Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

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Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

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— Néron, mon ami, tu n’intéresses pas monsieur.

— Ah c’est toi, Tibère. Entre, Tibère. C’est que monsieur ne s’intéresse peut-être pas à la statuaire antique. Tibère, permets-moi de te présenter…

— Inutile, coupa Valence. Nous nous connaissons déjà, lui et moi.

— Certainement une rencontre au cours d’une partie fine ? demanda Néron en se laissant tomber dans un fauteuil.

Tibère regardait Richard Valence en souriant un peu, debout, adossé au mur, bras croisés sur la poitrine. Il était toujours habillé en noir, et ça faisait un spectacle curieux à côté de son ami Néron.

— Oui, dit lentement Valence en allumant une cigarette. L’empereur Tibère me suit depuis mon arrivée. Très courtoisement d’ailleurs, et sans s’en cacher. Je n’ai même pas encore fait l’effort de lui en demander la raison.

— C’est pourtant simple, soupira Néron. Vous lui plaisez, je ne vois que ça. Il vous aime. N’est-ce pas, Tibère ?

— Je ne sais pas encore, dit Tibère en souriant toujours.

— Qu’est-ce que je vous disais ? reprit Néron. Au fond, l’amour ne s’avoue jamais, tout le monde sait ça. Et Tibère, qui est un garçon très délicat…

Claude frappa violemment sur la table. Ils se retournèrent tous en même temps pour le regarder.

— Vous n’avez pas bientôt fini vos conneries ? hurla-t-il. Et vous, monsieur l’envoyé spécial, je suppose que vous n’êtes pas là pour analyser les fantasmes de Néron ? Alors, puisque vous devez être odieux, soyez-le tout de suite et qu’on en finisse, nom de Dieu ! Qu’est-ce qu’il y a dans votre sac, dans votre tête ? De la merde ? Très bien ! Allez, bon sang, sortez-la !

Tibère regardait son ami. Claude était blanc et avait le front humide, et il n’avait certainement pas pris le temps de bien considérer son interlocuteur. Celui-là pourtant n’était pas à traiter avec impatience et insultes. Valence était resté debout lui aussi, appuyant ses deux mains à une table derrière lui. Tibère le voyait de plus près qu’il n’avait pu encore le faire pendant ses filatures. Il était large et dense, et son visage était taillé à la mesure de son corps. Tibère voyait cela, et il voyait aussi que Claude ne le voyait pas du tout. Tibère voyait que Valence avait des yeux rares, d’un bleu bizarre, d’une somptueuse netteté, et qu’il s’en servait pour faire plier les autres. Il voyait que Claude, dans son exaspération hystérique, allait se présenter de plein front à Valence, et il était clair qu’il ne serait pas de taille à encaisser. Il s’intercala rapidement entre eux deux, et proposa à Valence de s’asseoir en lui donnant l’exemple. C’est le genre d’homme qu’il vaut mieux avoir assis que debout.

— Pourquoi êtes-vous venu ? demanda calmement Tibère.

Valence avait perçu la manœuvre de protection de Tibère, et il lui en était plus ou moins reconnaissant.

— Tous les trois, dit Valence, vous avez simplement omis d’informer la police de l’existence de Gabriella Delorme.

— Et pourquoi fallait-il le faire ? haleta Claude. Quel rapport avec papa ? Et puis quoi encore ? Faut-il confesser toute notre vie privée ? Désirez-vous aussi connaître la couleur de mon pyjama ? Hein ?

— Il ne porte pas de pyjama, grâce à Dieu, rassurez-vous, intervint mollement Néron.

— C’est vrai, reconnut Claude.

Et cette constatation salutaire le rasséréna un peu.

— Dans peu de temps, reprit Valence, j’aurai fait la preuve que votre père ne s’est pas déplacé jusqu’à Rome pour Michel-Ange. Il a appris l’existence de Gabriella, et il est venu ici comprendre et voir ce qu’on lui cachait depuis dix-huit ans. Tous les trois, vous êtes complices avec Laura Valhubert, et vous vous êtes très bien entendus pour lui mentir sans cesse.

— On ne mentait pas, dit Claude, on ne disait rien. C’est tout à fait différent. Après tout, Gabriella n’est pas sa fille.

— C’est aussi l’argument de Mgr Vitelli, dit Valence.

— Cher monseigneur… souffla Néron.

— Qu’est-ce qu’il fabrique avec Gabriella ? demanda Valence.

— Il fabrique de l’affection, dit Tibère sèchement.

— Allons, monsieur Valence, dit Néron en se levant et en faisant gracieusement le tour de la pièce, il est temps d’intervenir avant que vous n’ayez des pensées banales. Car vous êtes sur le point d’avoir des pensées banales. Cher monseigneur est beau. Chère Gabriella est belle. Cher monseigneur aime Gabriella. Cher monseigneur ne s’envoie pas Gabriella.

