Fred Vargas - Ceux qui vont mourir te saluent

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Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois « empereurs », promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien — et père de Claude — est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Fred Vargas est archéologue.
Ceux qui vont mourir te saluent
L'Homme aux cercles bleus

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— Merde, dit Tibère.

Laura éclata de rire et tendit son verre. Elle allait mieux.

— Sers-m’en un autre, mon grand. Et trouve-moi du pain ou n’importe quoi. J’ai faim, tu sais.

Tibère alla chercher la bouteille qui était revenue, on ne sait comment, dans les bras de Néron. Claude sortit comme une flèche chercher de quoi nourrir Laura.

Ils mangèrent un moment en silence, sur leurs genoux.

— Je l’ai bien connu autrefois, reprit Laura, mais pas longtemps.

« Je suis en train de me demander si ça changera quelque chose. Je crois que ça ne changera rien.

« Peut-être pas.

Laura finit lentement son verre. Néron avait mis de la musique et Claude s’endormait par à-coups.

— Il est triste, dit Laura à voix basse en désignant Claude. À cause de son père, il est triste, terriblement.

— Bien sûr, dit Tibère. Je le sais, je fais attention. Et toi ? Tu es triste pour Henri ?

— Je n’en sais rien. Je devrais te dire que oui, mais au fond je n’en sais plus rien.

— Pourtant en ce moment tu es triste, mais pour autre chose. Tout le monde est triste ici, décidément.

— Pas moi, grogna Néron.

Laura embrassa Claude sans le réveiller et prit son manteau.

— Tu es triste pour autre chose, insista Tibère en gardant les yeux au sol.

— Je rentre à l’hôtel, murmura Laura. Accompagne-moi un peu si tu veux.

Néron ouvrit les yeux et lui tendit une main molle.

— Amusez-vous bien tous les deux, dit-il.

Laura et Tibère descendirent l’escalier en silence. Tibère se sentait embarrassé. Ça ne lui arrivait pas souvent avec elle.

— On est en noir tous les deux, dit-il une fois dehors. Ça fait bizarre.

— Oui, dit Laura.

Elle marchait lentement et Tibère la tenait par l’épaule.

— Je vais te raconter pour Richard Valence, dit-elle.

— Oui, dit Tibère.

— C’est assez con comme genre d’histoire.

— Oui.

— Ça n’empêche pas que ça peut être triste.

— C’est vrai. Est-ce que tu es triste brutalement, alors que tu n’en avais pas l’intention, mais que tu ne peux pas faire autrement ?

— C’est ça. Ce n’est pas de la vraie tristesse, c’est juste comme un haussement d’épaules douloureux, tu vois ?

— Raconte-moi cette histoire triste.

— J’ai rencontré Richard Valence au cours d’un séjour à Paris, avant de connaître Henri. Comment te dire pour que ça ne soit pas trop con ?

— Aucune importance. Dis-moi ça normalement, comme c’était.

— Tu as raison. Je n’aimais que lui et il n’aimait que moi. De l’amour prodigieux. Un privilège. Voilà. Qu’est-ce qu’on peut dire d’autre ?

— C’est vrai que c’est assez con comme histoire. Pourquoi est-ce qu’il t’a quittée ?

— Comment sais-tu que c’est lui qui est parti ?

Tibère haussa les épaules.

— De toute façon, tu as raison, c’est lui qui est parti, après quelques mois. On ne sait pas pourquoi au juste. Il est parti, c’est tout. À tous les deux, il faut reconnaître que la vie était assez épuisante.

— Je conçois. Qu’est-ce que tu as fait quand il est parti ?

— Il me semble que j’ai hurlé. Fin du privilège. Fin du prodige. Il me semble aussi que j’ai pensé à lui pendant des années. Il me semble.

— Mais tu as épousé Henri.

— Ça n’empêche pas. Après d’ailleurs, je n’ai plus pensé à lui, ça s’est passé. Mais tout de même, quand je l’ai croisé ce soir…

— Ça t’a touchée. C’est normal. Ça va passer.

— Ça passe déjà.

