Vladimir Mikhanovski - Comment est-il, le ciel ?

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Une fois, leurs doigts se touchèrent sur la main courante de caoutchouc, ce serpent interminable qui luisait dans la lueur rappelant l’aube des panneaux.

— Après la séance, viens me voir, murmura le vieillard en regardant de côté. Section 12, chambre 626. Retiens le numéro : 626.

Et il retint ces chiffres. Pour la première fois, il quitta son biofrère en gardant quelque chose dans sa mémoire.

« Section 12, chambre 626 », se répétait Kron, passant d’un tapis sur l’autre.

Le vieillard ouvrit tout de suite, comme s’il l’attendait derrière la porte. Il fit asseoir Kron dans un fauteuil en plastique, qui changea immédiatement de forme, et lui-même s’installa sur un curieux trépied dans un coin de la pièce.

— Je m’appelle…, commença le garçon. Il voulait débiter la seule chose qu’il connaissait.

— Je sais : Kron Four, interrompit le vieillard. Tu es étonné ? Je sais bien d’autres choses encore.

— Mais comment…

— Je retiens ? Je te l’apprendrai. L’homme ne peut pas vivre sans mémoire, sinon il se transforme en robot.

Ce soir, ils ne parlèrent pas longtemps et le vieillard regarda constamment vers la porte avec inquiétude.

— Rendez-vous demain, dit-il à la fin.

— Dis-moi…

— Appelle-moi Maître. C’est plus facile à retenir.

— Dis, Maître, comment te reconnaîtrai-je ?

— Ne t’inquiète pas. — Le vieillard lui caressa les cheveux. — Je te trouverai. Le matin, sur le tapis. Et plus tard, quand tu auras une mémoire plus solide, tu retiendras le numéro de ma chambre et beaucoup d’autres choses.

— Mais si je retiens… que deviendra mon frère protéique ?

— L’homme d’abord, le frère protéique ensuite, dit le vieillard.

— Et ils servent à quoi, les frères protéiques ? demanda Kron.

— Je te le dirai demain. Maintenant, pars.

Mais ils ne se rencontrèrent ni le lendemain, ni le surlendemain. Kron oublia le Maître, son visage, ses mains et sa voix, ne ressentant qu’une sourde et inconsciente angoisse. Il lui semblait tout le temps avoir perdu quelque chose, mais le garçon n’aurait su dire exactement quoi.

Le protéique était agité et capricieux. Pendant toute la séance, il essaya d’attraper Kron. Et il fallait voir ses mains, elles étaient énormes. Kron vit lui-même des protéiques, au bout de leur cours d’éducation, faire un nœud à un rail d’acier sur ordre de l’opérateur… Mais il n’y avait personne à qui se plaindre. Demain, peut-être, le géant se calmerait.

— Voilà où tu es, mon petit.

Kron tressaillit. Il sentit la chaleur de la paume qui se posait sur sa main. Et le retour dans sa mémoire du visage oublié du Maître fut pour le garçon plus cher que pour Colomb, à bord de la Santa Maria, la vue de l’Amérique.

Cette fois, ils parlèrent longtemps.

Le Maître, enthousiaste, lui expliqua l’univers, les planètes et les étoiles. Kron saisissait chaque mot, s’efforçant de le retenir. Il sentait ses yeux se dessiller et les liens qui entravaient sa mémoire, se défaire.

— Chaque étoile est un immense soleil flamboyant, dit le Maître.

— Oui, je me souviens… J’ai fait un rêve, une fois… Un vaisseau… Je me trouvais dans le poste de commande… Et sur l’écran panoramique, une boule de feu hirsute…

— C’était le soleil.

— Mais je ne puis me rappeler rien d’autre…

— Certes, mais tu verras le soleil.

— Celui qui est de quartz ?

— Non, le vrai.

— Et toi, tu as vu le soleil, Maître ?

— Oui… il y a bien longtemps.

— Raconte, pria Kron.

— Il chauffe doucement. Et il brille tellement qu’on ne peut le regarder sans avoir mal aux yeux. Il est comme de l’or incandescent.

— L’or. J’ai vu de l’or incandescent. Je m’en souviens… J’ai vu en rêve l’extraction des métaux lourds que l’on trouve dans l’écorce de la planète. Sur le soleil aussi, il y a des hommes ?

