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Robert Silverberg: La maison en os

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Robert Silverberg La maison en os

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« Accompagnez-moi, dis-je à Marty. Toi et Paul, tous les deux. Je ferai tout ce qu’il y a à faire mais je veux que vous m’épauliez.

— Non, dit Marty. Tu fais ça tout seul.

— B.J. ? Danny ?

— Non », disent-ils. Et leur sourire se durcit, leurs yeux se glacent. Soudain l’atmosphère n’est plus tellement à la camaraderie. Nous sommes copains mais il faut que j’aille là-bas tout seul. À moins que je n’aie mal interprété l’ensemble de la situation et que nous ne soyons pas si bons copains que ça. Dans un cas comme dans l’autre, c’est une sorte de test, quelque rite de passage, peut-être, une initiation. Je ne sais pas. Juste au moment où je pense que ces gens-là sont exactement comme nous à quelques petites différences près dans les mœurs et le langage, je me rends compte à quel point ils sont radicalement étrangers. Pas sauvages, il s’en faut de beaucoup. Mais ils sont loin de ressembler à l’humanité moderne. Ils constituent quelque chose de complètement différent. Par le corps et l’esprit ils sont de purs exemples d ’Homo sapiens, mais il y a entre leur âme et la nôtre un abîme de 20 000 ans.

Je me tourne vers Sally. « Dis-m’en plus sur les Charognards.

— Comme des animaux, qu’ils étaient. Ils savaient parler mais uniquement par grognements et crachotements. C’étaient de mauvais chasseurs et ils mangeaient des choses mortes qu’ils trouvaient par terre ou volaient les prises des autres.

— Ils sentaient les ordures, ajoute Danny. Ils puaient le vieux dépotoir pourri. Et ils ne savaient pas peindre ni sculpter.

— Et ils s’y prenaient comme ça pour baiser », dit Marty, et le voilà qui s’empare de la femme la plus proche, l’oblige à se courber en avant et fait semblant de la prendre par-derrière. Tout le monde s’esclaffe, applaudit, tape des pieds.

« Et ils marchaient comme ça », dit B.J. en se dandinant comme un singe et en se tambourinant la poitrine des poings.

Et ça continue ainsi. Les bons gros propos de vestiaire sur ces affreux hirsutes abrutis puants écœurants de Charognards. Et ce qu’ils pouvaient être sales ! Et barbares ! Et les femmes qui gardaient leurs bébés dans leur ventre douze ou treize mois, ce qui faisait qu’ils naissaient déjà couverts de poils et la bouche pleine de dents ! De l’histoire ancienne, transmise de génération en génération dans les épopées par des bardes comme Paul. Aucun d’eux n’a jamais vu un Charognard, en fait. Mais il est clair qu’ils les détestent.

« Ils sont tous morts, dit Paul. Ça fait beau temps qu’ils ont été tués – au cours des guerres de migration. C’est un fantôme qu’il doit y avoir dehors. »

Bien sûr j’ai deviné ce qu’il y a derrière tout ça. Je n’ai rien d’un archéologue – West Point, quatrième génération. Ma partie, c’est l’électronique, l’informatique, la physique temporelle. Il y a eu une telle bagarre parmi les gars de l’archéologie sur la question de savoir qui aurait le privilège de sauter dans le passé que ce sont les militaires qui ont fini par décrocher la timbale. Mais on m’a envoyé ici assez bourré de cours intensifs en archéologie pour que je sois en mesure de voir que les Charognards devaient être ce que nous appelons les hommes de Néanderthal, cette race concurrente de traînards qui s’est fait distancer dans la course d’obstacles de l’évolution.

Il y a effectivement eu une guerre d’extermination entre ces lourdauds de Charognards et notre petit malin d ’Homo sapiens ici, dans l’Europe de la période glaciaire. Mais il a dû y avoir quelques survivants parmi les vaincus, et l’un d’eux, Dieu sait pourquoi, se balade dans le voisinage.

