Robert Silverberg - L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité.
Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes.
Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future.
Intervalle irréductible.
Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique.
Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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— Qui ça, nous ?

— Quinn. Lombroso. Moi.

— Qu’est-ce que Lombroso a bien pu dire sur mon compte ?

— Entre autres choses, qu’il avait essayé de te faire prendre des vacances cet été.

— Et quoi encore ?

Mardokian semblait ahuri.

— Que signifie ce « quoi encore » ? Que crois-tu donc qu’il irait dire ? Vraiment, Lew, je te trouve bien paranoïaque, tout d’un coup. Bob est ton ami, voyons ! Il est là pour t’épauler. Comme nous tous. Il t’a conseillé d’aller te mettre au vert dans le pavillon de chasse de M. Je-ne-sais-plus-qui, mais tu n’as rien voulu entendre. Il était inquiet à ton sujet, et nous aussi. À présent, nous aimerions te dire les choses un peu plus fermement. Nous sentons que tu as besoin de repos, Lew, et nous voulons que tu en prennes. L’Hôtel de Ville ne s’effondrera pas parce que tu cesseras d’y venir pendant deux ou trois semaines.

— Okay. Je pars en congé. Je ne l’ai pas volé, c’est sûr. Mais accorde-moi une faveur.

— Vas-y.

— Thibodaux et Ricciardi. J’insiste pour que tu en reparles à Quinn et qu’il accepte.

— Si tu me fournis une raison valable, c’est chose faite.

— Je ne peux pas, Haig ! (J’étais soudain inondé de sueur.) Je n’ai rien de probant à te dire. Mais il est de toute importance que le maire suive ces deux suggestions.

— Pourquoi ?

— Parce que c’est ainsi. Et c’est très important.

— Important pour Quinn, ou pour toi ?

C’était bien visé, et j’accusai le coup. Pour moi, pensai-je, pour moi, pour Carvajal, pour justifier le schéma de foi et de conviction que j’ai établi. Était-ce enfin la minute de vérité ? Avais-je transmis à Quinn des instructions qu’il refuserait de suivre ? Et après ? Les paradoxes découlant d’une telle éventualité négative me donnaient le vertige. J’en eus la nausée.

— Important pour tout le monde, biaisai-je. Je t’en supplie, Haig. Jusqu’à présent, je ne vous ai jamais donné un seul mauvais conseil, reconnais-le !

— Quinn se montre résolument hostile. Il lui faudrait savoir quelque chose de la structure conjecturale qui sous-tend tes suggestions.

Ce fut presque la panique. Je me lançai à corps perdu.

— Ne me pousse pas trop loin, Haig. Je suis à la limite, mais je ne suis pas fou. Épuisé, peut-être, mais pas fou. Les papiers que je vous ai soumis ont un sens, ils en auront un, tout s’expliquera d’ici quelques semaines, tôt ou tard ! Regarde-moi, bien dans les yeux. J’accepte de prendre des vacances. Je suis sensible au fait que vous vous inquiétez à mon sujet. Mais je ne te demande qu’une faveur, Haig, une seule. Veux-tu intervenir, amener Quinn à suivre ces instructions ? Fais-le pour moi, en te rappelant toutes les années où nous avons travaillé côte à côte. Tu peux me croire : ces conseils sont valables.

Je m’arrêtai. Je me rendais compte que je bafouillais, et que plus je parlais, moins il y avait de chances que Haig me prenne au sérieux. Voyait-il déjà en moi un déséquilibré, un maniaque dangereux ? Les infirmiers attendaient-ils son signal, dans le couloir ? Quelles chances me restait-il, à vrai dire, pour que Mardokian ou Quinn se souciât de mon mémorandum ! Je sentais les colonnes trembler, la voûte craquer…

Et puis, à ma profonde stupeur, Mardokian me gratifia d’un sourire cordial.

— Entendu, Lew. Tout cela n’a ni queue ni tête, mais je le ferai. Rien que pour cette fois. Tu te transportes à Honolulu ou ailleurs, et tu lézardes au soleil pendant une bonne quinzaine. Moi, je vais trouver Quinn et le persuader de balancer Ricciardi, de filer à Bâton Rouge… et le reste. Je pense que tes conseils sont farfelus, mais je table sur tes références.

Il abandonna son fauteuil, me rejoignit, et brusquement, gauchement, m’attira pour me serrer contre lui.

— Tu m’inquiètes, fiston, marmotta-t-il.

