Jean-Christophe Grangé - Lontano

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Le père est le premier flic de France.
Le fils aîné bosse à la Crime. Le cadet règne sur les marchés financiers.
La petite sœur tapine dans les palaces. Chez les Morvan, la haine fait office de ciment familial. Pourtant, quand l’Homme-Clou, le tueur mythique des années 70, ressurgit des limbes africaines, le clan doit se tenir les coudes.
Sur fond d’intrigues financières, de trafics miniers, de magie yombé et de barbouzeries sinistres, les Morvan vont affronter un assassin hors norme, qui défie les lois du temps et de l’espace. Ils vont surtout faire face à bien pire : leurs propres démons. Les Atrides réglaient leurs comptes dans un bain de sang. Les Morvan enfouissent leurs morts sous les ors de la République.

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Il revit le masque blême du nganga . Il imaginait les corps des enfants carbonisés à la morgue. Impossible de répondre.

— Préviens les autres. Le point demain matin à 9 heures.

— C’est quoi, ça ?

Erwan raccrocha et se retourna : Gaëlle se tenait devant lui, cheveux enturbannés dans une serviette, vêtue d’un jogging. Elle venait de saisir sur une étagère un couteau de combat dont la lame et le manche étaient profilés dans la même pièce de métal.

— Un couteau auquel je tiens beaucoup, répondit-il.

— Un trophée ?

— Presque. Un officier du GIGN me l’a donné après une opération… mouvementée.

— Tu lui as sauvé la vie ? ricana-t-elle.

— Exactement, fit-il en le lui ôtant des mains.

— Qu’est-ce qu’il a de si spécial ?

— Il a été forgé dans l’acier du World Trade Center.

— C’est glauque.

Il observa le couteau qui luisait faiblement entre ses doigts :

— C’est l’acier de la mémoire.

— L’arme de la vengeance, murmura-t-elle sur un ton ironique.

— Seulement du souvenir. Personne ne doit oublier le 11 Septembre.

Elle s’écarta de lui comme une petite fille soudain fatiguée de jouer :

— On se mate un film ?

Il doutait fortement qu’ils aient les mêmes goûts en matière de fictions. Il passait sa vie à regarder des séries policières qui, contrairement à ce qu’on aurait pu croire, le distrayaient beaucoup. Irréelles jusqu’à l’absurde, elles donnaient à son métier une fantaisie qu’il n’avait pas du tout au naturel. Il possédait aussi une collection de films policiers des années 70–80 qu’il sortait de temps en temps comme on exhume un grand cru : Bullitt, Dirty Harry, French Connection, Marathon Man, The Year of the Dragon

Gaëlle lui sauva la mise — elle avait déjà cliqué sur son clavier d’ordinateur pour consulter ses derniers téléchargements illégaux :

— T’as vu Skyfall ? C’est le meilleur James Bond.

144

Le visage était penché sur lui.

Celui d’un bébé cadavérique, taillé dans un bois poncé dont la dureté rappelait la porcelaine. Le faciès était africain mais la pâleur du front, les yeux étirés, la petite bouche crantée de dents évoquaient un masque japonais. Il exprimait une vie avortée : le résidu d’un embryon qui ne serait jamais né mais se serait développé dans les limbes de la mort. Luisant dans l’obscurité comme une lune glacée.

Erwan savait qu’il était en train de rêver mais cela n’atténuait pas sa peur. Il se sentait impuissant face au meurtrier qui l’observait. Il ne pouvait pas hurler, encore moins fuir — il dormait si profondément que son sommeil était devenu un cercueil de plomb, pesant sur ses membres et ses paupières.

Il était maintenant Nono, l’enfant nganga . Il voyageait dans le deuxième monde, Pharabot le guidait, prêt pour l’ultime initiation. Il tenait ses outils rouillés — marteau, scie, tenaille…

Il était maintenant nu et maculé d’argile, en transe, percevant (et refusant en même temps) les bruits qui l’entouraient : clous perforant la boîte crânienne d’une femme, fragments de miroir s’encastrant dans ses orbites, scie égoïne ouvrant sa poitrine, hurlements… D’une main tremblante, il tendait des ongles, des cheveux — peut-être les siens — à Pharabot, qui les prenait avec précaution avant de les enfouir dans la plaie du torse.

Soudain, le masque blanc se mit à siffler. Ou bien c’était un cri de la victime.

