Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1981, ISBN: 1981, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Shadrak dans la fournaise: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Shadrak dans la fournaise»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

Shadrak dans la fournaise — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Shadrak dans la fournaise», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il se souvient de Buckmaster en train de hurler : Tu finiras dans la fournaise, Shadrak, dans la foutue fournaise !

Non. Non. Non.

— Je n’arrive pas à le croire, dit-il.

— Tu ferais bien de t’y mettre.

— Pour moi, ça n’a pas de sens. Littéralement. Je n’arrive pas à donner une signification à toute cette histoire.

— Est-ce que ça te fait peur, Shadrak ?

— Non. Pas du tout. Il tend ses mains. Aucun tremblement. Elles sont aussi fermes que celles de Warhaftig. Tu vois ? Je suis tout à fait calme. Pas trace d’émotion. Ça ne veut pas rentrer. C’est irréel.

— Seulement c’est réel, Shadrak.

— Nikki est au courant ?

— Bien entendu.

— Mais ce n’est pas elle qui m’a désigné, tout de même ?

— Gengis Mao t’a choisi.

— Oui. Ça parait logique. Oui. Il se met à rire. As-tu remarqué que je commence à parler comme si j’ajoutais foi à tout ça ? Comme si, à un certain niveau, je l’acceptais ?

— Que vas-tu faire, Shadrak ?

— Faire ? Et que devrais-je faire ? La même chose que Mangu ?

— Tu n’es pas Mangu.

— Non. Même si j’avais la preuve absolue, même si l’on m’apportait ma désignation pour Avatar sur parchemin gravé et portant la signature de Gengis Mao, je ne choisirais pas la solution de Mangu. Je n’ai pas la moindre tendance suicidaire. Ça vient peut-être plus tard, Katya. Il faut d’abord que je ressente quelque chose. Je ne ressens rien, pas pour le moment. Je ne me sens pas trahi, je ne me sens pas en danger. Je crois que je n’éprouve même pas de surprise.

— Est-ce que par hasard tu aurais envie d’être le donneur d’Avatar ?

— J’ai envie d’être le Dr Shadrak Mordecai. Et de continuer à l’être pendant longtemps.

— Alors occupe-toi de la santé de Gengis Mao. Tant que son corps fonctionne, il n’aura pas besoin du tien. Et ma tâche, pendant ce temps, va consister à rendre Avatar superflu en menant le projet Talos à son point de perfection. Tu sais, il se peut que Gengis Mao, en réalité, préfère le concept de Talos. Je crois que sa paranoïa personnelle s’accommode mieux de l’idée d’être transféré à l’intérieur d’une machine, d’une machine éternelle et impeccable. Après tout, ton corps superbe connaîtra la décrépitude et la ruine, lui aussi. Le khan sait cela. Il sait que sous ton enveloppe il pourra jouir de vingt ou trente bonnes années, mais qu’ensuite le même cycle recommencera : greffes d’organes, médicaments, interventions chirurgicales à tout bout de champ. Le simulacre de Talos lui épargnera tout cela. Aussi Avatar n’est-il à ses yeux qu’un plan de secours, un dispositif redondant auquel il espère ne pas devoir recourir. C’est pour cette raison qu’il peut se permettre de désigner comme donneurs des gens haut placés dans son estime – Mangu, toi. D’une certaine manière, c’est un honneur qu’il vous fait – la bénédiction du khan, et non la menace que l’on pourrait penser. J’ai essayé de l’expliquer à Mangu, j’ai tenté de le convaincre qu’Avatar ne possédait aucun caractère inévitable, mais il…

— Pourquoi m’avoir raconté tout ça, Katya ?

— Pour la même raison que j’en ai parlé à Mangu.

— Dans le but d’aider à la ruine d’Avatar ?

Dans les yeux de la jeune femme passe un éclair où l’on reconnaît la Katya Lindman d’avant.

— Ne sois pas dégueulasse. Crois-tu que je désire te voir sauter par une fenêtre, toi aussi ?

— À quoi bon me mettre au courant ?

— Pour que tu sois sur tes gardes, Shadrak. Je veux que tu saches quel danger tu cours. Tant qu’il reste une possibilité, si faible soit-elle, qu’Avatar doive être mis en œuvre, tu…

— Mais pour toi, quelle importance ? Tu as des problèmes de conscience ? Tu n’aimes pas fréquenter des hommes que tu sais secrètement marqués et promis à l’élimination ?

— C’est en partie cela, oui, affirme calmement Katya. J’ai horreur de vivre dans le mensonge.

— Et l’autre partie ?

— Je t’aime.

Le regard de Shadrak se fige.

— Hein ?

— Je n’en suis pas capable ? Je ne suis bonne qu’à fabriquer des automates ? C’est ça ? Je suis inaccessible à toute émotion ?

— Je n’ai pas voulu dire ça. Mais… tu paraissais toujours tellement froide, tellement stricte, allant toujours droit au but. Même pendant qu’on… Il s’interrompt, puis décide de terminer sa phrase… Même pendant qu’on faisait l’amour. Je n’ai jamais senti une vraie chaleur, un sentiment venant de toi. Rien que, eh bien, rien que la passion physique.

