John Barnes - La mère des tempêtes

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La mère des tempêtes: краткое содержание, описание и аннотация

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Un début de guerre nucléaire libère dans l’atmosphère d’immenses volumes de méthane enfoui sous les fonds marins polaires. Or le méthane est un gaz à effet de serre.
Il va faire chaud, partout sur la planète déjà torride, l’été prochain, en 2028. Des ouragans gigantesques vont parcourir les océans, se transformer en tornades au-dessus des continents, faire naître des vents supersoniques et soulever des marées de tempête de cent mètres de haut.
Et autant de passions humaines, de l’amour à la panique.
John Barnes réunit, dans ce somptueux roman-catastrophe, une science approfondie de la météorologie et de l’écologie, un sens aigu du suspense et un talent impressionnant qui lui permet de dresser le tableau d’une planète entière balayée par la mère des tempêtes. Au-delà d’une fiction, Barnes nous prévient de ce qui nous attend, sur une Terre déjà menacée par le réchauffement planétaire.

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Avec un peu d’effort, elle arrive à comprendre le point de vue de Rivera ; l’UNESCO et ses services subalternes sont incapables de lui fournir des informations de qualité, et il est obligé de se les procurer auprès des agences scientifiques des Cinq Grands. Et si tu étais Secrétaire général, Brittany Lynn, tu te demanderais constamment si on te raconte des mensonges ou si on te cache la vérité.

Mais elle n’est pas SG et ce n’est pas son problème. Elle s’étire, lisse sa jupe, décroche son téléphone et demande à ce qu’on lui envoie Harris Diem séance tenante – elle sait que ça fait au moins une heure qu’il est à son bureau.

Le plus ironique dans l’histoire, c’est que pour tenir tête à l’ONU durant ces sept dernières années, elle a été obligée de mater le gouvernement fédéral, afin qu’il parle d’une seule voix et devienne l’instrument de pouvoir le plus efficace que la nation ait jamais connu… alors qu’elle a encore moins d’autorité que les présidents qui ont suivi Jackson et précédé Lincoln.

Et par-dessus le marché, à mesure qu’elle accroissait cette autorité toute relative, elle se mettait dans une position où ses subordonnés lui dissimulaient la vérité pour lui dire ce qu’elle souhaitait entendre. Le document qui se trouve sur son bureau est la parfaite illustration de ce paradoxe, et elle est trop futée pour ne pas s’en rendre compte.

La NOAA a dû se faire une opinion raisonnée sur les conséquences de l’apparition de méthane en grande quantité dans l’atmosphère, mais l’auteur de ce rapport a préféré protéger ses arrières plutôt que de l’informer des conclusions de l’agence.

Et pour une fois, elle veut la vérité.

Si tu continues à pinailler sur le vrai et le faux, Brittany Lynn, tu ne deviendras jamais président des États-Unis, lui disait son père lorsqu’elle était en âge de ne plus croire à ses mensonges : l’antique cité espagnole perdue dans les gorges de la Hoodoo River, les extraterrestres qu’il avait rencontrés sur la route de Sand Point, Bigfoot, la cabane qui serait superbe une fois achevée, ses vœux d’abstinence sans cesse renouvelés.

Ce boulot est moins marrant qu’elle ne l’avait jadis espéré, mais il est plus intéressant que celui de caissière au McDonald’s de Boise, Idaho. L’espace d’un instant, elle a failli en douter.

Un carillon ténu lui apprend que Harris va la rejoindre. Elle se ressaisit, se rassied à son bureau, ouvre le rapport au hasard. Dès qu’il franchit le seuil, elle lui lance sans même le saluer :

— Harris, espèce de vieux magouilleur, pourquoi m’as-tu refilé un rapport qui ne m’apprend rien ?

Il s’approche du bureau, pose son attaché-case et se penche vers elle.

— Parce que, en fait, on ne sait strictement rien, patron.

S’ils éclatent de rire, c’est parce qu’ils sont amis depuis vingt ans. Il n’y a rien de drôle, mais chacun d’eux est rassuré par la présence de l’autre.

Yeats craignait que le monde ne tombe en pièces et que le centre ne résiste pas. Ce qui s’est passé en fait, c’est que le centre a cessé d’exister.

Cette disparition a été lente et progressive, une suite de retraites et de compromis similaire à celle qui a marqué les deux derniers siècles de l’Empire romain.

