Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups

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Tout avait commencé avec la peur.
Tout finirait avec elle. « Un auteur vraiment inspiré. »
The Guardian
« Grangé est redoutable. J'ai adoré.
Anita Brookner,
« Les livres de Grangé vous saisissent dès la première page, vous bousculent, vous chavirent, vous engloutissent… des histoires fascinantes servies par une imagination fiévreuse et l'ardeur d'une écriture inspirée. »
Le Monde
« Une œuvre qui défie la critique, la logique, le vraisemblable… Vive la France !
The Washington Post

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— T’as trop d’imagination.

— Ça ne vous est jamais arrivé de suivre votre intuition ?

— Ça m’est jamais arrivé de suivre autre chose. Mais crois-moi : toutes ces histoires « psy », c’est trop subjectif. Il faut plutôt se concentrer sur les problèmes techniques qui se posent à lui.

Paul n’était pas sûr de comprendre. Schiffer poursuivit :

— On doit réfléchir sur son mode opérationnel. Si tu as raison, si ces femmes sont vraiment des clandestines, alors elles sont musulmanes. Et pas des musulmanes d’Istanbul, avec des talons hauts. Des paysannes, des sauvages qui longent les murs et ne parlent pas un mot de français. Pour les apprivoiser, il faut les connaître. Et parler turc. Notre homme est peut-être un chef d’atelier. Un commerçant. Ou un responsable de foyer. Il y a aussi les horaires. Ces ouvrières vivent sous la terre, dans des caves, des ateliers enfouis. Le meurtrier les chope lorsqu’elles reviennent à la surface. Quand ? Comment ? Pourquoi ces filles farouches acceptent de le suivre ? C’est en répondant à ces questions qu’on remontera sa trace.

Paul était d’accord, mais toutes ces questions démontraient surtout l’ampleur de leur ignorance. Littéralement, tout était possible. Schiffer prit un nouveau cap :

— Je suppose que t’as vérifié les homicides du même genre.

— J’ai consulté le nouveau fichier Chardon. Et aussi celui des gendarmes : l’Anacrime. J’ai interrogé tous les gars de la BC. Il n’y a jamais eu un truc en France qui rappelle, même de loin, une telle dinguerie. J’ai aussi vérifié en Allemagne, auprès de la communauté turque. Rien trouvé.

— Et en Turquie ?

— Idem. Double zéro.

Schiffer prit une nouvelle orientation. Il se livrait à un véritable état des lieux :

— Tu as multiplié les patrouilles, dans le quartier ?

— On s’est mis d’accord avec Monestier, le patron de Louis-Blanc. Les rondes sont renforcées. Mais discrètement. Pas question de foutre la panique dans cette zone.

Schiffer éclata de rire :

— Qu’est-ce que tu crois ? Tous les Turcs sont au courant.

Paul glissa sur la vanne :

— En tout cas, jusqu’à maintenant, on a évité les médias. C’est ma seule garantie pour continuer en solo. S’il y a du bruit autour de l’affaire, Bomarzo mettra d’autres enquêteurs sur le coup. Pour l’instant, c’est une histoire turque et tout le monde s’en fout. J’ai les coudées franches.

— Pourquoi une affaire pareille n’est pas entre les mains de la Crim ?

— Je viens de la Crim. J’ai toujours un pied là-bas. Bomarzo me fait confiance.

— Et t’as pas demandé d’hommes supplémentaires ?

— Non.

— T’as pas constitué un groupe d’enquête ?

— Non.

Le Chiffre laissa échapper un ricanement :

— Tu le veux pour toi tout seul, hein ?

Paul ne répondit pas. D’un revers de la main, Schiffer balaya une peluche sur son pantalon :

— Peu importent tes motivations. Peu importent les miennes. On va se le faire, crois-moi.

11

Sur le boulevard périphérique, Paul s’orienta vers l’ouest, direction porte d’Auteuil.

— On va pas à la Râpée ? s’étonna Schiffer.

— Le corps est à Garches. A l’hôpital Raymond-Poincaré. Il y a là-bas un institut médico-légal chargé des autopsies pour les tribunaux de Versailles et…

— Je connais. Pourquoi là-bas ?

— Mesure de discrétion. Pour éviter les journalistes ou les profileurs amateurs, ceux qui traînent toujours à la morgue de Paris.

Schiffer ne semblait plus écouter. Il observait le trafic des voitures avec des yeux fascinés. Parfois, il plissait les paupières, comme s’il s’accoutumait à une lumière nouvelle. Il ressemblait à un taulard en liberté conditionnelle.