Tibère leva les yeux au ciel. Quand c’était comme ça, c’était très difficile d’arrêter Néron.

— Cher monseigneur, continua Néron, s’occupe de Gabriella depuis très longtemps, à ce qu’on m’a dit. Cher monseigneur vient la visiter le vendredi, parfois le mardi, on mange pas mal de poisson et on ne s’envoie pas en l’air. Poisson mis à part, on passe des soirées ravissantes, et cher monseigneur nous enseigne un tas de fatras de culture luxueuse qui ne sert absolument à rien et qui est bien agréable. Quand il s’en va, on le regarde descendre l’escalier crasseux dans son habit noir à boutons violets, on jette le poisson, on sort la viande, et on prépare notre harangue princière du lendemain pour le peuple romain. En quoi tout cela regarde-t-il Henri Valhubert et la grande ciguë ?

— Grâce à la mort d’Henri Valhubert, dit Valence, Laura et Claude héritent de l’essentiel de sa fortune. Gabriella sort de l’ombre, Claude sort de l’ombre, tout le monde sort de l’ombre.

— Ingénieux et original, dit Néron avec une expression dégoûtée.

— Le meurtre est rarement original, monsieur Larmier.

— Vous pouvez m’appeler Néron. J’aime parfois la simplicité, sous certaines de ses formes.

— Henri Valhubert était sur le point de se convaincre de l’existence de Gabriella. Le scandale était imminent, le divorce avec Laura certain, la perte de la fortune assurée. Gabriella a-t-elle un amant ?

— À moi de répondre, Néron, s’il te plaît, intervint vivement Tibère. Oui, elle a un amant. Il s’appelle Giovanni, c’est un garçon de Turin, avec des qualités, et qui ne plaît pas trop à monseigneur.

— Qu’est-ce qu’il lui reproche ?

— Une animalité un peu voyante, je crois, dit Tibère.

— Il n’a pas l’air de vous plaire non plus ?

— Cher monseigneur, coupa Néron, ne s’y entend pas trop dans les choses de l’amour brutal et bâclé. Quant à Tibère, sa noblesse naturelle l’écarte à juste titre des instincts mal dégrossis.

— Essaie de te calmer un peu, Néron, dit Tibère entre ses dents.

Claude ne disait rien. Il était avachi sur une chaise. Valence le regardait soutenir sa tête épuisée dans ses mains. Et Tibère surveillait le regard de Valence.

— N’essayez pas d’interroger Claude, lui dit-il en lui offrant une cigarette. Depuis qu’il a assassiné son père pour protéger Laura et Gabriella et pour s’approprier sa fortune, l’empereur Claude est un peu secoué. C’est son premier meurtre, il faut l’excuser.

— Vous exagérez, Tibère.

— Je vous devance.

— Claude n’est pas seul en lice. Gabriella, parce qu’elle est maintenue sous le boisseau, est encore plus favorisée par la mort de Valhubert. Son amant Giovanni pourrait aussi agir pour elle. Enfin, il y a Laura Valhubert.

— Laura était en France, cria Claude en se redressant.

— C’est ce qu’on m’a dit, en effet, dit Valence en les quittant.

XVIII

Il faisait nuit quand Valence sortit de chez les trois jeunes gens et il dut allumer la lumière de l’escalier. Il s’obligeait à descendre lourdement les marches, une par une. Néron était complètement fou et dangereux. Claude crevait d’inquiétude et il était prêt à n’importe quoi pour défendre Laura Valhubert. Quant à Tibère, il comprenait tout ça, il gardait son sang-froid et il s’appliquait à maîtriser ses deux amis. Les trois empereurs savaient à l’évidence quelque chose. Mais Tibère ne lâcherait jamais rien. Et les deux autres, bien tenus par leur ami, seraient difficiles à approcher. Il était certain que Tibère, avec son visage grave et ses élans imprévisibles, était doué d’une puissance de persuasion non négligeable. Néron acceptait son charme et Claude en était envoûté. À eux trois, il était vrai qu’ils formaient un obstacle fascinant, d’apparence légère et fantasque, mais en réalité d’une cohésion minérale. Pourtant, ils auraient du mal avec lui, parce que cela ne l’impressionnait pas. Valence s’arrêta sur une marche pour réfléchir. Ça ne lui était jamais arrivé d’être impressionné, ou presque. C’était naturel, les choses glissaient sur lui. Mais ces trois empereurs le déroutaient malgré tout. Il y avait une telle connivence entre eux, une affection si définitive qu’ils pouvaient tout se permettre. Ce serait très difficile de leur arracher Laura Valhubert. Un sacré assaut dont l’idée le flattait. Lui seul, bien arc-bouté, contre eux trois qui s’aimaient tellement.

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