Kim Robinson - Le rêve de Galilée

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Entre vérité historique et science-fiction, un portrait original du visionnaire Galilée.
Venise, en 1609. La science est en pleine expansion. Philosophes et mathématiciens mènent leurs recherches à l’ombre de l’Eglise, qui veille à ce que leurs découvertes ne soient surtout pas trop audacieuses. C’est à cette époque que Galilée rencontre un étranger qui l’aide à mettre au point un télescope révolutionnaire. Cette invention va lui ouvrir les portes du monde dont est justement originaire cet homme : Europe, la deuxième lune de Jupiter, en 3020.
Galilée va désormais naviguer entre le XVIIe siècle et le 4e millénaire, rapportant de ses voyages dans le futur de quoi alimenter de nouvelles découvertes. Celles-ci ne tardent pas à lui valoir des accusations d’hérésie. Fusion étonnante d’histoire et de science-fiction, ce roman ambitieux dresse un portrait fouillé et passionnant d’un Galilée plus vrai que nature, tout en redonnant vie au bouillonnement intellectuel et aux controverses du XVIIe siècle.

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Et maintenant elles l’avaient obtenue, et il parcourait sombrement le champ d’hiver négligé, sous un ciel hivernal, bas, couleur d’étain, en marcottant les arbres moyens qui envahissaient déjà la pâture et en abattant les plus petits à grands coups maladroits de hache ; hache qu’il balançait comme s’il décapitait certains dominicains, jésuites, bénédictins et autres professeurs. Il était devenu un bourreau d’arbres. À soixante-dix ans, et malgré son bandage herniaire, il pouvait encore frapper plus fort que la plupart des garçons, et son cri, lors de l’impact, était de loin le plus sonore. C’était très satisfaisant. Il allait remettre cette ferme en activité et leur assurer leur pitance.

« Tout arrive à point nommé », disait-il.

Il regrettait de ne pas pouvoir aider Maria Celeste de la même façon. Elle avait arraché toutes ses dents gâtées, et n’en avait désormais presque plus. Au moins était-elle désormais débarrassée des infections de la mâchoire. Mais le manque de dents pouvait être mauvais pour sa digestion. Il mit au point des machines à déchiqueter pour hacher la viande, en récupérant, avec un sourire amer, les pièces de la carcasse de l’un de ses vieux plans inclinés. Il y avait plus d’une façon de mâcher la réalité.

L’atelier était très réduit. Ce n’était plus qu’une petite pièce pleine d’outils et de machines, de poutres, de tiges de métal et de lames. Mazzoleni était vieux et tout ratatiné, et il passait le plus clair de son temps à dormir, alors qu’il avait bien quatre ans de moins que Galilée lui-même. Évidemment, Galilée était plus que vieux, à ce stade. Mais Mazzoleni avait peut-être pris une insolation de trop à force de rester sous le soleil vénitien, à côté des fumées des chaudières, et son cerveau s’était un peu desséché. Pourtant il avait toujours son sourire chaleureux, craquelé, dont le spectacle perçait maintenant le cœur de Galilée, qui se rappelait si nettement ce qu’il voulait dire.

Il fit donc tout son possible pour aider Maria Celeste à manger, tout en continuant à travailler au couvent, dans leur ferme et dans le jardin d’Il Gioello. Quand il était fatigué du jardin, il se rendait à l’atelier et feuilletait ses vieux folios poussiéreux, faisant des listes de propositions pour le livre qu’il pensait alors écrire.

C’était une autre des bonnes idées dont Piccolomini avait été bien inspiré de faire part à Galilée : reprendre ses anciennes expériences et écrire un livre qui n’avait rien à voir avec Copernic ou les deux – un livre qui, au lieu de cela, donnerait au monde ce qu’il avait appris sur le mouvement local et la résistance des matériaux. Dans un mouvement évident de défi, et même d’insolence, comme il le reconnaissait lui-même non sans plaisir, il avait commencé, alors qu’il était encore à Sienne, un dialogue mettant une nouvelle fois en scène les personnages de Salviati, Sagredo et Simplicio. Il pourrait toujours décider de conserver les noms ou d’en changer si jamais il parvenait au stade de la publication. Certes, il ne serait plus jamais autorisé à publier, en Italie en tout cas, ni dans aucun endroit où le pape avait une influence, mais certaines de ses relations protestantes pourraient être intéressées. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le problème. Aussi lui arrivait-il de travailler à quelques nouvelles pages du dialogue.

