Robert Silverberg - En attendant la fin

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En attendant la fin: краткое содержание, описание и аннотация

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C’était bien la dernière chose que souhaitait Antipater, se retrouver avec ce prince lascif et puant dans une litière fermée, ne serait-ce que l’espace d’un quart d’heure, temps qu’il faudrait pour aller du Forum au mont Palatin. Il secoua la tête. « Non… non…

— Alors, au moins, ne reste pas au soleil. Rentrons dans le temple. De toute façon, je voulais te parler.

— Vraiment ? »

Antipater ne résista pas lorsqu’on le releva pour l’aider à gravir les dernières marches qui menaient au temple de Justinianus. À l’intérieur, derrière la large porte en bronze, tout y était frais et sombre. L’endroit était désert, pas de prêtre, pas de fidèles. Un étincelant rayon de lumière provenant d’une ouverture dans le dôme illuminait une plaque de marbre au-dessus de l’autel qui proclamait en de brûlantes lettres en or l’amour éternel que vouait l’empereur Justinianus à son frère et collègue royal de l’Empire d’Occident, Sa Majesté Romaine Impériale Héraclius II Augustus.

Germanicus gloussa. « Ces deux-là doivent être les seuls à comprendre ce qui se passe en ce moment ! Franchement, qui pouvait penser que la chose fonctionnerait, diviser l’Empire et s’attendre à ce que les deux groupes vivent en paix ? »

Antipater, encore faible et l’esprit engourdi, n’avait guère envie de parler d’histoire avec le prince Germanicus à cet instant.

« Dans un monde idéal, peut-être… » commença-t-il.

Germanicus cette fois-ci s’esclaffa. « Un monde idéal, en effet ! Très bien, Antipater ! Très bien ! Mais il se trouve que nous vivons dans le monde réel, n’est-ce pas ? Et dans le monde réel il n’y avait aucune chance qu’un empire aussi grand que celui que nous avons connu puisse demeurer intact, il a donc fallu le diviser. Mais une fois que le premier Constantinus l’a eu divisé, Antipater, la guerre entre les deux moitiés devenait inévitable. On se demande seulement comment ce n’est pas arrivé plus tôt. »

Un discours sur l’histoire de la part du frère dissipé et imbibé de l’empereur, ici dans la sérénité du temple de Justinianus. La situation était étrange, songea Antipater. Et y avait-il seulement la moindre pertinence dans ce que Germanicus avançait ? La guerre entre l’Occident et l’Orient… inévitable ?

Il doutait fort que Constantinus le Grand, qui avait divisé le monde romain devenu ingérable en instaurant line seconde capitale à l’ouest de Rome, en choisissant Byzance sur le Bosphore, ait jamais songé à cela. Il n’y a aucun doute que Constantinus pensait que ses fils pourraient se partager pacifiquement le pouvoir, l’un régnant sur les provinces orientales à partir de la nouvelle capitale Constantinopolis, l’autre sur l’Italie et les provinces danubiennes, un troisième sur la Britannie, la Gaule et l’Hispanie. Mais Constantinus venait à peine de disparaître que l’Empire divisé était entraîné dans la guerre, l’un des fils ayant choisi d’attaquer l’autre pour s’emparer de son royaume ; et pendant les soixante ans qui suivirent, ce fut la confusion la plus totale, jusqu’à ce que le grand empereur Theodosius déclarât la division administrative définitive du monde romain, en séparant les territoires par langues, le grec d’un côté, le latin de l’autre.

Mais Theodosius n’avait pas pour autant accepté l’inévitabilité d’un affrontement entre l’Orient et l’Occident. Par son décret, les deux empereurs d’Orient et d’Occident devaient se considérer comme des collègues, des dirigeants communs du royaume, amenés à se consulter sur toutes les affaires importantes de l’État, chacun ayant le pouvoir de nommer un successeur à son collègue royal si celui-ci venait à mourir. Bien entendu, les choses ne s’étaient pas passées aussi simplement. Les deux nations s’étaient éloignées l’une de l’autre, bien qu’entretenant un semblant de coopération pendant des centaines d’années. Et aujourd’hui, les tensions accumulées depuis plus d’un demi-siècle étaient arrivées à leur point culminant après une escalade progressive jusqu’à cette guerre entre l’Orient et l’Occident, une guerre absurde, inutile et effrayante, qui était sur le point de toucher dans toute sa fureur la plus grande ville de tous les temps…

