Robert Sawyer - Flashforward

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L’espace de quelques minutes, l’humanité a perdu conscience.
Durant ce laps de temps, chacun a eu un aperçu fugitif de son avenir vingt ans plus tard.
Quand le monde s’éveille de nouveau, plus rien n’est comme avant : le black-out a causé des milliers de morts et de blessés.
Plus encore : ces visions ont bouleversé les esprits à jamais.

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La mère de Théo était diabétique. Quand on lui avait diagnostiqué cette maladie, le jeune homme avait entrepris des recherches sur l’histoire des diabètes. Les noms de Banting et Best revenaient constamment. C’étaient ceux des deux chercheurs canadiens qui avaient découvert l’insuline. Théo et Lloyd étaient parfois comparés à eux. Comme Crick et Watson, Banting et Best avaient une différence d’âge importante, Banting étant manifestement celui qui dirigeait les recherches. Mais alors que Crick et Watson avaient conjointement reçu le Nobel, Banting avait partagé le sien non pas avec Best, son véritable partenaire de recherches, mais avec J.R.R. McLeod, son patron. Lloyd décrocherait peut-être le Nobel : pas pour la découverte du Higgs, qu’ils n’avaient pas réussi à matérialiser, mais plutôt pour une explication de l’effet de déplacement temporel. Et peut-être qu’il ne le partagerait pas avec son jeune partenaire, mais plutôt avec son patron, Béranger, ou avec une autre personne haut placée dans la hiérarchie du CERN. Quels seraient les effets d’une telle décision sur leur amitié, sur leur partenariat ? Quelles jalousies, quelles haines pouvaient se développer entre maintenant et 2030 ?

C’était de la folie. De la paranoïa. Et pourtant…

Si Théo était assassiné dans l’enceinte du CERN — la suggestion de Moot Drescher qu’il serait tué dans une arène sportive lui semblait toujours douteuse —, alors il serait tué par quelqu’un qui avait réussi à s’introduire dans le complexe. Le CERN n’était pas un établissement de sécurité maximale, mais n’importe qui n’était pas autorisé à y pénétrer.

Non, c’était certainement une personne ayant accès au CERN qui l’avait tué. Quelqu’un que Théo rencontrerait face à face. Et quelqu’un qui non seulement le voulait mort, mais qui désirait clairement se venger, au point de lui loger coup sur coup trois balles dans la poitrine.

Lloyd et Michiko s’étaient installés sur le canapé, dans le salon. La vaisselle pourrait attendre.

Bon sang, se disait Lloyd, pourquoi ce truc s’est-il produit ? Tout allait si bien, et maintenant…

Maintenant, il semblait que tout était sur le point de s’effondrer.

Il n’était plus un jeune homme. Il n’avait jamais eu l’intention d’attendre aussi longtemps pour se marier, mais son travail l’avait accaparé et…

Non, non, ce n’était pas ça. Soyons honnêtes. Voyons les choses en face.

Il estimait être un homme estimable, gentil et prévenant, mais il devait reconnaître qu’il n’était pas très policé et pas très chic. Michiko n’avait eu aucun mal à améliorer sa garde-robe parce que n’importe quel changement était forcément un mieux.

Oh, bien sûr les femmes — et les hommes d’ailleurs — disaient de lui qu’il possédait l’art d’écouter, mais lui savait que c’était moins une preuve de sagesse qu’une hésitation naturelle à prendre la parole. Alors il restait assis et il absorbait, il prenait tout, les pics et les vallées des existences d’autrui, les hauts et les bas, les épreuves et les vicissitudes de tous ces gens dont la vie connaissait plus de variations, plus de nouveautés excitantes, plus d’anxiétés que la sienne.

Lloyd Simcoe n’était pas un homme à femmes, il n’avait pas la réputation de captiver son auditoire par ses histoires en fin de dîner. Ce n’était qu’un scientifique, un spécialiste des quarks, le ringard classique qui avait commencé enfant en étant nul pour lancer la balle, avait passé son adolescence le nez dans les livres alors que d’autres de son âge peaufinaient leurs talents relationnels dans mille et une situations différentes.

