Robert Silverberg - L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité.
Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes.
Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future.
Intervalle irréductible.
Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique.
Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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Avais-je vu ? Le voile du temps s’était-il entrouvert un moment ? Quinn serait-il le prochain führer, le duce de demain ? Mon cerveau surmené ne conspirait-il pas plutôt avec mes sens fatigués pour produire un fugitif éclair paranoïaque, un miracle démentiel, et rien d’autre ? Je ne savais. Je ne sais toujours pas. J’ai mon idée, ma théorie, d’après laquelle j’ai bel et bien vu. Mais cette bannière, je ne l’ai plus vue par la suite, jamais, pas plus que je n’ai réentendu les hurlements de la foule en délire. Tant que ce drapeau ne flottera pas effectivement au-dessus de nous, je ne saurai pas où est la vérité.

À la fin, jugeant que je m’étais séquestré dans la nature assez longtemps pour rétablir à l’Hôtel de Ville ma position de conseiller digne de foi, je gagnai Monterey par la côte, puis San Francisco, d’où je rejoignis New York et mon appartement non entretenu de la 63 eRue. Les choses n’avaient guère évolué. Les jours diminuaient. Novembre était arrivé, et les brouillards d’automne laissaient la place aux premières bourrasques de l’hiver qui attaquait dur, prenant la ville en écharpe d’une rivière à l’autre. Notre maire, mirabile dictu ! avait fait le voyage en Louisiane, pour le plus vif déplaisir des éditorialistes du New York Times : il appuyait le projet de barrage à Plaquemine et s’était laissé photographier bras dessus bras dessous avec l’excellent gouverneur Thibodaux. Notre homme semblait d’ailleurs ronger son frein : il souriait comme pourrait sourire l’infortuné que l’on prierait d’embrasser un cactus.

Sitôt réinstallé, j’allai rendre visite à Carvajal.

Cela faisait un mois que je ne l’avais pas revu, mais il paraissait vieilli de beaucoup plus – teint plombé, regard brouillé et larmoyant, mains agitées d’un tremblement perpétuel. Il ne semblait pas diminué à ce point lors de notre première rencontre dans le bureau de Bob Lombroso en mars : toute la vigueur acquise au cours du printemps et de l’été lui faisait maintenant défaut, cette vitalité soudaine qu’il tirait peut-être des rapports noués avec moi. Pas « peut-être », mais « sûrement » : de minute en minute, pendant que nous parlions, le sang colorait de nouveau ses pommettes, une flamme d’énergie renaissait dans ses yeux.

Je lui décrivis ce qui m’était arrivé à Big Sur, le long des falaises.

— Il est possible que ce soit le début, concéda Carvajal de sa voix unie. La chose doit vous venir tôt ou tard. Pourquoi n’aurait-elle pas commencé là-bas ?

— Mais si j’ai vu pour de bon, à quoi correspond ma vision ? Quinn entouré de bannières ? Quinn soulevant les foules ?

— Comment le saurais-je ?

— Vous n’avez jamais vu une scène analogue ?

— L’époque de Quinn, la vraie, se situe après la mienne, me rappela Carvajal, et ses yeux m’adressaient un léger reproche. (Oui, j’oubliais : cet homme n’en avait plus que pour six mois de vie, il connaissait l’heure, la minute exacte. Il enchaîna :) Vous vous souvenez peut-être de l’âge apparent de Quinn, tel qu’il était dans votre vision ? La couleur de ses cheveux, les rides…

J’interrogeai ma mémoire. Quinn avait environ trente-huit ans, mais l’homme dont le portrait apparaissait sur cette bannière, quel âge avait-il ? Je l’avais identifié instantanément, les différences d’ordre physique n’étaient donc pas considérables. Les joues moins fermes que celles du Quinn actuel ? Les cheveux blonds grisonnants aux tempes ? Le dessin de son rire métallique plus accusé ? Je ne savais. Je ne m’étais pas rendu compte. Cette image… simple illusion, peut-être ? Hallucination née de la fatigue mentale ? Je m’excusai auprès de Carvajal, promettant de faire mieux la fois suivante, s’il m’en était accordé une. Il m’affirma que la chose arriverait de nouveau. Je verrais, insista-t-il. Il s’animait de plus en plus, puisait un regain de vigueur à mesure que se prolongeait ma visite. Oui, je verrais, aucun doute n’était permis.

