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Robert Silverberg: La maison en os

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Robert Silverberg La maison en os

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Le village s’étend sur quelque deux cents mètres au bord d’une rivière aux eaux froides et rapides. Les trois maisons en os rondes où vivent la plupart d’entre nous sont disposées en ligne ; la quatrième, la maison en longueur qu’habitent Zeus et sa famille et qui sert aussi de temple et de Parlement, est juste un peu plus loin. De l’autre côté se trouve la cinquième maison dont nous avons entrepris la construction la semaine dernière. Un peu plus bas se dresse un atelier où l’on fabrique les outils et où l’on tanne les peaux, puis c’est l’abattoir et, juste après, une immense décharge et une masse monumentale d’os de mammouths pour de futures constructions.

Une forêt de pins clairsemée s’étend à l’est du village et, au-delà, les collines moutonnantes et les grandes plaines où paissent les mammouths et les rhinocéros.

Personne ne s’aventure jamais dans la rivière, parce qu’elle est trop froide et le courant trop fort, de sorte qu’elle nous enferme comme un mur du côté de l’ouest. J’ai envie d’apprendre à la tribu à construire des kayaks un de ces jours. Je devrais aussi leur apprendre à nager, je pense. Et dans quelques années il serait peut-être bon de voir s’il ne serait pas possible d’abattre quelques arbres pour construire un pont. Est-ce que ça leur flanquera une bonne secousse de me voir leur sortir tous ces trucs super-utiles ? Ils me prennent pour un crétin parce que je suis nul pour ce qui est de distinguer les différents degrés de congélation de la boue et du sol, les couleurs du charbon de bois, les usages et qualités de tel bois de renne, tel os, telle graisse, peau ou pierre. Ils me plaignent d’être si limité. Mais ils m’aiment bien quand même. Et les dieux m’ont à la bonne. C’est du moins ce que pense B. J.

Je me lance dans ma recherche sur la berge de la rivière, puisque c’est là que Jeanne a vu le Charognard hier. Le soleil, en ce petit matin d’automne de la période glaciaire, est pâle et minuscule, triste petit citron perdu dans le lointain. Mais le vent s’est apaisé. Le sol se ressent encore du dégel de l’été, et je cherche des traces. Il y a un permafrost d’un mètre cinquante d’épaisseur, mais la couche arable, à tout le moins, devient spongieuse en mai et franchement boueuse quand arrive juillet. Puis elle se durcit de nouveau et tourne carrément à l’acier en octobre, mais à ce moment-là nous ne sortons pratiquement plus.

Il y a des empreintes partout. Nous portons des sandales de cuir, mais beaucoup d’entre nous vont pieds nus la plupart du temps, même en ce moment, par quarante au-dessous de zéro. Les membres de la tribu ont de longs pieds étroits à la cambrure plantaire très accentuée. Mais au bord de l’eau, près des filets à poisson, je repère une empreinte différente, la marque d’un pied court, épais, presque plat, avec des orteils recourbés vers le bas. Ce doit être mon homme de Néanderthal. Je souris. Je me sens comme Sherlock Holmes. « Hé, regarde un peu, Marty, je lance au village endormi. Je tiens la piste de votre vilain bonhomme. B.J. ? Paul ? Danny ? Regardez-moi. Je vais le trouver plus vite que vous ne pourriez le croire. »

Ce ne sont pas leurs vrais noms. Je les appelle seulement ainsi, Marty, Paul, B. J., Danny. Ici chacun donne à chacun sa propre panoplie de noms. Pour B.J. le nom de Marty est Ungklava. Il appelle Danny Tisbalalak et Paul est Shibgamon. Paul appelle Marty Dolibog. Le nom qu’il donne à B.J. est Kalamok. Et ainsi de suite dans toute la tribu, une tonne de noms, des centaines et des centaines de noms pour seulement quarante ou cinquante personnes. C’est un système déroutant. Ils ont pour cela des raisons qui les satisfont. Il faut s’y faire.