Et les années avaient passé : ses vingt ans, ses trente ans et maintenant, aujourd’hui, il approchait la quarantaine. Oh, il avait réussi dans son métier et il était sorti avec des femmes, de temps en temps, et il y avait eu Pam, toutes ces années auparavant, mais aucune relation qui semblait pouvoir durer et affronter l’épreuve du temps.

Jusqu’à celle-ci, avec Michiko.

Tout avait semblé parfait. La façon dont elle riait de ses plaisanteries et lui des siennes. Alors même qu’ils avaient grandi dans des sociétés très différentes — lui dans la campagne conservatrice de Nouvelle-Ecosse, elle dans le cosmopolitisme et la frénésie de Tokyo —, ils partageaient sans difficulté aucune les mêmes opinions morales et politiques, les mêmes croyances, comme s’ils étaient réellement des âmes sœurs et étaient faits pour se rencontrer. Oui, elle avait été mariée et elle avait divorcé, oui, elle était — avait été — mère, mais ils avaient toujours semblé évoluer en une synchronisation totale et naturelle qui profitait aux deux.

Mais à présent, il semblait que tout cela n’était aussi qu’une illusion. Le monde continuerait peut-être à lutter pour décider quelle réalité les visions reflétaient, en admettant qu’elles en aient reflété une, mais Lloyd les avait déjà acceptées comme des faits, des descriptions vraies de ce que demain serait, ce continuum spatio-temporel unique et immuable dans lequel il avait toujours su qu’il vivait.

Et pourtant il fallait qu’il lui explique ce qu’il ressentait, lui, Lloyd Simcoe, à qui toujours les mots faisaient défaut, l’auditeur attentif, le roc, celui vers lequel les autres se tournaient quand ils avaient des doutes. Il devait lui exposer ce qui se passait dans sa tête, pourquoi cette vision d’un mariage dissous vingt et un ans plus tard — vingt-et-un ans ! — le paralysait tant maintenant, empoisonnait dans son esprit tout ce qu’ils avaient ensemble.

Il regarda Michiko, baissa les yeux, voulut les reporter sur son adorable visage sans y parvenir et les riva plutôt sur un endroit quelconque des murs lie-de-vin de l’appartement.

Il n’en avait jamais parlé à personne, pas même à sa sœur Dolly, du moins pas depuis qu’ils n’étaient plus des enfants. Il inspira à fond et se lança, le regard toujours rivé au mur.

— J’avais huit ans quand, un jour, mes parents nous ont dit de descendre au rez-de-chaussée, ma sœur et moi. C’était un samedi après-midi. Il y avait beaucoup de tension à la maison 117 depuis quelques semaines. C’est une façon d’adulte d’exprimer la situation : « Il y avait beaucoup de tension. » En tant qu’enfant, tout ce que je savais, c’était que mes parents ne se parlaient plus. Oh, ils s’adressaient encore la parole quand il le fallait, mais toujours sur un ton cinglant et souvent ils ne terminaient pas leurs phrases. « Puisque c’est comme ça… », « Alors là… », « Si tu crois que je vais… », ce genre de choses. Ils s’efforçaient de rester polis quand ils savaient que nous pouvions les entendre, mais nous entendions bien plus qu’ils le pensaient.

Il risqua un regard rapide en direction de Michiko, pour aussitôt revenir au mur.

— Bref, ce jour-là ils nous ont fait descendre dans le salon. C’est mon père qui nous a appelés en criant et, quand il criait après nous, en général ça voulait dire que les ennuis n’étaient pas loin. Nous n’avions pas rangé nos jouets, un des voisins s’était plaint de ce que nous avions fait, n’importe. Je suis donc sorti de ma chambre, Dolly de la sienne, et nous nous sommes regardés et chacun a vu l’appréhension de l’autre.

Il avait posé les yeux sur Michiko, exactement comme il les avait posés sur sa sœur, tant d’années plus tôt.

— Nous avons descendu l’escalier et ils étaient là, debout. Nous sommes tous restés debout, comme si nous attendions un putain de bus. Ils étaient calmes tous les deux, au moins au début, et ils m’ont donné l’impression de ne pas savoir par où commencer. Et puis ma mère a pris la parole et elle a dit : « Votre père quitte la maison. »

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