Robert Silverberg - L'oreille interne

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David Selig. Né en 1935 à New York. Juif.
Calvitie précoce. Ex-étudiant en lettres, ex-courtier en valeurs mobilières.
Célibataire. Sans ressources bien définies.
Signes particuliers : néant.
Bref, raté sur toute la ligne.
Et télépathe.
Bientôt ex-télépathe.
Car, en ces beaux jours de 1976, le pouvoir de David Selig décline. Ou plutôt disparaît, revient, semble jouer à cache-cache.
Mais David est sans illusion. Il sait que meurt en lui, irrévocablement, ce pouvoir étrange de lire dans l'esprit des autres, ce pouvoir qui a fait de lui un étranger sur la terre.

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Un interne s’avance dans l’allée. Un petit homme à la peau brune, aux os fins et saillants. Un Pakistanais, d’après son apparence. Il se déplace avec une souplesse précise. Sa poche de poitrine, cependant, s’orne d’une pochette sale et fripée qui gâche l’effet d’élégance de son uniforme blanc. Selig est étonné de le voir venir droit vers lui.

« Les radios n’indiquent pas de lésion », dit l’interne sans préambule d’une voix ferme et sonore. « Vos seules blessures sont des écorchures et des contusions mineures, ainsi qu’une commotion sans gravité. Nous pouvons vous laisser partir. Veuillez me suivre. »

« Une minute », protesta faiblement Selig. « Je viens de reprendre mes sens. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Qui m’a amené ici ? Combien de temps suis-je resté sans connaissance ? Qu’est-ce que… »

« Je ne suis au courant de rien. Votre bon de sortie a été signé, et nous avons besoin de ce lit. Levez-vous, je vous prie. Je suis très occupé. »

« Une commotion ? Est-ce que vous ne devriez pas me garder pour la nuit, au moins, si j’ai eu une commotion ? Ou bien est-ce que j’ai déjà passé une nuit ici ? Quel jour sommes-nous ? »

« On vous a amené ici vers midi aujourd’hui », fait l’interne avec une impatience grandissante. « Vous avez été soigné dans la salle des urgences et examiné soigneusement après avoir été rossé sur les marches de la bibliothèque. » De nouveau, il lui intime, silencieusement cette fois, d’un geste de l’index, l’ordre de se lever. Selig sonde son esprit et le trouve grand ouvert, mais il n’y décèle rien d’autre que de l’impatience et de l’irritation. Lourdement, il descend du lit. On dirait que son corps a été réassemblé avec des bouts de fil de fer. Ses os grincent et s’entrechoquent. Il a encore la sensation que ses côtes brisées lui raclent la poitrine. Est-ce que les radios ont pu se tromper ? Il est sur le point de poser la question, mais c’est trop tard. L’interne continue sa ronde de lit en lit.

On lui amène ses vêtements. Il tire le rideau autour de son lit et s’habille. Oui, il y a des taches de sang sur sa chemise, comme il le redoutait, et aussi sur son pantalon. Un beau gâchis. Il vérifie ses affaires : tout est là. Portefeuille, bracelet-montre, peigne. Et maintenant ? Partir comme ça ? Sans rien signer ? Selig se dirige de manière hésitante vers la porte. Il arrive jusqu’au couloir sans que personne ne le remarque. Puis l’interne se matérialise devant lui comme une apparition et lui désigne une autre pièce au bout du hall en disant : « Attendez ici jusqu’à ce que l’huissier vienne vous chercher. » L’huissier ? Quel huissier ?

Il y avait bien, comme il le craignait, des papiers à signer avant de pouvoir échapper aux griffes de l’hôpital. Juste au moment où il en finissait avec les paperasseries, un type âgé d’une soixantaine d’années, gros, le visage couleur de cendre, vêtu de l’uniforme du service d’ordre de l’université, entra dans la salle en soufflant un peu. « C’est vous, Selig ? » demanda-t-il.

« Oui », fit Selig.

