Jean-Christophe Grangé - Lontano

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Le père est le premier flic de France.
Le fils aîné bosse à la Crime. Le cadet règne sur les marchés financiers.
La petite sœur tapine dans les palaces. Chez les Morvan, la haine fait office de ciment familial. Pourtant, quand l’Homme-Clou, le tueur mythique des années 70, ressurgit des limbes africaines, le clan doit se tenir les coudes.
Sur fond d’intrigues financières, de trafics miniers, de magie yombé et de barbouzeries sinistres, les Morvan vont affronter un assassin hors norme, qui défie les lois du temps et de l’espace. Ils vont surtout faire face à bien pire : leurs propres démons. Les Atrides réglaient leurs comptes dans un bain de sang. Les Morvan enfouissent leurs morts sous les ors de la République.

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— J’ai lu ce matin dans la presse que leurs auteurs présumés avaient été tués lors d’une fusillade en Bretagne…

Erwan opta pour un demi-mensonge :

— C’est exact mais je dois, pour achever mes rapports, dresser un portrait aussi complet que possible de celui qui les a inspirés : Thierry Pharabot.

— Vous voulez dire que vous fouillez encore le passé de l’Homme-Clou en quête d’indices sur le présent ? Peut-être n’avez-vous pas tout compris ?

Erwan sourit. Il prêtait toujours aux ecclésiastiques une sorte d’innocence béate qui se traduisait dans la réalité par une naïveté frôlant la stupidité. Krauss n’entrait pas dans cette catégorie.

— Les choses sont plus compliquées que prévu, c’est vrai. Les trois hommes éliminés dans le Finistère vouaient un culte à l’Homme-Clou et nous sommes persuadés qu’ils sont les auteurs des meurtres survenus ces deux dernières semaines. Mais on manque de preuves concrètes. En creusant encore du côté de leur modèle, on trouvera peut-être de nouveaux indices.

Le Belge n’avait pas lâché son sourire :

— Mettez votre machine en route.

Première question :

— Vous vous souvenez de votre rencontre avec Pharabot ?

— Bien sûr. Quand il a été arrêté, je dirigeais un dispensaire à Lubumbashi. On m’a appelé et j’ai fait le voyage jusqu’à Lontano pour établir son premier bilan psychiatrique. J’étais l’homme de la situation : médecin et prêtre, je connaissais les croyances yombé.

— Comment était-il ?

— En état de choc.

— À cause de ses meurtres ?

— À cause de la chasse que lui avait menée votre père.

Erwan sentit son estomac se crisper :

— Que… que pouvez-vous m’en dire ?

— Je n’en sais pas grand-chose. Ça a duré plusieurs semaines, sur un terrain qu’on pourrait qualifier… d’intense.

Erwan songea à la photo de Pharabot indemne :

— Vous pensez que mon père a torturé Pharabot après sa capture ?

— Je pense que la traque en elle-même a été une torture… mentale. Pour les deux. Pharabot connaissait la brousse. Grégoire Morvan, au contraire, n’en possédait aucune expérience. Pourtant, il n’a jamais renoncé. Il a poursuivi Pharabot. Il l’a affamé, acculé jusqu’à le capturer et le ramener à Lontano.

Dans la voix du vieux missionnaire perçait une nuance d’admiration. Cet homme qui devait pourtant être contre les méthodes brutales (il était psychiatre) et pour la compassion (il était prêtre) avait du respect pour la bravoure et la ténacité du chasseur.

— Ce n’était pas seulement une question de courage physique, renchérit-il. Au fond de la forêt, Pharabot jouait sur son terrain — celui des forces occultes. Votre père était seul face à un univers puissant et inconnu.

— Vous y croyez ?

— Je crois au fait qu’il était en très mauvaise posture et je pense, passez-moi l’expression, qu’il a eu des couilles comme ça.

Il n’était pas là pour écouter un panégyrique du Vieux.

— Vous avez soigné Pharabot ?

— Avec les moyens du bord. Il était dans un état de prostration totale. Une sorte de catalepsie de l’esprit. J’ai dû lui administrer des calmants qui l’ont à la fois détendu et ramené à la réalité. Parallèlement, j’ai pu interroger des témoins.

— Je croyais qu’il n’y en avait pas.

— Pas des meurtres mais de l’atmosphère générale de la ville. Les habitants de Lontano sortaient de deux années de pure terreur.

