Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

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Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

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— Tu n’avais aucune raison de les tuer ?

— Mais non, bon Dieu ! J’ai beau chercher, je ne vois pas. Je n’avais pas vu Henri de la journée, et même s’il avait voulu s’occuper du Michel-Ange, ce qu’il n’a pas fait, il ne m’aurait jamais soupçonné. Quand nous avons discuté ensemble de ces vols le soir de la fête, il était très loin d’imaginer que je les avais commis moi-même. Henri n’était pas un aigle, en matière d’intuition. Quant à Sainte-Conscience, elle n’était pas en rébellion contre moi, et elle ne m’a jamais soupçonné d’avoir tué Henri. D’ailleurs, on avait convenu que notre trafic s’arrêterait sitôt que l’un ou l’autre en aurait assez. Et avec l’arrivée d’Henri, on avait décidé de se tenir tranquilles pour un bon moment, peut-être même d’arrêter notre combine définitivement, à présent qu’elle risquait de s’éventer. Vous voyez, les mobiles dans tout ça, il faudrait aller les chercher dans les nappes englouties de mon cerveau, et je vous avoue, monsieur Valence, que je n’en ai pas le courage.

— Tibère, je t’en supplie, explique-toi sérieusement.

Tibère leva la tête.

— C’est vous qui avez l’air sérieux, Valence. Sérieux et même un peu tourmenté.

— Tibère, bon sang ! Tu ne te rends pas compte que tout ça est capital ? Est-ce que tu peux me jurer que tu ne les as pas tués ? Est-ce que tu peux me le prouver ?

Tibère se leva et s’adossa au mur de sa cellule.

— Parce qu’il faut que je vous le prouve ? Vous n’êtes pas capable de me croire comme ça ? Vous n’êtes pas sûr, vous hésitez… Entre la conviction de Ruggieri et la mienne, vous hésitez, vous voudriez des faits. Bien sûr, des faits… c’est tellement plus simple. Eh bien non seulement je n’ai pas les moyens de vous le prouver, mais de toute façon je n’essaierai même pas. Débrouillez-vous avec votre conscience, votre intuition et votre sentiment, je ne vous aiderai pas. Et je ne veux plus en parler. Je vous avais prévenu que j’allais devenir très biblique.

— Bon, dit Valence en se levant aussi.

— Qu’est-ce que vous allez faire ?

— Je vais rentrer. Je crois que maintenant, je vais réellement rentrer.

— Attendez.

— Quoi ?

— Il ne faut pas que tu rentres tout de suite. J’ai un truc à te demander.

— Un truc de quel genre ?

— Un truc d’un genre que tu ne vas pas apprécier mais que tu vas faire pour moi, Valence.

— Qu’est-ce que tu en sais ?

— Asseyez-vous par ici, Valence. Éloignez-vous du geôlier.

Tibère hésita avant de parler.

— Voilà, dit-il. C’est moi qui suis tourmenté à présent. Vous savez qu’avec cette affaire de vols, rien qu’avec les vols, je n’espère pas m’en sortir avec moins de six ans. Six ans, Valence, six ans dans le noir à faire des ronds dans un carré. Alors maintenant que je me suis enchaîné tout seul, vous allez faire quelque chose pour moi, puisque vous, vous êtes encore dehors. Laura est passée ici hier. Il se passe quelque chose de grave.

— Elle n’est pas rentrée à Paris ?

— Pas encore, hélas. Depuis qu’elle a été mêlée de trop près à une enquête de police, le Doryphore, et sa bande surtout, n’ont plus confiance en elle. Ils craignent qu’elle ne parle, ou qu’elle ne serve d’indicateur en échange de sa tranquillité. Dans ce milieu, on n’hésite pas à se débarrasser des comparses qui sont tombés entre les mains des flics. Vous savez comment ça marche. Hier matin, elle avait un message au Garibaldi, quelque chose comme « T’approche plus des flics ou on te crève ». Je ne garantis pas les mots exacts, mais le sens général y est. Mais Laura, elle, s’acharne à me croire innocent des meurtres et elle ne lâche pas Ruggieri. Elle le harcèle. Elle est trop près des flics, Valence. Je l’ai suppliée de laisser tomber, de repartir pour Paris, mais elle a cette idée dans la tête. En plus, elle dit qu’elle n’a rien à craindre du Doryphore, qu’il va se calmer, qu’elle ne me laissera pas tomber comme ça. Elle a des appuis politiques en France, elle pense qu’elle peut m’aider.

