Orson Card - Basilica

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Basilica: краткое содержание, описание и аннотация

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Basilica est une ville dirigée par les femmes, dans laquelle culture et tradition sont les maîtres mots. Les hommes ne peuvent y résider que sur l’invitation expresse de leurs compagnes. C’est pourtant l’un deux, volemak, qui reçoit de surâme, l’ordinateur-dieu veillant au bien-être du monde, une vision d’apocalypse : Basilica, et, au-delà toute la planète Harmonie, sont sur le point de disparaître dans un déluge de feu. Mais à cause de quoi ? Ou de qui ? Alors que les tensions politiques grandissent entre les différentes factions de Basilica, Nafai, le benjamin de Volemak, s’efforce d’aider son père dans la quête de la vérité. Mais il semblerait que Surâme ait d’autres ambitions pour l’adolescent…

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Mais pendant ces quelques secondes de terreur dans l’eau, il avait pris conscience de sa petitesse, de son impuissance et de la force énorme que recèle le monde, une force qui pouvait faire de lui ce qu’elle voulait, sans qu’il fût en rien capable de lui résister.

C’était le même effroi que Nafai ressentait aujourd’hui, moins violent et moins précis, évidemment : il n’avait plus cinq ans et savait mieux négocier avec sa peur. Non, Surâme n’avait rien d’une légende ! Il était vivant, il pouvait imposer des visions à ses parents et extirper des secrets de la tête de Nafai pour les révéler à d’autres, d’autres que Nafai n’aimait pas et qui ne l’aimaient pas non plus.

L’antipathie de Luet tenait probablement à ce que Surâme lui avait dit de ses pensées ; c’était le plus affreux : ses pensées les plus intimes dévoilées à ce petit monstre répugnant ! Et jusqu’où cela irait-il ? Les fantasmes de Nafai à propos d’Eiadh, Père les percevrait-il ? Ou, pire encore, Mère ?

Dans l’eau, il avait réussi à regagner la plage. Mais où aller pour échapper à Surâme ?

Nulle part. Impossible aussi de se cacher ; comment déguiser ses propres pensées jusqu’à ignorer soi-même ce qu’on pense ?

La seule solution, Nafai le voyait bien, c’était de percer à jour la nature de Surâme, d’essayer de comprendre ce qu’il voulait, ce qu’il cherchait à faire à sa famille et à lui en particulier. Oui, il fallait qu’il arrive à comprendre Surâme et, si possible, à le convaincre de le laisser en paix.

4. Les masques

Nafai jugea inutile de rentrer chez Mère pour l’école, il était trop tard. Ses explications lui prendraient sans doute le peu de temps qui lui restait, et les excuses pouvaient attendre le lendemain.

À moins qu’il ne rentre jamais… Ça, c’était une idée ! Après tout, Mebbekew n’allait pas à l’école. À vrai dire, il ne faisait rien du tout et ne rentrait même pas à la maison si l’envie l’en prenait.

Quand cela avait-il commencé ? Meb agissait-il déjà ainsi à quatorze ans ? De toute façon, Nafai, lui, pouvait s’y mettre dès aujourd’hui : qui l’en empêcherait ? Il était grand comme un homme, et assez âgé pour faire un métier d’homme ; mais pas celui de Père ; les plantes, jamais ! À force, on finissait par voir des choses, la nuit, le long des routes du désert…

Mais il y avait d’autres métiers ; par exemple, Nafai pourrait peut-être entrer comme apprenti auprès d’un artiste ? Un poète, ou un chanteur ; Nafai avait une voix juvénile, mais il savait suivre une mélodie, et en s’exerçant, il pourrait arriver à quelque chose. À moins qu’il ne fût destiné à devenir danseur, ou comédien, malgré la plaisanterie de Mère ce matin. Tous ces arts-là n’avaient rien à voir avec les études ; donc, s’il devait se lancer dans cette voie, il perdrait son temps à rester chez Mère.

Cette idée le poursuivit tout l’après-midi ; d’abord, il alla au sud de la cité, vers le marché intérieur où il pourrait entendre des chansons et des poèmes, peut-être acheter un bon myachik tout neuf à écouter chez lui. Naturellement, s’il cessait l’école, Mère lui couperait sûrement son allocation-myachik ; mais en tant qu’apprenti, il aurait sans doute de l’argent de poche ; sinon, eh bien tant pis ! il pratiquerait lui-même, en chair et en os, un vrai métier d’art. Bientôt il n’aurait même plus envie de ces petites boules de verre.

