Orson Card - La voix des morts

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3 000 ans ont passé depuis le massacre des doryphores. Mais seulement vingt-six ans pour Ender Wiggin. Paradoxe de la relativité du temps dans l’espace ! Hanté par sa participation au génocide d’un peuple, Ender poursuit sa quête : trouver une planète où il pourra enfin déposer le cocon de la reine des doryphores.
Serait-ce Lusitania ? Là vivent les piggies, drôles de petits cochons à l’esprit agile. Des êtres étranges, véritable énigme pour les hommes. N’ont-ils pas assassiné, sans mobile apparent, le scientifique qui les étudiait ? Une mort mystérieuse et rituelle. Ender s’est jure de découvrir la vérité sur ce meurtre. Malgré la peur et l’incompréhension des hommes.
La paix régnera-t-elle un jour entre des races aussi différentes ? Les hommes, les piggies et… pourquoi pas les doryphores ?

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C’était son cinquième söndring ; le premier avait été l’occasion de rencontrer Jakt. Elle ne pensait pas au mariage. Trondheim était une planète comme toutes celles qu’elle avait visitées avec son jeune frère errant. Elle enseignerait, étudierait et, quatre ou cinq mois plus tard, elle publierait un long essai historique, le publierait sous le nom de Démosthène, puis profiterait de la vie jusqu’au moment où Ender déciderait d’accepter d’être le Porte-Parole d’un mort ailleurs. En général, leurs activités se mêlaient parfaitement – on lui demandait d’être le Porte-Parole d’un mort important dont la vie devenait le centre de son essai. C’était un jeu auquel ils se livraient, feignant d’être des professeurs itinérants alors que, dans la réalité, ils créaient l’identité de la planète, car les essais de Démosthène paraissaient toujours définitifs.

Elle avait cru, pendant un temps, que quelqu’un constaterait que Démosthène écrivait des essais qui, bizarrement, suivaient son itinéraire, et découvrirait la vérité. Mais elle comprit rapidement que, comme dans le cas des Porte-Parole mais à un degré moindre, une mythologie s’était créée autour de Démosthène. Les gens croyaient que Démosthène n’était pas un individu et que chacun de ses ouvrages était l’œuvre d’un génie travaillant indépendamment, qui tentait ensuite de publier dans la rubrique « Démosthène » ; l’ordinateur soumettait ensuite, automatiquement, l’ouvrage à une commission composée des meilleurs historiens du moment, qui décidait s’il était digne de ce nom. Des centaines d’essais étaient présentés chaque année ; l’ordinateur rejetait automatiquement tous ceux qui n’étaient pas écrits par le véritable Démosthène ; on continuait cependant de croire qu’une personne comme Valentine ne pouvait pas exister. Après tout, Démosthène avait commencé sa carrière comme démagogue sur les réseaux informatiques alors que la Terre était en guerre contre les doryphores, trois mille ans plus tôt. Il ne pouvait plus s’agir de la même personne.

Et c’est vrai, se disait Valentine. Je ne suis pas la même personne, en fait, d’un livre à l’autre, parce que les planètes transforment ma personnalité lorsque j’écris leur histoire. Et cette planète davantage que les autres.

Elle n’aimait pas l’omniprésence de la pensée luthérienne, surtout le courant calviniste qui paraissait détenir les réponses à toutes les questions, avant même qu’elles eussent été posées. De sorte qu’elle eut l’idée d’emmener un groupe sélectionné d’étudiants diplômés loin de Reykjavik, dans une des Iles de l’Eté, chaîne équatoriale où, au printemps, les skrika se rassemblaient et les troupeaux de halkig devenaient fous sous l’effet d’une énergie reproductrice débordante. Son idée consistait à briser les structures de la pourriture intellectuelle qui s’installait inévitablement dans toutes les universités. Les étudiants ne mangeraient que le havregin qui poussait à l’état sauvage dans les vallées protégées et les halkig qu’ils pourraient tuer, s’ils étaient assez courageux et rusés. Lorsque leur nourriture quotidienne reposerait sur leur activité physique, leur conception de ce qui comptait et ne comptait pas dans le domaine historique changerait obligatoirement.

L’université donna la permission, à contrecœur ; elle utilisa ses fonds personnels pour louer un bateau à Jakt, qui venait juste de devenir responsable d’une des nombreuses familles vivant de la chasse au skrika. Il avait, sur les universitaires, des opinions de marin, les traitant de skràddore en leur présence, et tenant des propos encore plus grossiers quand ils avaient le dos tourné. Il déclara à Valentine qu’il lui faudrait aller au secours de ses étudiants affamés dans la semaine. Toutefois, Valentine et ses naufragés, comme ils se nommaient, tinrent jusqu’au bout et prospérèrent, construisant une sorte de village et jouissant d’une liberté de réflexion créatrice qui engendra, à leur retour, un flot remarquable de publications excellentes et novatrices.

