bas, se concentrait sur une unique goutte de rosée tremblant sur un minuscule brin d’herbe. Maîtresse du temps et de l’espace, seigneur de tout. Elle poussa un cri de joie, perçant, aigu, en voltant de l’est vers l’ouest, du nord au sud, les terres filant sous ses vastes ailes en une liberté pure et sans entraves.

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