Pierre Boulle - La planète des singes

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La planète des singes: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2500, au cours d’une expédition cosmique, deux savants et le journaliste Ulysse Mérou se posent sur une planète qui paraît avoir les mêmes caractéristiques que la Terre. L’apparition d’une ravissante baigneuse, qu’ils baptisent Nova, le confirme, mais Nova et les siens paraissent privés d’intelligence et de langage articulé. A peine nos explorateurs ont-ils le temps de s’interroger que le vacarme d’une battue géante leur apporte la solution de l’énigme : sur cette planète, les humains sont un gibier que traquent… les simiens. Ulysse Mérou, séparé de ses compagnons, se retrouve encagé.
Comment il parvient à prouver aux maîtres de la planète qu’il n’est pas un animal, c’est ce qu’expliqué ce récit avec un brio et une ironique subtilité qui transforment ce thème de science-fiction en conte philosophique passionnant.

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En somme, c’est le langage qui constitue la seule objection valable. Mais attention ! Il n’est pas indispensable que les singes comprennent ce qu’ils copient pour composer cent mille volumes à partir d’un seul. Cela ne leur est évidemment pas plus nécessaire qu’à nous. Comme nous, il leur suffit de pouvoir répéter des phrases après les avoir entendues. Tout le reste du processus littéraire est purement mécanique. C’est ici que l’opinion de certains savants biologistes prend toute sa valeur : il n’existe rien dans l’anatomie du singe, soutiennent-ils, qui s’oppose à l’usage de la parole ; rien, sinon la volonté. On peut très bien concevoir que la volonté lui soit venue un jour, par suite d’une brusque mutation.

La perpétuation d’une littérature comme la nôtre par des singes parlants ne choque donc en aucune façon l’entendement. Par la suite, peut-être, quelques singes de lettres se haussèrent d’un degré dans l’échelle intellectuelle. Comme le dit mon savant ami Cornélius, l’esprit s’incarna dans le geste – ici, dans le mécanisme de la parole – et quelques idées originales purent apparaître dans le nouveau monde simien, à la cadence d’une par siècle ; comme chez nous.

Suivant gaillardement ce train de pensée, j’en arrivai vite à me convaincre que des animaux bien dressés pouvaient fort bien avoir exécuté les peintures et les sculptures que j’avais admirées dans les musées de la capitale et, d’une manière générale, se révéler experts dans tous les arts humains, y compris l’art cinématographique.

Ayant considéré tout d’abord les plus hautes activités de l’esprit, il m’était trop facile d’étendre ma thèse aux autres entreprises. Notre industrie ne résista pas longtemps à mon analyse. Il m’apparut avec évidence qu’elle ne nécessitait la présence d’aucune initiative rationnelle pour se propager dans le temps. A sa base, elle comportait des manœuvres effectuant toujours les mêmes gestes, que des singes pouvaient relayer sans dommage ; aux échelons supérieurs, des cadres dont le rôle consistait à composer certains rapports et à prononcer certains mots dans des circonstances données. Tout cela était une question de réflexes conditionnés. Aux degrés encore plus élevés de l’administration, la singerie me parut encore plus facile à admettre. Pour continuer notre système, des gorilles n’auraient qu’à imiter quelques attitudes et prononcer quelques harangues, toutes calquées sur le même modèle.

J’en vins ainsi à évoquer avec une optique nouvelle les plus diverses activités de notre Terre et à les imaginer exécutées par des singes. Je me laissai prendre avec une certaine satisfaction à ce jeu, qui ne me demandait plus aucune torture intellectuelle. Je revis ainsi plusieurs réunions politiques, auxquelles j’avais assisté comme journaliste. Je me remémorai les propos routiniers tenus par les personnalités que j’avais été amené à interviewer. Je revécus avec une intensité particulière un procès célèbre que j’avais suivi quelques années auparavant. Le défenseur était un des maîtres du barreau. Pourquoi m’apparaissait-il maintenant sous les traits d’un fier gorille, ainsi d’ailleurs que l’avocat général, une autre célébrité ? Pourquoi assimilais-je le déclenchement de leurs gestes et de leurs interventions à des réflexes conditionnés provenant d’un bon dressage ? Pourquoi le président du tribunal se confondait-il avec un orang-outan solennel récitant des phrases apprises par cœur, dont l’émission était automatique, amorcée elle aussi par telle parole d’un témoin ou tel murmure de la foule ?