Et voilà que je suis censé trouver l’affreux étranger et le capturer. Ou le tuer, à ce qu’il semble. Est-ce que c’est ce que Zeus attend de moi ? Que je me charge du sang de l’étranger ? C’est une tribu très civilisée que nous avons là, même si ses membres chassent d’énormes éléphants laineux et construisent des maisons avec leurs os blanchis. Trop civilisée pour assumer ses meurtres. Raison pour laquelle ils s’imaginent qu’ils peuvent m’envoyer faire ça pour eux.

« Je ne crois pas que ce soit un Charognard, dit Danny. Je crois qu’il est de Naz Glesim. Les gens de Naz Glesim ont les yeux gris. Et puis, qu’est-ce qu’un fantôme aurait à foutre de notre poisson ? »

Naz Glesim est un pays lointain vers le nord-est, peut-être près de ce qui sera un jour Moscou. Même ici, en plein paléolithique, le monde est divisé en un millier de petites nations. Danny est parti un jour pour un grand voyage en solitaire qui l’a mené dans tous les pays voisins : c’est une sorte de Marco Polo local.

« T’as pas intérêt à ce que le chef t’entende dire ça, l’avertit B.J. Il t’écraserait les couilles. De toute façon, les gens de Naz Glesim ne sont pas laids. Ils sont exactement comme nous, sauf pour ce qui est des yeux.

— Effectivement, il y a ça, concède Danny. Mais je continue de penser… »

Paul secoue la tête. Un geste qui remonte loin, lui aussi. « Le fantôme d’un Charognard », insiste-t-il.

B.J. me regarde. « Qu’est-ce que tu en dis, Pumangiup ? » C’est le nom qu’il me donne.

« Moi ? Qu’est-ce que je sais de ces choses ?

— Tu viens de loin. Tu as déjà vu un homme comme ça ?

— J’ai vu des masses d’hommes laids, oui. » Les membres de la tribu sont grands et minces ; ils ont des cheveux bruns, des yeux noirs et brillants, des visages larges, des pommettes puissantes. S’ils avaient de meilleures dents, ils seraient superbes. « Mais je ne sais rien de celui-ci. Il faudrait que je le voie. »

Sally apporte un nouveau plat de poisson grillé. Je fais glisser une main affectueuse sur sa hanche nue. À l’intérieur de cette maison faite d’os de mammouths personne ne porte beaucoup de vêtements car la structure est bien isolée et la chaleur s’y accumule même au plus fort de l’hiver. Pour moi Sally est de loin la femme la plus avenante de la tribu : seins fermes haut plantés, longues jambes souples, expression éveillée et curieuse. Elle était la compagne d’un homme qu’il a fallu tuer l’été dernier parce qu’il était infesté de fantômes. Danny, B.J. et deux ou trois autres lui ont défoncé le crâne, par miséricorde, puis il y a eu six jours de danse et de lamentations démentes. Parce qu’elle avait besoin d’un regain de chance, on m’a donné Sally, ou on m’a donné à elle, dans l’idée qu’un doux idiot dans mon genre lui concilierait certainement la faveur des dieux. Nous nous entendons bien, Sally et moi. Nous étions deux âmes égarées quand nous nous sommes rencontrés, et nous nous sommes mutuellement aidés à ne pas dégringoler dans des ténèbres encore plus profondes.

« Tu t’en tireras très bien, dit B.J. Tu sauras t’y prendre. Les dieux t’ont à la bonne.

— Je l’espère. »

Beaucoup plus tard dans la nuit, Sally et moi nous cramponnons l’un à l’autre comme si ce devait être la dernière fois. Je l’ai partout sur moi, brûlante, passionnée. Il n’y a pas d’intimité dans la maison en os et les autres peuvent nous entendre, quatre couples et je ne sais combien de gosses, mais peu importe. Nous sommes dans le noir. Notre petit lit de peaux de renards est notre petit monde à nous.

Il n’y a rien d’ésotérique, soit dit en passant, dans la façon dont ces gens-là font l’amour. Il y a seulement bien des façons dont un corps d’homme et un corps de femme peuvent s’unir, et elles avaient, semble-t-il, toutes été inventées quand les glaciers sont arrivés.

À la première lueur de l’aube, je me mets en route, seul, pour aller chasser le Charognard. Je touche l’étrange mur rêche de la maison en os pour me porter chance, et me voilà parti.

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