Robert Silverberg - En attendant la fin

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En attendant la fin: краткое содержание, описание и аннотация

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— Et pour aller où ?

— Quelle importance. Ailleurs. N’importe où. Du moment qu’on sera loin d’ici. »

Il ne savait pas comment la calmer. Elle paraissait sous l’emprise d’une panique irrationnelle. Son visage était pâle, ses yeux avaient pris des reflets vitreux, son souffle n’était plus qu’une série de petits sanglots.

« S’il te plaît, Justina. S’il te plaît. »

Il prit sa main dans la sienne quelques instants, puis ses doigts remontèrent jusqu’à son cou. Doucement, il commença à lui masser les épaules pour essayer de la calmer. « Il ne nous arrivera rien, dit-il à voix basse. Pour commencer, l’Empire ne s’est pas encore effondré. Et ce n’est pas forcément inéluctable, malgré les apparences. Il a déjà vu pire et il peut encore survivre à ce qui lui arrive aujourd’hui. Le Basileus Andronicus peut mourir demain. La mer peut engloutir ses navires comme elle l’a fait avec ceux de ton père. Ou Jupiter et Mars peuvent apparaître devant le Capitole et nous guider vers une victoire glorieuse. Tout peut arriver. Je n’en sais rien. Mais même si l’Empire devait s’écrouler, ce ne serait pas la fin du monde, Justina. Toi et moi, on s’en sortira. » Il plongea son regard dans le sien. Réussirait-il à la convaincre quand lui-même n’y croyait plus ? « Toi… et… moi… on… s’en… sortira.

— Oh, Lucius…

— Tout ira bien. » Antipater la serra dans ses bras jusqu’à ce que sa respiration retrouve un rythme normal et que son corps relâche la tension accumulée. Et puis – un changement tellement brusque qu’il faillit partir d’un fou rire – son corps tout entier se relâcha, ses hanches se mirent à onduler. Elle se serra contre lui, se frottant à lui dans une invitation sans équivoque. Les yeux mi-clos, les narines dilatées, sa langue s’agitant tel un serpent entre ses lèvres. Oui. Oui. Tout irait bien, d’une manière ou d’une autre. Ils dresseraient des murs autour d’eux et ignoreraient le monde extérieur. « Viens », dit-il. Puis il l’entraîna avec lui vers la chambre à coucher.

Le Grand Conseil de l’État se réunit à la deuxième heure du jour, dans la grande salle aux tentures mauves, connue sous le nom de Hall Marcus Anastasius dans l’aile nord du Palais impérial. Les deux consuls étaient présents, ainsi qu’une demi-douzaine de doyens du sénat, Cassius Cestanius, le ministre des Affaires étrangères, Cocceius Maridianus, le ministre de l’Intérieur, et sept ou huit autres ministres du gouvernement, sans oublier une impressionnante batterie de généraux à la retraite et d’officiers de marine. Il y avait aussi les membres clés de la cour impériale : Aurelius Gellius, le Préfet prétorien, Domitius Pompeianus, le Maître des lettres grecques, Quintilius Vinicius, le gardien du Trésor impérial, et bien d’autres. À la grande surprise d’Antipater, même Germanicus Antoninus César, la fripouille de frère cadet de l’empereur en personne. Sa présence était logique puisqu’il était théoriquement le successeur au trône, mais Antipater n’avait jamais vu ce vaurien de prince assister à un quelconque conseil et il ne se rappelait pas non plus avoir croisé Germanicus en public à une heure aussi matinale. Son entrée désinvolte déclencha un remous dans l’assemblée.

L’empereur commença la séance en demandant à Antipater de lire à voix haute la missive grecque qui avait été interceptée.

« Demetrios Chrysoloras, Grand Amiral de la Flotte impériale, à Son Excellence Nicolas Chalcocondyle de Trébizonde, Commandeur des Forces navales, Salutations ! Soyez informé par le présent document, ô Nicolas, par la suprême volonté de Sa Toute-Puissante Majesté et Maître suprême de toutes régions, Andronicus Maniakes, qui, grâce à Dieu, détient le titre sacré de Roi des Romains et Autocrate de…

— Pourrais-tu nous épargner ce galimatias grec, Antipater, et aller à l’essentiel ? » fit une voix lasse sur le côté de l’assemblée.

