Gérard Depardieu - Innocent

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Innocent: краткое содержание, описание и аннотация

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Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con.
Je ne maîtrise rien, je ne fais que suivre, et parfois supporter mon amour de la vie et des autres. Un amour qui, comme disait François Truffaut, est à la fois une joie et une souffrance.
Je ne cherche pas à être un saint. Je ne suis pas contre, mais être un saint, c'est dur. La vie d'un saint est chiante. Je préfère être ce que je suis. Continuer à être ce que je suis.
Un innocent.

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Avec, en plus, cette manie qui nous vient de l’Amérique, de publier en première page des photos de cadavres sans aucun respect pour celui qui est mort.

C’est déjà ce que se demandait saint Augustin à propos de la comédie: qu’est-ce qu’il y a de si ravissant à montrer la souffrance de l’autre?

Et ces violences sont d’autant plus violentes qu’on nous les montre sans arrêt.

C’est à flot continu, ce qui à force tue toute idée de trouver une solution à nos problèmes.

Comment peut-on encore aimer après ça?

On vit dans un monde qui n’est plus fait pour l’amour.

On est loin du temps où des gens comme François Mauriac chroniquait la politique et la société. Là, c’était respectueux parce que c’était fait avec talent, c’est-à-dire que c’était à la fois vrai et violent mais jamais vulgaire. Il y avait une certaine distinction.

Aujourd’hui on en est aux réseaux sociaux. C’est une autre époque. C’est sans doute très bien mais c’est pas ça qui va aider qui que ce soit à rester humain. C’est encore une chose qui est là pour nous prendre du temps, pour nous prendre de la vie, un temps et une vie que moi je n’ai pas envie de leur donner.

Mais qu’est-ce que tu veux. Je ne vais pas aller contre.

Comment je pourrais aller contre ça, de toute façon?

Non, vraiment, je ne vois qu’une solution à tout ça, c’est de tourner le bouton, de tout éteindre. La télé, la radio, l’ordinateur.

Et d’aller à la rencontre de gens qui essaient de vivre vraiment.

Je crois que ce qui me fatigue le plus aujourd’hui, c’est de comprendre tout ce que j’entends à la radio, tout ce que je lis dans les journaux, tout ce que je vois à la télé. Et ce qui me repose vraiment, c’est d’aller me promener dans des pays où je ne comprends pas la langue.

J’aime entendre la langue de Racine, celle de Corneille, d’Hugo, celle d’Audiard même, mais entendre cette cacophonie permanente du pouvoir, des politiques et des médias, c’est au-dessus de mes forces.

Changer de trottoir pour éviter les cons, j’ai toujours fait ça.

La seule différence, c’est qu’il y a de plus en plus de cons, alors je suis obligé d’aller de plus en plus loin.

Enfin, quand je dis des cons… je parle de ceux qui prétendent des choses, qui prétendent prendre votre vie en main, vous informer, faire votre bien, diriger.

Je parle de ces masses-là, pas des individus.

Je ne m’épargne pas, moi-même, j’ai été le con de beaucoup.

Et j’aime bien ça, être le con de beaucoup, et surtout des cons.

Être le con d’un con, c’est formidable.

Aujourd’hui, je m’efforce d’être ailleurs.

Au Kazakhstan, par exemple, un pays qui est grand comme quatre fois la France et qui est quatre fois moins peuplé, où les habitants sont des nomades qui n’ont pas besoin de maison pour se sentir chez eux sur cette terre, cette nature, qu’ils portent dans leur sang.

Ou dans les fermes de Saransk, là où on laboure encore le sol, où la micro-diversité est respectée, où, comme on cultive sans chimie, il y a encore des papillons et des nénuphars dans les rivières.

Là, il n’y a aucune pollution, d’aucune sorte. On y rencontre des gens propres, qui ne sont pas contaminés par toute cette merde quotidienne que les hommes de pouvoir déversent sur nos vies ici en Occident.

Après, ce qu’on dit sur mon compte… Je sais ce que je quitte, je sais ce que je trouve, je sais que je suis un être qui respecte les autres et qui aime vivre et partager. Et c’est la seule chose qui compte pour moi.

CE QUI ME TIENT EN VIE

Je me sens de plus en plus vagabond. Plus rien ne m’attache.