— Et que veux-tu que je fasse ? Que je l’enferme ?

— Tu n’y arriveras pas. Ce que je veux, c’est que tu la surveilles.

— Je ne veux pas la surveiller.

— Je t’en prie, tu vas la surveiller. Tu vas te coller à ses pas et la protéger. Tu vas le faire parce que je suis enfermé et que je ne peux pas le faire. Cette bande n’attaque que la nuit, mais quand ils se décident, ce sont des rapides. Il faut que tu fasses ça le temps que je parvienne à convaincre Laura de rentrer à Paris. Il me faut quelques jours sans doute. J’espère qu’elle sera partie dimanche.

— Je ne peux pas, Tibère. Je t’ai dit que j’allais rentrer maintenant.

— Je t’en prie, Valence, fais-le pour moi.

— Je ne fais rien pour les autres.

— Je ne te crois pas.

— Tu as tort.

— Alors fais-le pour toi.

— Non.

Le garde ouvrit la porte et fit un signe à Valence.

— Vous avez fini votre temps, dit-il. Vous reviendrez demain si vous voulez.

Valence le suivit. Du bout du couloir, il entendit Tibère qui criait.

— Valence, nom de Dieu, essaie d’être un peu biblique !

Valence ne repassa pas au bureau de Ruggieri, il ne s’en sentait pas capable. Il regrettait cette discussion avec Tibère, et il regrettait de l’avoir vu supplier. Si ça se trouvait, l’empereur Tibère devait chialer maintenant, c’était le genre de choses qui ne le gênait pas.

Il croisa Claude et Néron qui venaient sans doute aux nouvelles, et il ne réussit pas à les éviter. Aucun d’entre eux n’avait envie de parler.

— Vous en venez ? demanda Néron.

Valence hocha la tête. Pour la première fois, il voyait Néron le visage sévère, ce qui n’était guère rassurant.

— Vous le croyez ? demanda Claude.

— Oui, dit Valence sans réfléchir.

— Si on l’inculpe pour les deux meurtres, dit Néron d’une voix calme, Rome brûlera pour ma vengeance.

Valence ne sut pas quoi répondre. Il eut la certitude que Néron pensait ce qu’il disait.

Il retourna rapidement à son hôtel.

— Préparez ma note, dit-il en attrapant sa clef, je pars ce soir.

XXXII

Valence faisait les cent pas dans la gare de Rome en attendant que se forme le train de vingt et une heures dix pour Milan. Il était arrivé avec presque deux heures d’avance, parce qu’il ne savait plus quoi faire à l’hôtel. Ça allait mieux dans la gare. Il voyait passer devant lui des centaines de gens qui n’avaient jamais rien su de l’affaire Valhubert, qui n’y avaient jamais pensé, et qui n’y penseraient jamais. Il entendait parler des tas de gens qui n’avaient jamais eu le corps tourmenté par l’affaire Valhubert, et qui s’en foutaient, et qui s’en foutraient toujours. Ça lui fit du bien. Il arrivait à penser à ce qu’il avait à faire à Milan. Il arriverait sûrement à s’intéresser demain aux dossiers qu’il avait laissés en plan, à son rapport sur les actions préventives de la municipalité contre le milieu. Il avait laissé des rendez-vous en suspens et il aurait une semaine chargée.

Quand le train quitta enfin le quai, il regarda s’en aller les toits de Rome, hérissés d’antennes, et il respira. Vraiment un foutoir, ces toits. Il s’assit et ferma les yeux sans avoir le temps de s’en rendre compte.

Il se réveilla en sueur. Il y avait des gens qui s’étaient installés à côté de lui pendant qu’il dormait, cinq personnes, qui ne savaient rien de l’affaire Valhubert et qui s’en foutaient. Cinq personnes sans intérêt qui n’étaient pas en train de penser à l’affaire Valhubert. Valence les détesta. Leur ignorance lui fit horreur. La femme d’en face, qui était assez belle, allait peut-être essayer de lui parler, alors qu’elle ne savait pas un mot de l’affaire Valhubert. Il se leva et recula dans le couloir. Il frissonnait, avec cette fenêtre qui envoyait trop d’air sur sa chemise trempée. Il fallait qu’il change de chemise, il fallait qu’il se calme.

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