Fred Vargas - Sans feu ni lieu

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Sans feu ni lieu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Sans feu ni lieu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Sans feu ni lieu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pourquoi Louis Kehlweiler dit l’Allemand, Marc, Lucien et Mathias — retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris —, s’intéressent-ils à un simplet à tête d’imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d’au moins deux jeunes femmes ?
Avec un humour et une légèreté virtuoses, Fred Vargas fait rebondir les situations, réinvente la manière de parler de ses personnages, cisèle leur portrait, et fait pouffer de rire le lecteur qui n’en peut mais… « Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets.
, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde. »
F.-M. Santucci, Libération

Sans feu ni lieu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Sans feu ni lieu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’est cela. Et moi dans les combles.

— Tu symbolises quoi, là-haut ?

— La décadence, dit Vandoosler en souriant.

— C’est vrai, murmura Louis, j’avais oublié.

Louis entra dans la chambre de Marc et ouvrit la porte de l’armoire.

— Pourquoi es-tu sur mes talons ? demanda-t-il à Vandoosler qui le regardait faire.

— Ça me plaît de savoir pourquoi tu viens fouiller dans les affaires de mon neveu.

— Il est où ton neveu ? Je ne l’ai pas vu depuis des semaines.

— Il travaille.

— Ah bon ? dit Louis en se retournant. Il fait quoi ?

— Il t’expliquera.

Louis choisit deux tee-shirts, un pantalon noir, un pull, une veste et un sweat-shirt. Il étala le tout sur le lit, examina l’effet d’ensemble, ajouta une ceinture à boucle d’argent et hocha la tête.

— Ça ira, murmura-t-il. C’est un bon échantillon de la préciosité immature de Marc. Tu as une valise ?

— En bas, dans le magma, dit Vandoosler le Vieux en montrant le plancher.

Louis choisit une vieille valise, rangée dans l’arrière-cuisine, y plia proprement les habits et salua le Vieux. Il croisa Marc Vandoosler dans la rue.

— Je préfère ça, dit Louis. Je suis en train d’embarquer tes affaires.

Il cala la valise sur son genou, et l’ouvrit.

— Tu vois, dit-il. Tu peux faire l’inventaire si tu veux. Je te les rends dès que possible.

— Qu’est-ce que tu fous avec mes fringues ? dit Marc plutôt contrarié. Et où tu vas ? Tu viens boire ?

— Pas le temps. J’ai un rendez-vous désagréable. Tu veux venir voir où vont tes fringues ?

— C’est intéressant ? Parce qu’il paraît que tu as dételé.

Louis soupira.

— Oui, dit-il. Oui, j’ai dételé.

— Tu t’occupes de quoi ?

— De boîtes pour ranger les chaussures.

— Ah bon ? dit Marc sincèrement étonné. Et tu vas ranger mes habits ?

— Tes habits, c’est pour habiller une brute qui a massacré deux femmes, dit durement Louis.

— Deux femmes ? Tu veux parler de qui ? Du type aux ciseaux ?

— Oui, du type aux ciseaux, dit Louis en refermant la vieille valise. Et après ? Ça te gêne que je lui passe tes fringues ?

— Tu m’emmerdes, Louis ! Je ne t’ai pas vu depuis des semaines, tu me piques ma meilleure veste pour emmitoufler un meurtrier et ensuite tu m’engueules !

— Ta gueule, Marc ! Tu ne veux pas que toute la rue t’entende, non ?

— Je m’en fous. Je ne comprends rien. Je rentre, j’ai du repassage à faire en urgence. Pique mes fringues si ça t’amuse.

Louis l’attrapa par l’épaule.

— Ça ne m’amuse pas, Marc. On n’a pas le choix et cette histoire me donne le vertige. On n’a pas le choix, je te dis. Faut qu’on planque ce type, qu’on le protège, qu’on l’habille, qu’on le coiffe, qu’on le lave.

— Comme une poupée ?

— Tu ne crois pas si bien dire.

Il était presque une heure. La chaleur montait.

— Tu n’es pas clair, dit Marc en baissant le ton.

— Je sais. Il semble que ce type sème la confusion dans tous les esprits qu’il approche.

— Qui ? Lui ?

— Lui, la poupée.

— Pourquoi dois-tu t’occuper de cette poupée ? continua Marc calmement. Je croyais que tu avais dételé.

Louis posa la valise d’habits sur le trottoir, mit lentement ses mains dans ses poches et regarda le sol.

— Ce type, scanda-t-il à voix lente, ce type aux ciseaux, ce tueur de femmes, c’est la poupée de la vieille Marthe . Si tu ne me crois pas, viens. Viens avec moi, mon vieux. Il est venu se mettre sous son édredon.

