Robert Silverberg - L'oreille interne

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David Selig. Né en 1935 à New York. Juif.
Calvitie précoce. Ex-étudiant en lettres, ex-courtier en valeurs mobilières.
Célibataire. Sans ressources bien définies.
Signes particuliers : néant.
Bref, raté sur toute la ligne.
Et télépathe.
Bientôt ex-télépathe.
Car, en ces beaux jours de 1976, le pouvoir de David Selig décline. Ou plutôt disparaît, revient, semble jouer à cache-cache.
Mais David est sans illusion. Il sait que meurt en lui, irrévocablement, ce pouvoir étrange de lire dans l'esprit des autres, ce pouvoir qui a fait de lui un étranger sur la terre.

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« Ça fait quinze jours que tu n’es pas venu. »

« J’étais fauché. Après la scène de la dernière fois, je n’avais plus envie de reparler argent, et comme en ce moment c’est le seul sujet que j’aie dans la tête, j’ai préféré ne pas passer. »

« Tu croyais que j’étais fâchée ? »

« Tu avais l’air furax. »

« Tu m’as prise au sérieux ? J’ai gueulé un bon coup, c’est tout. Je ne crois pas vraiment que je te considère comme… comment est-ce que je t’ai appelé ? »

« Un foutu parasite, ou quelque chose comme ça. »

« Un foutu parasite. Quelle connerie. J’étais énervée ce soir-là, Duv. J’avais des problèmes personnels, et en plus c’était le moment de mes règles. J’ai dit n’importe quoi. La première idiotie qui me passait par la tête. Mais pourquoi m’as-tu crue sur parole ? Surtout toi, tu aurais dû savoir que je ne disais pas ça sérieusement. Depuis quand prends-tu ce que les gens disent avec leur bouche comme de l’argent comptant ? »

« Tu le disais avec ta pensée aussi, Jude. »

« Tu es sûr ? » Sa voix était soudain faible et contrite. « Avec ma pensée ? »

« C’était on ne peut plus clair. »

« Oh, Seigneur, aie pitié, Duv ! Dans le feu du moment, je pouvais penser n’importe quoi. Mais en dessous, Duv. À part ce moment de fureur… tu as bien dû voir que je ne le pensais pas. Que je t’aime, que je ne veux pas te perdre. Tu es tout ce que j’ai, Duv. Le bébé et toi. »

Son amour ne m’intéresse pas, et son sentimentalisme est encore moins à mon goût. Je réponds : « Je ne reçois plus ce qu’il y a en dessous, Jude. Depuis quelque temps, il n’y a plus grand-chose qui me parvient. Mais écoute, ça ne sert à rien de se chamailler. C’est vrai que je suis un foutu parasite. C’est vrai que je t’ai emprunté beaucoup plus que tu ne peux donner. Ta brebis galeuse de grand frère se sent assez coupable comme ça. Que je sois damné si je te demande encore du fric. »

« Coupable ? C’est toi qui parles d’être coupable, alors que je t’ai… »

« Pas ça », l’avertis-je. « Tu ne vas pas t’embarquer dans un trip de culpabilité maintenant, Jude. » Son remords pour sa froideur passée a une odeur encore plus puante que son amour nouvellement découvert. « Je ne me sens pas d’humeur à répartir les blâmes et les culpabilités ce soir. »

« Ça va, ça va. Mais question fric, tu te débrouilles quand même en ce moment ? »

« Je te l’ai dit, je fais le nègre pour les devoirs de fin de trimestre. Ça peut aller. »

« Veux-tu venir dîner demain soir ? »

« Je crois qu’il vaut mieux que je travaille. J’ai un tas de dissertations à faire, Jude. C’est la saison. »

« Il n’y aurait que nous deux. Et le gosse, bien sûr, mais je le mettrais au lit de bonne heure. Rien que toi et moi. On pourrait discuter. On a tant de choses à se dire. Pourquoi est-ce que tu ne veux pas venir, Duv ? Tu n’as pas besoin de travailler toute la journée et toute la nuit. Je te ferai quelque chose que tu aimes. Des spaghettis à la sauce piquante. Tout ce que tu voudras. Tu n’as qu’à demander. » Elle me supplie, ma frangine glaciale qui n’a rien eu d’autre à me donner que de la haine pendant vingt-cinq ans.

