Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1994, ISBN: 1994, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ceux qui vont mourir te saluent: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ceux qui vont mourir te saluent»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

Ceux qui vont mourir te saluent — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ceux qui vont mourir te saluent», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« Le type m’a dit qu’il était de la police, que ses collègues arrivaient, que ma voisine avait été assassinée ce matin. Ça, je le savais déjà. Je ne me suis pas méfié. On a parlé encore une minute, à propos des visites de M meVerdi à Saint-Pierre la nuit, et il est parti. Il est peut-être grand, ou peut-être non, démodé en tout cas, et pas jeune. Il porte des lunettes. En fait, je n’ai pas fait attention. Pour moi, tous les flics se ressemblent. Je peux vous dire pourtant qu’il est gaucher. Quand on s’est serré la main, il m’a tendu la main gauche. On ne sait pas comment s’y prendre, quand on serre la main d’un gaucher.

Question : Est-ce qu’il tenait quelque chose dans l’autre main ?

Réponse : Non. Il l’avait dans sa poche.

Question : Portait-il des gants ?

Réponse : Non. Il était mains nues.

Question : C’est tout ce que vous vous rappelez de lui ?

Réponse : Oui, monsieur . »

Ruggieri replia la déposition.

— Alors vous voyez, Valence, des témoins comme ça, ils peuvent aller se faire foutre. Mais qu’est-ce que les gens ont dans les yeux, bon sang ?

— Ce n’est déjà pas si mal. Le type devait chercher un papier, pas un objet.

— Pourquoi ça ?

— Regardez la fouille, Ruggieri : le lit soulevé, les livres ouverts, les encadrements décollés… Qu’est-ce qu’on peut y trouver d’autre qu’une feuille de papier ?

— Une fleur séchée, proposa Ruggieri en bâillant.

— Les empreintes ?

— Pour le moment, rien. On commence. Le type a pu mettre des gants pour fouiller. Il ne faut pas trop se fier à la description du voisin : l’âge, rien n’est plus simple à simuler. À bien y réfléchir, il n’est même pas certain qu’il s’agisse d’un homme. En fait, autant dire qu’on ne sait rien. À votre avis, faut-il assimiler ce visiteur au meurtrier ?

— C’est improbable. Si le meurtrier avait eu connaissance d’une preuve à détruire, il l’aurait fait avant le meurtre, ce qui est facile puisque Maria n’est pas chez elle de la journée. C’est plutôt quelqu’un qui a été pris de court par le meurtre, surpris par le meurtre, et qui redoutait la perquisition.

— Évidemment, c’est possible. On va tout passer au crible ici. Rien ne dit que le visiteur ait eu le temps de trouver ce qu’il était venu chercher. Les pas du voisin descendant l’escalier ont dû l’interrompre. Si Maria avait voulu cacher quelque chose, où croyez-vous qu’elle l’aurait mis ?

De la fenêtre, Richard Valence observait Tibère, en bas. Toujours assis sur la voiture, il regardait avec attention les passants en ayant l’air de jouer à quelque chose. Vu de loin, c’était un jeu qui avait l’air de concerner les jambes des femmes.

— Je ne sais pas, Ruggieri, dit Valence. Je vais demander ça à quelqu’un qui la connaît bien. Tenez-moi au courant.

— Qu’est-ce que tu regardais, Tibère ? lui demanda Valence.

— Les attaches des chevilles chez les femmes qui passaient.

— Ça t’intéresse ?

— Beaucoup.

— File-moi jusqu’à l’hôtel. Je vais te raconter ce qui se passe là-haut.

Valence déplaçait toujours son grand corps sans mouvements inutiles, Tibère avait compris ça. Et cette mécanique vigoureuse qui lui avait semblé au départ menaçante et hostile commençait à le séduire. Il faudrait qu’il soit d’autant plus sur ses gardes.

XXVII

Quand Tibère rentra chez lui, Claude et Néron avaient déjà dîné, bien qu’il ne fût que sept heures. Il y avait de la musique, et Néron dansait doucement avec de grands gestes exagérés, en exécutant des cercles dans la pièce autour de Claude qui essayait d’écrire.

— Tu travailles ? lui demanda Tibère.

— Je conçois le livret d’un opéra lyrique sur mesure pour Néron, qui a décidé de devenir un prince des ballerines.

