Isaac Asimov - Les dieux eux-mêmes

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En 2070, la Terre vit dans la prospérité et le bonheur grâce à la Pompe à Electrons, qui fournit une énergie illimitée et gratuite. Une découverte extraordinaire, à moins que… A moins que cette invention miraculeuse ne constitue à plus ou moins longue échéance une menace imparable pour notre Univers ; un piège tendu par une civilisation parallèle pour annihiler notre réalité. Seules quelques personnes ont pressenti la terrible vérité : un jeune physicien marginal, une Lunarite intuitionniste, un extraterrestre rebelle vivant sur une planète qui se meurt. Mais qui les écoutera ? Qui les croira ? Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain.

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Poussé par le fol espoir de la retrouver, il avait fait surface et était passé devant un groupe d’Émotionnelles qui absorbaient les rayons du Soleil. Surexcitées par l’apparition aussi peu fréquente qu’inopinée d’un Rationnel, elles s’étaient étirées toutes ensemble de façon provocante pour bien affirmer leur qualité d’Émotionnelles.

Odeen n’éprouvait pour elles que du mépris et son corps ne répondit en rien à leurs avances. Il évoqua Dua et constata une fois de plus combien elle était différente de ses compagnes. Elle ne se fluidifiait que pour obéir à son propre désir. Elle ne cherchait jamais à plaire à qui que ce soit et n’en était que plus attirante. Si elle avait cependant consenti à se mêler à cette bande de têtes folles, il l’aurait reconnue aisément – il en était sûr – car elle aurait été la seule à ne pas s’étirer, mais à se faire au contraire plus dense, par pur esprit de contradiction.

Comme il se faisait cette réflexion, Odeen s’approcha et remarqua qu’en effet une des Émotionnelles avait gardé sa forme.

Il se précipita vers elle, sans plus se soucier des Émotionnelles qui lui barraient le chemin, sourd aux petits cris qu’elles poussaient en s’écartant pour le laisser passer, tout en s’efforçant de ne pas se frotter les unes contre les autres… du moins pas ouvertement, et sous les yeux d’un Rationnel.

C’était bien Dua. Elle n’essaya pas de s’enfuir, mais resta là sans mot dire.

— Dua, dit Odeen humblement, tu ne veux pas revenir à la maison ?

— Je n’ai pas de maison, Odeen – et parce que Dua parlait sans colère ni haine il en fut d’autant plus impressionné.

— Comment peux-tu en vouloir à Tritt de ce qu’il a fait, Dua ? Tu sais qu’il n’obéit qu’à son instinct, le pauvre ; qu’il est incapable de raisonner.

— Mais toi tu le peux, Odeen. Et tu as pris soin de me distraire pendant qu’il me gavait de nourriture. Tu avais parfaitement compris que je me laisserais plus facilement prendre au piège par toi que par lui.

— Non, Dua !

— Non ?… N’as-tu pas joué la comédie sous prétexte de me transmettre ton savoir, tes connaissances ?

— Je ne jouais pas la comédie. J’étais sincère. Et je n’essayais nullement de couvrir Tritt, car j’ignorais ce qu’il avait fait.

— Je n’en crois rien.

Elle s’éloigna, sans hâte. Il la suivit. Ils étaient seuls maintenant dans la lumière rougeoyante du Soleil couchant.

— J’aimerais te poser une question, Odeen, dit Dua en se tournant vers lui. Pourquoi tenais-tu tant à m’instruire ?

— Parce que j’en avais envie. Parce que j’aime à enseigner ; parce que je tire presque autant de joie à enseigner qu’à m’instruire.

— Et à fusionner, bien entendu… Mais peu importe, ajouta-t-elle en s’écartant de lui. Et ne me raconte pas que c’est la raison, et non l’instinct, qui te dicte tes paroles. Si ce que tu viens de me dire sur ta joie à enseigner est vrai, si je peux réellement te croire, alors peut-être comprendras-tu ce que moi je vais te dire.

« J’ai beaucoup appris depuis que je t’ai quitté, Odeen. Peu importe comment, mais le fait est que j’ai beaucoup appris. Sauf au point de vue physiologique, je n’ai plus rien d’une Émotionnelle. Au plus profond de moi je suis une Rationnelle, à cette différence près que je crois avoir plus de sensibilité que n’en ont les autres Rationnels. Et ce que j’ai également appris, c’est ce que nous sommes en réalité, Odeen ; toi, moi, Tritt et toutes les autres triades de cette planète ; oui, ce que nous sommes en réalité, et ce que nous avons toujours été.