« Regarde un peu ça ! » cria Germanicus. Il avait quitté Antipater pour arpenter le temple vide, observant les peintures et les mosaïques dont les artisans de la Byzance de Justinianus avaient décoré les façades. « Je ne supporte pas le style grec, et toi ? C’est plat, raide, vieillot… à croire qu’ils ne connaissent pas la perspective. À la place d’Héraclius, j’aurais couvert ces murs de plâtre dès que les gars de Justinianus avaient le dos tourné. Je suppose qu’il est trop tard maintenant. » Germanicus était arrivé au bout du temple, il s’était arrêté un instant pour observer un portrait de Justinianus, grave et solennel, en tuiles dorées, qui dominait le dôme et la salle tel Jupiter lui-même. Puis il se tourna brusquement vers Antipater. « Mais qu’est-ce que je raconte ? » Sa voix puissante résonna dans l’obscurité. « Tu es Grec ! Tu dois adorer ce style !

— Je suis né citoyen romain, César, dit doucement Antipater.

— Oui. Oui, bien sûr. C’est pour cela que tu parles aussi bien le grec, et que tu as le physique que tu as. Et cette jolie petite aux yeux noirs avec qui tu passes tes nuits, elle est romaine elle aussi, c’est ça ? D’où tu viens vraiment, Antipater ? D’Alexandrie ? De Chypre ?

— Je suis né à Salona en Dalmatie, César. Un territoire romain, à l’époque.

— Ah oui, Salona. C’est là que se trouve le palais de Diocletianus, non ? Et personne n’oserait dire que Diocletianus n’était pas romain. Mais alors, comment se fait-il que tu ressembles autant à un Grec ? Viens par ici, Antipater. Laisse-moi te regarder de plus près. Antipater . Quel nom typiquement romain que voilà !

— Ma famille est d’origine grecque. D’Antioche, mais cela remonte à plusieurs centaines d’années. Si je suis grec, alors les Romains sont des Troyens, puisque Aenas vint de Troie pour fonder le village qui devait devenir Rome. Et où se trouve Troie aujourd’hui, sinon au cœur du territoire de l’empereur grec ?

— Oh, oh ! Un sage ! Un sophiste ! » Germanicus se précipita vers Antipater et l’attrapa par la tunique. Antipater s’attendit à recevoir une gifle et leva les mains pour se protéger. « N’aie pas peur comme ça, dit le prince. Je ne vais pas te frapper. Tu es pourtant bien un traître, non ? Un Grec et un traître. Qui s’encanaille tous les soirs avec l’ennemi. Je parle de ta petite traînée grecque, cette petite espionne aux formes plantureuses. Lorsque le Basileus entrera dans Rome, tu te précipiteras à sa rencontre pour lui dire à quel point tu lui as été fidèle pendant tout ce temps.

— Non, César. Je vous en prie, rien « de tout cela n’est vrai.

— Tu n’es pas un traître ?

— Non, César. Et Justina n’est pas une espionne. Nous sommes des Romains de Rome, fidèles à l’Occident. Je suis au service de votre frère royal, le César Maximilianus Augustus, et personne d’autre. »

L’argument sembla faire mouche. « Ah. Bien. Bien. Ça, je veux bien l’accepter. Tu m’as l’air sincère. » Germanicus lui fit un clin d’œil et le relâcha d’une légère bourrade, puis il se releva rapidement, tournant le dos à Antipater. Moins passionné, presque sur le ton de la confidence, il dit : « Le conseil terminé, tu es resté après le départ des autres. Est-ce que César avait quelque chose d’intéressant à te dire ?

— En fait… il m’a simplement dit… »

Antipater se sentit flancher. Que deviendrait sa loyauté envers César s’il devait trahir leurs conversations privées en les partageant avec quelqu’un d’autre, même avec son propre frère ?

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