Je peux partir n’importe où. N’importe quand.

Je voyage toujours sans valise.

Quand j’étais jeune, j’allais de Châteauroux à la Côte d’Azur, maintenant je vais de Paris à Vladivostok, mais c’est exactement la même chose, exactement le même besoin, la même curiosité.

Quand j’ai quitté Châteauroux, c’était pour vivre. Quand je quitte la France, c’est pour vivre, vivre encore.

J’ai toujours voyagé, j’ai toujours été un citoyen du monde, je ne suis pas quelqu’un qui s’installe, je suis quelqu’un qui passe.

Quand je m’arrête, je vois trop vite les choses, les gens, leurs malaises, je les ressens trop profondément, j’ai du mal à supporter, je préfère repartir.

Depuis toujours, dès que j’arrive quelque part, je garde l’œil sur la sortie de secours, je sais que le moment va arriver où il va falloir que je quitte.

Mais quand je suis quelque part, je suis curieux de tout.

Quand j’arrive dans un pays, je le respire, je m’intéresse aux gens, à la façon dont ils mangent, comment ils travaillent la terre, d’où viennent les produits, comment les animaux sont nourris. Ça n’en finit jamais.

Dans chaque pays, tout me raconte une histoire.

Les paysages me racontent une histoire, une culture. Les monuments, l’architecture, la nature, la nourriture, tout me parle, je respire tout. Que ce soit dans un désert de Mauritanie, en mer avec Olivier de Kersauson, dans la jungle d’Amazonie, dans une province française, partout je suis à l’affût.

Être toujours émerveillé, c’est qui ce me tient en vie.

Et ce qui m’émerveille par-dessus tout, ce qui a toujours guidé mes pas, ce sont les autres.

Quelqu’un qui est fatigué, c’est quelqu’un qui ne regarde plus les autres.

Je suis sans arrêt en train de regarder les gens, leur terre, là où ils vivent, comment ils vivent.

Il n’y a jamais eu pour moi ni barrière culturelle, ni barrière de langue, ni barrière de couleur. Ce sont la conviction, la culture, la vie, l’intelligence de l’autre qui me redonnent sans cesse espoir.

Ma seule force c’est la vie, c’est de regarder les gens et d’être avec eux.

Je viens sans bagage et j’apprends.

Il n’y a rien de plus important que de savoir écouter et regarder.

La langue n’a jamais été un obstacle pour moi. Quand je suis en Russie, je comprends toujours ce qu’on me dit. Je ne comprends pas le vocabulaire ni la grammaire, ce n’est pas ce qui est intéressant, mais je comprends les gens, leurs mouvements, leur façon d’être, toute cette communication non verbale, qui est de loin la plus riche et la plus importante. Et les gens me comprennent.

Quand on était en Inde, en 1983, Toscan était sur le cul parce que je passais des heures avec des gens sans connaître leur langue. Ils me parlaient, je les imitais, on se comprenait parfaitement.

Ça a toujours été comme ça parce que je n’ai pas l’inhibition qu’une éducation normale aurait pu engendrer.

Quand j’arrive en Chine, en Inde, en Russie, j’arrive comme je suis.

Comme dit Cyrano: «Je marche, sans rien sur moi qui ne reluise, empanaché d’indépendance et de franchise.»

Si éventuellement je sens le danger, l’agression, je sais m’écarter. C’est le Dédé qui m’a appris ça, toujours un sourire quand tu sens une agression, un sourire et puis tu t’en vas.

Mais les peurs que peuvent avoir les autres, leurs appréhensions, je ne les éprouve pas tant que je n’ai pas senti le danger par moi-même.

À New York en 1972, tout le monde me disait: «Surtout ne va pas à Central Park la nuit, c’est terrible, c’est plein de drogués, il y a de la violence, des meurtres.» C’était la peur des autres, pas la mienne, et j’ai voulu voir ce qui s’y passait réellement. J’ai donc traversé Central Park de nuit, j’ai vu des gens, j’ai vu des ombres qui s’éloignaient dès que je m’approchais, mais personne ne m’a arrêté. C’est un peu comme devant un chien, si tu n’as pas peur, il ne va pas te mordre. Il faut juste savoir ne pas se faire contaminer par la peur des autres ni par leurs préjugés.

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