Robert Silverberg - En attendant la fin

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Antipater déroula le parchemin et le parcourut du regard.

« Ce message a été intercepté en mer par l’une de nos patrouilles, dit l’empereur. Au sud de la Sardaigne. Sur un vaisseau grec maquillé en bateau de pêcheurs, qui naviguait au nord de la Sicile. J’ai compris une partie du message, bien entendu…

— Oui, dit Antipater. Bien sûr, César. » Tous les hommes éduqués connaissaient le grec, mais c’était celui d’Homère, Sophocle et Platon que l’on étudiait dans les académies de Rome, très différent de la version byzantine moderne qui se parlait d’Illyricum à l’est jusqu’en Arménie et en Mésopotamie. Les langues évoluent. Le latin de la Rome de Maximilianus VI n’était pas celui de Virgile ou Cicéron, non plus. C’était sa maîtrise du grec moderne qui avait permis à Antipater d’obtenir son poste à la cour.

Il lut rapidement les mots gribouillés sur le parchemin. Et il comprit brusquement pourquoi l’empereur tremblait.

« Que Dieu nous vienne en aide ! murmura-t-il, parvenu à la moitié du document.

— Oui, dit l’empereur. Oui. Si seulement il le pouvait. »

Ce soir-là, dans ses appartements de dimension modeste mais idéalement situés sur le mont Palatin, Antipater expliqua ce qu’il avait lu à Justina. « C’était un courrier de l’amiral byzantin de Sicile au commandant d’une deuxième flotte grecque apparemment basée au large de la côte ouest de la Sardaigne, alors que nous ignorions tout de sa présence. Le message donnait au commandant des forces navales sardes Tordre de remonter le long de la côte corse vers le nord et de s’emparer de nos deux ports en Ligurie : Antipolis et Nicaea. » Il n’était pas censé lui parler de tout cela. Non seulement il lui révélait des secrets militaires, acte de trahison puni habituellement par la peine de mort, mais, pour couronner le tout, elle était grecque. C’était la fille de la célèbre famille des Botaniates, ni plus ni moins, celle qui avait donné des empereurs byzantins célèbres pendant plus de trois cents ans. Il était fort probable que certaines des légions grecques qui avançaient en ce moment même vers Rome étaient commandées par l’un de ses cousins éloignés.

Mais il ne pouvait rien lui cacher. Il l’aimait. Il lui faisait confiance. Justina ne le trahirait jamais, toute Grecque qu’elle fût. Une Botaniates certes, mais d’une branche lointaine et appauvrie de la famille. Comme la famille d’Antipater, celle de Justina avait tourné le dos à Byzance pour aller chercher fortune dans l’Empire occidental. À la différence près que la famille d’Antipater s’était romanisée trois siècles et demi plus tôt, alors que celle de Justina était venue ici alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle avait toujours plus de facilité avec le grec qu’avec le latin. Pourtant les Byzantins étaient pour elle « les Grecs » et les Romains « nous ». Et cela suffisait à Antipater.

« J’ai été à Nicaea une fois, dit-elle. C’est une jolie région, avec les montagnes au loin, de jolies villas le long de la côte. Le climat y est très doux. Les montagnes protègent la ville des vents du nord qui traversent le centre d’Europa. Il y a des palmiers partout et les plantes bourgeonnent tout au long de l’hiver, des rouges, des jaunes, des violettes, des blanches. Des fleurs de toutes les couleurs.

— Je ne crois pas que le Basileus y cherche une résidence d’hiver », dit Antipater. Ils venaient de terminer de dîner : filets de faisan grillés, asperges cuites au four, une bonne bouteille de ce délicieux vin doré de Rhodes. Même en pleine période de guerre comme en ce moment, il était possible de trouver des vins grecs à Rome, ne serait-ce que pour les familles fortunées de l’élite impériale, bien qu’avec l’embargo byzantin sur les ports orientaux les stocks ne risquassent pas de durer bien longtemps.