— Et maintenant, au travail, enchaîna-t-il. Voici d’autres instructions pour Quinn.

Ce jour-là, il n’avait qu’une chose à transmettre : le maire était supposé battre le terrain pour chercher un nouveau préfet de police, car l’homme qui remplissait actuellement ces fonctions, Soudakis, allait bientôt démissionner. Les bras m’en tombèrent. Soudakis constituait l’un des meilleurs choix effectués par Quinn : efficace et très populaire, la plus parfaite réplique de superman que la police new-yorkaise ait jamais eue depuis deux générations, un personnage solide, sûr, incorruptible et courageux, n’hésitant pas à prendre des risques quand il le fallait. Au cours de la première année où il avait occupé le poste, il s’était affirmé pratiquement inamovible : on aurait pu croire qu’il avait toujours été préfet et qu’il le resterait ad vitam aeternam. Il obtenait d’ailleurs des résultats spectaculaires, retransformant cette Gestapo qu’était devenue la police locale sous feu Gottfried en une force éprise de paix. Et sa tâche n’était pas finie : quelques semaines plus tôt seulement, j’avais entendu Soudakis dire au maire qu’il lui fallait dix-huit mois de plus pour terminer la grande épuration. Cet homme, démissionner ? Voilà un son de cloche qui sonnait vraiment faux.

— Quinn ne marchera jamais, protestai-je. Il va tout simplement me rire au nez.

Carvajal haussa les épaules.

— Soudakis ne sera plus préfet de police à partir du 1 erjanvier. Le maire ferait donc bien d’avoir son remplaçant sous la main.

— Admettons. Mais c’est tellement improbable, cette histoire ! Soudakis est là comme le rocher de Gibraltar. Je ne peux vraiment pas m’en mêler, aller dire au maire que son préfet de police va démissionner, même s’il en a effectivement l’intention. Il y a eu un tel frottement au sujet de Thibodaux et de Ricciardi, que Mardokian m’a obligé à prendre du repos. Si je me présente avec une idée aussi folle que celle-là, ils pourraient bien me balancer.

Imperturbable, implacable, Carvajal laissait peser sur moi son regard.

J’insistai derechef :

— Si au moins vous me fournissiez un argument solide à l’appui ! Pourquoi diable Soudakis songerait-il à démissionner ?

— Je ne sais pas.

— Est-ce que j’obtiendrais quelque élément en contactant Soudakis lui-même ?

— Je ne sais pas.

— Vous ne savez pas. Vous ne savez pas ! Et ça ne vous intéresse pas de savoir, sans doute ? Tout ce que vous savez, c’est qu’il veut démissionner.

— Je ne sais même pas s’il le veut, Lew. Je sais qu’il partira, sans plus. Il est d’ailleurs possible que Soudakis n’en sache rien pour l’instant.

— Ah ! bravo. Merveilleux ! Je vais trouver le maire, le maire convoque Soudakis, et Soudakis proteste comme un beau diable parce que rien n’est vrai actuellement.

— La réalité est toujours respectée, Lew. Soudakis démissionnera. Tout se fera à l’improviste.

— Suis-je le seul qui puisse avertir Quinn ? Que se passerait-il si je ne disais rien ? S’il est vrai que la réalité est toujours respectée, Soudakis démissionnera de toute manière, que j’intervienne ou non. N’est-ce pas ? N’ai-je pas raison ?

— Vous préféreriez que le maire soit pris de court quand la chose arrivera ?

— Mieux vaut ça que passer pour un fou aux yeux de Quinn.

— Vous auriez peur d’avertir le maire ?

— Oui.

— Que craignez-vous donc pour vous ?

— Je me mettrais dans une position bougrement difficile, non ? On me demanderait de fournir des preuves à l’appui d’une chose que j’estime moi-même insensée. Je serais obligé de faire marche arrière en disant que c’est une conjecture, rien qu’une conjecture, et si Soudakis m’opposait un démenti formel, je perdrais toute influence auprès de Quinn. Qui sait même si je n’y laisserais pas mon emploi. Est-ce cela que vous désirez ?

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