La conséquence la plus visible, à Reykjavik, fut que Valentine – eut toujours des centaines de demandes pour les vingt places de chacun de ses trois söndrings d’été. De son point de vue, toutefois, Jakt comptait beaucoup plus. Il n’était pas particulièrement cultivé, mais il connaissait très bien la légende de Trondheim. Il était capable de naviguer sur la moitié de l’océan Equatorial sans carte. Il connaissait les trajets des icebergs et savait où les glaces flottantes seraient nombreuses. Il semblait savoir où les skrika se rassembleraient pour danser et comment déployer ses chasseurs pour les prendre par surprise lorsqu’ils montaient sur la plage. Le temps paraissait ne jamais le prendre au dépourvu, et Valentine conclut qu’il était prêt à affronter absolument toutes les situations.

Sauf elle. Et lorsque le pasteur luthérien – pas calviniste – les maria, ils parurent tous les deux plus surpris qu’heureux. Pourtant, ils étaient heureux. Et, pour la première fois depuis qu’elle avait quitté la Terre, elle se sentit entière, en paix, chez elle. C’est pour cette raison que le bébé grandissait en elle. L’errance était terminée. Et elle était reconnaissante à Ender du fait qu’il avait compris cela et que, sans qu’ils aient eu besoin d’en discuter, il se soit rendu compte que Trondheim était le terme de leur odyssée, la fin de la carrière de Démosthène ; comme l’ishàxa, elle avait trouvé le moyen de s’enraciner dans la glace de ce monde et d’en extraire une nourriture que le sol des autres planètes avait été incapable de lui fournir. Le bébé donna des coups de pied, la tirant de sa rêverie ; elle regarda autour d’elle et remarqua qu’Ender marchait dans sa direction, longeant le quai, son sac sur l’épaule. Elle comprit tout de suite pourquoi il avait apporté son sac : il avait l’intention de participer au söndring. Elle se demanda si cela lui lisait plaisir. Ender était calme et discret, mais ne pouvait cacher sa compréhension brillante de la nature humaine. Les étudiants moyens ne faisaient pas attention à lui mais les meilleurs, ceux qu’elle espérait voir découvrir des idées originales, suivraient les indices subtils et enrichissants qu’il fournirait inévitablement. Le résultat serait impressionnant, elle en était certaine – après tout, elle-même devait beaucoup à son intuition, depuis de nombreuses années –, mais ce serait l’intelligence d’Ender, pas celle des étudiants. Cela dénaturerait l’objectif du söndring.

Pourtant, elle ne refuserait pas, quand il demanderait à venir. À vrai dire, elle serait heureuse de sa présence. Malgré son amour pour Jakt, l’intimité continuelle qu’elle avait partagée avec Ender pendant de nombreuses années lui manquait. Il faudrait longtemps pour que les liens qui l’unissaient à Jakt soient aussi étroits que ceux qui la liaient à son frère. Jakt le savait et cela lui faisait un peu de peine ; un mari ne devrait pas être en concurrence avec son beau-frère sur le plan du dévouement de sa femme.

— Hou ! Val, dit Ender.

— Ho, Ender !

Seule sur le pont, alors que personne ne pouvait entendre, rien ne lui interdisait d’utiliser son surnom d’enfance, en dépit du fait que le reste de l’humanité y avait accolé une sinistre épithète.

— Que feras-tu si le bébé décide de sortir pendant le söndring ?

— Son papa l’enveloppera dans une peau de skrika, je lui chanterai de stupides chansons Scandinaves et les étudiants prendront soudain conscience de l’importance des impératifs reproductifs sur l’Histoire.

Ils rirent pendant quelques instants et, soudain, Valentine comprit, sans percevoir pourquoi elle comprenait, qu’Ender ne voulait pas aller au söndring, qu’il avait fait son sac pour quitter Trondheim et qu’il n’était pas venu pour l’inviter à partir avec lui, mais pour lui dire au revoir. Les larmes lui montèrent aux yeux et une terrifiante impression de vide s’empara d’elle. Il la prit dans ses bras et la serra, comme il l’avait fait de si nombreuses fois dans le passé ; cette fois, cependant, son ventre était entre eux et l’étreinte fut maladroite et hésitante.

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