Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— Voilà.
La serrure d’Antoine Féraud était déverrouillée. Jeanne sentit le froid du marbre s’enfoncer dans sa chair. Le cap était franchi. Trop tard pour reculer. Trop tard pour revenir dans la légalité.
Brune poussa la porte et plaisanta :
— En partant, oubliez pas de refermer derrière vous.
Jeanne enfila des gants de latex. Pénétra dans l’obscurité. Il faisait beaucoup plus chaud dans l’appartement. Elle referma la porte avec précaution. Alluma sa torche. Plaqua sa main sur le faisceau pour qu’on n’aperçoive pas son rayon à travers les fenêtres. L’appartement baignait dans l’ombre et le silence.
Le couloir s’ouvrait d’abord sur une petite pièce, à gauche. La salle d’attente. Murs blancs. Moulures à l’ancienne. Parquet vernis. Quelques chaises. Des livres posés sur une table basse. Pas des magazines mais des catalogues d’exposition, des monographies. On était chez les intellos. Elle dépassa ce premier seuil pour trouver une porte close, sur la droite. Elle l’ouvrit et découvrit la salle de consultation. La chambre d’écoute.
Quand elle l’imaginait, elle n’était pas loin de la réalité. Environ trente mètres carrés. Une bibliothèque, à droite. Un bureau placé en épi, au centre, devant une fenêtre. Deux chaises. Et le divan, à gauche, protégé par un plaid ocre. Un tapis rouge couvrait le parquet. Un châle, genre péruvien, était suspendu sur le mur au-dessus du divan. Rouge lui aussi. Elle songea à cette phrase d’Ingmar Bergman, quand il présentait son film Cris et chuchotements : « Depuis mon enfance, je me suis toujours représenté l’intérieur de l’âme comme une membrane humide aux teintes rouges. » Elle se trouvait dans la chambre de l’âme. Les murs semblaient bruisser des voix qui s’étaient élevées ici…
Elle passa derrière le bureau. Commença sa fouille. Un bloc aux pages blanches. Des bibelots. Des crayons. Pas d’agenda. Pas de notes. Pas de noms. Elle ouvrit le tiroir. Un carnet d’ordonnances. Vierge. Un Vidal — le dictionnaire français des médicaments. Un DSM (Diagnostic and Statistical Manual) — l’ouvrage américain de référence qui classifie les troubles mentaux… Aucun détail qui concernât les patients.
Une idée lui vint. L’occasion ou jamais de retirer le micro posé par le SIAT. Elle se retourna et leva les yeux au-dessus de la tringle à rideaux. Les techniciens procédaient toujours selon la même méthode. Elle attrapa une chaise, un coupe-papier. Se hissa au-dessus du châssis. Le zonzon était là, incrusté dans le mur, surplombant le chambranle. Un coup de lame et le micro tomba dans sa main.
Jeanne distingua une autre porte, près de la bibliothèque. Elle s’approcha. Le gros lot. Un réduit d’environ cinq mètres carrés contenant les archives de Féraud. De simples étagères chargées de dossiers, eux-mêmes remplis de feuilles écrites à la main. Le psychiatre travaillait à l’ancienne. Elle saisit une chemise au hasard. Pour chaque patient, Féraud remplissait une fiche — nom, prénoms, adresse… — , puis, au fil des séances, prenait des notes. Exactement ce qu’elle cherchait.
Elle devait piquer ici tous les dossiers des patients à consonance espagnole, dont l’âge pouvait correspondre à celui de l’Espagnol, disons à partir de cinquante ans. Sans doute un coup d’épée dans l’eau. Si Féraud s’était fait la malle — et plus encore s’il menait l’enquête —, il avait emporté avec lui le dossier du vieil hidalgo. De plus, rien ne disait que l’homme avait un nom à sonorité espagnole. S’il venait d’Amérique du Sud, par exemple, il pouvait très bien porter un patronyme allemand, russe ou italien…
D’abord, finir le tour du propriétaire. Jeanne sortit de la pièce, déjà en sueur. Au fond du couloir, une chambre. Un lit à deux places. Des rangements encastrés dans le mur de gauche. Un écran plasma dans l’axe du lit. Une certitude : Féraud vivait ici. Elle remarqua qu’il n’y avait aucune photo personnelle aux murs ou sur la table de chevet.