Erwan se posa encore une fois la question : comment le tueur avait-il pu gagner la confiance de ses victimes ? C’était peut-être l’indice qu’il cherchait. Plus tard .

— J’ai lu dans les minutes du procès que Pharabot était connu en tant que nganga . Dès le début, la population a dû le soupçonner, non ?

— Chez les Noirs, sans aucun doute, mais personne ne voulait parler. D’abord par crainte, ensuite par respect. Des légendes circulaient à son sujet. On disait qu’il rôdait nu, couvert d’argile, la nuit dans la forêt, qu’il parlait aux démons. On racontait qu’il se transformait en un tas d’animaux, des histoires d’Africains.

— Ils auraient dû le dénoncer.

— Non. Un nganga qui sculpte des minkondi dans de la chair blanche sait ce qu’il fait et est doté de très grands pouvoirs.

— On dirait que vous cautionnez cette version. Pharabot n’était-il pas tout simplement dément ?

— Il se sentait menacé de toutes parts, par des sorciers, par des forces terribles. En tant que psychiatre, j’ai diagnostiqué une schizophrénie à tendance paranoïde. Mais d’autres collègues n’étaient pas de cet avis. Simple ferveur religieuse selon eux.

Son accent devenait plus agréable : un rubato faisant tanguer ses phrases.

— Avez-vous réussi à l’interroger ?

— J’ai gagné sa confiance. Il m’a raconté son histoire. Je veux dire : celle de son enfance. Vous la connaissez ?

— Les grandes lignes. Livré à lui-même, il a vécu parmi les ouvriers agricoles du Bas-Congo et a été initié à la magie yombé.

— Exactement. À douze ou treize ans, il était déjà un guérisseur réputé capable de faire régurgiter aux sorciers les âmes qu’ils avaient mangées, de broyer leurs mâchoires invisibles.

— À votre avis, quand a-t-il basculé ? Je veux dire : dans la folie ?

— Impossible à dire. À force d’affronter les esprits, il s’est peu à peu senti assailli, assiégé. Il entendait des voix, souffrait d’hallucinations. Il devait tuer : il n’avait pas le choix.

Erwan se décida à entrer dans le vif du sujet :

— Dans cette affaire, j’ai quatre tueurs et pas mal de victimes.

— Les journaux parlent de trois…

— Les journaux, c’est pas la police. Mon problème est que ces meurtriers ont frappé d’une manière invisible. Aucune trace, aucun témoignage. Par-dessus le marché, les victimes semblent ne leur avoir opposé aucune résistance.

— Et alors ?

— Les choses se sont passées de la même façon à Lontano. Personne n’a rien vu et surtout, les femmes ont suivi Pharabot sans se méfier, ce qui, dans le contexte d’une ville gagnée par la panique, paraît impensable.

Félix Krauss ne répondit pas. Un sourire flottait sur ses lèvres. Le silence était tel qu’Erwan percevait — ou croyait percevoir — le bruit du moteur de la ventilation.

— Connaissez-vous le secret de Pharabot ? insista-t-il. Comment s’y prenait-il pour aborder ses proies et les convaincre de le suivre ? Pourquoi personne ne l’a jamais remarqué ?

— La réponse est simple : il avait un complice.

— Quoi ?

— Pas vraiment un complice, plutôt un assistant.

— De quoi vous parlez, nom de dieu ?

Krauss ne se formalisa pas du juron. Au contraire, il s’amusait de la surprise d’Erwan, comme quelqu’un qui vous raconte la fin d’un film.

— Un gamin des rues. Un orphelin âgé d’une dizaine d’années.

— Un Noir ?

— Un Blanc.

— Il vit encore ?

— Je n’en sais rien.

Erwan se laissa aller contre le dossier de sa chaise. Son humeur s’était totalement inversée. Il avait l’impression d’avoir gagné le gros lot.

— Racontez-moi.

— Le savoir d’un nganga se transmet d’initié en initié. Il fallait à Pharabot un disciple, un héritier, avant de finir en prison ou lynché par la population blanche. Il a trouvé Nono. Un gamin qui devait lui rappeler sa propre enfance.

Il n’avait jamais lu une ligne là-dessus dans les transcriptions.

— Je n’ai pas réellement suivi cet aspect de l’affaire, continua le père. Nono a aussitôt été transféré dans un dispensaire à Lubumbashi. J’ai demandé à lui parler : requête refusée. J’ai demandé à voir son dossier : même réponse. Au procès, son existence n’a jamais été mentionnée.

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