Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups

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Tout avait commencé avec la peur.
Tout finirait avec elle. « Un auteur vraiment inspiré. »
The Guardian
« Grangé est redoutable. J'ai adoré.
Anita Brookner,
« Les livres de Grangé vous saisissent dès la première page, vous bousculent, vous chavirent, vous engloutissent… des histoires fascinantes servies par une imagination fiévreuse et l'ardeur d'une écriture inspirée. »
Le Monde
« Une œuvre qui défie la critique, la logique, le vraisemblable… Vive la France !
The Washington Post

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Elle accoste les rochers. Amarre son embarcation et rejoint le phare. Sans difficulté, elle force la porte. L’intérieur est étroit, glacé, hostile à toute présence humaine. Le phare est automatisé et paraît n’avoir besoin de personne. Au sommet de la tour, l’énorme projecteur tourne sur son pivot avec lenteur, en longs gémissements.

Sema allume sa torche électrique. Le mur circulaire, tout proche, est sale, humide. Le sol creusé de flaques. Un escalier de fer, en colimaçon, occupe tout l’espace. Sema perçoit le bruissement des flots sous ses pieds. Elle songe à quelque point d’interrogation en pierre, aux confins du monde. Un lieu de solitude radicale. L’endroit idéal.

Elle attrape le téléphone de Kürsat et compose le numéro d’Azer Akarsa.

La sonnerie retentit. On décroche. Silence. Après tout, il est à peine 5 heures…

Elle dit en turc :

— C’est Sema.

Le silence persiste. Puis la voix d’Azer Akarsa retentit, toute proche :

— Où es-tu ?

— Istanbul.

— Qu’est-ce que tu proposes ?

— Un rendez-vous. Seul à seule. En territoire neutre.

— Où ?

— La gare d’Haydarpasa. Sur la deuxième digue, il y a un phare.

— Quelle heure ?

— Maintenant. Tu viens seul. En barque.

Sourire dans la voix :

— Pour me faire tirer comme un lapin ?

— Ça ne résoudrait pas mes problèmes.

— Je ne vois pas ce qui résoudrait tes problèmes.

— Tu sauras si tu viens.

— Où est Kürsat ?

Le numéro doit s’afficher sur l’écran de son téléphone. A quoi bon mentir ?

— Il est mort. Je t’attends. Haydarpasa. Seul. Et à la rame.

Elle coupe et regarde au-dehors, à travers la fenêtre grillagée. La gare maritime s’anime. Un trafic lent, poissé d’aube, se met en branle. Un navire glisse sur des rails et s’arrache aux flots jusqu’à pénétrer sous les arches des entrepôts éclairés.

Son poste d’observation est parfait. D’ici, elle peut surveiller à la fois la gare et ses embarcadères, le quai et la première digue : impossible de s’approcher à couvert.

Elle s’assoit sur les marches en grelottant.

Cigarette.

Ses pensées dérivent ; un souvenir surgit, sans rime ni raison. La chaleur du plâtre sur sa peau. Les mailles de gaze collées sur ses chairs meurtries. Les démangeaisons insupportables sous les pansements. Elle se souvient de sa convalescence, entre veille et sommeil, abrutie de sédatifs. Et surtout de son effroi devant son nouveau visage, gonflé à crever, bleui d’hématomes, couvert de croûtes séchées…

Ils paieront aussi pour ça.

5 h 15.

Le froid devient une morsure, presque une brûlure. Sema se lève, bat des pieds, des bras, luttant contre l’engourdissement. Ses souvenirs d’opération la ramènent directement à sa dernière découverte, quelques heures auparavant, à l’hôpital central d’Istanbul. En fait, cela n’a été qu’une confirmation. Elle se rappelle maintenant avec précision ce jour de mars 1999, à Londres. Un banal problème de colite, qui l’avait obligée à effectuer une radiographie. Et à accepter la vérité.

Comment ont-ils pu lui infliger cela ?

La mutiler à jamais ?

Voilà pourquoi elle a fui.

Voilà pourquoi elle les tuera tous.

5 heures 30.

Le froid lui cloue les os. Son sang afflue vers ses organes vitaux, abandonnant peu à peu les extrémités aux engelures et à la mort glacée. Dans quelques minutes, elle sera paralysée.

D’un pas mécanique, elle marche jusqu’à la porte. Elle sort du phare, percluse, et s’efforce de dégourdir ses jambes sur la digue. La seule source de chaleur ne peut être que son propre sang, il faut le faire circuler, le répartir à nouveau dans son corps…

Des voix retentissent, dans le lointain. Sema lève les yeux. Des pêcheurs accostent la première digue. Elle n’avait pas prévu cela. Pas si tôt, du moins.