Antipater, décontenancé, leva les yeux. Ils rencontrèrent ceux de Germanicus César. C’était lui qui venait de parler. Le frère de l’empereur, vautré dans son fauteuil comme à un banquet, était fardé et maquillé de manière outrancière et sa tunique blanche bordée de pourpre était souillée de taches de vin. Antipater comprit alors comment Germanicus avait réussi à être présent aussi tôt, il était simplement rentré directement au palais de quelque soirée qui s’était prolongée jusqu’au petit matin.

Le prince, d’un sourire affecté, fit un petit geste impatient de la main. Antipater se plia docilement à sa requête et survola les parties pompeuses du texte byzantin qui débutaient la lettre puis commença à lire à partir de la moitié du document :

«… de lever l’ancre dès à présent et de prendre la mer vers le nord en prenant soin de passer au large de la Corse, pour vous rendre directement vers la province ligurienne de l’Empire d’Occident et de prendre possession des ports d’Antipolis et Nicaea… »

Des murmures s’élevèrent déjà dans la salle. Tous ceux qui étaient présents n’avaient pas besoin de cartes pour visualiser les déplacements en mer dont il était question. Ni pour comprendre la nature du danger qui menaçait Rome en la présence de cette flotte grecque dans les eaux en question.

Antipater replia le parchemin et le posa.

L’empereur se tourna vers Antipater. « Êtes-vous en mesure d’affirmer que ce document est authentique ?

— Il est écrit en parfait grec byzantin tel qu’on l’utilise dans la haute société, Majesté. Je ne reconnais pas l’écriture, mais c’est celle d’un scribe tout à fait compétent, comme on peut en trouver au sein du personnel affecté auprès d’un amiral. Quant au sceau, il m’a l’air parfaitement authentique.

— Je vous remercie, Antipater. » Maximilianus demeura silencieux un instant, les yeux perdus au loin. Puis son regard fit le tour des grands chefs de Rome. Il se posa enfin sur la frêle personne d’Aurelianus Arcadius Ablabius qui dirigeait la flotte de la mer Tyrrhénienne jusqu’à sa retraite un an plus tôt pour raison de santé. « Pouvez-vous m’expliquer, Ablabius, comment une flotte byzantine a réussi à rejoindre les côtes sardes en passant par la Sicile sans que nous nous en rendions compte ? Éclairez-nous un peu sur les bases navales que nous avons le long de la côte occidentale sarde, si vous le voulez bien, Ablabius. »

Ablabius, un homme mince, au teint livide, au regard bleu clair, s’humecta les lèvres avant de prendre la parole. « Majesté, nous n’avons pas de bases sur la côte occidentale de la Sardaigne. Nos ports se trouvent à Calaris dans le Sud-Est et à Olbia dans le Nord-Est. Nous avons quelques avant-postes à Bosa et Othoca à l’ouest, et c’est tout. L’île est un endroit désolé et malsain et nous n’avons pas jugé utile de la fortifier.

— En partant du principe, je suppose, que nos ennemis de l’Empire d’Orient ne songeraient jamais à la contourner pour nous attaquer par l’ouest ?

— En effet, Majesté, dit Ablabius, visiblement mal à l’aise.

— Ah ! Donc il n’y a personne sur la côte occidentale sarde pour observer la mer. Parlez-moi de la Corse à présent, Ablabius. Avons-nous une base militaire sur sa côte occidentale, par hasard ?

— Il n’y a pas de bons mouillages dans la partie occidentale, César. Les montagnes plongent directement dans la mer. Nos bases se trouvent sur la côte est, à Aléria et Mariana. Là encore, il s’agit d’une île sauvage et sans intérêt.

— Ainsi, si une flotte grecque parvenait jusqu’en Sardaigne, elle pourrait naviguer en toute tranquillité jusqu’à la côte ligurienne, je me trompe, Ablabius ? Nous n’avons donc pas la moindre force navale pour surveiller cette partie de mer, c’est bien ce que vous me dites ?

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