Norman Spinrad - Jack Barron et l'éternité

Здесь есть возможность читать онлайн «Norman Spinrad - Jack Barron et l'éternité» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1971, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Jack Barron et l'éternité: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jack Barron et l'éternité»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

FAITES SUER JACK BARRON !
C’est le titre d’une émission très populaire dans l’Amérique de l’avenir proche.
Si quelqu’un vous ennuie, faites suer Jack Barron, le redresseur de torts.
Il ne craint personne, ni le gouvernement, ni l’administration, ni les banques, ni votre propriétaire.
Et si l’on vous refuse le droit à l’immortalité ?
ALORS, PRENEZ VOTRE TÉLÉPHONE ET FAITES SUER JACK BARRON !
Par sa violence, sa crudité aussi, ce roman qui relate les péripéties sauvages d’une lutte pour le pouvoir — et pour l’éternité — entre deux formes de puissance — celle de l’information et celle de l’argent — a secoué l’Amérique.

Jack Barron et l'éternité — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jack Barron et l'éternité», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Donnant l’ordre à Vince de laisser l’écran partagé comme il l’était, Barron répondit doucement, modérément, en laissant passer dans les yeux de son double quelque chose de plus dur qu’un regret et de plus glacé que de la colère :

— Ma femme est morte, Howards. Elle a sauté du haut du vingt-troisième étage, du vingt-troisième. Un suicide… mais pas pour moi. Pour moi, vous l’avez tuée, de façon aussi sûre que si vous l’aviez poussée. Vous avez peur maintenant, Bennie ? Vous commencez à voir où je veux en venir ?

Incroyablement, la terreur totale qui déformait le visage d’Howards accomplit un saut quantique. Ce n’était plus de la peur maintenant, c’était un abîme de désespoir paranoïaque. Tout ce qu’il put faire, c’est murmurer : « Non… non… non… non… non… » comme un enfant obscène âgé d’un million d’années qui bavait de ses lèvres tremblantes. Maintenant il savait que c’était fini.

Barron demanda et obtint l’écran et le son pour lui tout seul ; le téléguide afficha « 90 secondes ».

— Ma femme est morte parce que Benedict Howards l’a rendue immortelle, reprit-il. Elle était immortelle et ça l’a tuée, vous saisissez l’humour ? Elle ne pouvait pas continuer à vivre avec elle-même quand elle a découvert… Son immortalité a fait une autre victime, voyez-vous. Quelqu’un qu’elle n’avait jamais vu et qui est mort pour qu’elle puisse être immortelle – un pauvre gosse dont le corps a été irradié par la Fondation jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un cancer vivant, afin de lui prélever ses très précieuses glandes pour les greffer dans le corps de ma femme. Et la faire vivre éternellement.

« Mais elle ne vivra pas un million d’années. Elle est morte. Elle s’est tuée parce qu’elle ne supportait pas de vivre en sachant ce qu’on lui avait fait. J’aimais cette femme, aussi vous me pardonnerez si je pense qu’elle n’a pas agi simplement sous le poids de la culpabilité. Elle me l’a dit, juste avant de sauter. Elle savait qu’il s’en tirerait, qu’il vivrait éternellement pour tuer, pour corrompre ou éliminer tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin à moins que… à moins que quelqu’un ne soit assez fou ou désespéré ou se fiche suffisamment des conséquences pour clamer sur les toits ce qu’il était en train de faire. Sara Westerfeld s’est tuée pour me faire faire exactement ce que je suis en train de faire. Elle est morte pour vous ! Qu’est-ce que vous dites de ça , téléspectateurs de mon cœur ?

Barron se sentit enveloppé par la brume de cristal de la légende. Le studio, le moniteur, les silhouettes derrière la vitre de la cabine de contrôle étaient des choses qui ne pouvaient pas exister. Les paroles qu’il avait prononcées étaient des choses qu’il n’avait jamais prononcées en public, devant cent millions de personnes. Ce qui était en train de se passer n’avait jamais été filmé par des caméras et on pourrait regarder le petit écran pendant toute l’éternité sans jamais rien y voir qui s’en approchât.

Mais c’était en train d’arriver, à cause de lui, et il n’y avait rien de plus facile au monde. L’histoire, pensa-t-il, je suis en train de faire l’histoire, et c’est quand même du show-business. Des images qui bougent et qui fabriquent un putain de mythe…

Il actionna du pied la pédale et Howards reparut sur le quart de l’écran avec le son. Mais il était aussi rigide et muet qu’une photo en noir et blanc.

— Allez-y, Howards, profitez de votre dernière chance, racontez-leur le reste. Dites-leur pourquoi vous avez rendu Sara Westerfeld immortelle, dites-leur qui d’autre vous avez rendu immortel. Allez-y, défendez-vous !

Howards demeura silencieux. Il ne semblait même pas entendre. Le téléguide annonça « 30 secondes » et Barron sut qu’il était prêt pour le dernier round. Après ce commercial, Howards allait saigner pour de bon.

