Stuart Neville - Collusion

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Une collusion. Ils étaient de mèche. C’est ce qu’on racontait partout. La police, les Anglais et les Loyalistes s’entendaient par-derrière…
Jack Lennon, policier d’Ulster catholique et, à ce titre, ostracisé par sa communauté et par les protestants loyalistes, cherche à retrouver Ellen, sa fille de six ans que son ex-femme a cachée pour la protéger. Sa hiérarchie lui ordonne de laisser tomber, mais Jack n’obéit pas. Confronté à l’enchevêtrement des haines héritées de la guerre civile, Jack en vient à faire alliance avec Gerry Fegan, le tueur des
, qui est lui-même devenu la cible d’une irréductible vengeance.
Sur leur route, ils vont croiser un vieux truand malade et son glaçant homme de main.
Collusion Stuart Neville est originaire d’Armagh, en Irlande du Nord. Après des études de musique, il s’est consacré au design multimedia et à l’écriture. « Neville pourrait bien avoir le talent de rivaliser avec son héros Ellroy… » Daily Mail « Ce n’est pas possible d’être aussi doué que ce sacré Stuart Neville. Collusion est un roman magnifique. » Ken Bruen « Un thriller cérébral mais bourré d’action, aux personnages fouillés, qui donne à voir de l’intérieur le paysage fluctuant de la vie politique en Irlande du Nord. » Publishers Weekly

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« Putain, arrête », dit-il au rétroviseur. Il porta les doigts à son œil et le frotta vigoureusement.

L’atroce douleur pulvérisa toute pensée. Il serra plus fort les dents en ravalant un cri. Un liquide chaud et épais lui coula sur la joue. Il l’essuya avec sa manche et regarda les traînées jaunes sur le tissu.

« Merde. »

Il se ressaisit juste à temps en entendant le bruit d’un moteur Diesel qui démarrait. Le flic ? L’oreille aux aguets, il surveilla le portail derrière la camionnette tout en clignant de son œil qui voyait trouble.

Oui, là. Il distinguait la tête du policier à travers les vitres teintées. L’Audi se faufila dans la circulation et disparut.

Le Voyageur inspira une bouffée d’air frais, exhala bruyamment. La rage menaçait d’éclater, comme une ampoule qui se serait formée sous la peau. Patsy Toner allait passer un mauvais quart d’heure.

35

Lennon tremblait en conduisant. Dès qu’il s’engagea sur la bretelle de Sydenham, il regretta sa décision. Son cœur cognait dans sa poitrine, ses paumes glissaient sur le cuir du volant. Il fallait qu’il s’arrête. Pour s’éclaircir les idées. Sans réfléchir, il sortit à Bridge End et prit la direction du sud.

Des images, des sensations lui venaient à l’esprit mais il ne parvenait pas à les retenir. Laissant sur sa droite le terrain vague qu’était devenue l’ancienne usine de Sirocco Works, il tourna à gauche. Partout, des fresques murales républicaines, des martyrs de sept mètres de haut pour rappeler à la population locale et aux visiteurs de passage à qui appartenaient les rues ici. Il atteignit le mur de la paix, si mal baptisé, une barrière de brique et de fil barbelé haute de dix mètres qui tailladait la communauté en plein ventre. Il le suivit aussi longtemps que possible, puis, acculé par une série d’impasses et de ramifications, vira dans une rue étroite où personne ne marchait et arrêta l’Audi le long du trottoir. Les détritus et les morceaux de verre répandus sur la chaussée crissèrent sous ses pneus.

Après avoir éteint le moteur, il examina les environs. En bordure du mur de la paix qui s’élevait sur sa droite, du côté ouest, les maisons ressemblaient aux baraquements d’un camp de prisonniers. Les couches successives de peinture rouge, blanche et bleue s’écaillaient en laissant apparaître la pierre. Un Union Jack en lambeaux flottait sur sa hampe. Les portes et les fenêtres des immeubles de brique rouge étaient fermées par des volets, tels des yeux aveuglés, des bouches rendues muettes par… par quoi ?

Parcourant la rue du regard, Lennon comprit. Il se trouvait dans l’une de ces nombreuses rues abandonnées dont les habitants s’étaient enfuis parce qu’ils ne supportaient plus les luttes incessantes, les briques et les bouteilles qui pleuvaient, l’embrasement de leurs toits sous les cocktails Molotov. Une par une, de chaque côté du mur de la paix, les familles déménageaient, entassant matelas, tables encore en état et vieux miroirs de grand-mères dans des camionnettes ou des remorques empruntées à la hâte.