Jeanne éprouva des sentiments contradictoires. D’un côté, elle se réjouissait de cette découverte. Antoine Féraud n’avait pas de famille. Ni femme ni enfants. De l’autre, cette existence solitaire, collée à son cabinet, la mettait mal à l’aise. Féraud vivait comme un étudiant. Sans confort. Sans chaleur. Sans générosité. Entièrement dévoué à sa cause. Cela ne faisait pas rêver. Mais vivait-elle différemment, elle ?
Un œil dans les tiroirs. Des caleçons. Des chaussettes. Des chemises. Toujours dans les tons sombres. Leur nombre, réduit, trahissait le départ. Un dressing aux portes coulissantes. Quelques costumes. En laine noire. Une vraie garde-robe de croque-mort. Peut-être avait-il emporté au Nicaragua ses fringues légères et colorées ?
Jeanne continua. Des livres posés par terre, près du lit. La Forteresse vide de Bruno Bettelheim. La Montagne magique de Thomas Mann. Eugène Onéguine de Pouchkine. Elle les feuilleta. Les secoua. En quête d’une photo qui aurait marqué les pages. Rien.
Elle aperçut un petit bureau coincé entre la fenêtre et l’écran plasma. Pas d’ordinateur. Elle ouvrit le mince tiroir. Retourna les carnets, les feuilles, la paperasse. Que dalle. Féraud s’était envolé avec ses secrets.
Elle remonta le couloir, la sueur collant son tee-shirt. Elle trouva la cuisine et fit couler de l’eau froide sur son visage. Cette pièce était à l’image du reste. Propre. Froide. Désincarnée. Elle ouvrit le frigo : vide. Elle passa dans la salle de bains, idem. Pas un seul produit de soins ou le moindre dentifrice sur les étagères. Un soupçon incongru la traversa : peut-être Féraud passait-il ici la semaine ouvrable et rejoignait-il sa famille dans une splendide maison provençale ? Non. Il y aurait eu des photos. Des dessins d’enfants. Des lettres. Féraud était un croisé de la psychiatrie. Un solitaire qui se passionnait pour les méandres de l’esprit, la révolution viennoise et la mécanique des pères.
Elle retourna dans le réduit. Monta encore une fois sur une chaise et commença sa fouille. Très vite, elle prit le coup de main. Poser sa lampe dans un axe favorable. Attraper une pile de dossiers. La placer sur son bras gauche replié. Feuilleter chaque première page de chemise de la main droite pour identifier le nom du patient. En deux heures, elle avait sélectionné cinq dossiers qui pouvaient correspondre à l’homme qu’elle imaginait.
En taillant large.
Très large.
Carlos Vila, 57 ans.
Reinaldo Reyes, 65 ans.
Jean-Pierre Vengas, 69 ans.
Claudio Garcia, 76 ans.
Thomas Gutierrez, 71 ans.
Moisson féconde ? Elle n’y croyait pas, mais elle étudierait tout de même chaque dossier. Elle considéra le dernier rayonnage, tout en bas. Sa nuque, ses tempes, ses aisselles poissaient. Surtout, cette transpiration se mélangeait à la poussière remuée. Elle était couverte d’une boue dégueulasse.
Elle s’agenouilla pour attaquer l’ultime série quand son cœur s’arrêta.
On venait de frapper à la porte d’entrée.
Non pas des coups neutres mais de fortes déflagrations. Nettes.
Violentes. Saccadées. Comme des pierres lancées à pleine force. Jeanne fit tomber sa torche. Une certitude la traversa. Le tueur.
Nouveaux coups.
Et déjà, un craquement de bois.
On était en train de forcer la porte…
Jeanne s’appuya contre les étagères, le corps saturé d’adrénaline. Ses pensées palpitaient dans sa tête. Ramasser sa lampe. Regrouper les dossiers. Trouver une autre issue. Elle se baissa vers la torche. Glissa sur une feuille. Tomba parmi les papiers. La chute eut un effet salutaire. Elle retrouva son sang-froid. Elle attrapa sa Maglite. Rassembla ses dossiers épars. Les coups résonnaient en rafales. La porte tremblait sur ses gonds. Jeanne se souvint qu’elle n’avait pas verrouillé derrière elle. Et réalisa qu’elle ne portait pas d’arme.
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