Mais son principal projet était Maria Celeste. Il avait vu de nombreux corps de femmes au temps de sa jeunesse, et comme tout le monde il avait vu quantité de gens tomber malades et mourir. Tous les jours, donc, il descendait l’allée qui formait la rue principale d’Arcetri pour se rendre au couvent, à la porte duquel il retrouvait Maria Celeste, qu’il embrassait sur les joues et soulevait comme s’il la soupesait, ainsi qu’elle l’avait un jour remarqué – ce qui était exactement le cas. Et chaque jour, donc, son estomac se nouait tandis qu’il pensait aux vivres à sa disposition susceptibles de lui paraître attrayants. Évidemment, il lui faudrait en donner l’essentiel à toutes les autres nonnes, et donc cela impliquait une certaine quantité, quelque chose comme une trentaine de bols de soupe. Ces soupes étaient souvent un gruau assez léger, qu’elles agrémentaient généralement de vin pour lui donner un peu plus de corps. Maria Celeste se plaignait d’avoir l’estomac froid, et il la croyait volontiers, parce qu’elle n’avait que la peau sur les os. Les soupes étaient donc toujours une bonne chose. Galilée avait eu tant de maladies dans sa vie qu’il en connaissait tous les symptômes, et il savait ce qu’ils signifiaient ; si bien que, en la regardant, il avait beau se jeter à corps perdu dans les travaux du jour, lui aussi avait l’estomac un peu froid, refroidi par la peur qui était en lui. Même le soleil qui l’accablait dans le jardin n’arrivait pas à réchauffer cette partie de son corps. Dans les lettres que sa fille lui avait envoyées lorsqu’il était au loin, elle lui parlait de sa peur de ne pas vivre assez longtemps pour voir son retour ; or elle n’était pas du genre à exagérer ses craintes, ni même à en parler. Cela ne pouvait donc être qu’un vrai sentiment. Il connaissait cette sensation, que la fin était proche ; il l’avait lui-même éprouvée plus d’une fois. Cette peur ne ressemblait à aucune autre. Elle vous marquait. Comme Maria Celeste était très proche de lui, elle n’avait pas hésité à lui écrire ce qu’elle ressentait.

Enfin, c’était la vie. On n’échappait jamais tout à fait à cette peur. Une fois, bien avant, il lui avait écrit ceci :

Les hommes sont conduits à d’étranges fantaisies par leur tendance à vouloir mesurer tout l’univers à l’aune de leur minuscule échelle. Notre profonde haine de la mort ne devrait pas faire de la fragilité une si mauvaise chose. Pourquoi faudrait-il que nous souhaitions devenir moins sujets au changement ? Nous souffririons alors le destin provoqué par la tête de la Méduse, être changés en marbre, perdre nos sensations et les qualités qui ne pourraient exister en nous sans changements corporels, et le fait que nous sommes toujours en train de devenir quelque chose de nouveau et d’étrange.

Facile à dire, quand on est en bonne santé. Mais, sain de corps ou non, ce n’en était pas moins vrai.

Comme les jours succédaient aux jours, il finit par s’habituer à la maigreur de sa fille. Ce n’était qu’une apparence. Elle était toujours aussi rapide et bavarde, comme un pinson fait femme, babillant constamment à propos de tout et de n’importe quoi, plus ou moins comme dans ses lettres, mais à présent c’était aussi une musique – comme si ses lettres n’avaient été que des partitions musicales, écrites de telle sorte qu’il puisse se la représenter en train de les lui lire directement dans sa tête, à la manière des vieilles mélodies de son père, qu’il continuait d’entendre rien qu’en regardant les partitions que Vincenzio avait laissées derrière lui. Mais se retrouver en présence de la musicienne elle-même, alors qu’elle chantait tout haut la musique de ses pensées, c’était une tout autre expérience. Il l’absorbait comme la lumière du soleil, comme une musique d’église. C’était la ridicule musique des sphères de Kepler, immanente dans le monde. Les yeux bruns de sa fille étaient brûlants comme ceux de Marina. Son teint était un peu fiévreux, même sans ses problèmes d’estomac. Elle agissait dans la fièvre. Elle ressemblait à Marina par bien des côtés.

Dans le tumulte des jours, il la regardait papillonner dans le couvent tout en babillant :

« Les cédrats ne sont pas encore assez secs pour qu’on les fasse confire, et il y en a un qui présente des traces de moisissure, et j’ai peur, s’il pleut, que nous les perdions tous, et ça fera trente scudi de dilapidés pour le charpentier qui a essayé de réparer la porte, père, vous allez vous occuper de la charnière du bas de cette porte, n’est-ce pas ? Jetez-y un coup d’œil. J’ai dit vos psaumes de pénitence pour vous, au fait, alors vous n’avez pas à vous en soucier. Sœur Francesca, je vous en prie, n’épluchez pas ça là, ça ne fera que donner plus de travail à sœur Luisa, après, venez ici si vous voulez, c’est bien, vous êtes une bonne âme, père, venez avec moi, allons nous asseoir dans le jardin et cueillir les citrons pendant qu’il fait encore frais… »

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