Je passais ainsi la fin du voyage, obsédé par des assimilations suggestives. Quand j’abordai le monde de la finance et des affaires, ma dernière évocation fut un spectacle proprement simien, souvenir récent de la planète Soror. Il s’agissait d’une séance à la Bourse où un ami de Cornélius avait tenu à m’amener, car c’était une des curiosités de la capitale. Voici ce que j’avais vu, un tableau qui se recomposait dans mon esprit avec une curieuse netteté, pendant les dernières minutes du retour.

La Bourse était une grande bâtisse, baignant extérieurement dans une atmosphère étrange, créée par un murmure dense et confus qui allait grossissant lorsque l’on s’approchait, jusqu’à devenir un étourdissant charivari. Nous entrâmes et fûmes aussitôt au cœur du tumulte. Je me blottis contre une colonne. J’étais accoutumé aux individus singes, mais la stupeur me reprenait quand j’avais autour de moi une foule compacte. C’était le cas et le spectacle me parut encore plus incongru que celui de l’assemblée de savants, lors du fameux congrès. Que l’on s’imagine une salle immense dans toutes ses dimensions et remplie, bourrée de singes, de singes hurlant, gesticulant, courant d’une manière absolument désordonnée, de singes frappés d’hystérie, de singes qui, non seulement se croisaient et s’entrechoquaient sur le plancher, mais dont la masse grouillante s’élevait jusqu’au plafond, situé à une hauteur qui me donnait le vertige. Car des échelles, des trapèzes, des cordes étaient disposées en ce lieu et leur servaient à chaque instant pour se déplacer. Ils emplissaient ainsi tout le volume du local, qui prenait l’aspect d’une gigantesque cage aménagée pour les grotesques exhibitions de quadrumanes.

Les singes volaient littéralement dans cet espace, se raccrochant toujours à un agrès au moment où je croyais qu’ils allaient tomber ; cela, dans un vacarme infernal d’exclamations, d’interpellations, de cris et même de sons qui ne rappelaient aucun langage civilisé. Il y avait là des singes qui aboyaient ; parfaitement, qui aboyaient sans raison apparente, en se lançant d’un bout à l’autre de la salle, pendus au bout d’une longue corde.

« Avez-vous jamais rien vu de pareil ? » me demanda avec orgueil l’ami de Cornélius.

J’en convins de bonne grâce. Il me fallait vraiment toute ma connaissance antérieure des singes pour parvenir à les considérer comme des créatures raisonnables. Aucun être sensé amené dans ce cirque ne pouvait échapper à la conclusion qu’il assistait aux ébats de fous ou d’animaux enragés. Aucune lueur d’intelligence ne brillait dans les regards et, ici, tous se ressemblaient. Je ne pouvais distinguer l’un de l’autre. Tous, habillés pareillement, portaient le même masque, qui était celui de la folie.

Ce qu’il y avait de plus troublant dans ma vision actuelle, c’est que, par un phénomène inverse de celui qui me faisait attribuer tout à l’heure une forme de gorille ou d’orang-outan aux personnages d’une scène terrestre, je voyais ici les membres de cette foule insane sous des apparences humaines. C’étaient des hommes qui m’apparaissaient ainsi hurlant, aboyant et se suspendant au bout d’un filin pour atteindre au plus vite leur but. Une fièvre me poussait à faire revivre d’autres traits de cette scène. Je me rappelai qu’après avoir observé pendant longtemps, j’avais fini par percevoir quelques détails suggérant vaguement que cette cohue faisait tout de même partie d’une organisation civilisée. Un mot articulé se détachait parfois des hurlements bestiaux. Juché sur un échafaudage à une hauteur vertigineuse, un gorille, sans interrompre la gesticulation hystérique de ses mains, saisissait d’un pied plus ferme un bâton de craie et inscrivait sur un tableau un chiffre probablement significatif. Ce gorille aussi, je lui attribuai des traits humains.

Je ne parvins à échapper à cette sorte d’hallucination qu’en revenant à mon ébauche de théorie sur les origines de la civilisation simienne et je découvris de nouveaux arguments en sa faveur dans cette réminiscence du monde de la finance.

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