Gustav Meyrink - Le Golem

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Tous les trente-trois ans le Golem, créature d'argile que certains rabbins doués de pouvoirs magiques savent transformer en sinistre automate, apparaît dans le ghetto de Prague afin d'y hanter ses habitants dans un but mystérieux. Lors d'une nuit tourmentée, le narrateur plonge dans un rêve qui va le faire vivre des événements qui se sont passés, il y a plus de trente ans, dans le vieux ghetto de Prague. Dans la peau d'un certain tailleur, Athanasius Pernath, il va errer dans le labyrinthe du ghetto, et va ainsi accéder à son propre passé…
Le Golem est l'un des grands classiques de la littérature fantastique, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature germanophone. Cet étrange roman, si mystérieux qu'on n'en devine pas toutes les richesses à la première lecture, marie la cabale et le folklore des ghettos, le fantastique et le policier, le psychologique et l'amour, alliant le rêve, la folie, les théories freudiennes, les fantômes, les brumes romantiques, les mystères égyptiens, la franc-maçonnerie et l'occultisme…

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Puis je me jetais à nouveau sur la paillasse retenant mon souffle jusqu’à ce que ma poitrine fût prête à éclater, afin de contraindre l’image de mon double à apparaître devant moi et pouvoir l’envoyer vers elle, comme consolation. Une fois d’ailleurs je l’avais vu à côté de mon grabat, les mots «Chabrat Zereh Aur Bocher» en écriture au miroir sur la poitrine et j’étais prêt à hurler de joie à la pensée que désormais tout allait s’arranger, mais il s’était enfoncé dans le sol sans me laisser le temps de lui donner l’ordre d’apparaître à Mirjam.

Comment se faisait-il que je n’eusse aucune nouvelle de mes amis? Je demandai à mes compagnons de cellule s’il était interdit d’envoyer des lettres. Ils n’en savaient rien. Ils n’en avaient jamais reçu, d’ailleurs ils ne connaissaient personne qui pût leur écrire. Le gardien me promit de se renseigner.

Mes ongles étaient rongés jusqu’au sang et ma chevelure retournait à l’état sauvage, car nous n’avions ni brosse ni peigne. Pas non plus d’eau pour nous laver. Je luttais presque continuellement contre la nausée, car notre brouet était salé à la soude, prescription en honneur dans les prisons pour «éviter que l’instinct sexuel prenne le dessus».

Le temps passait dans une effroyable monotonie grise. Tournait en rond comme une roue des supplices. Survenaient alors ces moments que nous connaissions tous, où brusquement l’un ou l’autre se levait d’un bond et courait en rond pendant des heures comme un animal sauvage pour se laisser retomber, brisé, sur le grabat et recommencer à attendre, attendre, attendre.

Quand venait le soir, des légions de punaises se mettaient à trotter sur les murs et je me demandais avec étonnement pourquoi l’individu en sabre et caleçon m’avait examiné avec une minutie scientifique pour savoir si je n’avais pas de vermine. Craignait-on au tribunal qu’il pût en résulter des croisements avec des races étrangères?

Le mercredi matin voyait en général une tête de cochon faire irruption avec chapeau mou et jambes de pantalon flottantes: le Dr Rosenblatt, médecin de la prison, qui venait s’assurer que nous resplendissions tous de santé. Et si quelqu’un se plaignait, de n’importe quoi, il prescrivait une pommade à l’oxyde de zinc pour frictionner la poitrine. Une fois, le président du tribunal en personne l’accompagna – long coquin parfumé de la «bonne société», les vices les plus répugnants peints sur le visage – venu s’assurer que l’ordre régnait, et que «personne s’était encore pendouillé» selon l’expression du frisé. Je m’étais approché de lui pour lui adresser une requête, mais il avait fait un bond pour se cacher derrière le gardien et brandi un revolver en me demandant d’une voix suraiguë ce que je voulais.

– Savoir s’il y a des lettres pour moi, lui dis-je poliment.

Au lieu d’une réponse, je reçus un coup dans la poitrine administré par le Dr Rosenblatt qui prit rapidement le large. M. le Président battit lui aussi en retraite et grinça par le judas que si je n’avouais pas le meurtre, je ne recevrais plus de lettres sur cette terre.

Je m’étais depuis longtemps habitué au mauvais air et à la chaleur; bien plus, j’avais continuellement froid, même quand le soleil brillait.