« Viens voir, Justina. »

Il ramassa une tablette et esquissa un plan approximatif : la longue péninsule d’Italie avec la Sicile à la pointe, la côte de Ligurie, s’étendant vers le nord en décrivant une courbe, la Corse et la Sardaigne plus au sud, et les côtes dalmates à l’est. Par quelques points bien visibles il indiqua les emplacements d’Antipolis et de Nicaea sur la côte nord d’où partait l’Italie pour rejoindre le cœur d’Europa et se rapprocher de la côte africaine.

Justina se leva pour venir regarder par-dessus son épaule. Les effluves de son parfum vinrent le titiller, cette merveilleuse myrrhe arabe que l’on ne pouvait plus trouver à Rome à cause du blocus des Grecs, son cœur s’emballa. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un comme cette petite Grecque. Elle était fine, les traits délicats, presque menue, avec des courbes néanmoins voluptueuses là où cela comptait. Ils étaient amants depuis dix-huit mois et Antipater n’était pas sûr qu’elle eût épuisé tout son répertoire de talents amoureux à ce jour.

« Très bien », dit-il, en s’efforçant de se concentrer sur son sujet. Il indiqua la partie basse de son plan. « Les Grecs ont déjà effectué la traversée depuis l’Afrique, un saut de puce tout compte fait, et ils ont installé une tête de pont en Sicile. Ce serait pour eux un jeu d’enfant que de traverser le détroit de Messine et remonter la péninsule jusqu’à la capitale. L’empereur s’attend à une manœuvre imminente de ce genre, il vient d’ailleurs de déplacer la moitié de nos légions dans le Sud, en Calabre, pour les empêcher d’aller au-delà de Neapolis. » Antipater indiqua la partie droite en haut de la péninsule, là où l’Italie partageait ses frontières avec la Pannonie et la Dalmatie, désormais sous contrôle byzantin. « Nous avons placé l’autre moitié de nos légions ici, pour surveiller la frontière après Venetia et empêcher une probable invasion. Nos autres frontières du nord, les territoires le long de la Gaule et de la Belgique, sont pour le moment sécurisées et nous n’envisageons pas une attaque grecque de ce côté-là. Mais imaginons l’hypothèse suivante… »

Il tapa son stylet sur la côte occidentale de la Sardaigne et de la Corse.

« Andronicus a réussi, d’une manière ou d’une autre, à placer une de ses flottes à l’extrémité de ces deux îles, là où nous ne l’attendions pas. Peut-être sont-ils passés par les côtes africaines et ont-ils construit leurs navires quelque part sur la côte mauritanienne. Toujours est-il qu’ils ont traversé et sont aujourd’hui en position de nous déborder par l’ouest. Il leur suffit de contourner la Corse et de s’emparer de la côte ligurienne, puis de remonter jusqu’à Nicaea et Antipolis qui leur serviront alors de bases d’où partiront leurs armées pour s’emparer de Genua, Pisae et Viterbo, avant d’arriver finalement jusqu’à Rome, et il n’y a rien que nous puissions faire pour empêcher cela. En tout cas, pas avec la moitié de nos troupes coincée sur la frontière nord pour éviter une invasion depuis la Dalmatie, et l’autre moitié au sud de Neapolis pour parer à une invasion par la Sicile. Il nous manque une troisième moitié pour défendre la ville du côté le plus vulnérable.

— Ne peut-on pas rappeler les légions basées en Gaule centrale pour défendre les ports liguriens ? demanda Justina.

— Pas assez rapidement pour arriver à temps et repousser les Grecs sur la côte. Et si nous devions rapatrier nos troupes de Gaule, ils n’auraient plus qu’à envahir la Gaule transalpine depuis la Dalmatie et nous tomber dessus comme l’a fait Hannibal il y a mille cinq cents ans. » Antipater secoua la tête. « Non, nous sommes tout bonnement cernés. Ils nous encerclent de trois côtés à la fois, et cela en fait un de trop.

— Mais le message du commandant en Sardaigne a pourtant été intercepté avant qu’il n’arrive à son destinataire. Il ne sait pas encore qu’il doit se diriger vers le nord.

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