Michael Flynn - Eifelheim

Здесь есть возможность читать онлайн «Michael Flynn - Eifelheim» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2008, ISBN: 2008, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Eifelheim: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Eifelheim»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Au Moyen Age, une petite ville de la Forêt-Noire, Eifelheim, a été rayée de la carte et jamais reconstruite. Pour Tom, historien, cette disparition contredit les lois de l’histoire statistique. Faisant partager par Sharon, sa compagne, une physicienne, cet intérêt qui vire à l’obsession, il exploite toutes les données disponibles afin de comprendre les raisons de ce mystère.
1348, juste avant que la peste Noire ne ravage l’Europe. Un astronef s’écrase près d’Eifelheim. Le père Dietrich, curé du village, est un homme cultivé qui a étudié les sciences et la philosophie, notamment à Paris. Les hasards de la vie et sa participation à des révoltes l’ont amené à se réfugier dans cet endroit perdu. Rien ne l’a préparé à devenir le premier intermédiaire entre l’humanité et une espèce intelligente étrangère qu’il approche à travers ses catégories mentales.
Et le lecteur découvre peu à peu tout ce qui nous rapproche et tout ce qui nous sépare de ces formes anciennes de pensée et de celles des étrangers. On pense à Umberto Eco. C’est une expérience fascinante de relativité culturelle.
Un grand roman, inattendu, original, qui a manqué de peu le prix Hugo en 2007.

Eifelheim — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Eifelheim», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Une fois chez l’intendant, ils débarrassèrent la table des parchemins et des registres qui l’encombraient pour y allonger Everard comme un vulgaire porcelet rôti. Son épouse, Yrmegard, hurlait et se tordait les mains. Il ruait des deux pieds et tressautait de plus belle, et son visage était encore plus brûlant. Dietrich lui ôta sa chemise et tous virent les furoncles sur son torse.

— Le charbon, dit Klaus, visiblement soulagé.

Mais Dietrich secoua la tête. En dépit des ressemblances, le malheureux ne souffrait pas de la maladie des trieurs de laine.

— Posez un linge froid sur son front, dit-il à Yrmegard. Et ne touchez pas à ses furoncles. S’il a soif, ne lui laissez boire qu’une gorgée d’eau. Jean, Heloise, mettons-le dans son lit.

Everard poussa un hurlement lorsque les Krenken le saisirent, et ils manquèrent le lâcher.

— Heloise va rester auprès de lui, dit Jean. Ne vous approchez pas, Yrmegard. Des petites-vies peuvent se trouver dans sa salive, ou encore sur sa peau ou même dans son haleine. Nous n’en savons pas davantage pour le moment.

— Me croyez-vous capable de confier mon époux à un démon ? s’emporta Yrmegard.

Mais elle ne fit pas un pas vers le lit, se contentant de tordre son tablier entre ses mains. Accroché à ses jupes, le petit Witold fixait son père de ses yeux immenses.

Lorsqu’ils furent ressortis, Klaus dit à Dietrich :

— Everard ne s’est jamais approché de mon beau-père.

Jean agita le bras.

— Les petites-vies sont parfois apportées par le vent, comme les graines de certaines plantes. Elles peuvent aussi se fixer à des animaux. Chacune d’elles voyage à sa façon.

— Alors aucun de nous n’est en sécurité ! s’écria Klaus.

Des sabots claquèrent sur le pavé, et Thierry et Imein filèrent au galop, sautant par-dessus le mur de pierre et les douves qui entouraient la haute-cour. Klaus, Jean et Dietrich les regardèrent traverser le village puis les champs, où les manants en train de déjeuner s’émerveillèrent du spectacle et, ignorant la raison de leur empressement, applaudirent les deux cavaliers pour leur brio.

Mais, quand sonna l’angélus, tout le monde savait la nouvelle. Les paysans de retour des champs gagnèrent leurs demeures sans rien dire. Cette nuit-là, quelqu’un brisa d’un jet de pierre la splendide vitre en verre teinté dont Klaus ornait fièrement sa fenêtre. Le matin venu, personne n’émergea de sa demeure. Le meunier et sa famille scrutaient la rue déserte derrière les volets fermés, comme si le souffle délétère de la peste était prêt à fondre sur le premier villageois qui oserait se montrer.

Le lendemain, après que Dietrich eut dit la messe pour une congrégation réduite à Joachim et aux Krenken, il monta sur la crête pour contempler le village émergeant des ombres nocturnes. La forge demeurait silencieuse. Un grincement saccadé emplissait l’air matinal – la roue du moulin tournant à vide. Un coq salua le lever du soleil et les moutons affligés par le charbon bêlèrent d’une voix pitoyable pour saluer leurs congénères morts durant la nuit. Au-dessus des champs flottait une légère brume, aussi blanche et aussi délicate que du lin filé.

Joachim le rejoignit.

— On dirait un village peuplé de morts.

Dietrich fit le signe de croix.

— Que Dieu nous épargne un tel sort.

Il y eut un bref silence, puis Joachim demanda :

— En est-il parmi eux qui aient besoin de notre secours ?

