Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

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Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

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— Ruggieri ne sait rien à votre sujet. Il ne trouvera jamais l’homme qui a brisé les scellés, et à présent, ça n’a plus d’importance pour lui, il abandonnera. Vitelli soupira.

— Qu’est-ce qu’on peut dire d’autre ? murmura-t-il.

— Il faut que je rentre, dit Valence. Je vais rentrer.

— Vous avez un endroit où rentrer ?

— Je crois, oui, hésita Valence.

— Ah bon, dit Vitelli. Moi pas.

XXX

En fait, Valence ne rentra pas.

Il n’arrivait pas à prendre la décision de partir.

Depuis quatre jours, Tibère était en état d’arrestation, l’enquête était close, l’appareil judiciaire allait faire son travail, et il n’arrivait pas à rentrer. Tout le monde était sûrement rentré. Laura, que la police avait à présent dégagée de toute obligation de résidence à Rome, avait dû rentrer. Claude et Néron avaient dû rentrer dans le travail ou on ne sait quoi, et l’évêque avait dû rentrer en lui-même.

Et lui, Valence, il n’arrivait pas à rentrer. Il se levait tard, il marchait, pendant des heures, il mangeait, il se parlait de temps en temps, et il retournait s’allonger sans vraiment bien dormir. Le lendemain de l’arrestation de Tibère, il avait fait sa valise, avec soin, mais il avait tout redéfait petit à petit.

Depuis, il attendait de savoir pourquoi il ne rentrait pas. Il était poursuivi par l’image de Tibère égorgeant Sainte-Conscience par-derrière. Sanglant. Le véritable empereur Tibère n’aurait jamais égorgé de sa propre main, il faisait faire par d’autres. L’idée de revoir cet égorgeur ne le tentait pas. Il n’avait plus rien à faire avec lui et il n’y avait donc plus de raison d’y penser. Mais ça ne coûtait rien en revanche de passer voir Ruggieri pour avoir des nouvelles. Après tout, c’était normal.

Ensuite, il partirait.

XXXI

— Vous êtes encore à Rome, monsieur Valence ? dit Ruggieri en se levant pour lui serrer la main. Qu’est-ce qui vous retient ici ?

— Des obligations, murmura Valence. Entre deux rendez-vous, je passais voir où en était le dossier.

Ruggieri ne paraissait pas se souvenir de leur dernier accrochage. On pouvait dire tout ce qu’on voulait de ce type, mais il n’était pas rancunier.

— Rien de secret, dit Ruggieri. En une année, Thibault Lescale — Tibère, si vous préférez — a fait sortir de la Bibliothèque vaticane onze dessins de la Renaissance, pas tous aussi voyants que le Michel-Ange. Ce Michel-Ange l’a perdu. Il en a vendu cinq, ce qui lui a permis de récolter de bonnes sommes qui sont déposées dans un coffre à Paris. Maria Verdi touchait sa part, la moitié, ce qui est très correct compte tenu que c’est Tibère qui prenait tous les risques, depuis le démarchage jusqu’à l’encaissement. Il a raconté toute cette histoire très volontiers. Il est incapable d’expliquer pourquoi il voulait tout cet argent, il rit, il dit qu’il aime ça, qu’il ne pouvait pas résister, que c’était si facile. Tout le monde lui faisait confiance à la Bibliothèque. Il avait fait souvent l’expérience de sortir avec un livre en disant qu’il le rapporterait le lendemain, et le scripteur Prizzi le laissait faire. Et il le rapportait le lendemain, bien sûr.

Ruggieri s’arrêta de parler et roula sa cravate autour de son index avec application. Valence eut l’impression que l’enquête n’allait pas si bien que ça.

— Je n’en peux plus de ce type, dit l’inspecteur.

Il chercha une cigarette avant de continuer.

— Quand Tibère s’est présenté ici, docile, souriant, un peu grave, il était pieds nus. Exprès. On lui a fourni de quoi se chausser, car il avait laissé ses affaires dans la rue, et elles avaient disparu. Vous rendez-vous compte à quel point il peut être déséquilibré ? Et depuis, ça fait quatre jours et demi, il refuse de mettre des chaussures ou même des chaussettes, surtout pas des chaussettes ! Dès qu’on s’approche pour essayer, il hurle. Il dit que pour une fois qu’il a l’occasion d’être « biblique », il ne va pas rater ça, et que je n’ai qu’à chercher s’il existe un article de loi qui l’oblige à porter des chaussures. Sinon, que j’aille me faire foutre. Ce sont ses mots. Hier, il a été présenté au juge comme ça. Il reçoit tout le monde comme ça, avec l’air de se foutre de nous. C’est déprimant.

