Robert Silverberg - En attendant la fin

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En attendant la fin: краткое содержание, описание и аннотация

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— Crois-tu vraiment qu’ils se contentent d’envoyer un seul message ?

— Et si c’était le cas ? Si ce message n’était pas censé parvenir jusqu’au commandant en Sardaigne ? Je veux dire, si ce n’était qu’une mystification ? »

Il la fixa. « Une mystification ?

— Suppose qu’il n’y ait aucune flotte grecque au large de la Sardaigne. Mais que ce soit ce qu’Andronicus veut nous faire croire, il fait donc envoyer ce faux messager dans l’intention de le faire intercepter, ainsi nous serions tentés de déplacer nos troupes vers la Ligurie pour nous préparer à une invasion imaginaire. Créant ainsi des brèches dans les autres fronts à travers lesquelles ils pourraient s’infiltrer sans aucune difficulté. »

Quelle curieuse hypothèse ! Antipater fut tout d’abord surpris que Justina trouvât quelque chose d’aussi tirer par les cheveux. Ce genre d’idées était d’habitude sa spécialité, pas celle de Justina. Puis il éprouva un certain plaisir mêlé d’admiration devant une imagination si débordante.

Il la gratifia d’un sourire dans un élan d’amour passionné. « Oh, Justina ! Tu es bien une Grecque, il n’y a pas de doute ! »

Une expression perplexe apparut furtivement sur le visage de Justina.

« Comment ça ?

— Je veux dire, ce genre de subtilité. Insondable. Ces pensées sombres et déviantes. Un esprit capable d’imaginer de telles choses… »

Elle ne semblait pas prendre cela comme un compliment et semblait visiblement contrariée ; les lèvres pincées, elle détourna le regard. Les mèches de cheveux noirs soigneusement arrangées pour tomber sur le front s’envolèrent. Elle les remit en place d’un geste sec de la main. « Si j’ai pu imaginer cela, le Basileus Andronicus aussi. Toi aussi, Lucius. Ça me paraît évident. Concevoir un faux message, le faire intercepter dans le but de paniquer César et le pousser à retirer ses troupes là où elles sont utiles et les placer là où elles ne le sont pas.

— Oui. Bien sûr. Mais je suis personnellement convaincu que ce message est authentique.

— Et César ? Quelle a été sa réaction lorsque tu le lui as lu ?

— Il a fait semblant d’être calme, totalement serein.

— Il a fait semblant ?

— Absolument. Mais ses mains tremblaient lorsqu’il m’a tendu le parchemin. Il connaissait déjà à peu près l’essentiel du message, et il avait peur.

— Il est vieux, Lucius.

— Pas tant que ça. Pas en terme d’années. » Antipater se leva et se dirigea vers la fenêtre, face au crépuscule qui tombait. Les lumières de la capitale commençaient à illuminer les collines environnantes. Un spectacle magnifique dont il ne se lassait jamais. Sa demeure, en bas de la colline du palais royal, était loin d’être majestueuse mais elle jouissait d’un emplacement de choix pour les fonctionnaires de haut rang. De son portique il apercevait la masse sombre de l’ancien Cotisée qui se découpait sur l’horizon, ainsi que la pointe du Forum un peu plus bas et le quartier voisin où s’étalaient les magnifiques bâtiments en marbre d’époques différentes s’étendant en arc de cercle à l’est, d’impressionnantes constructions remontant à des centaines d’années : certaines jusqu’à l’époque d’Augustus, de Néron et du premier Trajan.

Il avait quinze ans et n’était qu’un jeune freluquet de Salona dans la province de Dalmatie lorsqu’il avait vu Rome pour la première fois. Il n’avait jamais cessé d’être émerveillé par la capitale, même aujourd’hui alors qu’il fréquentait les grands hommes du royaume et qu’il réalisait à quel point ils étaient loin d’être grands. Ils n’étaient évidemment que de pauvres mortels comme tout le monde. Mais la cité, elle, était grande, peut-être la plus grande du monde.

