Pierre Ginguené - Histoire littéraire d'Italie (3
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- Название:Histoire littéraire d'Italie (3
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En même temps que Boccace rendait ce grand service à la langue vulgaire, il ne cessait d'appeler ses contemporains à l'étude des langues anciennes, de les étudier lui-même, de rechercher, de se procurer à grands frais ou par beaucoup de peines, les chefs-d'œuvre qui avaient pu échapper aux ravages de la barbarie et du temps. Dans les voyages qu'il faisait, soit pour remplir des missions publiques, soit pour cultiver des liaisons que ces missions mêmes lui donnaient occasion de former, il visitait partout les savants, les monuments, les bibliothèques; il recueillait les anciens manuscrits grecs ou latins, et les copiait de sa main, quand il n'avait pas le moyen de les acheter, ou qu'on ne voulait pas les vendre. Il transcrivit un si grand nombre d'historiens, d'orateurs et de poëtes latins, qu'il paraîtrait surprenant qu'un copiste de profession en eût autant écrit 13 13 Giann. Manetti, cité par M. Baldelli, Vita del Boccaccio , p. 127.
. Dans une excursion qu'il fit au Mont-Cassin, monastère célèbre où était une bibliothèque, pillée plusieurs fois pendant les siècles de barbarie, mais qui avait toujours réparé ses pertes, et qui passait pour l'une des plus riches en anciens manuscrits, il fut aussi étonné qu'affligé de trouver cette bibliothèque reléguée dans un grenier où il ne put monter que par une échelle. Il n'y avait ni porte ni clôture d'aucune espèce. L'herbe croissait aux fenêtres, et tous les livres étaient moisis et couverts de poussière. Il en ouvrit plusieurs, qu'il trouva dans le plus misérable état. La douleur qu'il en ressentit redoubla encore quand il apprit de l'un des moines que, lorsqu'ils voulaient gagner quelque argent, ils grattaient un volume, en effaçaient l'écriture, et écrivaient à la place des psautiers et d'autres livres d'église, qu'ils vendaient aux femmes et aux enfants 14 14 Benvenuto da Imola , Comment. sur Dante, Paradis , c. 22. Ceci confirme ce que j'ai dit de cet abus passé en usage, t. I, p. 113.
. Tel est l'état où les anciens manuscrits n'étaient que trop souvent réduits dans la plupart des monastères; et c'est ainsi que, si l'on doit aux moines la conservation d'un grand nombre d'auteurs, on leur doit peut-être la perte d'un nombre plus grand encore.
En se procurant et en copiant des manuscrits rares et précieux, Boccace ne satisfaisait pas seulement son admiration pour les anciens et son ardeur pour l'étude, qui allait croissant avec l'âge; il se mettait encore en état de faire, malgré la modicité de sa fortune, de riches présents à ses amis. Il exerça surtout avec Pétrarque cette libéralité littéraire; il lui donna un Tite-Live, quelques Traités de Cicéron et de Varron, tous copiés de sa main; et comme il étendait ses recherches aux écrits les plus estimés des Pères de l'Église, il lui fit aussi présent du Traité de S. Augustin sur les Psaumes . Enfin, dans une visite qu'il lui fit à Milan 15 15 En 1359.
, où il passa plusieurs jours avec lui, n'ayant point vu dans sa bibliothèque le poëme du Dante, qui était à ses yeux au-dessus de toutes les productions modernes, dès qu'il fut de retour à Florence, il en commença une copie, exécutée avec toute la propreté de son écriture, qui était fort belle, et qu'il fit décorer de tous les ornements que le dessin, la miniature et l'application de l'or bruni, ajoutaient alors aux manuscrits les plus soignés; et il l'envoya l'année suivante à son ami, qu'il appelait toujours son maître 16 16 J'ai déjà dit dans la Vie de Pétrarque, que ce manuscrit, précieux sous tous les rapports, est à la Bibliothèque impériale, n°. 3199.
.
Ce séjour de Boccace à Milan fait époque dans l'histoire de la littérature grecque en Italie. Parmi les différents objets dont les deux amis s'entretinrent, Pétrarque parla de la rencontre qu'il avait faite, quelque temps auparavant, à Padoue, d'un petit Calabrois nommé Léonce Pilate, qui, ayant passé presque toute sa vie en Grèce, se donnait pour Grec, et l'était du moins par la connaissance la plus étendue et l'habitude la plus familière de la langue. Pétrarque lui avait fait traduire en latin quelques morceaux d'Homère, qui lui avaient donné le plus vif désir d'en avoir une traduction complète. L'imagination de Boccace s'échauffe à ce récit; Léonce Pilate était alors à Venise, d'où il comptait se rendre à la cour d'Avignon: il conçoit le dessein de l'attirer à Florence, et de l'y fixer par un enseignement public. Il part de Milan, va proposer au sénat de Florence de créer dans cette ville une chaire de langue grecque, en obtient avec beaucoup de peine le décret, part pour Venise, porte lui-même ce décret au Calabrois, qu'il persuade par son éloquence, qu'il emmène comme en triomphe, et qu'il loge dans sa propre maison.