« Viens dans mes bras et je serai une maman pour toi, Duv. Viens, laisse-moi t’aimer, mon grand frère. »

« Peut-être après-demain soir. Je t’appellerai. »

« Tu ne peux vraiment pas pour demain ? »

« J’ai bien peur que non », dis-je. Le silence se fait. Elle ne veut pas me supplier. Dans le vide grinçant, je reprends : « À part ça, qu’est-ce que tu deviens, Judith ? As-tu fait la connaissance de quelqu’un d’intéressant ? »

« Je ne vois personne. » Il y a un éclat de silex dans sa voix. Elle a eu son divorce il y a deux ans et demi. Elle couche un peu partout. Il y a des fluides qui fermentent dans son âme. Elle a trente et un ans. « Je suis entre deux hommes en ce moment. Peut-être que c’est fini entièrement avec les hommes. Je m’en fiche si je ne baise plus jamais de ma vie. »

J’émets un rire sombre du fond de la gorge. « Et ce type d’une agence de voyages avec qui tu sortais. Mickey… ? »

« Marty. C’était juste une commodité. Il m’a fait faire le tour de l’Europe pour 10 % du tarif. Autrement, je n’aurais pas pu me payer ça. Je me servais de lui. »

« Et alors ? »

« J’en avais marre. Le mois dernier je l’ai laissé tomber. Je ne l’aimais pas. Je ne crois pas l’avoir jamais aimé. »

« Mais tu es restée avec lui assez longtemps pour pouvoir visiter l’Europe. »

« Ça ne lui a rien coûté, Duv. J’ai couché avec lui. Tout ce qu’il avait à faire, c’était remplir un formulaire. Mais qu’est-ce que tu veux insinuer ? Que je suis une putain ? »

« Jude… »

« D’accord. Je suis une putain. Mais au moins, pour une fois, j’essaie de me ranger. Beaucoup de jus d’orange et de lectures sérieuses. Je suis en train de lire Proust en ce moment. Qu’est-ce que tu dis de ça ? Je viens de finir Du côté de chez Swann, et demain… »

« J’ai encore du boulot à faire ce soir, Jude. »

« Excuse-moi. Je ne voulais pas m’imposer. Tu viens dîner dans la semaine ? »

« Je verrai. Je te téléphonerai. »

« Pourquoi me détestes-tu tellement, Duv ? »

« Je ne te déteste pas. Je crois que nous allons raccrocher. »

« N’oublie pas d’appeler », dit-elle. En s’accrochant à une paille.

VIII

Il faut que je vous parle de Toni, maintenant.

J’ai vécu sept semaines avec Toni, un été il y a huit ans. C’est le plus longtemps que j’aie vécu avec qui que ce soit, excepté mes parents et ma sœur, que j’ai quittés dès que j’ai pu le faire décemment, et aussi moi-même, que je ne peux pas quitter du tout. Toni a été l’un des deux grands amours de ma vie, l’autre étant Kitty. Je vous parlerai de Kitty une autre fois.

Puis-je reconstruire Toni ? Essayons en quelques touches rapides. Elle avait vingt-quatre ans cette année-là. Une longue fille souple, un mètre soixante-six, un mètre soixante-sept. Mince. Agile et maladroite en même temps. De longues jambes, de longs bras, les poignets et les chevilles minces. Des cheveux d’un noir brillant, raides, tombant en cascade sur ses épaules. Le regard vif et chaud, les yeux marron, alertes et étonnés. Une fille maligne, pleine d’esprit, pas tellement bien éduquée mais extraordinairement sensée. Un visage d’une beauté pas du tout conventionnelle : trop de bouche, trop de nez, des pommettes trop hautes, mais dégageant un charme érotique certain, suffisant en tout cas pour faire tourner pas mal de têtes lorsqu’elle entre quelque part. La poitrine lourde et ample. J’aime les femmes qui ont de gros nénés.

J’ai besoin d’un endroit où reposer ma tête fatiguée. Si souvent fatiguée. Ma mère faisait un pauvre 22-A. Pas d’oreillers confortables, ça. Elle n’aurait pas pu me nourrir au sein même si elle l’avait voulu, et elle ne voulait pas. (Lui pardonnerai-je jamais de m’avoir laissé échapper de son ventre ? Ah, Selig, un peu de piété filiale, pour l’amour du Ciel !)

Je n’ai regardé dans l’esprit de Toni que deux fois, la première le jour où je l’ai rencontrée et la deuxième deux semaines plus tard, plus une troisième fois il est vrai le jour où nous avons rompu. La troisième était un accident désastreux. La deuxième avait été plus ou moins un accident également, mais pas tout à fait. Seule la première fois était entièrement délibérée. Après m’être rendu compte que je l’aimais, j’avais pris bien soin de ne plus jamais l’épier dans sa tête. Celui qui regarde par le trou de la serrure s’expose à voir des choses déplaisantes pour lui. Une leçon que j’ai apprise très jeune. De plus, je ne voulais pas que Toni se doute de mon pouvoir. J’avais peur que cela ne la fasse fuir. Ma malédiction.

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