— Tu étais à Nikki. Je n’aurais réussi qu’à souffrir en laissant vivre mon amour pour toi. Tu ne voulais pas de moi, sauf à l’occasion, pour une virée à Karakorum et pour un coup vite fait qui n’engageait à rien.

— Et maintenant ?

— Aimes-tu encore Nikki ? Elle a contribué à te faire expédier, tu sais. Elle a vu Gengis Mao, elle l’a entendu te désigner pour le projet Avatar. Sans doute a-t-elle essayé de le dissuader – on peut quand même lui accorder ça –, mais elle a échoué et du coup, elle s’est ralliée au choix. Sa carrière passe avant ta vie. Elle aurait pu venir te trouver pour te dire : Voici ce que Gengis Mao compte faire, mais je n’en suis pas capable, je me révolte, filons tous les deux loin de cet endroit abominable. Seulement, elle n’en a rien fait, pas vrai ? Au lieu de cela, elle a tout bonnement commencé à t’éviter. Parce qu’elle se sentait coupable, d’accord ? Pas par amour mais par sentiment de culpabilité, par honte.

Shadrak hoche lourdement la tête.

— Tout ça n’est pas réel, Katya.

— Je ne t’ai pas raconté de mensonge, aujourd’hui.

— Mais Nikki…

— Elle a peur de Gengis Mao. Comme moi, comme toi, comme tous les habitants de cette ville, comme le reste du monde. Voilà la mesure de son amour pour toi : la peur du vieux fou l’emporte. À sa place, peut-être me serais-je comportée de même. Seulement, ce n’est pas mon projet. Je ne suis pas placée devant l’alternative de te trahir ou de défier le khan. Je suis libre d’agir dans le dos du président, de te prévenir, de te laisser prendre tes décisions. C’est quand même bizarre, hein ? La grande, la superbe, l’aimante et chaleureuse Nikki accepte de te vendre. Et l’affreuse, la venimeuse, la rancunière, la moche Katya risque sa vie pour t’avertir.

— Tu n’es pas moche, murmure-t-il.

Katya se met à rire.

— Viens ici, fait-elle. Assise au bord du lit, elle attire Shadrak contre elle et enfouit brutalement sa tête entre ses seins. Repose-toi. Réfléchis. Fais des plans, Shadrak, sinon tu es perdu.

Elle caresse son front douloureux. Ils restent ainsi un long moment sans parler. Puis Shadrak, flageolant sur ses jambes, se relève et se déshabille en faisant un signe à Katya, qui l’imite. Demain, il doit opérer le khan, mais pour une fois, il a décidé de ne pas s’en soucier. Il rejoint Katya et s’allonge sur son corps étrangement docile. Ses longs bras minces se referment autour des épaules larges et charnues de la jeune femme, son torse maigre et osseux se plaque contre une poitrine apaisante. Katya s’ouvre et il la pénètre, puis il demeure immobile en elle, reprenant des forces. Il se récupère tant bien que mal, jusqu’à ce qu’enfin il se sente prêt.

Le lendemain est le jour choisi pour la transplantation aortique. Après un sommeil, selon son habitude, bref et irrégulier, Shadrak se réveille, fait sa gymnastique, avale son petit déjeuner, s’habille, négocie son passage par Interface Trois, s’arrête un moment à Surveillance Vecteur Un pour examiner les derniers faits et gestes dans le pavillon des traumatisés – le petit circuit matinal, en somme. Le ballet des écrans fait défiler pour lui les deux milliards d’êtres qui peuplent le monde. Un cinquième d’entre eux, peut-être, souffrent du pourrissement organique. Ce sont les morts vivants, ils traînent les pieds en exhibant leurs lésions, leurs perforations, leur chair pourrie. Les autres, pour la plupart, ceux qui sont encore intacts, vivent avec un morne courage un semblant de vie ordinaire dans l’ombre du mal universel. Ils attendent les premiers crachats sanguinolents, le feu dans les entrailles et tournent leurs regards ahuris et envieux vers les demi-dieux d’Oulan-Bator. Tandis que lui, Shadrak Mordecai au pied léger, charmant médecin du khan, n’a en tête nul souci plus grave que la perspective d’être évincé de son propre corps si leste et de se faire virer à grands coups de pompe dans son cul de nègre pendant qu’un usurpateur mongol emménage à l’intérieur de son crâne. À part ça, Shadrak, tout baigne dans l’huile, correct ? Correct. Oui missié pat’on.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Shadrak dans la fournaise»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Shadrak dans la fournaise» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - He aquí el camino
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Rządy terroru
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Poznając smoka
Robert Silverberg
Robert Silverberg - The Old Man
Robert Silverberg
Robert Silverberg - The Nature of the Place
Robert Silverberg
Robert Silverberg - L'homme dans le labyrinthe
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Sadrac en el horno
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Shadrach in the Furnace
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Shadrach nella fornace
Robert Silverberg
Отзывы о книге «Shadrak dans la fournaise»

Обсуждение, отзывы о книге «Shadrak dans la fournaise» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x