Orson Card - Basilica

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Basilica: краткое содержание, описание и аннотация

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Basilica est une ville dirigée par les femmes, dans laquelle culture et tradition sont les maîtres mots. Les hommes ne peuvent y résider que sur l’invitation expresse de leurs compagnes. C’est pourtant l’un deux, volemak, qui reçoit de surâme, l’ordinateur-dieu veillant au bien-être du monde, une vision d’apocalypse : Basilica, et, au-delà toute la planète Harmonie, sont sur le point de disparaître dans un déluge de feu. Mais à cause de quoi ? Ou de qui ? Alors que les tensions politiques grandissent entre les différentes factions de Basilica, Nafai, le benjamin de Volemak, s’efforce d’aider son père dans la quête de la vérité. Mais il semblerait que Surâme ait d’autres ambitions pour l’adolescent…

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L’après-midi était devenu brûlant, et certains comédiens avaient enlevé leur chemise ; ceux qui avaient la peau claire ne semblaient pas conscients qu’ils viraient au rouge tomate, et Nafai rit sous cape en songeant que les masques étaient probablement les seules personnes à Basilica capables de prendre un coup de soleil partout, sauf sur la figure.

L’assistant remit un texte à un comédien accroupi sur l’herbe. Le jeune homme y jeta un coup d’œil, puis se leva et s’approcha du chansonnier.

« Je ne peux pas dire ça ! » protesta-t-il.

Le chansonnier tournait le dos à Nafai, si bien que celui-ci n’entendit pas sa réponse.

« Enfin, est-ce que j’ai un rôle si insignifiant que mon texte ne rime même pas ? »

Cette fois, Nafai put saisir quelques phrases de la réponse, qui finit par l’argument massue : « Écris-le toi-même ! »

Le jeune homme, furieux, retira son masque et s’écria : « En tout cas, je ne ferais pas pire que ça ! »

Le chansonnier éclata de rire. « Sans doute pas, dit-il. Vas-y, essaye, moi, je n’ai pas le temps d’être toujours génial ! »

Le jeune homme se calma et remit son masque. Mais Nafai en avait assez vu ; car le jeune comédien qui voulait un texte rimé n’était autre que son frère Mebbekew.

C’était donc de là que venait son argent, et non d’emprunts faits à droite et à gauche ! Entrer en apprentissage auprès d’un artiste pour gagner son indépendance… cette idée qui avait paru si neuve et astucieuse à Nafai, Mebbekew l’avait eue depuis longtemps, et il la mettait en pratique. En un sens, c’était encourageant (si Mebbekew le fait, pourquoi pas moi ?) mais décourageant aussi : dire que de tous les habitant de Basilica, c’est Mebbekew qu’il avait choisi d’imiter ! Meb, le frère qui le détestait depuis toujours, au contraire d’Elya qui venait juste de s’y mettre. Et c’est pour ça que je suis né ? Pour devenir un nouveau Mebbekew ?

Alors lui vint une pensée perfide : Et si je débutais comme comédien des années après Meb et que je décroche tout de suite un contrat dans une grande compagnie ? Ça, ce serait marrant ! Et quel délice d’humilier Meb ! Il n’aurait plus qu’une idée : se suicider.

Mais ça restait à voir ; avec le caractère qu’il avait, Meb nourrirait plutôt des envies de meurtre.

La reprise de la répétition tira Nafai de sa rêverie vengeresse. Un vieux marchand de potions s’efforçait de persuader une jeune femme hésitante de lui acheter un simple.

« Mettez les feuilles dans son thé,
Mettez la fleur dans votre lit,
Et à trois heures et demie,
Il sera cuit… euh, épris !
Pardon, ma langue a fourché. »

L’intrigue devenait enfin claire. Le vieillard voulait empoisonner l’amant de la jeune fille en lui faisant croire que l’herbe fatale était une potion d’amour. Elle n’avait pas l’air de comprendre – les personnages des satires étaient d’une bêtise effarante – mais elle renâclait à l’achat pour d’autres raisons.

« Oh ! je préférerais être pendue
Que prendre des simples par vous vendus.
Avec vous je ne veux aucune affaire.
Mais de lui je veux un amour sincère. »

Soudain, le vieillard entonna un air d’opéra. Il n’avait pas une vilaine voix, même en tenant compte de l’exagération du ton et de son effet comique.