« Le doyen désire vous voir. Vous pouvez marcher, ou voulez-vous un fauteuil roulant ? »

« Je peux marcher. »

Ils sortent ensemble de l’hôpital, remontant Amsterdam Avenue jusqu’à la grille du Campus de la 115 e Rue, et entrent par la section van Am. L’huissier ne le quitte pas d’une semelle, sans rien dire. Peu de temps après, Selig se retrouve en train d’attendre dans l’antichambre du Doyen de l’Université de Columbia. L’huissier attend avec lui, les bras placidement croisés, enveloppé dans un cocon d’ennui. Selig commence à avoir l’impression qu’il est aux arrêts. Qu’est-ce que c’est que ça ? Quelle étrange pensée. Pourquoi aurait-il peur du doyen ? Il sonde l’esprit engourdi de l’huissier, mais n’y trouve rien d’autre que des masses de brume floconneuse. Il se demande qui est le doyen en ce moment. Il se rappelle très bien ceux de l’époque où il était étudiant : Lawrence Chamberlain, avec son nœud papillon et son beau sourire, était Doyen de l’Université, et Nicholas McKnight, membre de la fraternité Sigma Khi, aux manières très dix-neuvième siècle, était Doyen des Étudiants. Mais c’était il ya vingt ans. Chamberlain et McKnight ont certainement eu plusieurs successeurs. Selig n’en sait rien. Il n’a jamais été du genre à lire les bulletins de l’association des anciens élèves.

Une voix annonce de l’intérieur : « Le Doyen Cushing va vous recevoir. »

« Entrez », lui dit l’huissier.

Cushing ? Beau nom pour un doyen. Qui est-ce ? Selig s’avance en boitant, rendu maladroit par ses blessures, tracassé par son genou qui lui fait mal. Face à lui, derrière un bureau poli que n’encombre aucun papier, est assis un homme d’aspect jeune, large de carrure, les joues glabres, genre P.-D.G., vêtu d’un complet sombre traditionnel. La première pensée de Selig concerne les mutations opérées par le passage du temps. Il considérait jadis les doyens comme des symboles altiers d’autorité, nécessairement vieux ou au moins d’un âge moyen, mais le Doyen de l’Université devant lequel il se trouve a à peu près le même âge que lui. Il se rend compte alors qu’il connaît cet homme. Ted Cushing. Ils avaient les mêmes cours en 56. Cushing était déjà un personnage sur le campus. Président de sa classe, vedette de football et étudiant hors pair dans toutes les matières. Ils se sont fréquentés, au moins passagèrement. Cela cause toujours un choc à Selig, quand il réalise qu’il n’est plus jeune et qu’il appartient maintenant à une génération qui a le contrôle des mécanismes du pouvoir.

« Ted ? » balbutie-t-il. « C’est toi le doyen, maintenant ? Jamais je n’aurais cru… Mais quand… »

« Assieds-toi, Dave », fait Cushing poliment mais sans débordement d’amitié. « Est-ce que tes blessures sont graves ? »

« Ils disent qu’il n’y a rien de cassé. Mais j’ai l’impression d’avoir tous les os en miettes. » En se laissant tomber dans un fauteuil, il montre ses vêtements tachés de sang et son visage meurtri. Chaque parole nécessite un effort. Ses mâchoires grincent aux articulations. « Dis donc, Ted, ça fait un bout de temps ! Vingt ans qu’on ne s’est pas vus. Tu t’es souvenu de mon nom, ou est-ce que j’ai été identifié par mes papiers ? »

« Nous avons pris toutes les dispositions utiles pour payer les frais d’hôpital », déclare Cushing sans paraître prêter attention aux paroles de Selig. « S’il y a d’autres dépenses médicales, nous les prendrons en charge également. Je peux te le mettre par écrit, si tu le désires. »

« Ton assurance verbale me suffit. Et au cas où tu aurais peur que je fasse un procès à l’Université, sois tranquille, je n’en ai pas l’intention. Il faut bien que jeunesse se passe, même si… »

« L’idée que tu pourrais nous faire un procès ne nous tracasse pas beaucoup, David », fait Cushing tranquillement. « À vrai dire, la question est de savoir si ce n’est pas nous qui allons t’en faire un. »

« À moi ? Et pourquoi ? Parce que je me suis fait démolir par tes joueurs de basket ? Parce que j’ai abîmé leurs mains fragiles avec mon visage ? » Il tente un sourire pitoyable. Le visage de Cushing demeure grave. Il y a un moment de silence. Selig essaie désespérément de donner un sens à la phrase de Cushing. Ne trouvant aucune explication raisonnable, il décide de donner un coup de sonde. Mais il se heurte à un mur. Il est soudain trop timide pour se lancer, il a peur d’être incapable de percer. « Je ne comprends pas ce que tu veux dire », fait-il finalement. « Me faire un procès pour quelle raison ? »

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