34

Je partis donc en congé. Pas pour les plages de Honolulu – trop peuplées, trop agitées et bien trop loin – ni pour la cabane au Canada, car les neiges de fin d’automne tombaient déjà dans le Nord. Je gagnai notre Jardin des Hespérides : la Californie, ce fief de Socorro. Je descendis jusqu’à Big Sur, où un autre ami de Bob Lombroso possédait comme par miracle un chalet perdu au milieu d’un hectare de falaises dominant l’océan. Je restai dix jours à aller et venir sans arrêt dans ma solitude rustique. Derrière moi, j’avais les pentes boisées des monts Santa Lucia, forêts drues où règnent l’ombre, le mystère et les fougères, et à mes pieds, tout en bas, la vaste étendue du Pacifique. L’on m’avait certifié que c’était la meilleure époque de l’année à Big Sur, la saison bénie qui se glisse entre les brumes d’août et les pluies hivernales. Rien de plus exact, avec ces après-midi tièdes et ensoleillés, ces nuits fraîches semées d’étoiles et, chaque soir, un sidérant crépuscule de pourpre et d’or. Je me livrais à de longues randonnées parmi les séquoias, nageais dans les torrents glacés qui venaient des crêtes, dévalais la rocaille couverte de plantes à feuilles charnues pour atteindre la plage et la houle turbulente. J’observais mouettes et cormorans se livrant à leurs pêches, et certain soir, je pus même admirer une loutre de mer des plus folâtres, alors qu’elle faisait la planche à vingt mètres du rivage en se régalant d’un crabe. Plus de journaux. Plus d’appels téléphoniques. Plus de notes à rédiger.

Mais la quiétude me fuyait. Je pensais beaucoup trop à Sundara, cherchant vaguement et en vain à comprendre comment j’avais fait pour la perdre. Je me laissais obséder par de sombres problèmes de politique que tout homme raisonnable placé dans un cadre aussi merveilleux eût bannis de son esprit. J’imaginais la succession des catastrophes entropiques qui pouvaient se produire si Quinn refusait d’aller en Louisiane. Transporté au Paradis Terrestre, je faisais cependant tout pour rester inquiet, tendu, malheureux.

Peu à peu, néanmoins, je m’abandonnai à des sentiments plus revigorants. Peu à peu, la magie d’un littoral demeuré miraculeusement intact après tant d’années au cours desquelles nos côtes avaient été polluées et défigurées – peu à peu, cette magie opérait d’elle-même en mon âme fatiguée.

Et ce fut probablement à cette époque, alors que j’étais à Big Sur, que, pour la première fois, je vis.

Je n’en suis pas certain. Des mois de relations avec Carvajal n’amenaient toujours pas le moindre résultat positif. Le futur ne m’expédiait toujours aucun message. Je connaissais maintenant les procédés dont usait le petit homme pour déclencher en lui l’état favorable, je connaissais les symptômes d’une vision imminente, je savais qu’avant peu de temps je serais en mesure de voir, mais il ne m’était encore venu aucune image nette, et plus je cherchais à l’atteindre, plus le but me semblait éloigné. Toutefois, vers la fin de mon séjour à Big Sur, je vécus des minutes étranges. J’étais descendu à la plage, et tard dans l’après-midi, je grimpais lestement le raidillon conduisant au chalet. Je me fatiguais vite, je haletais, j’accueillais avec plaisir l’étourdissement qui s’emparait de moi à mesure que je forçais mon cœur et mes poumons à donner le maximum. Puis, atteignant un coude brusque du sentier, je m’arrêtai et fis volte-face afin d’admirer le panorama qui s’offrait en contrebas. Ce fut alors que le rougeoiement du soleil m’éblouit. Je chancelai, obligé d’agripper un buisson pour ne pas tomber. Au même instant, il me sembla… oui, il me sembla, car ce n’était qu’une perception illusoire, un bref éclair subliminal – qu’à travers les feux du crépuscule je contemplais une bannière dont les plis flottaient au-dessus d’un immense terre-plein, un drapeau au centre duquel le visage de Paul Quinn me regardait fixement. Un visage dur, impérieux, qui dominait l’esplanade noire de monde. Les gens se pressaient de partout, par milliers, gesticulaient, criaient, hurlaient, acclamaient la bannière, foule, cohue, marée, multitude, monstrueuse entité collective en proie à l’hystérie et célébrant le culte de Quinn. La scène aurait fort bien pu se situer en 1934 à Nuremberg, avec un buste différent sur le drapeau – faciès halluciné d’hyperthyroïdien, courte moustache noire – et les cris de la foule m’apporter une variante des mots lancés à pleins gosiers – Sieg ! Heil ! Sieg ! Heil ! Le souffle me manqua. Je m’effondrai sur les genoux, terrassé par le vertige, l’angoisse, la stupeur, l’épouvante, j’ignore quoi exactement, et je plaquai mes mains contre mes yeux. Puis la vision cessa, la légère brise marine balaya de mon esprit foule et drapeau. Je n’eus plus devant moi qu’un Pacifique illimité.

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