Restait-il encore quelqu’un ici ? Lennon chercha à déceler les signes d’une occupation humaine. Il n’y avait pas âme qui vive. À moins de deux kilomètres, des millions de gens s’entassaient sur d’anciens sites industriels, dans des barres d’immeubles, des centres commerciaux, des parcs scientifiques. Juste en face, de l’autre côté de la rivière, les biens immobiliers changeaient de mains à des prix qu’on n’aurait jamais imaginés quelques années à peine auparavant. Des appartements de deux pièces mis en vente pour deux cent cinquante mille livres étaient emportés à l’arraché par des investisseurs qui tentaient de profiter au maximum du boom de la paix à Belfast, dans une tentative désespérée de s’enrichir avant que la bulle n’éclate à nouveau, comme on s’y attendait. Tandis qu’ici, à même pas dix minutes en voiture, pourrissaient deux rangées de maisons vides dont le ciment et les boiseries vibraient encore des souvenirs de plusieurs générations ; tout ça parce que des voyous de petite envergure ne voyaient pas plus loin qu’un monde composé de Eux et Nous .

Lennon se sentit pris d’une nausée qui lui retournait l’estomac et virait à la crampe. Il ouvrit la portière pour se pencher à l’extérieur, respirant avec force, avalant de la bile. « C’est pas vrai… » lâcha-t-il. Sa voix résonna étrangement dans ce désert.

Il cracha sur le trottoir. Succédant à la chaleur qui se retirait dès la fin de la journée, l’air du soir lui rafraîchit la peau. Il huma une odeur de fumée. Un feu brûlait quelque part, du vieux bois dans lequel on jetait des pneus.

Marie et Ellen étaient présentes, avait raconté Patsy Toner.

Au milieu d’une tuerie, dans une ancienne ferme près de Middletown. Sa fille et Marie McKenna. Elles avaient survécu et réussi à quitter le pays, mais qu’avaient-elles vu ? De quoi Ellen avait-elle été témoin ? Il toussa et cracha encore.

Se repassant mentalement la conversation avec Toner, il tenta de remettre en ordre les événements que l’avocat, une fois lancé, avait récités d’une voix monocorde, comme s’il se les était racontés à lui-même tellement de fois que les mots perdaient tout sens. Un fou, un tueur, avait pris McGinty et sa bande par surprise ; les cadavres étaient tombés les uns après les autres. À plusieurs moments du récit, Lennon eut envie d’attraper Toner et de le secouer pour le faire taire.

Il connaissait certains noms. Vincent Caffola était un caïd notoire ; le père Eammon Coulter défendait des meurtriers ; Brian Anderson était un policier en disgrâce — après son assassinat, les journaux regorgeaient d’articles détaillant les dessous-de-table qu’il s’était alloués, les collègues qu’il avait vendus. Et Paul McGinty, à peine sorti du caniveau, s’imposait en politicien de la pire espèce. Gangster qui se rêvait homme d’État et héros de la classe ouvrière, c’était en réalité un parasite assoiffé d’argent et de pouvoir. La politique lui permettait simplement de donner un visage respectable à son avidité.

Toner le confirma : tout commençait avec Michael McKenna, l’oncle de Marie McKenna. Quand Lennon la rencontra, Marie ne parla pas de sa famille, mais elle ne put éviter longtemps le sujet. Elle l’aborda donc un soir pendant qu’ils dînaient ensemble, minimisant l’importance de la chose comme si son père et son oncle n’intervenaient en rien dans sa vie présente. Mais elle était trop intelligente pour ignorer — il le voyait sur son visage — ce qu’il en coûterait à Lennon et à sa carrière s’il côtoyait la nièce d’un parrain du milieu paramilitaire, la fille du frère qui lui servait de larbin. Elle savait que sa loyauté serait mise en cause, principalement par les siens.

Son visage disait en substance : Voilà ta porte de sortie. Va-t’en tout de suite. Ta dignité demeurera intacte, il n’y aura ni chagrin ni faute.

Lennon resta avec elle. À présent, il se demandait parfois pourquoi, bien qu’en vérité il le sût. Il se fatiguait. Ses trente ans reculaient et la quarantaine se pointait à l’horizon. Il accusait son âge quand il écumait les bars où les femmes semblaient de plus en plus jeunes, au point qu’elles sortaient à peine de l’adolescence et que la chasse se faisait chaque nuit plus sordide.

Lorsque sa relation avec Marie commença à battre de l’aile, sa plus grosse erreur fut de se confier à Wendy. Elle qui refusait de lui accorder ses faveurs du temps où ils étaient tous deux célibataires, elle avait changé du tout au tout en le voyant nouer, avec succès, une relation avec une autre femme. L’amie qui lui souhaitait d’être heureux et s’intéressait à sa vie amoureuse se transforma en séductrice dont les questions le mettaient mal à l’aise. Quand il raconta que l’instinct de la nidification l’agaçait profondément chez Marie et qu’il ne se sentait plus maître de sa vie, les yeux de Wendy s’allumèrent. Dès lors, elle s’assit plus près de lui, l’effleurant parfois de la cuisse ou laissant une main s’attarder sur son avant-bras.

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