— Non, la vie est impossible sur le soleil. Elle ne peut surgir que sur les planètes, corps célestes qui tournent autour de l’astre-mère. Nous autres aussi, hommes, vivons sur une planète qui s’appelle Elma.

— Elma, répéta Kron.

— A l’époque, les hommes vivaient à la surface d’Elma. Maintenant, ils sont si nombreux qu’ils peuplent toute la planète de part en part. Le Premier niveau se situe au-dessus d’Elma. Le Deuxième, à sa surface, et le Troisième, celui où nous sommes, à l’intérieur de la planète. On dit que la salle principale, que nous traversons chaque jour, se trouve en plein centre d’Elma.

— Heureux qui peut voir le soleil, dit Kron.

— Tu le verras, répéta le Maître.

Le temps aidant, Kron apprit à établir des distinctions entre les gens. Il découvrit avec stupéfaction qu’ils étaient tous différents. Il retint beaucoup de choses, mais c’est le récit du Maître sur le ciel qui lui avait véritablement touché le cœur.

— Notre planète possède une enveloppe atmosphérique, disait un jour le Maître. As-tu jamais vu le ciel ? En as-tu rêvé ?

— Le ciel ? répéta Kron. Il secoua la tête. Je ne sais pas. Je ne m’en souviens pas. Comment est-il, le ciel ?

Le Maître réfléchit. Un pli vertical apparut à la base du nez.

— Le ciel, c’est la chose la plus exquise que l’homme puisse s’imaginer. Quand on regarde au loin, on a l’impression que le ciel rejoint la terre. En même temps, le ciel est infini. Il change tout le temps, tantôt sombre, tantôt souriant…

— Et sa couleur ? s’enquit le garçon.

— Bleu clair.

— C’est quoi, bleu clair ?

— Tu ne connais pas cette couleur, petit, dit le Maître. Et puis, on ne peut pas décrire le ciel. Il faut le voir.

— Je quitterai le Troisième niveau ! dit Kron. Et je verrai le ciel. Et le soleil.

— Il est difficile de sortir du Troisième niveau, répondit le Maître. Même si tu réussis à franchir la protection magnétique… Dès que tu te montreras là-haut, tu seras reconnu et arrêté.

— Reconnu à quoi ?

— Les habitants des niveaux supérieurs ignorent la peau synthétique. Ils n’ont pas à craindre les radiations. Et ton vêtement leur sautera aux yeux.

— J’ôterai mon enveloppe de plastique ! s’exclama Kron.

— Ce n’est pas plus facile que d’enlever sa propre peau, dit le Maître.

Est-ce que Kron pouvait savoir que c’était là leur dernière conversation ? Après cette rencontre, le Maître disparut. Lorsque, le lendemain, après la séance, Kron vint devant la porte familière et frappa comme convenu, un homme en sortit.

— Je voudrais voir… le Maître, fit Kron, déconcerté.

Le sourire de l’homme paraissait collé sur son visage.

— Avant vous… il y avait ici… un autre homme…, balbutia Kron.

L’homme indifférent, regardait le bout opposé du couloir désespérément droit. Il semblait ne pas remarquer Kron, et le sourire déformait toujours son visage impassible. « Mais il dort, pensa-t-il. Et il voit un nouveau rêve que, demain, après l’avoir transmis à son protéique, il oubliera à jamais. Seulement, pourquoi a-t-il réagi quand j’ai frappé à la porte ? Le Maître l’a expliqué un jour : le sommeil hypnotique se distingue du sommeil ordinaire. Le Maître… Où est-il maintenant ? Que lui a-t-on fait ? »

Kron fit faire demi-tour à l’homme, le poussa doucement, et l’autre, marchant comme un mannequin, se dirigea vers le fond de la pièce. La porte se referma sur lui.

Le Maître lui laissait entendre qu’il s’était glissé au Trosième niveau après avoir étudié les fiches de plusieurs habitants du souterrain, dont celle de Kron. C’est là qu’il avait appris le jour de la naissance de Kron. « Je dois vous éveiller à la vie humaine », lui dit le Maître sans préciser. Et il ajouta que, s’il était pris sur le fait, il périrait.

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