Quand il arriva au marché, il s’était convaincu que les enregistrements ne l’intéressaient plus, maintenant qu’il allait faire carrière lui-même dans la création. Il prit alors vers l’est, par les quartiers de l’Enclos, des Jardins et de l’Oliveraie, formés de quelques ruelles coincées entre l’enceinte de la cité et le bord de la vallée où les hommes étaient interdits. Enfin, il parvint dans la plus étroite, petite rue isolée bordée de maisons qui s’adossaient à un haut mur blanc, si bien qu’un homme posté sur l’enceinte rouge de la cité, de l’autre côté de la travée, ne pouvait apercevoir la vallée au-delà des toits. Nafai n’était venu par ici que rarement, et jamais seul.

Jamais seul, parce que Dollville était un lieu convivial, où l’on s’asseyait au milieu d’un public serré pour voir de la danse et du théâtre, ou pour écouter de la poésie et des concerts. Mais aujourd’hui, c’est en artiste que Nafai venait à Dollville et non en spectateur. Il ne cherchait pas de la compagnie, mais sa vocation.

Le soleil n’était pas encore couché, si bien qu’on circulait aisément dans les rues. Le crépuscule attirerait les apprentis et les écoliers joyeux, et le soir verrait apparaître les amoureux, les connaisseurs et les fêtards. Mais maintenant, en fin d’après-midi, certaines salles étaient déjà ouvertes et dans les galeries on faisait de bonnes affaires à la lumière du jour.

Nafai s’y arrêta plusieurs fois, plus parce qu’elles étaient ouvertes que parce qu’il pensait sérieusement se placer chez un peintre ou un sculpteur. Il n’avait jamais été doué pour le dessin, et quand, enfant, il avait tâté de la sculpture, il fallait toujours donner des titres à ses essais pour en expliquer le sujet. Tout en se promenant dans les galeries, Nafai tentait de prendre l’air pensif et studieux ; les vendeurs n’étaient cependant pas dupes : il avait la taille d’un homme, mais il était encore bien trop jeune pour faire un client sérieux. Aussi ne s’approchaient-ils jamais pour lui parler comme ils procédaient avec les adultes. Il dut glaner les renseignements qu’il cherchait en écoutant les conversations, et les prix le stupéfièrent ; les originaux étaient évidemment hors de portée de sa bourse, mais même les copies holographiques à haute résolution restaient trop chères pour qu’il pût rêver de s’en offrir une. Et le pire, c’est que les peintures et les sculptures qu’il préférait s’avéraient invariablement les plus coûteuses. Preuve peut-être qu’il avait très bon goût… ou que les artistes qui savaient impressionner les ignorants gagnaient bien leur vie.

Enfin, lassé des galeries et décidé à découvrir quel art serait le sien, Nafai déambula jusqu’au théâtre en plein air, suite d’estrades minuscules qui parsemaient les larges pelouses le long de l’enceinte.

On répétait quelques pièces. Comme il n’y avait pas encore de vrai public, les bulles soniques n’avaient pas été allumées, et Nafai, passant entre les scènes, entendait les répliques et les bruits d’une pièce se glisser dans les silences d’une autre. Cependant, il remarqua bientôt qu’en suivant une répétition assez longtemps pour s’y intéresser vraiment, il cessait d’entendre les sons extérieurs.

Ce qui l’intrigua le plus fut une troupe de chansonniers. Il avait toujours tenu la satire pour la forme la plus attrayante du théâtre, parce que les textes étaient toujours au fait des derniers ragots. Et, comme il l’avait imaginé, le chansonnier assistait à la répétition et griffonnait ses vers sur des bouts de papier – de papier ! – avant de les donner à un assistant qui grimpait en vitesse sur l’estrade pour les remettre au comédien concerné. Les acteurs qui n’étaient pas sur scène faisaient les cent pas sur la pelouse ou bien, accroupis, ils répétaient leur texte indéfiniment en prévision du spectacle du soir. Voilà donc pourquoi les satires étaient toujours bancales et mal minutées, pleines de silences soudains et de fausses conclusions absurdes ! Mais on ne demandait pas à une satire d’être soignée ; il lui suffisait d’être drôle, méchante et toute nouvelle.

Celle qu’écoutait Nafai évoquait un vieillard qui vendait des potions d’amour. L’acteur qui le jouait était apparemment très jeune, pas plus de vingt ans, et il avait du mal à prendre une voix de vieux. Mais cela contribuait à la drôlerie du spectacle ; les comédiens masqués – on disait les « masques » – étaient presque toujours des débutants qui n’avaient pas encore réussi à obtenir un rôle dans une compagnie sérieuse. Ils prétendaient préférer le masque au maquillage pour éviter les représailles de leurs victimes ; mais à bien les observer, Nafai soupçonna que le masque servait aussi à les protéger des moqueries de leurs camarades.

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