Ursula Le Guin - Les dépossédés

Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Le Guin - Les dépossédés» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Le Livre de Poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les dépossédés: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les dépossédés»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Deux mondes se font face :
Anarres, peuplé deux siècles plus tôt par des dissidents soucieux de créer enfin une société utopique vraiment libre, même si le prix à payer est la pauvreté.
Et Urras qui a, pour les habitants d'Anarres, conservé la réputation d'un enfer, en proie à la tyrannie, à la corruption et à la violence.
Shevek, physicien hors normes, a conscience que l'isolement d'Anarres condamne son monde à la sclérose. Et, fort de son invention, l'ansible, qui permettra une communication instantanée entre tous les peuples de l'Ekumène, il choisit de s'exiler sur Urras en espérant y trouver une solution.
Ce roman, qui a obtenu les prix Hugo, Nebula et Locus, n'a rien perdu aujourd'hui de sa virulence politique ni de sa charge d'aventures. Avec
, précédemment paru dans la même collection, c'est un des chefs-d'oeuvre d'Ursula Le Guin.

Les dépossédés — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les dépossédés», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Les gens qui l’escortaient le conduisirent dans un bâtiment, puis dans une salle qui était, comme ils l’expliquèrent, la « sienne ».

Elle était grande, environ dix mètres de long, et c’était évidemment une salle commune, car il n’y avait pas de séparations ni de couchettes ; les trois hommes qui restaient devaient cohabiter avec lui. C’était une très belle salle commune, avec sur tout un mur une série de fenêtres, divisée chacune par une fine colonne qui s’élevait comme un arbre pour former une arche double au sommet. Le sol était recouvert d’une moquette pourpre et à l’autre bout de la pièce un feu brûlait dans un âtre ouvert. Shevek traversa la pièce et se tint devant le feu. Il n’avait jamais vu de bois brûler pour produire de la chaleur, et il était plus qu’émerveillé. Il tendit les mains vers cette agréable chaleur et s’assit près de l’âtre sur un siège de marbre poli.

Le plus jeune des hommes qui l’avaient accompagné vint s’asseoir en face de lui, de l’autre côté du foyer. Les deux autres continuaient à bavarder. Ils parlaient de physique, mais Shevek n’essaya pas de suivre leur discussion. Le jeune homme s’adressa à lui d’une voix tranquille.

— Je me demande comment vous vous sentez, Dr Shevek.

Shevek étendit les jambes et se pencha en avant pour recevoir sur son visage la chaleur du feu.

— Je me sens lourd.

— Lourd ?

— Peut-être à cause de la gravité ? Ou parce que je suis fatigué. Il regarda l’autre homme, mais dans l’éclat des flammes son visage était estompé par le reflet d’une chaînette d’or et le rouge profond et précieux de la robe.

— Je ne connais pas votre nom.

— Saio Pae.

— Oh, Pae, oui. J’ai lu vos articles sur le Paradoxe.

Il parlait d’une voix traînante, comme dans un rêve.

— Il y a un bar ici, les salles des Maisons des Aînés ont toujours un meuble à liqueurs. Voulez-vous boire quelque chose ?

— De l’eau, oui.

Le jeune homme réapparut avec un verre d’eau tandis que les deux autres venaient les rejoindre près du feu. Shevek but l’eau d’un trait et resta assis à regarder le verre qu’il tenait à la main, un verre fragile et délicatement taillé qui reflétait l’éclat du feu sur ses bords dorés. Il était conscient de la présence des trois hommes, de leur attitude en s’asseyant ou se tenant debout près de lui, l’air protecteur, respectueux, propriétaire.

Il les regarda, l’un après l’autre. Ils avaient tous trois les yeux posés sur lui, en attente.

— Eh bien, vous m’avez, dit-il, et il sourit. Vous avez votre anarchiste. Qu’allez-vous donc en faire ?

Chapitre II

Anarres

Dans une fenêtre carrée dans un mur blanc se trouve le ciel clair et - фото 6

Dans une fenêtre carrée, dans un mur blanc, se trouve le ciel clair et uniforme. Au centre du ciel, le soleil.

Il y a onze bébés dans la pièce, la plupart d’entre eux sont placés par deux ou par trois dans de grands lits d’enfant, et s’agitent ou parlent dans leur sommeil. Les deux plus âgés restent à l’écart, l’un est gros et très actif et s’occupe à défaire des chevilles de formes différentes encastrées dans une planche, l’autre est maigre, assis dans le carré de lumière jaune que donne la fenêtre, regardant les rayons de soleil avec une expression stupide et appliquée.

Dans le vestibule, la surveillante, une femme borgne aux cheveux gris, discute avec un grand homme à l’air triste, âgé d’une trentaine d’années.