— Laissez tomber, ça n’empêchera pas l’accusation de suivre son cours.

— Si, justement, soupira Ruggieri.

Il se leva et fit le tour de la pièce les mains dans le dos.

— Tibère, articula-t-il, récuse les deux assassinats. Il nie. Il nie sereinement. Il veut bien reconnaître tout ce qu’on veut sur les vols, mais il nie les deux assassinats. Ruggieri se rassit dans un mouvement las de défaite.

— Vous le croyez ? demanda Valence.

— Non. Nous savons bien qu’il les a tués. Tout se tient. Mais il faut le lui faire dire, on n’a pas de preuve. Et l’endurance morale de Tibère est spéciale, je ne sais pas par où le faire lâcher. Tout ce que je lui raconte glisse sur lui, et il me regarde… il me regarde comme s’il me prenait pour un incapable.

— C’est fâcheux, dit Valence.

— Allez le voir, monsieur Valence, dit Ruggieri brusquement. Vous avez de l’ascendant sur lui, calmez-le, faites-le parler.

Valence resta silencieux. Il n’avait pas prévu ça en venant ici. Ou peut-être que si. Et puisque ce n’était pas lui qui prenait la décision, il ne voyait pas pourquoi refuser.

— Indiquez-moi le chemin, dit Valence.

Quand ils atteignirent les cellules de détention provisoire, Valence demanda à Ruggieri de le laisser seul. Le garde ouvrit la porte et la verrouilla aussitôt derrière lui. Tibère regardait faire sans rien dire. Valence s’assit en face de lui et chercha une cigarette.

— Vous n’êtes pas parti ? demanda Tibère. Qu’est-ce que vous attendez à Rome ?

— Je ne sais pas.

— Quand je vous ai quitté, vous ne saviez déjà plus. Ça ne va pas mieux depuis ?

— Est-ce qu’on est là pour parler de moi ?

— Pourquoi pas ? Moi, je n’ai rien à raconter. Je suis là, je suis assis sur ma couchette, je mange, je dors, je pisse, je me lave les pieds, ça ne va pas nous mener très loin. Tandis qu’à vous, il doit arriver des tas de choses dans les rues.

— Il paraît que tu nies les deux meurtres.

— Oui, je nie les deux meurtres. Je sais, ça n’arrange pas les affaires de Ruggieri et ça retarde l’instruction. Regardez mes pieds, vous ne trouvez pas qu’ils s’améliorent, qu’ils deviennent picturaux, les quatrièmes doigts surtout ? Et pourtant, d’habitude, les quatrièmes doigts, c’est toute une histoire pour qu’ils soient réussis.

— Pourquoi est-ce que tu nies les deux meurtres ?

— Ça ne vous intéresse pas de parler de mes pieds ?

— Ça m’intéresse moins.

— Vous avez tort. Je nie les deux meurtres, monsieur Valence, parce que je ne les ai pas commis. Imaginez-vous que le soir de la fête sur la place Farnèse, au moment précis où je m’apprêtais bien entendu à liquider Henri qui ne m’avait rien fait, j’ai brusquement pensé à autre chose, vous dire quoi je n’en sais rien, et le temps que je me reprenne, quelqu’un d’autre avait fait plus vite que moi et lui avait réglé son compte. Avouez que c’est bête. Ça m’apprendra à avoir toujours la tête ailleurs. Et attendez, vous allez voir que l’expérience ne profite pas, parce que l’autre soir, pour Sainte-Conscience-des-Archives-Sacrées, même chose. Je l’attendais, bien concentré, serrant mon grand couteau à égorger les Sainte-Conscience, quand soudain, un moment de distraction, et quelqu’un me passe devant et la saigne à ma place. J’étais furieux, vous imaginez. Mais comme je ne veux pas me vanter de ce que je n’ai pas fait, je suis bien obligé d’admettre avec honte que je n’ai pas été foutu capable de tuer Henri et Sainte-Conscience. C’est d’autant plus bête que comme je n’avais aucune raison de les tuer, ça aurait fait des meurtres magnifiques, juste comme ça, pour voir. Il n’y a que moi pour rater des occasions pareilles.

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