— Ça l’a pris quand ?

— Avant le dîner. Ça lui a donné faim.

— Quelle est l’histoire de l’opéra ? demanda Tibère.

— Je crois qu’elle te plaira, dit Néron, arrêtant un mouvement languissant. C’est la mutation d’un esprit simple et apathique, amoureux d’une étoile, en un crapaud homosexuel.

— Si vous êtes contents tous les deux… dit Tibère.

— Contents, pas tellement, dit Néron. Occupés, simplement. Tu disparais sans explication, et la Bibliothèque a été fermée toute la journée en mémoire de Sainte-Conscience-Égorgée-des-Archives. Alors, qu’est-ce qu’on peut faire d’autre que de danser ?

— En effet, dit Tibère.

— Tu t’es rendu utile aujourd’hui ? demanda Claude.

— Je n’ai pas lâché Richard Valence.

— Ce n’est pas propre, chantonna Néron.

— Valence continue de guetter Laura, je le sais, dit Tibère. Je crois qu’il va essayer de lui coller aussi sur le dos le meurtre de Sainte-Conscience. Mais tant que je reste à côté de lui, je lui fais perdre du temps, je lui enfume l’esprit.

— On dit ça, dit Néron. Alors que tout ça n’est que prétexte à te vautrer dans le lac clair de son regard bleu, dont les abîmes pailletés ensorcellent ton âme délicate.

— Néron, tu me fais chier. Ils disent maintenant, continua Tibère, que les deux crimes pourraient se rapporter effectivement au Michel-Ange. Pourtant, je suis certain qu’ils se trompent. Voler des archives est une chose, assassiner deux personnes en est une autre. Ce sont deux métiers tout à fait différents, vous ne trouvez pas ?

— Je ne sais pas, dit Claude.

— Il n’est pas qualifié pour répondre, dit Néron. L’empereur Claude s’est fait liquider piteusement.

— Je vais vous décrire un personnage et vous me direz ce qu’il vous évoque, reprit Tibère. C’est un homme qui s’est introduit cet après-midi chez Sainte-Conscience-Assassinée pour y récupérer quelque chose. Voici la description du voisin, telle que me l’a répétée Richard Valence.

— Arrête de tournoyer, Néron, dit Claude. Écoute Tibère.

Tibère essaya de restituer avec précision ce que lui avait rapporté Valence du visiteur à lunettes.

— Et tu veux que cette description, qui n’en est même pas une, nous évoque quelque chose ? dit Claude. Ça pourrait être des milliers de gens.

— Est-ce que ça pourrait être une femme ? demanda Tibère.

— Ça pourrait être n’importe quoi de n’importe quel sexe. Des lunettes, un vieux costume, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse de ça ?

Néron se massait les bras avec une espèce d’huile puante.

— Néron ! appela Tibère. Tu ne peux rien dire ?

— Trop facile, murmura Néron avec dédain. Une devinette d’écolier. Il n’y a même pas de plaisir. Et là où il n’y a pas de plaisir…

— Tu penses à quelque chose ? demanda Claude.

— Claude, tu sais très bien que je ne pense jamais, dit Néron. Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ? C’est vulgaire. Je vois, c’est tout.

— Alors tu vois quelque chose ?

Néron soupira et versa un filet d’huile sur son ventre, qu’il étala sans énergie.

— Je vois, dit-il, que je suis moi-même gaucher, sinistre disposition, et que j’utilise malgré tout ma main droite pour saluer. Être gaucher n’équivaut pas à être amputé de la main droite. Les gauchers saluent tous de la main droite. Ça assouplit les rapports sociaux. Tu es bien en train de fumer de la main gauche. On en déduit donc deux évidences : que l’inspecteur Ruggieri est un crétin, la preuve en est qu’il essaie de penser, et que ton visiteur est un droitier qui n’a pas voulu se servir de sa main droite. C’est donc qu’il avait une raison impérieuse d’immobiliser cette main droite. Comme le néfaste individu cherchait à dissimuler son identité, il est facile de conclure que cette main droite l’aurait trahi d’une façon ou d’une autre. Le reste va de soi. C’est d’une navrante simplicité.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ceux qui vont mourir te saluent»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ceux qui vont mourir te saluent» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ceux qui vont mourir te saluent»

Обсуждение, отзывы о книге «Ceux qui vont mourir te saluent» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x