— Le gros rouge ?

— De quoi tu parles ?

— De l’édredon.

— On s’en fout, Marc. Ce qui compte, c’est que c’est là qu’il habite. On dirait que tu fais exprès de ne rien comprendre ! ajouta Louis en élevant à nouveau la voix.

— Ce que je ne comprends pas, dit Marc sèchement, c’est pourquoi ce type est la poupée de Marthe, merde !

— Tu as quelle heure ?

Louis n’avait jamais de montre, il se débrouillait avec la sensation du temps.

— Une heure moins dix.

— On sera en retard, mais viens au café, je vais t’expliquer pourquoi Marthe a une poupée. Moi-même, je ne le sais que depuis cette nuit. Et je t’assure qu’il n’y a pas de quoi rigoler.

8

Louis et Marc, silencieux, marchèrent jusqu’à la Bastille. De temps à autre, Marc lui prenait la valise, parce que Louis boitait un peu, à cause d’un genou bousillé dans un incendie, et qu’il fatiguait avec cette chaleur et cette valise. Marc aurait volontiers pris le métro, mais Louis n’avait jamais l’air de se souvenir que cela existait dans la ville. Il aimait circuler à pied, à la rigueur en bus, et comme c’était un homme assez emmerdant quand on le contrariait, Marc laissait faire.

Vers deux heures, Louis s’arrêta devant la porte du petit logement de Marthe, dans une courte impasse pas loin de la Bastille. Il regarda Marc, le visage crispé, les yeux très verts, très fixes. Un peu raide et inquiétant, il faisait, comme disait Marthe, sa tête d’Allemand. Ce que Marc appelait, quant à lui, sa tête de Goth du bas Danube.

— Tu hésites ? demanda Marc.

— Je crois qu’on fait une connerie, dit Louis à voix basse, s’appuyant sur le battant de la porte. On aurait dû prévenir les flics.

— On ne peut pas, chuchota Marc à son tour.

— À cause ?

— À cause de la poupée, dit Marc toujours chuchotant. Tu as très bien expliqué ça tout à l’heure au café. Pour les flics, c’est l’assassin, mais pour Marthe, c’est son garçon.

— Et pour nous, c’est le merdier.

— C’est cela. Maintenant, sonne, on ne va pas suer des heures devant cette porte.

Marthe ouvrit prudemment et dévisagea Louis avec la même expression butée que la veille. Pour la première fois de sa vie, elle ne faisait qu’à moitié confiance à Louis.

— Ce n’est pas la peine de faire ta tête d’Allemand, dit-elle avec un mouvement des épaules. Tu vois bien qu’il ne m’a pas bouffée. Entre.

Elle les précéda dans la petite pièce et vint s’asseoir sur le lit, à côté d’un garçon maigre qui tenait sa tête baissée, et dont elle tapota la main.

— C’est l’homme dont je t’ai parlé, lui dit-elle doucement. Il est avec un ami.

L’homme lui jeta un regard voilé et Louis eut un choc. Tout ou presque était déplaisant dans ce visage : la forme longue, les contours mous, le front haut, la peau blanche, un peu marbrée, les lèvres fines. Même les oreilles, dont le bord n’était pas enroulé, étaient désagréables à regarder. Les yeux amélioraient un peu le tout, grands, noirs, mais totalement inexpressifs, et les cheveux, clairs, abondants et bouclés. Louis était fasciné de voir Marthe caresser sans retenue la tête de ce type plutôt répulsif.

— C’est l’homme dont je t’ai parlé, répéta Marthe machinalement, tout en continuant à lui frotter la tête.

Clément fit une sorte de salut muet. Puis il recommença à l’adresse de Marc.

Et Louis vit que cet homme avait une tête d’imbécile.

— On est servis, murmura-t-il en déposant la valise sur une chaise.

Marthe vint vers lui, franchissant avec prudence les trois mètres qui les séparaient, en jetant des coups d’œil vers le lit, comme si cet éloignement mettait en danger son protégé.

— Qu’est-ce que tu as à l’observer comme ça ? dit-elle d’une voix basse et rageuse. C’est pas une bête sauvage.

— Ce n’est pas non plus un ange, dit Louis entre ses dents.

— Je ne t’ai jamais dit que c’était le beau gosse. C’est pas une raison pour le regarder comme tu fais.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Sans feu ni lieu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Sans feu ni lieu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Sans feu ni lieu»

Обсуждение, отзывы о книге «Sans feu ni lieu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x