— La mère a reçu un poste à Abbenay, dit l’homme. Elle veut qu’il reste ici.

— Alors, nous le prendrons à la crèche à plein temps, Palat ?

— Oui. Je vais retourner dans un dortoir.

— Ne t’en fais pas, il nous connaît tous ici ! Mais la Ditrav t’enverra sûrement retrouver Rulag très bientôt ? Vous êtes partenaires, et ingénieurs tous les deux !

— Oui, mais elle… C’est l’Institut Central de la Mécanique qui l’a demandée, tu sais. Et je ne suis pas assez bon. Rulag a beaucoup de travail en prévision.

La surveillante acquiesça de la tête, et soupira.

— Quand même… ! dit-elle d’une voix énergique, mais elle n’ajouta rien d’autre.

Le regard du père était posé sur l’enfant maigre, qui n’avait pas remarqué sa présence dans le vestibule, préoccupé qu’il était par la lumière. Le gros enfant s’approcha rapidement de l’autre au même instant, mais d’une démarche accroupie à cause de ses langes humides et encombrants. Son mouvement n’était pas provoqué par l’ennui ou par la sociabilité, mais quand il fut dans le carré de soleil, il s’aperçut qu’il y faisait chaud. Il s’assit lourdement près de l’enfant maigre, lui faisant de l’ombre.

Le ravissement béat de l’enfant maigre fit aussitôt place à une expression de colère. Il repoussa le gros en criant :

— Va-t’en !

La surveillante entra aussitôt. Elle redressa le gros.

— Shev, tu ne dois pas pousser les autres.

L’enfant maigre se leva. Son visage brillait de lumière et de colère. Ses langes étaient sur le point de tomber.

— À moi ! dit-il d’une voix aiguë et retentissante. Mon soleil !

— Il n’est pas à toi, déclara la femme borgne avec la douceur d’une profonde certitude. Rien n’est à toi. C’est pour utiliser. Pour partager. Si tu ne partages pas, tu ne peux pas utiliser.

Elle souleva l’enfant maigre dans ses mains douces et inexorables et le reposa un peu plus loin, en dehors du carré de lumière.

Le gros bébé resta assis à les regarder d’un air indifférent. L’autre se démenait en criant « Mon soleil ! », et la colère le fit fondre en larmes.

Le père le prit et le serra contre lui.

— Allons, Shev, arrête, dit-il. Allons, tu sais que tu ne peux pas avoir de choses à toi. Qu’est-ce que tu as donc ?

Sa voix était douce et tremblante comme si lui aussi allait se mettre à pleurer. L’enfant maigre était en larmes dans ses bras.

— Il y en a certains qui ne peuvent pas s’empêcher de se créer des problèmes, dit la femme borgne en le regardant avec sympathie.

— Je vais le prendre pour une visite au domicile, maintenant. La mère part cette nuit, tu comprends.

— Vas-y. J’espère que vous pourrez avoir des postes proches très rapidement, dit la surveillante, hissant le gros enfant sur sa hanche comme un sac de grains, le visage mélancolique et fermant à moitié son seul œil. Au revoir, Shev, mon cœur. Demain, écoute, demain nous jouerons au camion.

Le bébé ne lui pardonnait pas encore. Il sanglota en agrippant le cou de son père, et cacha son visage dans l’ombre du soleil perdu.

L’Orchestre avait besoin de tous les bancs pour la répétition, ce matin-là, et le groupe de danse sautillait dans la grande salle du centre d’éducation, aussi les enfants qui travaillaient sur « Savoir Parler et Écouter » étaient-ils assis en cercle sur le sol en béton de l’atelier. Le premier volontaire se leva : un garçon efflanqué d’une huitaine d’années avec de longues mains et de grands pieds. Il se tint très droit, comme le font les enfants bien portants ; son visage était d’abord pâle, mais il rougit en attendant que les autres enfants se taisent pour l’écouter.

— Vas-y, Shevek, dit le directeur du groupe.

— Eh bien, j’ai une idée.

— Plus fort, déclara le directeur, un homme bien bâti ayant à peine plus de vingt ans.

Le garçon sourit d’un air gêné.

— Eh bien, vous voyez, j’ai pensé à ça : supposons qu’on jette une pierre vers quelque chose. Vers un arbre. On la lance, et elle traverse l’air et frappe l’arbre. D’accord ? Mais elle ne peut pas. Parce que… puis-je avoir l’ardoise ? Regardez, vous êtes là en train de lancer la pierre, et voici l’arbre – il griffonnait sur l’ardoise – ça, c’est l’arbre, et voici la pierre, vous voyez, à moitié chemin entre les deux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les dépossédés»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les dépossédés» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les dépossédés»

Обсуждение, отзывы о книге «Les dépossédés» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x