Un homme ne révèle jamais son vrai nom, celui que sa mère lui a murmuré à sa naissance. Son père même ne le connaît pas, ni sa femme. Vous pourriez lui mettre des pierres brûlantes entre les jambes qu’il continuerait de refuser de vous dire son vrai nom, parce que cela ferait fondre sur lui tous les fantômes du monde de Cornwall à Vladivostok. Le monde est farci de fantômes en colère, pleins de ressentiment envers les vivants, prêts à sauter sur quiconque leur en donnera l’occasion et à le tourmenter comme des sangsues, comme toutes les saloperies suceuses de sang réunies en une seule chose maligne et perverse.

Nous sommes quelque part en Russie occidentale, ou peut-être en Pologne. C’est ce que suggère le paysage : plat, désolé, une morne steppe herbeuse avec çà et là quelques chênes, bouleaux et pins. Bien sûr, une grande partie de l’Europe doit ressembler à cela en cette époque glaciaire. Mais l’argument décisif est le fait que ces gens construisent des maisons en os de mammouths. Le seul endroit où cela s’est jamais fait est l’Europe de l’Est, aussi loin qu’aille la science en ce domaine. Il est possible que nous ayons là les plus anciennes véritables maisons du monde.

Ce qui m’en impose, c’est l’immensité de cet âge préhistorique, les espaces de temps. Aussi loin que l’on remonte, c’est une totalité vivante pour ces gens. Nous considérons que ce n’est pas rien d’aller en Angleterre voir une cathédrale vieille d’un millier d’années. Eux chassent sur cette steppe depuis trente fois plus longtemps. Pouvez-vous visualiser 30 000 ans ? Pour vous, George Washington vivait dans un passé incroyablement reculé. Vous allez bientôt fêter le trois centième anniversaire de sa naissance. Confectionnez une pile de livres de trente centimètres de haut représentant le temps qui s’est écoulé depuis la naissance de ce bon vieux George en 1732. Et maintenant, continuez d’empiler vos livres. Quand vous en aurez une hauteur égale à celle d’un immeuble de dix étages, vous y serez : voilà vos 30 000 ans.

Une pile d’années presque aussi haute me sépare de vous en cet instant. Dans mes mauvais moments, quand la solitude, la peur, la douleur et le souvenir de tout ce que j’ai perdu se mettent à me travailler, je sens cette pile d’années peser sur moi de toute la lourdeur d’une montagne. J’essaie de ne pas me laisser écraser. Mais c’est un sacré poids à porter. De temps en temps il m’enfonce dans le sol gelé.

La trace des pieds plats me conduit vers le nord, dans les parages du dépotoir, puis vers la forêt. C’est alors que je la perds. Les empreintes tournent en rond, reviennent vers le dépotoir, puis de nouveau vers la forêt, avant de se rediriger vers la rivière. Je ne comprends rien à cet itinéraire. Le pauvre bougre semble n’avoir fait que tourner en rond, fouillant les ordures à la recherche de quelque chose de comestible, puis repartant pour revenir peu après sur ses pas, histoire de voir s’il n’y aurait pas quelque chose dans les filets, et ainsi de suite. Où dort-il ? Dehors, je suppose. Après tout, si ce que j’ai entendu cette nuit est vrai, il est velu comme un gorille ; peut-être ne craint-il pas trop le froid.

Maintenant que j’ai perdu sa trace, j’ai le temps de songer à la nature de ma mission, et je commence à me sentir mal à l’aise.

Je porte un long couteau de pierre. Je suis là-dehors pour tuer. J’ai autrefois choisi la carrière militaire, mais ce n’était pas avec l’idée de tuer qui que ce soit, et surtout pas dans un combat corps à corps. Je pense que je me considère comme un représentant de la civilisation, quelqu’un qui essaie de tenir la nuit à distance et n’irait certainement pas crapaüter avec l’intention bien arrêtée de planter une lame de silex dans le lard d’un malheureux vagabond solitaire.

Mais ce pourrait bien être moi la victime. C’est à un sauvage que j’ai affaire. Un primitif qui a faim, qui a peur. Il se peut qu’il ne soit pas très malin, mais il a quand même réussi à parvenir à l’âge adulte, et il est là-dehors à se débrouiller avec ce qu’il a d’astuce et de force. C’est son monde, pas le mien. Il se peut qu’il me piste au moment même où je suis en train de le pister, et quand nous nous serons rattrapés il se battra selon des règles que je n’ai jamais apprises. Une bonne raison de faire tout de suite demi-tour.

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