Une demi-heure plus tard, Paul franchit le pont de Suresnes et remonta le long boulevard Sellier puis le boulevard de la République. Il traversa ainsi la ville de Saint-Cloud avant d’atteindre la lisière de Garches.

Au sommet de la colline, l’hôpital apparut enfin. Six hectares de bâtiments, de blocs opératoires et de chambres blanches ; une véritable ville, peuplée de médecins, d’infirmières et de milliers de patients, victimes pour la plupart d’accidents de la route.

Paul prit la direction du pavillon Vésale. Le soleil était haut et flattait les façades des immeubles, tous construits en briques. Chaque mur proposait une nouvelle nuance de rouge, de rosé, de crème, comme soigneusement cuite au four.

Au hasard des allées, des groupes de visiteurs, portant des fleurs ou des pâtisseries, apparaissaient. Ils marchaient avec une raideur sentencieuse, presque mécanique, comme s’ils avaient été contaminés par la rigor mortis qui habitait cette enceinte.

Ils parvinrent dans la cour intérieure du pavillon. Le bâtiment gris et rose, avec son avancée soutenue par de minces colonnes, évoquait un sanatorium, ou un édifice thermal abritant de mystérieuses sources de guérison.

Ils pénétrèrent dans la morgue et suivirent un couloir de faïence blanche. Quand Schiffer découvrit la salle d’attente, il demanda :

— Où on est, là ?

C’était peu de chose mais Paul était heureux de l’étonner avec cela.

Quelques années auparavant, l’institut médico-légal de Garches avait été rénové d’une manière très originale. La première salle était entièrement peinte en bleu turquoise ; la couleur recouvrait indistinctement le sol, les murs, le plafond et annulait toute échelle, tout repère. On plongeait ici dans une mer cristallisée, distillant une limpidité vivifiante.

— Les toubibs de Garches ont fait appel à un artiste contemporain, expliqua Paul. Nous ne sommes plus dans un hôpital. Nous sommes dans une œuvre d’art.

Un infirmier apparut et désigna une porte sur la droite :

— Le Dr Scarbon va vous rejoindre dans la salle des départs.

Ils lui emboîtèrent le pas et croisèrent d’autres pièces. Toujours bleues, toujours vides, surmontées parfois d’un liseré de lumière blanche, projeté à quelques centimètres du plafond. Dans le couloir, des vases de marbre étaient disposés en hauteur, déployant un dégradé de tons pastel : rosé, pêche, jaune, écru, blanc… Une étrange volonté de pureté semblait partout à l’œuvre.

La dernière salle arracha au Chiffre un sifflement d’admiration.

C’était un rectangle d’un seul tenant, d’environ cent mètres carrés, absolument vierge, habité seulement par le bleu. A gauche de la porte d’entrée, trois baies élevées découpaient la clarté du dehors. Face à ces figures de lumière, trois arches se creusaient dans le mur opposé, comme des voûtes d’église grecque. A l’intérieur, des blocs de marbre alignés, sortes de gros lingots, également peints en bleu, semblaient avoir poussé directement du sol.

Sur l’un d’entre eux, un drap épousait la forme d’un corps.

Schiffer s’approcha d’une jarre de marbre blanc qui siégeait au centre de la pièce. Lourde et polie, remplie d’eau, elle évoquait un bénitier épuré, aux lignes antiques. Agitée par un moteur, l’eau frémissante distillait un parfum d’eucalyptus destiné à atténuer la puanteur des morts et l’odeur du formol.

Le policier y trempa ses doigts.

— Tout ça me rajeunit pas.

A ce moment, les pas du Dr Claude Scarbon se firent entendre. Schiffer se retourna. Les deux hommes se toisèrent. En un coup d’œil, Paul comprit qu’ils se connaissaient. Il avait appelé le médecin depuis l’hospice sans lui parler de son nouveau partenaire.

— Merci d’être venu, docteur, dit-il en le saluant.

Scarbon eut un bref hochement de tête, sans quitter le Chiffre du regard. Il portait un manteau de laine sombre et tenait encore ses gants de chevreau à la main. C’était un vieil homme décharné. Ses yeux cillaient en permanence, comme si les lunettes qu’il portait à bout de nez ne lui étaient d’aucune utilité. De grosses moustaches de Gaulois laissaient filtrer une voix traînante de film d’avant-guerre.

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