Erwan se réveilla : son portable sonnait à quelques centimètres de son oreille. Il tâtonna dans l’obscurité au pied du canapé. Avant de décrocher, il scruta l’écran lumineux.

Son père. À trois heures dix du matin.

— Allô ?

— T’es avec Gaëlle ?

Il lui fallut une seconde pour reconnecter les fils :

— Oui.

— Chez toi ?

— Oui.

— Tout est verrouillé ?

— Bien sûr. Qu’est-ce qui se passe ?

— J’ai remonté le fil d’Arno Loyens. J’ai retrouvé les flics qui s’étaient occupés de l’incendie, les témoins de l’époque. Surtout, j’ai obtenu la liste des gamins qui avaient survécu.

— Il y en a qui s’en sont tirés ?

— Quelques-uns, oui…

Erwan ajustait sa conscience : il quittait l’image du nganga pour rejoindre les ruines fumantes de l’orphelinat.

— Et alors ?

— Dans cette liste, il y a un nom qui a retenu mon attention : Philippe Kriesler.

— Quoi ?

— T’as bien entendu. T’as un équipier qui s’appelle comme ça, non ? Celui que vous appelez Kripo ?

Il se dit qu’il dormait encore. Des sensations confuses passaient dans son corps, des secousses, comme s’il dévalait un escalier sur le dos. Philippe Kriesler. Impossible qu’il s’agisse d’un hasard.

Le lieutenant alsacien. Le Scribe. Le Joueur de luth.

Son père lui parlait toujours mais Erwan était maintenant oppressé par une autre sensation. L’atmosphère était plus dense, plus lourde dans la pièce obscure.

Soudain, il comprit.

— J’te rappelle, murmura-t-il, et il raccrocha.

Devant lui se dressait une silhouette. Il aurait pu reconnaître entre mille le catogan, la carrure d’athlète fatigué, la veste de velours élimé.

Kripo se tenait face au canapé, immobile, calibre au poing. Ce calibre qu’il avait soi-disant perdu un jour au 36 et dont, soi-disant encore, il savait à peine se servir.

Erwan se dit que ce profil de flic rêveur et musicien était bon pour les romans policiers. En revanche, un flic complètement taré, menant une double vie de sorcier et attendant son heure pour détruire une famille dont il avait juré la perte, cela sonnait sacrément juste.

Flic est un métier de fou. La folie pouvait être un job de flic.

— Quand t’es parti en Belgique, prononça le Scribe à voix basse, j’ai su que c’était cuit.

Erwan pensa à Gaëlle qui dormait à côté. Avait-il fouillé l’appartement ? L’avait-il déjà tuée ? Avait-il remarqué la couverture, le coussin, l’aménagement d’un lit de fortune dans le salon ?

— Plus cuit encore que tu ne penses, répliqua-t-il en réfléchissant à toute vitesse. Mon père t’a identifié. Tu peux me tuer. Demain, quoi qu’il arrive, ça sera fini pour toi.

— Peut-être, mais tu seras mort.

Erwan joua la provocation :

— Mon père vivra toujours.

— Le sang des nouvelles victimes a réveillé de grandes forces, Erwan. J’ai plus grand-chose à t’expliquer là-dessus. L’énergie qui a été déployée est fantastique : elle suffira à pourrir l’existence de ton père jusque dans la mort. Il ne connaîtra plus jamais la paix.

Ses yeux s’étaient habitués à l’obscurité : Erwan distinguait la main serrée sur le 9 mm. Il n’avait plus aucun doute sur la capacité de Kripo à l’utiliser.

Gagner du temps .

— Comment tu as pu te faire passer pour mort ?

Kripo rit doucement :

— Des orphelins, qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Les surveillants qui auraient pu nous identifier étaient morts dans l’incendie. Quand on m’a demandé mon nom, à l’hôpital, j’ai simplement donné celui d’un pote qui avait cramé sous mes yeux. On m’a transféré dans un autre foyer, sur la frontière française. J’ai jamais plus eu à prouver mon identité…

— Mais… pourquoi ?

— J’avais déjà des plans. Disparaître pour renaître. Voyager dans le deuxième monde tout en restant invisible. (Il se mit à chantonner doucement.) Je peux m’envoler sur une écorce d’arachide. Je peux disparaître avec le vent après la pluie…

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