Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve

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L'autre côté du rêve: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque George Orr dort, il rêve, comme tout le monde. Mais lorsqu’il se réveille, au contraire de tout le monde, il découvre que ses rêves ont changé l’univers.
Et parce qu’il lui arrive aussi de faire des cauchemars, le monde réel se trouve ravagé par des guerres nucléaires et envahi par des extraterrestres.
George Orr doit-il se débarrasser d’un aussi terrifiant pouvoir ? Ou bien doit-il l’utiliser dans l’intention redoutable d’améliorer le monde ?
Un des grands romans d’Ursula Le Guin, la grande dame de la science-fiction américaine, qui a obtenu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula.

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C’était à Portland que se trouvait le Centre Mondial de planification, l’agence principale de la Fédération Internationale des Peuples. Portland était, comme le disaient les cartes postales, la capitale de la planète. Sa population était de deux millions d’habitants. Tout le centre de la ville était voué aux buildings géants du CMP, qui n’avaient pas plus de douze ans d’âge, buildings à l’architecture soignée, entourés de parcs verts et de promenades bordées d’arbres. Des milliers de gens, fonctionnaires fédéraux ou employés du CMP pour la plupart, empruntaient ces allées ; des groupes de touristes venus d’Oulan-Bator ou de Santiago du Chili passaient en files, la tête rejetée en arrière, attentifs à ce que disait leur écouteur-guide. C’était un spectacle imposant et animé – les grands bâtiments élancés, les pelouses bien entretenues, la foule chamarrée. Tout cela, pour George Orr, semblait assez futuriste.

Il ne trouva pas Dave’s, évidemment, il ne put même pas trouver Ankeny Street. Toutes ses existences passées lui en laissaient un souvenir si net qu’il fut incapable d’accepter le fait avant de s’y trouver et de voir confirmée sa mémoire actuelle, dans laquelle il n’y avait pas la moindre Ankeny Street. À l’endroit où la rue aurait dû se trouver se dressait, au-dessus de ses pelouses et de ses rhododendrons, le gratte-ciel de la Coordination de la Recherche et du Développement ; Morrison Street était toujours là : une large promenade récemment bordée d’orangers, mais il n’y avait aucun bâtiment de style néo-inca aux alentours, et il n’y en avait jamais eu.

Il ne pouvait pas se rappeler avec exactitude le nom de la société pour laquelle travaillait Heather ; était-ce Forman, Esserbeck & Rutti, ou Forman, Esserbeck, Goodhue & Rutti ? Il trouva une cabine téléphonique et chercha le numéro de la société. Il n’y trouva rien de tel, mais il y avait un P. Esserbeck, avoué. Il l’appela pour se renseigner, mais aucune Miss Lelache ne travaillait chez Mr. Esserbeck. Finalement, il prit son courage à deux mains et chercha le nom de Heather. Il n’y avait pas de Lelache dans l’annuaire.

Peut-être existait-elle toujours, mais sous un autre nom, pensa-t-il. Sa mère avait pu abandonner le nom de son mari quand celui-ci était parti en Afrique. Ou Heather avait pu garder celui de son propre époux après la mort de ce dernier. Mais il n’avait pas la moindre idée de ce qu’avait pu être le nom de son mari. Peut-être ne l’avait-elle jamais porté ; beaucoup de femmes ne changeaient plus de nom quand elles se mariaient, rejetant ainsi la coutume de la soumission féminine. Mais à quoi servaient de telles suppositions ? Il se pouvait très bien qu’il n’y eût tout simplement pas de Heather Lelache : que – cette fois-ci – elle ne fût jamais née.

Après cela, Orr pensa à une autre possibilité. Si elle passait à côté de moi maintenant, en me cherchant, se demanda-t-il, est-ce que je la reconnaîtrais ?

Elle était brune. D’un brun d’ambre, clair et sombre, comme l’ambre de la Baltique, ou une tasse de thé de Ceylan. Mais aucune personne brune ne passait. Aucun Noir, aucun Blanc, aucun Jaune, aucun Rouge. Ils venaient de toutes les régions de la terre pour travailler au Centre Mondial de Planification ou pour le visiter, de Thaïlande, d’Argentine, du Ghana, de Chine, d’Irlande, de Tasmanie, du Liban, de l’Éthiopie, du Viêtnam, du Honduras, du Lichtenstein. Mais ils portaient tous les mêmes vêtements, pantalons, chemises, manteaux ; et sous leurs habits, ils étaient tous de la même couleur. Ils étaient gris.