Il l'y garda pendant tout le temps que Léonce voulut rester à Florence 17 17 Il y resta près de trois ans. En 1363, il partit pour Venise, d'où il passa à Constantinople. À peine y fut-il arrivé, qu'il regretta l'Italie; il y voulut revenir; mais, accueilli par une tempête, dans la mer Adriatique, il fut tué par la foudre. Une riche provision de manuscrits grecs, qu'il apportait à Pétrarque, périt avec lui.
; et, ce qui rendait plus méritoire ce trait d'amour pour la langue grecque, c'est que celui qui en était l'objet, loin de procurer à son hôte une société agréable, était peut-être le plus laid, le plus sale et le plus hargneux de tous les pédants. Le parti que Boccace en tira pour lui même, fut de se faire expliquer en entier les deux poëmes d'Homère, et de lui en faire rédiger sous ses yeux une traduction latine 18 18 Il paraît que Léonce n'acheva pas la traduction de l' Odyssée . Lorsque, six ans après, Boccace envoya à Pétrarque une copie qu'il avait faite pour lui, de ces deux traductions, on voit par la réponse de Pétrarque, que celle de l' Odyssée n'était pas finie. ( Senil. , l. V, ép. i.) Cependant cette traduction existait en entier, ainsi que celle de l' Iliade , dans l'abbaye Florentine, du temps de l'abbé Mehus. (voyez Vit. Ambr. Camald. , p. 273); et l' Odyssée seulement, mais aussi toute entière, dans la bibliothèque des Médicis (cod. 45, Plut. 4, 34.) M. Baldelli en cite un passage de vingt-trois vers, dans une note sur le premier des éclaircissements ( Illustrazioni ) qu'il a mis à la fin de sa Vie de Boccace, p. 264.
. Il lui fît expliquer et traduire de même seize Dialogues de Platon. Quant aux leçons publiques, le succès en était retardé par l'extrême rareté, et même par la privation presque totale de livres grecs. Boccace mit toute son activité à en rechercher de toutes parts, tout son désintéressement, ou plutôt sa prodigalité à se les procurer à tout prix. Il en fit venir à ses frais de la Grèce même; il en réunit enfin un si grand nombre, que, dans le siècle suivant, un auteur florentin 19 19 Giannozzo Manetti.
qui écrivit sa vie, assura que presque tous les manuscrits grecs que possédait alors la Toscane étaient dus aux soins et la générosité de Boccace.
Malgré toute son application à s'instruire lui-même dans cette langue, qu'il avait précédemment étudiée à Naples, il ne faut pas croire qu'il devint un helléniste aussi profond que le furent à Florence plusieurs hommes de lettres, dans les deux siècles suivants. Le défaut de grammaires et de lexiques grecs empêchait alors d'acquérir une connaissance parfaite de la langue. On cite des exemples tirés de ses ouvrages d'érudition 20 20 M. Baldelli, Vita del Bocc. , p. 139, note.
, qui prouvent que le vrai sens des termes lui échappait quelquefois, et l'on regarde comme probable que, dans les leçons qu'il prit de Léonce Pilate, il s'occupa des choses et des idées plus que des mots 21 21 Id. ibid.
. Mais il n'en eut pas moins le mérite de répandre le premier dans sa patrie, et d'y favoriser de tout son pouvoir, l'amour des lettres grecques. À son exemple, d'autres esprits distingués s'adonnèrent à cette étude, et fondèrent à Florence une espèce de colonie grecque, tandis que, partout ailleurs, cette langue était encore étrangère à toutes les écoles et à toutes universités, et long-temps avant que la chute de l'empire grec en facilitât l'étude en Italie et dans le reste de l'Europe. On s'est habitué à dire, et l'on répète encore par routine, que la dispersion des savants grecs, à la destruction de leur empire, avait été en Europe la source de la renaissance des lettres. Mais Dante, Pétrarque, et surtout Boccace, donnent le démenti à cette assertion banale; et l'on voit déjà ici, ce qu'on verra encore mieux par la suite, que Florence n'en serait pas moins devenue la nouvelle Athènes, quand même l'ancienne et toutes les îles, et la ville de Constantin, ne seraient pas tombées sous les coups d'un vainqueur ignorant et barbare.
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