— C’est-à-dire… ? demanda Odeen.

Il était prêt à l’écouter aussi longtemps et aussi calmement qu’il était nécessaire pourvu qu’elle revînt avec lui une fois qu’elle aurait dit ce qu’elle avait à dire. Il ne lui ferait aucune remontrance, ne lui imposerait aucune condition, se plierait à toutes ses volontés. Mais il fallait à tout prix qu’elle revînt et il sentait obscurément qu’il était très important qu’elle le fît de son plein gré.

— Ce que nous sommes, Odeen…, reprit Dua d’un ton léger, presque rieur : …en réalité, rien. N’est-ce pas étrange ? Les Solides sont la seule espèce vivante qui peuple le monde. Cela, ils ne te l’ont pas enseigné ? Oui, la seule espèce vivante, parce que dis-toi bien que ni toi, ni moi, ni aucun Fluide n’est en réalité vivant. Nous ne sommes que des machines, Odeen. Il ne peut en être autrement puisque seuls sont vivants les Solides. Cela, ils ne te l’ont pas enseigné, Odeen ?

— Mais, Dua, c’est absurde, fit Odeen éberlué.

— Des machines, Odeen, reprit Dua d’une voix dure. Fabriquées par les Solides ! Détruites par les Solides ! Eux sont vivants. Eux seuls. Ils n’en parlent pas volontiers. Pourquoi en parleraient-ils ? Ils le savent. Mais moi j’ai appris à réfléchir, Odeen, et je suis arrivée à cette conclusion d’après les quelques indices que j’ai pu réunir. Ils vivent très, très longtemps, mais finalement ils meurent. Ils ne procréent plus, le Soleil ne leur dispense plus assez d’énergie pour cela. Et comme ils finissent par mourir et qu’ils ne procréent plus, leur nombre décline lentement. Et parce qu’il n’y a plus de jeunes pour leur apporter un sang nouveau et de nouvelles pensées, ces vieillards que sont les Solides s’inquiètent. Et que font-ils, à ton idée, Odeen ?

— Je l’ignore, fit Odeen à la fois fasciné et épouvanté.

— Ils fabriquent des enfants mécaniques auxquels ils prodiguent leur enseignement. Tu l’as dit toi-même. À part apprendre, ce que tu préfères par-dessus tout c’est enseigner… et pratiquer la fusion, bien entendu. Les Rationnels sont mentalement faits à l’image des Solides, or les Solides ne s’interpénètrent pas, et apprendre leur pose des problèmes tant ils savent déjà de choses. Que leur reste-t-il alors en dehors du plaisir d’enseigner ? Les Rationnels furent créés dans l’unique but de recevoir leur enseignement. Émotionnelles et Parentals furent créés pour perpétuer cette race mécanique qui donne naissance à de nouveaux Rationnels. Et ils ont constamment besoin de nouveaux Rationnels parce que les anciens s’usent et ont absorbé tout l’enseignement qu’ils pouvaient absorber. C’est à ce moment-là qu’on les détruit, non sans leur avoir enseigné auparavant, pour épargner leurs sentiments, que cette destruction n’est en réalité qu’une disparition. Bien entendu, Émotionnelles et Parentals disparaissent avec eux. Dès le moment où ils ont formé une nouvelle triade, ils cessent d’être utiles aux Solides.

— Tout cela est complètement faux, Dua ! s’exclama Odeen arrivant enfin à placer un mot.

Il n’avait aucun argument à opposer à ce sinistre exposé, mais il avait la certitude sans pouvoir l’expliquer, que Dua se trompait. Un doute le frôla, cependant, à l’idée que cette certitude avait peut-être été implantée en lui… Mais non, cela ne se pouvait pas, car dans ce cas Dua aurait eu elle aussi la certitude qu’elle se trompait. Ou bien serait-elle une Émotionnelle imparfaite à qui on n’aurait pas implanté… Mais qu’allait-il penser là ? Il se montrait aussi fou qu’elle.

— Tu m’as l’air bouleversé, Odeen, fit Dua. Es-tu bien sûr que je me trompe ? Évidemment ils disposent maintenant de la Pompe à Positons qui leur assure toute l’énergie dont ils ont, ou dont ils auront besoin. Ils seront bientôt à même de procréer à nouveau. Peut-être le sont-ils déjà. Dans ce cas, ils n’auront bientôt plus besoin de ces machines que sont les Fluides et nous allons au-devant d’une totale destruction… pardon, d’une simple disparition.

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