— Tu verras comment il est. Ou je me trompe, ou ce type-là ne respectera personne, et peut-être même pas toi, Laura. C’est aussi l’impression de Lorenzo. Lorenzo se fait du souci à cause de Gabriella. Il m’a appelé, il redoute des ennuis. Il a raison d’ailleurs, parce qu’il y a encore quelque chose que je ne t’ai pas dit : Gabriella est allée place Farnèse ce soir-là, et elle n’a mis personne au courant.

— Tu as une explication ?

— Non.

Ils finirent le chemin en silence.

Elle se retourna pour l’embrasser devant la porte de l’hôtel, mais elle hésita. Tibère avait changé d’expression, serré les yeux, serré les lèvres, il regardait quelque part où elle ne voyait pas.

— Tibère, murmura-t-elle, ne convulse pas ton visage comme ça, je t’en prie. Quand tu fais ça, tu me fais penser au vrai Tibère. Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce que tu vois ?

— Tu as connu le vrai Tibère ? L’empereur Tibère ?

Laura ne répondit pas. Elle se sentait inquiète.

— Moi oui, dit Tibère, en posant ses mains sur le visage de Laura. Moi, je l’ai très bien connu. C’était un drôle d’empereur, un adopté, dont personne n’a jamais bien su parler. On l’appelle Tibère, mais son nom véritable, c’est Tiberius Claudius Nero, Tibère-Claude-Néron… Nos trois noms en un seul, le mien, tu ne trouves pas ça curieux ? Tibère voyait des choses, il voyait des complots, des conspirations, il voyait le mal. Et moi aussi, des fois, je vois le mal. Et en ce moment, Laura, je vois quelque chose de terrible, à côté de toi, qui es si belle.

— Arrête de parler comme ça, Tibère. Tu t’exaltes, tu es fatigué.

— Je vais dormir. Embrasse-moi.

— Ne pense plus à cette famille impériale. Vous deviendrez tous cinglés avec ça. Tu ne crois pas qu’on a assez d’emmerdements ? Tu n’as jamais connu l’empereur, sache-le, Tibère.

— Je le sais, dit Tibère en souriant.

En rentrant chez lui, Tibère réveilla Claude qui n’avait pas bougé de sa chaise, tandis que Néron avait disparu, et la bouteille aussi.

— Claude, dit-il à voix basse, va sur ton lit, tu seras mieux. Claude, est-ce que tu sais qu’en réalité je n’ai jamais connu l’empereur ?

— Je ne te crois pas, dit Claude sans ouvrir les yeux.

XIX

Richard Valence resta enfermé quatre jours dans sa chambre d’hôtel. Régulièrement, l’inspecteur Ruggieri lui téléphonait et Valence disait qu’il travaillait et il raccrochait.

Lorenzo Vitelli essaya de le voir deux fois dans cette matinée du vendredi. « J’ai des choses de la plus grande importance à vous confier », lui dit-il depuis le standard de l’hôtel. « C’est impossible », répondit simplement Valence.

L’évêque trouva que Richard Valence était décidément odieux, et malgré la curiosité qu’il ressentait pour cet homme, il commençait à en avoir plus qu’assez.

— C’est un sauvage, commenta le garçon d’hôtel quand Vitelli reposa le téléphone. Il ne veut même pas recevoir Monseigneur ?

Vitelli tapait des doigts sur le comptoir. Il hésitait à laisser un message à Valence.

— Depuis mardi, continua le garçon, il faut lui monter les plats, il ne sort pas de sa chambre. Si, une fois par jour, il fait le tour du pâté de maisons, et il rentre. Isabella, la femme de chambre, a peur de lui maintenant. Elle n’ose plus ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce de toute la fumée. Il paraît que quand elle entre, il ne lève même pas la tête, elle ne voit que ses cheveux noirs, et elle dit qu’il est comme un animal dangereux. Il paraît que c’est un type important au gouvernement français. Peut-être. Mais des Français comme ça, ils peuvent se les garder. Isabella ne veut plus y aller, elle a peur d’un mauvais coup, mais elle y va quand même. C’est qu’elle aime le travail bien fait.

— Mais non, c’est qu’elle aime bien le Français, dit Vitelli en souriant.

Il jeta le message qu’il avait préparé. Puisque Valence était si discourtois, il s’arrangerait désormais sans lui.

— Il ne faut pas dire de telles choses, dit le garçon.

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