Eisenstein a découvert qu’il suffisait de faire suivre l’image d’une chose par celle du visage de celui qui la voyait, de prendre les fragments de l’histoire et de les assembler avec des ciseaux et de la colle, et elle tiendrait la route aussi sûrement que si un narrateur dickensien avait dit : « Et ensuite, cher lecteur…» ; le narrateur n’était plus au centre de l’histoire.

Einstein a découvert qu’on pouvait choisir n’importe quel lieu pour être le centre.

Gertrude Stein a découvert que plus une rose était une rose, moins elle avait de rapport avec une fleur odorante, et plus elle était libre de devenir l’amour de Robert Burns, ou une autre rose.

La RAND Corporation a démontré qu’en cas de guerre nucléaire, un État sans tête ne peut pas être décapité, et les gnomes gris de la finance sont devenus les lutins facétieux du net.

Hitler, Staline, Roosevelt et Churchill ont bien tenté de rebâtir le centre, mais pour ce faire ils ont dû autoriser une radio dans chaque foyer, et il ne sert à rien d’être pape si on est personnellement obligé de toucher les mendiants ; plus le centre était en contact avec la périphérie, plus sa dissolution s’accélérait.

Le vieux Parti communiste centralisé protesta de façon si inefficace contre la guerre de Corée que nombre d’Américains ne furent même pas informés de ce conflit, mais au moment de la guerre du Viêt-nam, il suffit de trois cents ronéos et de deux mille radios universitaires pour répandre la contestation dans tout le pays, et tandis que les reporters des chaînes centralisées interviewaient les supposés chefs des supposées organisations supposées nationales, le sol se dérobait sous leurs pieds. En 1980, le slogan du moment était « Pensez global, agissez local », et rares étaient ceux qui se souciaient de la partie globale. Le ministère de la Défense lui-même imagina le concept de bataille aéroterrestre, que l’on pourrait qualifier de violence coopérative à l’échelon local.

En 2028, les choses ont encore progressé. Le centre est là où vous vous trouvez.

Harris Diem est épuisé après sa conversation avec le Président, et midi n’a pas encore sonné. Il a suffi de dix minutes pour faire l’Histoire, se dit-il. Quand il rédigera ses Mémoires, le plus dur sera de convaincre les lecteurs que ça se passait vraiment comme ça : on entre dans le bureau de Brittany Lynn Hardshaw, elle pose six questions, et on reçoit l’ordre de transformer l’histoire de l’Amérique.

À condition que ça marche.

Il réfléchit à la question une fois dans son bureau, se masse les tempes, s’assouplit la nuque. Il aura besoin d’un bon bouc émissaire, et Henry Pauliss est le candidat idéal. Il aura besoin de mettre sur écoute une quarantaine d’employés loyaux de la NOAA. Pas de problème de ce côté.

Il a besoin de passer quelque temps dans sa cave. Ça fait plusieurs semaines…

Ce soir s’il le veut. « S’il le veut » : voilà une expression intéressante. Si jamais sa maison était incendiée et tout son contenu détruit, sans doute pleurerait-il des larmes de soulagement… jusqu’à ce que revienne ce bourdonnement dans son crâne, pour lequel il n’y aurait plus de soulagement.

Il l’entend en ce moment même, telle une sonnette dans un rêve : aucun couloir ne conduit à la porte où l’on sonne, et vous savez que dès que vous l’ouvrirez, quelqu’un vous tuera… mais vous êtes obligé d’errer dans ces couloirs en quête de cette porte, cette porte que vous devez ouvrir.

Harris Diem soupire. Chaque fois que la situation s’aggrave, il entend le bourdonnement, comme si la cave l’appelait, le suppliait de descendre. Au moment de l’Expulsion afropéenne, quand la Navy était en position au large du Jutland et que l’amiral Tranh l’appelait toutes les trois heures pour lui demander davantage de marines, ainsi qu’une couverture aérienne et spatiale plus importante, car si quelqu’un se mettait à tirer, jamais il ne pourrait arrêter les commandants locaux et ce serait la guerre… durant toute cette semaine, le bourdonnement était pareil à une scie lui déchirant la cervelle. Et quand il en avait enfin été soulagé, cela l’avait tellement écœuré qu’il avait failli mettre le feu à sa maison. Il aurait pu déclarer qu’il avait souhaité toucher l’assurance, puis démissionner de son poste. Il aurait dû le faire. Un jour, il le fera.

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