Allait-elle être pillée et mise à sac au cours du triomphe des Byzantins, comme on disait qu’elle l’avait été par les Gaulois six cents ans plus tôt ? Ou – ce qui était plus probable – les Grecs entreraient-ils sans rencontrer la moindre résistance pour s’emparer de ce qu’il y avait à prendre, sans rien saccager, devenant les maîtres de la ville qui avait donné naissance à leur empire il y a si longtemps ?

Justina s’approcha par-derrière et vint se coller à lui. Il sentit ses seins se plaquer sur son dos, et devina la fermeté de ses mamelons.

Elle lui murmura à l’oreille : « Lucius, qu’est-ce que nous allons faire ?

— Dans les cinq minutes à venir, ou dans trois mois ?

— Tu sais parfaitement bien de quoi je parle.

— Tu veux dire, si les Grecs prennent Rome ?

— Pas si. Quand. »

Il lui répondit sans se retourner. « Je ne pense pas que nous en arriverons là, Justina.

— Tu viens de dire que nous n’avions aucun moyen de nous défendre d’une attaque venant de trois fronts différents.

— Je sais. Mais je préfère penser que je me trompe. L’empereur a demandé au Grand Conseil de se réunir demain à la première heure, peut-être que quelqu’un sortira un plan de bataille que j’ignore encore.

— Ou peut-être pas.

— Quand bien même. Imaginons que le pire se produise : ils viennent jusqu’ici, nous capitulons et les Grecs deviennent les maîtres de l’Empire d’Occident. Cela ne devrait pas entraîner de gros bouleversements. Après tout, ce sont des gens civilisés. Ils garderont peut-être même l’empereur comme marionnette, s’il accepte. Quoi qu’il en soit, ils auront toujours besoin de fonctionnaires bilingues. Je pense ne rien avoir à craindre de ce côté-là.

— Et moi ?

— Toi ?

— Tu es un citoyen romain, Lucius. Tu ressembles peut-être à un Grec, et c’est normal puisque tes ancêtres sont originaires de Syrie.

— Antioche, si je ne me trompe pas. Mais ta famille vit ici depuis des centaines d’années et tu es né dans une province romaine. Tandis que moi…

— Tu es romaine, toi aussi.

— Oui, si tu pars du principe que les Byzantins sont romains parce qu’ils considèrent que leur pays fait partie de l’Empire romain et que leur empereur est le roi des Romains. Mais ils parlent grec, et ce sont des Grecs. Et moi aussi je suis grecque, Lucius.

— Une Grecque qui a pris la citoyenneté romaine, cela dit.

— Vraiment ? »

Il se tourna vers elle, étonné. « Tu es une citoyenne romaine, non ?

— Je suis une Grecque d’Asie. Ce n’est pas un secret. Ma famille est originaire d’Ephèse. Lorsque les affaires de mon père allèrent mal, nous nous sommes installés à Athènes où il est reparti de zéro. Puis, la perte de trois navires au cours d’une tempête entraîna sa faillite et nous sommes venus dans l’Empire occidental pour échapper à ses créanciers. J’avais trois ans à l’époque. Nous avons d’abord vécu à Syracuse en Sicile, puis à Neapolis et, à la mort de mon père, je suis venue à Rome. Mais je ne suis jamais devenue, à quelque moment que ce soit, citoyenne romaine.

— Je l’ignorais.

— Maintenant tu le sais.

— De toute façon, cela ne change rien à l’affaire, non ?

— Peut-être, tant que Maximilianus sera empereur. Mais que se passera-t-il lorsque les Grecs prendront le pouvoir ? Tu ne vois pas le tableau, Lucius ? Une Botaniates qui couche avec les Romains ? Ils me puniront comme on punit les traîtres !

— Ne dis pas de bêtises. Il y a beaucoup de Grecs à Rome. Il y en a toujours eu. De Syrie, d’Égypte, de Cappadoce, et même de Grèce. Une fois que la clique d’Andronicus sera au pouvoir, ils se moqueront bien de savoir qui couche avec qui. »

Mais elle était toujours collée contre lui, terrorisée. Il ne l’avait jamais vue dans cet état.

« Qu’est-ce que tu en sais ? J’ai peur de ce qui pourrait arriver. Fuyons, Lucius. Avant qu’ils n’arrivent.

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