Dans l’obscurité, elle discerne leurs lignes qui fouettent déjà la surface de l’eau.

Sont-ils vraiment des pêcheurs ?

Elle regarde sa montre : 5 h 45.

Dans quelques minutes, elle partira. Elle ne peut attendre plus longtemps Azer Akarsa. D’instinct, elle sait que, où qu’il soit à Istanbul, une demi-heure lui suffit pour rejoindre la gare. S’il a besoin de plus de temps, c’est qu’il s’est organisé, qu’il a préparé un piège.

Un clapotis. Dans les ténèbres, le sillage d’une barque s’ouvre sur l’eau. La chaloupe dépasse la première digue. Une silhouette s’arc-boute sur ses rames. Mouvements lents, amples, assidus. Un rai de lune flatte les épaules de velours.

Enfin, sa barque touche les rochers.

Il se lève, s’empare de l’amarre. Les gestes, les bruits sont si ordinaires qu’ils en deviennent presque irréels. Sema ne peut se convaincre que l’homme qui ne vit que pour sa mort se tient à deux mètres d’elle. Malgré le manque de lumière, elle distingue sa veste en velours, olivâtre et élimée, sa grosse écharpe, sa tignasse hirsute… Lorsqu’il se penche pour lui lancer la corde, elle aperçoit même, une fraction de seconde, l’éclat mauve de ses pupilles.

Elle attrape l’amarre et la noue à son propre cordage. Azer s’apprête à mettre pied à terre mais Sema l’arrête, brandissant son Glock.

— Les bâches, souffle-t-elle.

Il jette un regard aux vieilles toiles qui s’entassent dans la barque.

— Soulève-les.

Il s’exécute : le fond du bateau est vide.

— Approche. Très lentement.

Elle recule, afin de le laisser monter sur la digue. D’un geste, elle l’exhorte à lever les bras. De la main gauche, elle le fouille : pas d’arme.

— Je joue le jeu dans les règles, marmonne-t-il.

Elle le pousse vers l’embrasure de la porte, puis lui emboîte le pas. A peine est-elle entrée qu’il est déjà assis sur les marches de fer.

Un sachet transparent s’est matérialisé entre ses mains :

— Un chocolat ?

Sema ne répond pas. Il attrape une friandise et la porte à sa bouche.

— Diabète, prononce-t-il sur un ton d’excuse. Mon traitement à l’insuline provoque des baisses de sucre dans mon sang. Impossible de trouver le bon dosage. Plusieurs fois par semaine, j’ai de violentes crises d’hypoglycémie. Qui s’aggravent en cas d’émotion. J’ai alors besoin de sucre rapide.

Le papier cristal brille entre ses doigts. Sema songe à la Maison du Chocolat, à Paris, à Clothilde. Un autre monde.

— A Istanbul, j’achète des pâtes d’amandes enrobées de cacao. La spécialité d’un confiseur, à Beyoglu. A Paris, j’ai trouvé les Jikola…

Il pose le sachet avec délicatesse sur la structure de ferraille. Feinte ou réelle, sa décontraction est impressionnante. Le phare s’emplit lentement de plomb bleu. Le jour est en train de se lever, alors que le pivot, dans les hauteurs de la tour, ne cesse de gémir.

— Sans ces chocolats, ajoute-t-il, je ne t’aurais jamais retrouvée.

— Tu ne m’as pas retrouvée.

Sourire. Il glisse à nouveau sa main sous sa veste. Sema braque son arme. Azer ralentit son geste puis sort une photographie en noir et blanc. Un simple instantané : un groupe sur un campus.

— L’université de Bogazici, avril 1993, commente-t-il. La seule photo qui existe de toi. De ton ancien visage, je veux dire…

Tout à coup, entre ses doigts apparaît un briquet. La flamme écorche l’obscurité, puis mord lentement le papier glacé, dégageant une forte odeur chimique.

— Rares sont ceux qui peuvent se vanter de t’avoir rencontrée après cette période, Sema. Sans compter que tu ne cessais de changer de nom, d’apparence, de pays…

Il tient toujours le cliché crépitant entre ses doigts. Des flammes d’un rose étincelant ruissellent sur ses traits. Elle croit voir passer une de ses hallucinations. Peut-être le début d’une crise… Mais non : le visage du tueur boit simplement le feu.

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