— Quel secours pourrions-nous leur apporter ? répliqua Dietrich en levant les bras au ciel.

Il fit mine de s’éloigner, mais Joachim lui empoigna le bras.

— Le réconfort, mon frère ! Les maux du corps sont les plus bénins de tous, car ils ne conduisent qu’au trépas, ce qui n’est que peu de chose. Mais si l’esprit trépasse, alors tout est perdu.

Mais Dietrich ne pouvait rien faire. Il avait découvert qu’il avait peur de la peste. Media vita in morte summus. En pleine vie, nous sommes déjà morts – mais cette mort-là le terrifiait. Il avait vu des hommes éviscérés par un coup d’épée, hurlant de douleur, empoignant leurs tripes et souillant leurs chausses. Pourtant, nul n’allait au combat sans accepter le risque de périr de cette manière. Mais cette maladie ne se souciait ni de risque, ni d’espoir, elle frappait qui bon lui semblait. À Niederhochwald, Heloise avait aperçu un homme mort à sa charrue ; et qui irait travailler aux champs en sachant qu’une telle mort l’y attendait ?

Jean lui posa une main sur l’épaule, le faisant sursauter.

Nous allons nous en charger, dit le Krenk.

— Un démon parcourant les rues et appelant les malades ? Voilà qui va réconforter les villageois.

— Nous sommes donc des démons ?

— Un homme terrifié voit le démon dans son voisin, et la peur de l’insensé devient la peur du sensé.

— Vide de pensée !

— En effet ; mais ainsi sont les gens.

Dietrich fit un pas sur le sentier, hésita, puis reprit sa route. Lorsqu’il arriva devant le cottage de Theresia, ce fut une voix d’orfraie qui répondit à son appel.

— Allez-vous-en ! Ce sont vos démons qui nous ont apporté ce mal !

Cette accusation était illogique. La peste avait ravagé des contrées où les Krenken étaient inconnus ; mais jamais la raison n’avait fait plier Theresia. Il repartit en direction de la forge, où il trouva Wanda Schmidt en grande conversation avec Joachim.

— Vous n’aviez pas besoin de m’accompagner, lui dit-il tandis que tous deux avançaient dans la grand-rue.

Mais le moine se contenta de hausser les épaules.

Et ainsi allèrent-ils, d’une maison à l’autre, jusqu’à ce qu’ils arrivent devant les huttes des jardiniers. En entrant dans le cottage des Metzger, Dietrich s’assura que Trude souffrait seulement du charbon. Mais à en juger par les traînées noires qui lui striaient les bras, le poison se répandait dans son corps. Elle va mourir , se dit-il, veillant à ne rien laisser paraître de sa certitude tandis qu’il priait pour elle et lui donnait sa bénédiction.

Il retourna dans le vallon séparant la colline de l’église de celle du château et attendit Joachim, qui revenait du cottage du meunier en traversant le pré. Les moutons bêlaient à son passage.

— Est-ce qu’ils vont bien ? demanda Dietrich en désignant les cottages situés de l’autre côté du pré.

Joachim lui répondit par un hochement de tête.

Dietrich laissa échapper un soupir de soulagement.

— Personne d’autre n’est touché, alors.

Joachim chassa d’un coup de pied un rat mort qui encombrait le sentier et se tourna vers le château.

— Nous ne sommes pas encore allés dans la haute-cour – et c’est là que la peste a commencé à se manifester.

— Je vais interroger Manfred et les siens. (Obéissant à une soudaine impulsion, il étreignit le franciscain.) Vous n’aviez nul besoin de vous exposer. C’est à moi qu’ont été confiées ces brebis.

Joachim se tourna vers les bestiaux en train de mourir, comme s’il se demandait de quelles brebis parlait Dietrich.

— Le bailli néglige sa charge, fit-il remarquer. Il faut enterrer les bêtes mortes, car sinon tout le troupeau sera détruit. Les moutons de mon père ont jadis souffert de ce mal, et deux des bergers sont morts avec eux. C’était ma faute, bien entendu.

— Volkmar a d’autres soucis que les troupeaux du village.

Joachim eut un sourire inattendu.

— Pas moi. « Pais mes brebis [26] Jean, 21.17. (N.d.T.) », a dit le Seigneur, mais l’homme ne se nourrit pas que de pain. Ce fut un dur parcours que celui que nous avons suivi, Dietrich, mais un bon compagnon allège le fardeau du périple.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Eifelheim»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Eifelheim» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Vince Flynn - Order to Kill
Vince Flynn
Michael Flynn - Cargo
Michael Flynn
Michael Flynn - House of Dreams
Michael Flynn
Michael Flynn - On the Razor’s Edge
Michael Flynn
Michael Flynn - In the Lion’s Mouth
Michael Flynn
Michael Flynn - Up Jim River
Michael Flynn
Michael Flynn - The January Dancer
Michael Flynn
Vince Flynn - Memorial Day
Vince Flynn
Christine Flynn - Father and Child Reunion
Christine Flynn
Отзывы о книге «Eifelheim»

Обсуждение, отзывы о книге «Eifelheim» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x