Deux des prisonniers avaient déjà changé plusieurs fois, mais je n’y prêtais aucune attention. Une semaine, c’était un voleur à la tire ou un brigand de grand chemin, une autre un faux-monnayeur ou un receleur. Ce que j’avais vécu un jour était oublié le lendemain. À côté de l’angoisse qui me rongeait au sujet de Mirjam, tous les incidents extérieurs pâlissaient. Un seul m’avait profondément impressionné, au point de me poursuivre parfois en rêve, grotesquement déformé: j’étais grimpé sur le rayonnage pour regarder dehors quand j’avais senti tout à coup un objet pointu me piquer la hanche; ayant cherché ce que cela pouvait être, j’avais constaté qu’il s’agissait de la lime qui après avoir percé ma poche s’était glissée entre la doublure et le tissu. Elle devait être là depuis longtemps, sinon l’homme qui m’avait fouillé en bas l’aurait certainement remarquée. Je la sortis et la jetai négligemment sur ma paillasse. Mais quand je descendis elle avait disparu et je ne doutai pas un instant que seul Loisa avait pu la prendre. Quelques jours après, on vint le chercher pour l’installer à un étage au-dessous. Le gardien avait dit qu’on ne pouvait pas laisser dans la même cellule deux détenus accusés du même crime, comme lui et moi. Je souhaitai de tout cœur que le pauvre diable parvînt à se libérer avec l’aide de la lime.

XVII MAI

Comme je lui demandai quel jour nous étions – le soleil paraissait aussi chaud qu’en plein été et l’arbre éreinté de la cour portait quelques bourgeons – le gardien s’était d’abord tu, puis il m’avait chuchoté: le 15 mai. En fait, il n’aurait pas dû le dire, parce qu’il était interdit de parler aux prisonniers, ceux surtout qui n’avaient pas encore avoué devaient être maintenus dans l’ignorance totale des dates. Trois mois pleins dans cette cellule et toujours pas la moindre nouvelle du monde extérieur.

Quand le soir tombait, les sons d’un piano se glissaient par la fenêtre grillagée que l’on ouvrait désormais pendant les journées chaudes. Un détenu m’avait dit que c’était la fille du sommelier en bas qui jouait.

Nuit et jour, je rêvais de Mirjam. Que devenait-elle? J’avais parfois l’impression consolante que mes pensées allaient jusqu’à elle et se tenaient auprès de son lit pendant qu’elle dormait, lui posant une main apaisante sur le front. Et puis dans les moments de désespoir, quand mes compagnons de cellule étaient conduits les uns après les autres chez le juge d’instruction – moi seul n’étais pas interrogé – une peur sourde m’étranglait: peut-être était-elle morte depuis longtemps.

Je m’adressais alors au sort pour savoir si elle était encore en vie, si elle était malade, ou bien portante: le nombre des brins de paille dans une poignée arrachée à mon grabat devait me donner la réponse. Et presque chaque fois, elle était mauvaise. Alors je scrutais en moi pour y trouver quelque révélation sur l’avenir, j’essayais de ruser avec mon âme qui me cachait le mystère en lui posant une question apparemment à côté, comme celle de savoir si un jour je pourrais être heureux et rire de nouveau. En pareil cas, l’oracle répondait toujours oui et j’étais tranquillisé pour une heure.

Telle une plante qui croît et s’épanouit en secret, un amour incroyablement profond pour Mirjam s’était peu à peu éveillé en moi et je ne comprenais pas comment j’avais pu me trouver si souvent à côté d’elle et lui parler sans m’en rendre compte dès ce moment-là. Le désir tremblant qu’elle pût penser à moi avec les mêmes sentiments prenait parfois la force d’un avant-goût de la certitude et quand j’entendais alors des pas dehors, dans le corridor, j’avais presque peur qu’on vînt me chercher pour me libérer, peur que mon rêve fût réduit à néant par la grossière réalité du monde extérieur.

Mon ouïe était devenue si fine pendant cette longue détention, que je percevais les moindres bruits. Tous les soirs, à la tombée de la nuit, j’entendais une voiture passer dans le lointain et je me creusais la tête pour deviner qui pouvait bien se trouver dedans. L’idée était étrangement déconcertante qu’il y eût là-bas, dehors, des hommes qui avaient le droit de faire ce que bon leur semblait, qui pouvaient se mouvoir librement, aller ici ou là, sans en éprouver une exultation indescriptible. Moi aussi j’avais connu ce bonheur autrefois, moi aussi j’avais pu flâner dans les rues ensoleillées, mais je n’étais plus capable de me le représenter.

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