— Tant pis, poursuivit-il avec des lames de rasoir dans la voix. C’est moi qui vais leur dire. (Il fourra la main dans sa poche et en sortit la même feuille de papier vierge qui lui avait servi précédemment.) Vous voyez ceci, mes amis ? C’est un contrat d’Hibernation, mais d’un modèle très spécial. Il y est écrit que la Fondation pour l’immortalité humaine s’engage à faire subir au titulaire du contrat un traitement à l’issue duquel il devient immortel…

Il s’interrompit, agita le morceau de papier devant la caméra comme un linge sanglant :

— Ce contrat, c’est le mien, dit-il.

Pendant que le commercial passait, Barron vit l’atmosphère de confusion et de veillée funèbre qui régnait dans la cabine de contrôle. Le visage de Gelardi à travers la paroi vitrée semblait avoir vieilli de dix ans. Il parla dans l’interphone :

— Jack, qu’est-ce que tu…

— Laisse-moi l’antenne, Vince.

— Mais que se passe-t-il ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu es en train de faire ?

Si je me rends compte ! pensa Barron. Est-ce que je me suis jamais rendu compte de ce que je faisais avant ce soir ?

— Ne m’enlève pas l’antenne, Vince, dit-il, et assure-toi que Howards reste au bout du fil.

Gelardi hésita, et ce fut d’une voix bouleversée qu’il continua :

— Les gros pontes sont déchaînés. Ils gueulent que tu les exposes au plus grand procès que l’histoire ait jamais connu. Ils m’ordonnent de te retirer l’antenne. Je suis désolé, Jack…

— C’est mon émission, Vince ! hurla Barron. Tu peux dire à ces enculés d’aller se faire foutre ! Tu peux leur dire aussi que tout ce que j’ai dit est vrai, et que la seule façon pour eux d’éviter un procès en diffamation est de me laisser continuer ce que j’ai commencé.

— C’est une sale histoire, dit Gelardi tandis que le téléguide annonçait : « 60 secondes ».

— C’est un sale monde, Vince, dit Barron en coupant l’interphone.

Le vieux junkie de pouvoir va avoir son compte, ça c’est sûr, pensa-t-il. Benedict Howards est à ma merci malgré son pouvoir, malgré le fromage démocrate qu’il tient entre ses sales pattes. Sur ce terrain, c’est moi qui dicte les règles du jeu. Et je peux faire plus que sauver ma peau – ce qui n’est plus un problème à présent – je peux foutre en l’air la cabale qui déchire le pays ; saccager tellement les prochaines élections que n’importe qui aura une chance de l’emporter ; et je peux le faire sur-le-champ, en direct en couleurs vivantes !

Un rêve, oui, un rêve de Jack et Sara de Berkeley, Jack Barron sous les projecteurs en train de foutre le bordel. Un rêve devenu réalité. J’ai sous la main l’ordure qui connaît l’endroit où sont les cadavres (mais qui les a enterrés au départ ?), prêt à être taillé en pièces.

Sara ! Sara ! Si seulement tu pouvais être là pour voir ce qui va suivre ! Bug Jack Barron coulera peut-être mais il ne coulera pas tout seul et ça risque de faire du bruit. Sara… Sara… C’est la seule façon de pleurer pour toi que je connaisse.

Il contempla le commercial dénué de sens qui passait sur le moniteur tandis que le téléguide affichait « 30 secondes », et il sut que d’ici une demi-minute son image, réalité plus réelle que la réalité, allait faire brûler cent millions de regards tout comme s’ils étaient avec lui dans la pièce.

Il allait leur faire beaucoup plus que ça, il allait les faire regarder par ses yeux, entendre par ses oreilles, il allait les réduire à la dimension d’un point de phosphore dans sa tête.

En un étrange renversement de perspective, il comprit que s’ils faisaient partie de lui, l’image de Jack Barron faisait aussi partie d’eux. Ce à quoi il s’était toujours dérobé lui était tombé sur le coin de la gueule de l’endroit qu’il soupçonnait le moins. Bug Jack Barron , que ça lui plaise ou pas, était le pouvoir, un pouvoir terrible et sans précédent, qui le plaçait devant l’alternative à laquelle chaque camé de pouvoir depuis le commencement des temps avait été confronté : avoir assez d’aplomb pour prétendre être quelque chose de plus qu’un homme, ou baisser froc vis-à-vis de millions de gens qui ont mis une partie d’eux-mêmes dans l’image qu’ils se font de vous, et être moins qu’un homme.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jack Barron et l'éternité»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jack Barron et l'éternité» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Norman Spinrad - Der stählerne Traum
Norman Spinrad
Norman Spinrad - Rêve de fer
Norman Spinrad
Norman Spinrad - The Iron Dream
Norman Spinrad
Norman Spinrad - Bug Jack Barron
Norman Spinrad
Norman Spinrad - Un oggetto di pregio
Norman Spinrad
Lisa Jackson - Born To Die
Lisa Jackson
Eduard Vilde - Jack Brown
Eduard Vilde
Jackie Braun - Must Like Kids
Jackie Braun
Отзывы о книге «Jack Barron et l'éternité»

Обсуждение, отзывы о книге «Jack Barron et l'éternité» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x