« Le rêve de l’amour tue la grisaille ! »

À cet instant, Mebbekew, son masque sur le visage, bondit sur scène et s’adressa au public :

« Écoutez le vieux qui déraille ! »

Tous deux entamèrent alors un étrange duo, le vieux marchand de potions chantant une ligne de texte et le jeune homme joué par Mebbekew répondant par un commentaire parlé destiné aux spectateurs.

« Mais l’amour connaît bien des tours !
(— Je le suis depuis plusieurs jours.)
— L’un se montre glacial !
(— Il veut la mort de son rival.)
— L’autre est tout à fait prêt !
(— Écoutez l’âne qui brait !)
— Oh, prends la bonne décision !
(— Je vais donner à ce fou une vision.)
— Devant le but que je montre du doigt !
(— Il croira que Surâme la lui envoie.)
— Des jeux des amants voyez toute la gamme !
(— Une vision demande une petite flamme…)
— Qu’importe la manière,
Car ton cœur est sincère,
Tu aimeras l’amour de ton amant de toute ton âme. »

Une vision envoyée par Surâme. Une flamme. Nafai n’aimait pas le tour que prenait la satire. Il n’aimait pas la blanche crinière hirsute et la grosse barbe chenue du masque du vieillard. Se pouvait-il que la rumeur se fût répandue si vite et si loin ? Certains chansonniers étaient célèbres pour leur talent à s’emparer des cancans avant tout le monde ; bien souvent, les gens n’assistaient aux satires que pour se tenir au courant des événements de la ville – et beaucoup ressortaient en se demandant : « Mais de quoi s’agissait-il, en fait ? »

Mebbekew tripotait une boîte sur la scène. Le chansonnier lui lança : « Laisse tomber l’effet pyrotechnique ; on fera semblant.

— Il faudra bien l’essayer à un moment ou un autre, répondit Mebbekew.

— Mais pas maintenant.

— Quand, alors ? »

Le chansonnier se leva, s’avança à grandes enjambées jusqu’au pied de la scène, devant Meb, et, mettant ses mains en porte-voix, brailla : « On-s’occupera-de-la-pyrotechnie-plus-tard !

— Très bien », dit Meb.

Tout en regagnant sa place sur l’herbe, le chansonnier ajouta : « De toute façon, ce n’est pas toi qui le déclencherais.

— Excuse-moi. » Meb reprit son poste derrière la boîte d’où s’échapperait sans doute une colonne de flamme, ce soir. Les autres masques se remirent en place.

« Fin de la chanson, dit Meb. Effet pyrotechnique. »

Là-dessus, le marchand de potions et la jeune fille levèrent les bras au ciel en un geste de surprise parodique.

« Un pilier de feu ! s’écria le vieillard.

— Comment du feu peut-il soudain apparaître sur un rocher nu en plein désert ? s’exclama la jeune fille. Mais c’est un miracle ! »

Le marchand se tourna brusquement vers elle. « Tu ne sais pas ce que tu dis, catin ! Il n’y a que moi qui puisse le voir ! C’est une vision !

— Non ! cria Mebbekew de sa voix la plus grave. C’est un effet spécial !

— Un effet spécial ! dit le marchand. Mais alors, tu es…

— Tu y es !

— Ce vieux farceur de Surâme !

— Je suis fier de toi, vieil escroc ! Cette bécasse a bien failli l’avoir dans le dos !

— Oh, ce n’était pas difficile ; c’est vous le roi des ficelles !

— Non ! beugla le chansonnier. Pas “difficile”, idiot ! C’est “diffi celle ”, sinon ça ne rime pas !

— Désolé, répondit le jeune masque qui jouait le marchand. Tu as raison : comme ça, ça ne veut rien dire, mais au moins ça rime.

— On s’en fout que ça veuille dire quelque chose, jeune coq prétentieux ; l’important, c’est que ça rapporte ! »

Tout le monde éclata de rire, mais visiblement les comédiens n’en aimaient pas mieux le chansonnier. Ils reprirent la scène, et quelques instants plus tard, Meb et le marchand de potions se lançaient dans un numéro chanté et dansé, où ils se félicitaient de leur habileté à tromper les gens et s’émerveillaient de la crédulité générale, féminine en particulier. On eût dit que chaque couplet était conçu pour offenser mortellement l’une ou l’autre partie du public, et la chanson se poursuivit jusqu’à ce que tous les groupes imaginables de Basilica eussent été épinglés. Tandis qu’ils chantaient et dansaient, la jeune fille faisait semblant de rôtir de la viande dans les flammes.

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