Le docteur Haber s’était réjoui quand c’était arrivé. Cela s’était passé samedi dernier, leur première séance depuis une semaine. Il s’était regardé dans la glace de la salle de bains pendant cinq minutes, avec admiration. Il avait regardé Orr de la même façon.

— Cette fois, vous avez enfin été droit au but, George ! Mon Dieu, je crois que votre cerveau commence à coopérer avec moi ! Vous savez ce que je vous ai suggéré de rêver, hein ?

Car maintenant, Haber parlait librement et longuement à Orr de ce qu’il faisait et de ce qu’il espérait réaliser avec les rêves de son patient. Mais cela n’aidait pas beaucoup ce dernier.

Orr avait baissé les yeux sur ses propres mains gris pâle, avec leurs courts ongles gris.

— Je suppose que vous m’avez suggéré qu’il n’y ait plus de problème de couleurs, plus de question raciale.

— Exactement. Et, bien sûr, j’envisageais une solution politique et éthique. Au lieu de cela, votre processus de pensée primaire a pris le raccourci habituel, qui est le plus souvent un court-circuit, mais qui a été cette fois au cœur du problème. Et le résultat est un changement biologique et absolu. Il n’y a jamais eu de problème racial ! Vous et moi sommes les deux seules personnes au monde à savoir qu’il a existé un problème racial. George ! Vous vous rendez compte ? Il n’y a jamais eu de parias en Inde, personne n’a été lynché en Alabama, personne n’a été massacré à Johannesburg ! Nous avons surmonté le problème de la guerre et n’avons jamais eu de problème de race ! Personne, dans toute l’histoire de l’humanité, n’a souffert à cause de la couleur de sa peau ! Vous apprenez, George ! Vous serez malgré vous le plus grand bienfaiteur que la race humaine ait connu. Après tout le temps et l’énergie que les humains ont perdus à tenter de trouver des solutions religieuses à la souffrance, vous êtes venu et vous avez remis Bouddha et Jésus et tous les autres au rang des fakirs qu’ils étaient. Ils essayaient de fuir le mal, mais nous, nous l’extirpons ; nous nous en débarrassons, petit à petit !

Les chants de triomphe de Haber mettaient Orr mal à l’aise, et il n’écouta pas ceux-ci ; au lieu de cela, il avait cherché dans sa mémoire et n’y avait pas trouvé trace d’un message présidentiel prononcé sur le champ de bataille de Gettysburg, ni d’un homme du nom de Martin Luther King. Mais cela semblait un petit prix à payer contre la suppression rétroactive et complète de tous les maux raciaux, et il n’avait rien dit.

Mais maintenant, n’avoir jamais connu une femme à la peau brune, avec des cheveux noirs et crépus coupés très court pour que la ligne élégante du crâne soit dégagée comme la courbe d’un vase de bronze… non cela n’allait pas. C’était intolérable. Que chaque être sur terre doive avoir le corps de la couleur d’un navire de guerre : non !

C’est pour cela qu’elle n’est pas là, pensa-t-il. Elle n’aurait pas pu naître grise. Sa couleur, sa couleur brune, était une timidité, sa rudesse, sa gentillesse, étaient des éléments de son métissage, de sa nature mixte, claire et sombre à la fois, comme de l’ambre de la Baltique. Elle ne pouvait pas exister dans un monde où les gens sont gris. Elle n’y était pas née.

Lui si, pourtant. Il aurait pu naître dans n’importe quel monde. Il n’avait pas de caractère. Il était une flaque de boue, un morceau de bois rugueux.

Et le docteur Haber ? Il y était né. Rien ne pouvait le retenir. Et il devenait plus grand à chaque réincarnation.

Durant l’éprouvant voyage depuis le chalet jusqu’à Portland, tandis qu’ils cahotaient sur une route de campagne dans une vieille Steamer de chez Hertz, Heather lui avait dit qu’elle lui avait suggéré de rêver d’un Haber amélioré, comme ils en avaient discuté auparavant. Et depuis lors, Haber avait été franc avec Orr au sujet de ses manipulations. Franc ? Non, ce n’était pas le mot juste ; Haber était un personnage bien trop complexe pour être vraiment franc. Vous pouvez toujours éplucher l’oignon, vous ne trouverez toujours que de la peau d’oignon.

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